" MEMOIRE D 'OUTRE -MONDE "

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Nouvelle du Dédale. 1. " MEMOIRE D'OUTRE-MONDE. OU LA CAVE DE RENNSCH VAN PICKERMANN ". Inspiré des nouvelles " The Outsider " in "The ...
" MEMOIRE D'OUTRE-MONDE OU LA CAVE DE RENNSCH VAN PICKERMANN "

Inspiré des nouvelles " The Outsider " in "The Outsider ", " Le Modèle Pickman " in " The Colour Out Of Space ", et de l’ouvrage " Démons et Merveilles ", d'H.P. LOVECRAFT.

" Oui, maintenant il n’y a plus guère que le

calme de la campagne qui me sied. Je ne pourrais jamais revenir en ville. Ne serait-ce que pour voir un vieil ami, de la famille ou le notaire qui est en charge de mes affaires financières. J’y ai encore des serviteurs, et puis les gens qui veulent me voir peuvent toujours se déplacer. Non je n’y retournerais pas et dans aucune autre grande cité non plus. A la campagne, ici dans la plaine, rien ne peut se cacher dans les champs de notre bonne vieille terre d’Averland. Du haut de ma nouvelle demeure située sur une colline, je peux tout voir à cent lieux à la ronde. Lorsqu’il fait beau, j'aperçois les pics des Montagnes Grises à l’Ouest, la barrière des Montagnes Noires au sud, et les Monts du Moot au nord-est. Cette maison est un lieu idéal pour trouver le repos et finir mes jours. Les citadins se croient en sécurité, à l’abri derrière les remparts de leurs grandes villes. Mais, il y a tant de cavités, de passages souterrains, d’égouts, de ruelles, de catacombes, et de puits sombres où le mal peut se cacher... Et je sais qu’il y a des choses qui peuvent entrer de l’intérieur. Des choses qui se cachent dans l’obscurité et le moindre recoin, se tenant à l’affût depuis la nuit des temps. Des choses qui profitent de l’anonymat de la foule pour masquer leurs terribles méfaits, et presque œuvrer en plein jour.

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Non ce n’est pas l’âge qui me rend craintif et méfiant, car il y a encore du bois vert en moi. Je sais, je fais plus vieux que mon âge depuis cette maudite et terrible nuit. Ce qu’il y a juste de différent entre vous et moi, c’est que moi je sais... Ma femme a eu la pudeur de ne pas vous parler de mes incessants cauchemars qui me poussent à me réfugier dans le pigeonnier au sommet de la tour. Je dois ces angoisses à un des meilleurs architectes et peintres de notre temps, le maître Rennsch Van Pickermann. J’étais, comme vous le savez, responsable en chef des œuvres de construction en bâtiment d’une des plus grandes confréries de Nuln, celle du Ciseau et du Marteau. C’est là que j’ai connu, il y a trois ans, l’architecte peintre Van Pickermann. C’était le plus doué de sa génération, et de loin. Il avait une connaissance historique et culturelle de la construction que je n’ai vue chez personne d’autre. Comment un homme apparemment si jeune pouvait-il connaître autant de chose sur le monde et son histoire ? C’est simple, il semblait pouvoir représenter pratiquement tous les types d’architectures de tous les temps, aussi bien d’origines Naines, qu’Elfiques, Arabes, Norskes, Sudrondes ou de Cathay. Je n’ai jamais autant appris qu’auprès de lui. Il était très en avance sur

