33. « Tu dois aimer le seigneur ton Dieu » Le concept de Dieu est ...

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Le premier des dix commandements dit : « Je suis Yahvé ton Dieu… » « Tu n' auras ... Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme… ».
33. « Tu dois aimer le seigneur ton Dieu » Le concept de Dieu est une affaire strictement personnelle. A chacun de trouver une réponse satisfaisante, adaptée à sa représentation du monde. Dieu de charité pour soi, Dieu vengeur pour les autres. Mais comment aimer un « être » que l’on ne peut même imaginer ? Comment aimer « quelque chose » hors de toute relation personnelle ? Faut-il être un grand mystique pour y parvenir ? Et pourtant combien de prêtres n’exhortent-ils pas les fidèles à aimer Dieu ! Le premier des dix commandements dit : « Je suis Yahvé ton Dieu… » « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi ». La relation entre Dieu et les hommes est de type hiérarchique. L’homme doit reconnaître l’autorité de Dieu et agir en conséquence. Les deux commandements suivants indiquent un lien de même nature. Le Dieu de l’Ancien Testament était en relation directe avec le peuple élu. Dans le Nouveau Testament, Dieu s’adresse à chacun d’entre nous en particulier, encore une fois sur un ton autoritaire : « Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme… ». « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». La notion d’amour est ici aussi reliée à Dieu. Nous nous retrouvons devant le même problème : comment un « quelque chose » que je ne peux ni comprendre ni voir peut-il prendre la première place dans mon cœur ? Dieu veut-il nous imposer une mission impossible ? Jésus serait-il un intercesseur entre Dieu et nous ? Si Dieu est dans le ciel, la quête de l’homme ne s’en trouve pas facilitée, la difficulté reste insurmontable. Il est le Tout-Puissant, l’Invisible, l’Inconnaissable dont l’esprit flotte sur le monde et sur les hommes. Sa présence imperceptible tout au long du jour en fait un être mystérieux qui inspire la crainte. Une situation peu propice à l’amour, prédisposant plutôt au respect sinon à l’effroi. Et pourtant Dieu demande qu’on l’aime. Les exigences divines auraient-elles un sens caché ? L’amour de Dieu envers les hommes doit-il être compris autrement ?