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son temps, très prolifique, innovant, réinventant sans-cesse les lois de l’architecture. Van Pickermann était d’un indéniable génie. C’est à lui que je dois ma fortune fulgurante. Toutefois, comment aurais-je pu croire un jour que je devrais le payer cher, très cher même en contrepartie. Les talents de Van Pickermann ne s’arrêtaient pas là. C’était aussi un excellent artiste peintre. Là encore le meilleur de sa génération. Il était d’une telle précision, avec un don pour le réalisme que les plus grandes familles se l’arrachaient. Je lui avais commandé moi même plusieurs portraits pour ma famille. Je les ai tous fait brûler depuis... Je ne sais pas comment Van Pickermann faisait pour abattre autant de travail. Il y avait quelque chose d'inhumain en lui, ou de la sorcellerie. Rennsch Van Pickermann appartenait à une grande et longue lignée de sorciers d’Altdorf. Il avait comme le don de donner vie à ses peintures. C’était quelque chose de fascinant. Bien que mon cadet de plus de vingt ans, Van Pickermann devint tout naturellement un de mes meilleurs amis. Toujours à son ouvrage, il prit tout de même le temps, petit à petit, de me faire entrer dans son cercle très restreint d’amis. Van Pickermann méprisait tous les artistes de Nuln, il faut dire qu’aucun ne lui arrivait à la cheville. Et comme tout artiste qui a du génie, il était bien sûr incompris. Il faut dire que là encore, il n'avait de cesse de repousser les limites de son art. Vers la fin de notre relation, comme je m’intéressais beaucoup à sa peinture et étais un des rares à le soutenir vaille que vaille, il me proposa d’aller visiter sa galerie secrète. C’était dans une très ancienne demeure de la vieille ville. Un lieu qu’il affectionnait tout particulièrement pour son atmosphère antique et où il se rendait dans le plus grand secret. Je croyais tout d’abord qu’il voulait ainsi protéger ses toiles de tout plagia. Il était très envié. Mais ce n’est qu’après cette horrible nuit, dans la cave de cette maison, que je compris la véritable et si morbide raison. C’est en ce lieu que je pus appréhender la force qui poussait Rennsch Van Pickermann à travailler sans cesse, à se réfugier dans le labeur. L’artiste était soumis à une terrible malédiction.

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Son travail de tous les jours n’était qu’une formidable introspection. De cet ouvrage, il ne montrait pas toutes les toiles. Et il avait raison... J’ignore pourquoi il me montra ses toiles dans cette cave maudite. Peut-être que lassé de la solitude, de son recueillement d’artiste, avait-il besoin de se confier, de montrer le fruit de sa recherche à un autre, et d’être peut-être compris ? Et ce que je compris cette nuit là me brouilla pour toujours avec lui, comme pour les fondations souterraines, et toutes les grandes villes. Cette terrible nuit, il me convia dans une taverne des bas-fonds de Nuln, où nous bûmes peut-être plus que de raison. Enfin, Van Pickermann semblait tenir incroyablement bien l’alcool. Toujours pourvu de son sang-froid exceptionnel, il me scrutait des yeux, me harcelant de questions pour s’assurer que j’étais capable d’assumer et d’apprécier la vue de ses tableaux. De plus en plus dans la confidence, j’avais appris que Van Pickermann, qui peignait de fort belles choses, était épris en secret d’une fascination toute passionnelle pour le morbide. Je pouvais appréhender qu’il existe un côté sombre de l’artiste. Je soutenais aussi sa démarche en tant qu’ami. J’étais suffisamment cultivé pour comprendre les délires de l’artiste. Après tout ce ne pouvait être qu’un exutoire. De plus, dans ma vie, j’avais déjà participé à la guerre, et j’estimais être capable d’affronter, de comprendre certains aspects de l’horreur. Il est des choses que l’on doit savoir accepter pour devenir plus fort, certaines oui, mais pas toutes. Depuis j’ai appris où se trouvaient mes limites. A force de questions et d’alcool, ma curiosité piquée à vif, me poussa à convaincre Van Pickermann de me montrer ses peintures si secrètes. Profitant de la nuit et de nos capes encapuchonnées, nous parvînmes enfin à la demeure mystérieuse de Rennsch Van Pickermann. Nous avions parcouru tant de ruelles, et effectué de tels détours, que je perdais vite tout sens de l’orientation. Van Pickermann jetait parfois des regards furtifs en arrière, s’assurant que nous n’étions pas suivis. En cette heure tardive, il me semble ne pas avoir vu grand monde.

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Arrivés dans la baraque secrète, mon hôte alluma un candélabre à mon attention, et en pris un autre pour lui. Je n’arrivais pas à dégriser de tout l’alcool que j’avais ingurgité. C’est d’ailleurs pour cette raison que je restais si longtemps à contempler ces toiles horribles. Elles étaient toutes couvertes de draps blancs pour les protéger dune épaisse poussière. Van Pickermann ne devait jamais faire le ménage, ni faire venir de domestiques pour une telle tâche d'ailleurs. C’est donc avec une grande fierté qu’au début je découvrais le travail secret de Van Pickermann. Et c’est ce même sentiment, qui me forçais à soutenir des yeux les peintures de plus en plus macabres, que je découvrais au fur et à mesure que nous descendions l’escalier de la cave. Mon hôte me précédait dévoilant à chaque fois un nouveau tableau, que j'étudiais avec toujours plus d’horreur et de surprise. Bonté divine, quelle entité habitait Rennsch Van Pickermann, pour le pousser à peindre de telles horreurs? Il avait un tel talent à les rendre si réalistes et si crédibles. Comme si la scène se déroulait sous nos yeux au travers d’une fenêtre ouverte sur l’enfer. Au début, les peintures ne représentaient que les architectures des quartiers de grandes villes. Il émanait d’elles un côté étrange, puisqu’elles ressemblaient à des vues qui me semblaient familières tout en se mélangeant à des quartiers de différentes citées réunis en un seul. Cela avait une apparence si cohérente que j’étais subjugué par le travail et le talent considérables que cela nécessitait. Van Pickermann allait toujours de plus en plus loin. Et je comprenais alors que ce ne serait peut-être qu’au travers de ces toiles secrètes, que je pourrais comprendre comment et où il puisait sa formidable inspiration. Il créait des représentations du monde différentes en un tout cohérent d’une architecture de génie. Une méga-citée futuriste, comme si toutes les villes s’étaient réunies en une seule. Certains enchevêtrements de bâtisses constituaient parfois même l’ensemble de la structure d’une demeure plus grande qui formait à son tour, avec d’autres bâtiments de la même taille, un quartiers à une échelle supérieure dans une ville à l’allure cyclopéenne. C’était titanesque, effrayant de méandres, comme tomber dans un immense puits sans fin. Les peintures tournaient

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toutes autour de cette immense citée miroir apocalyptique, représentée déserte et vide tout d’abord du moindre habitant. Les couleurs de chaque tableau devenaient de plus en plus morbides, comme si Van Pickermann avait mis une gradation dans le macabre, au fur et à mesure que nous descendions dans les niveaux de sa cave. Mon hôte m’expliqua qu’il l’avait fait exprès, et qu’il était préférable que j’interrompe tout de suite la visite, si je ne parvenais plus soutenir du regard une des images. Plus je voyais de nouvelles toiles, et plus les frissons me parcouraient l’échine. Je m’étais mis en tête d’aller jusqu’au bout pour faire honneur à mon hôte, et lui montrer que j’étais un ami digne de son talent. Je savais que je n’étais pas le premier à visiter cette sombre et sinistre cave. Van Pickermman m’indiquait à chaque nouvelle toile quels visiteurs avait abandonné la poursuite de la visite. Si je n’étais pas le premier à bénéficier de sa confiance, je ne sais quelle folie me poussait à vouloir être le premier à aller jusqu’au bout. Plus les effets de l’alcool s’estompaient, et plus je trouvais la situation surréaliste. Mais que faisais-je là ?... Mon hôte était habité par des démons, torturé et hanté par d’horribles hallucinations, peut-être provoquées par un vent de folie, la contrepartie du talent, un pacte avec des créatures démoniaques ou l’utilisation maladive de quelques drogues délirantes. Je n’avais d’autres explications. Comment pouvait-il non seulement imaginer de telles horreurs, et réussir ensuite à les rendre si vrais ? Je vivais le pire de mes cauchemars, et j’étais éveillé... Dans ces tableaux de paysages urbains, on voyait apparaître de plus en plus souvent, une sorte de grande tour d’acier, avec une lumière blafarde en son sommet qui illuminait les lieux d’une lueur de plus en plus angoissante. Le ou les cours d’eau ou canaux dépeints prenaient des reflets, des teintes rouges de plus en plus morbides, pour devenir finalement toutes de couleur sang. Les quartiers de la ville devenaient de plus en plus hétéroclites, avec des types de constructions qui m’étaient inconnues, certaines ne pouvaient pas être humaines, d’autres ne pouvaient être que l’ouvrage du Chaos. Délires apocalyptiques de l’artiste, il y avait de vieux ponts, et remparts inachevés au milieu de nulle part, des parcs, des déserts de sable

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ou de neige, au milieu de la ville. Je redoutais de plus en plus le moment où je verrais les créatures qui peuplaient les lieux. Rennsch Van Pickermann devait être damné par les dieux. Pour quels sinistres protecteurs du Chaos œuvrait-il donc? Mon hôte devait craindre l’inquisition, et se mettre à l’abri de tout esprit superstitieux. Enfin, ce fut le tour des habitants de cette ville labyrinthique d’apparaître. L’horreur et l’effroi s’ils ne s’étaient pas encore saisis de moi, me transpercèrent le coeur de part en part. Il n’y avait que des caricatures humaines grimaçantes, sales et tordues. Puis vinrent, ensuite, des créatures encore plus atroces, impies, chaotiques et mutantes sans nuls doutes. Des araignées géantes, des arbres hideux grimaçants aux sourires sadiques, des sortes d'anthropophages, de goules vampiriques. C’était plus que je ne pouvais en suporter, mais une force horrible me poussait à continuer, pour voir... Après la présentation des créatures, dans le paysage de cette cité de cauchemar, Rennsch Van Pickermann les représentait enfin vaquant à leurs occupations démoniaques. C’était à vomir, d’ailleurs je vomissais. Mon hôte me proposa d’arrêter là, m’expliquant que j’étais un des rares à être arrivés si loin. Je prétextais que c’était l’effet de l’alcool. Et je décidais de continuer cette course folle, pour voir jusqu’où la folie de celui que je pensais être mon ami pouvait encore aller. C’était ignoble. Je n’étais plus que dans un état second, vomissant sans cesse, poursuivant le cauchemar comme possédé, malgré les conseils de Van Pickermann qui saluait mon courage et ma pugnacité. Lui semblait insensible à tant d’horreurs qu’il avait si impeccablement mis en scène. Mais mon dieu, qu’était-il donc? Et moi qui passais pour être un dur aux tripes si solidement accrochées. Puis les tableaux firent apparaître l’impensable, des portes de lumières permettaient à des gens de notre monde d’accéder à l’univers d’enfer peint par Van Pickermann. Je ne m’attardais plus sur les tableaux. Je retirais moi-même les draps qui protégeaient les toiles accrochées aux murs, pris d’une transe de forcené. Oui, il y en restait des peintures, beaucoup même, la cave était encore profonde. Rennsch Van Pickermann m’observait calmement, comme intrigué. Il avait cessé ses

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commentaires. J’étais arrivé, selon lui, jusqu’où personne d’autre n’était allé. L’horreur à son comble, je m’étonnais de n’avoir pas encore succombé à la folie. Cela me coûtait tant, que je pensais ne pas pouvoir trouver pire après chaque nouveau tableau. Et pourtant j’ignorais alors qu’il y aurait quelque chose de plus atroce encore. Quel fou j’étais ! Sur les tableaux suivants, les goules de la citée chaotique avaient réussi à emprunter des portes lumineuses, et se répandaient dans notre monde. Elles se cachaient dans les égouts, dans les moindres recoins, se tenant à l’affût. Dans d’autres peintures encore, elles déterraient les cadavres encore frais des cimetières de Nuln pour les dévorer à plusieurs. Ailleurs, elles attaquaient en meute des humains, les prenant au piège par surprise, dans des ruelles, des recoins sombres, des puits, des égouts. Je les voyais manger des enfants, des nouveau-nés enlevés de leurs berceaux la nuit. Ils en gardaient aussi certains vivants qu’ils ramenaient dans leur citée. Ils en remplaçaient d’autres par leurs propres jeunes progénitures. Les peintures en représentaient quelques-uns élevés par de bonnes familles de Nuln. Ils ressemblaient à des enfants, mais avec un air vicieux et sournois, un visage quelque peu grimaçant. Je les voyais grandir, commettant des actes innommables en douce, rendant visite aux leurs, restés cachés, dans les profondeurs, ou revenant en visite de leur monde. Certains d’entre eux habillés en hommes repartaient pour leur ville natale, et en revenaient. J’étais transporté d’horreur, le corps en nage, les mains tremblantes, lorsque enfin j’arrivais à la dernière toile... Elle était encore sur un pupitre, et non pas accrochée au mur comme les autres. Il y eut alors un grand bruit en bas de l’escalier, qui donnait sur une dernière porte. Van Pickermann me fit signe de me taire et de ne pas bouger, comme il descendait pour voir ce que c’était. Je me souviens avoir alors juste vu une ombre en mouvement qui le dépassait et bondissait vers moi.

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Quand je reprenais mes esprits, j’étais seul, mon candélabre posé à côté de moi. J’avais la tête qui saignait, le visage couvert de sang. Je tenais dans ma main le voile du dernier tableau. C’est alors que j’entendis des bruits de voix dans la salle d’en bas. Il s’en dégageait une forte lueur qui m’était étrangement familière. Je descendis les marches, et là, je vis ce que j’avais tant redouté. Je ne sais plus ce qu'il s’est vraiment passé ensuite. Ce que je me souviens, c’est de m’être enfui à en perdre haleine, errant dans la ville sans trop me rappeler qui j’étais, jusqu’à la fin de la nuit. Ayant retrouvé mes esprits, je quittais la ville sur le champ, en évitant de passer par la ville basse.

familiers, des ressemblances entre les goules des peintures et leur auteur, notamment celles qui avaient été élevées par des familles humaines. Enfin ce qui provoqua ma fuite et mon exil de Nuln et de toute autre grande ville, fut l’apparition au fond de la cave de la maison de Rennsch Van Pickermann... L’apparition d’une porte lumineuse, la même que celle représentée sur les tableaux maudits de mon hôte, et ces maudites formes tordues, ces formes dégingandées éclairées par cette aveuglante blancheur malsaine, ces horribles silhouettes accroupies rongeant les restes d'une carcasse humaine.

FIN." Par L’homme de verre

Depuis je n’ai jamais plus quitté la campagne d’Averland. Le personnage de Rennsch Van Pickermann aurait, semble-t-il, disparu le jour même de ma fuite. De toute façon, j’ai tout fait pour l’oublier. Tout ce que je vous dirais, c’est qu’en revenant à moi, j’ai vu deux choses qui m’ont transformé à jamais. La première fut ce que je contemplais, malgré moi, sur la dernière toile encore inachevée, la seconde, ce que je vis dans la salle du bas de la cave. Sur le dernier tableau, il y avait une goule habillée à la dernière mode de Nuln, parmi les siens, dans la méga-citée chaotique, en train de peindre un grand tableau de maître. Je reconnus qu'elle portait les vêtements de Van Pickermann. L’artiste avait même poussé la ressemblance jusqu’à lui prêter ses propres traits. Et sur bien des tableaux, en y réfléchissant maintenant, il y avait des signes

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