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4 févr. 2009 ... Ciel Compta Facile a été conçu pour les petites entreprises, artisans ... règlements aussi simplement que dans un livre comptable ou sur un ...
LE MONDE DES

RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA

rtisans ÉDITION

Val d’Oise

Bimestriel n°68 • janvier-février 2009 • 1 €

19 JANVIER 2009 : INAUGURATION DE L’ANTENNE DE VILLIERS-LE-BEL P. 7

Les artisans d’art valdoisiens à l’honneur P. 4 NOTRE OFFRE DE FORMATIONS

PARUTION DE LA NOTE DE CONJONCTURE 2008 DE LA CMA95 P. 6

JEAN-PIERRE CLAIR, BOULANGER RETRAITÉ ET ACTIF P. 16

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Ciel Compta Facile a été conçu pour les petites entreprises, artisans, commerçants, qui utilisent un logiciel de compta pour la 1re fois. Avec Ciel Compta Facile, enregistrez vos achats, ventes et règlements aussi simplement que dans un livre comptable ou sur un tableur et obtenez automatiquement toutes les déclarations comptables (TVA, Bilan...).

Pour en savoir plus : www.ciel.com ou ou rendez-vous dans l’un de nos 7000 points de vente.

P ANORAMA

D OSSIER

É DITO

COMMERCES ALIMENTAIRES

Robert Benardeau Président de la CMA du Val d’Oise

Les règles d’évaluation, la recherche de repreneurs, la négociation, sont autant d’éléments essentiels que vous devez maîtriser pour mener à bien votre projet, dans les meilleures conditions. P. 29-32 Les métiers d’art à l’honneur. P 4

■ ÉVÉNEMENT 4 LES MÉTIERS D’ART à l’honneur ■ ACTUALITÉS 6 LA NOTE DE CONJONCTURE et les chiffres clés de l’artisanat du Val d’Oise viennent de paraître 7 N’OUBLIEZ PAS DE VERSER VOTRE TAXE d’apprentissage 9 LE RESTAURANT PÉDAGOGIQUE DE L’IMA prend le nom « Côté Saveurs » 12 LES BTS ESTHÉTIQUE découvrent la Cosmetic Valley

S TRATÉGIES

Jean-Pierre Clair, boulanger retraité et actif ! P 16

■ STYLE DE VIE 14 RETRAITES : mieux savoir pour mieux prévoir 16 JEAN-PIERRE CLAIR, boulanger retraité et actif ! ■ ÉCLAIRAGE 17 MATÉRIEL INDUSTRIEL La location : une alternative attractive Le paysage de la location ■ 1 JOUR AVEC… 24 UNE FLEURISTE DÉCORATRICE ■ CAS D’ENTREPRISE 26 UN HORLOGER À L’HEURE… du numérique

GUY LEVÊQUE, UN FUTUR CÉDANT

« JE SUIS EN TRAIN DE FAIRE LES DÉMARCHES D’ÉVALUATION DE MON FONDS » Guy Levêque a atteint l’âge légal de départ à la retraite et se donne deux ans pour transmettre sa boucheriecharcuterie. P. 33

P RATIQUE ■ PRATIQUE 34 TRAVAUX DE SOUS-TRAITANCE les précautions à prendre pour être payé 35 VOTRE BANQUIER A SUPPRIMÉ LE DÉCOUVERT DE VOTRE COMPTE professionnel sans vous en avertir ? 36 NOTRE OFFRE DE FORMATIONS premier semestre 2009 40 COMPTE-RENDU implantation de nouveaux équipements commerciaux ■ BANC D’ESSAI 38 AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR DU VÉHICULE bois ou métal ? ■ FORUM 41 4e ÉDITION DES JOURNÉES DES MÉTIERS D’ART portes ouvertes sur l’artisanat

R EGARDS ■ PRESTIGE 42 JEAN-LOUIS DESPIAU rencontre avec un artisan du bois mélomane ■ INITIATIVES 44 10e ÉDITION DU CONCOURS TALENT 2008 la tenacité honorée 45 PRIX MAAF ASSURANCES « GOÛT ET SANTÉ » ce qu’ils sont devenus ■ OPINION 46 ANDRÉA BENASSI, secrétaire général de l’Union Européenne de l’Artisanat et des PME

© G. Dolidon

RÉUSSIR LA TRANSMISSION

Nous vivons une période agitée notamment sur le plan économique. Et alors que l’onde de choc de la crise financière atteint l’économie réelle, les répercussions se font sentir à tous les niveaux : politique et RGPP, social, mais aussi dans la vie quotidienne des Français avec une perte de confiance dont sont malheureusement victimes les artisans, alors que nous répétons depuis des années à qui veut bien l’entendre que l’Artisanat est la Première Entreprise de France, créatrice de richesses et d’emplois. Où sont aujourd’hui les grands groupes ? Ils ont perdu plus de la moitié de leur valeur capitalistique ! Quelques chiffres : à la bourse de Paris, le CAC 40 a perdu plus de 43 % depuis janvier 2008. La croissance en 2009 sera inférieure à 1 %. Le problème est qu’aujourd’hui ce manque de sérieux impacte l’économie réelle, l’économie de proximité, celle qui crée de l’emploi et des richesses. Le secteur des petites entreprises est touché injustement à son tour. Les investissements chutent lourdement dans le bâtiment. Le secteur de l’automobile est fortement touché aussi. Nous le voyons aussi dans la diminution de demande d’apprentis de la part des professionnels de l’automobile. Parallèlement, la mise en place du statut d’autoentrepreneur nous inquiète fortement et légitimement car elle risque de détruire un pan entier de l’économie et de créer des dissymétries de concurrence nuisible aux entreprises artisanales. Alors que, justement, l’histoire économique a toujours montré que les crises sont supportées et absorbées par la réactivité des petites entreprises, on nous dit que la crise est derrière nous alors que le boulet est toujours accroché à nos chevilles ! En effet, les valeurs refuges que constituent les entreprises artisanales et l’économie de proximité sont mises à mal : l’auto-entrepreneur dont nous venons de parler, la réforme des CDEC avec un rehaussement du seuil de liberté d’installation sauvage totale de grande surface qui passe de 300 à 1 000 m2. Cette situation ne nous empêchera pas d’oeuvrer au quotidien pour le développement du service rendu aux artisans et aux apprentis. Preuve en est, nous inaugurerons une antenne de la CMA 95 à Villiers-le-Bel, le 19 janvier 2009. Nous allons construire un CFA à Cergy en ouvrant des sections dans le bâtiment, et nous agrandirons aussi l’IMA de Villiers-le-Bel, toujours dans les métiers du Bâtiment entre autres. Je conclurai mon propos en rappelant que pour nous, artisans du Val d’Oise, une culture de proximité à savoir une culture départementale, n’est en aucun cas incompatible avec une ambition régionale et nationale. Et alors que la France assure aujourd’hui la présidence européenne, je voudrais rappeler le principe du Small Business Actt à savoir « Think small first». « Penser d’abord aux PME » ! Je vous souhaite à tous une bonne année 2009 !

Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 15 et 34 à 48 pour les abonnés du Val d’Oise. Le Monde des artisans n°68 – Janvier-février 2009 – Édition du Val d’Oise – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC-ÉDIMÉTIERS, Charlotte de Saintignon, Tél. 01 42 74 28 32, fax 01 42 74 28 35, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Guillaume Geneste, Hubert Heulot, Florent Lacas, Catherine Milou, Hélène Sauvage, Frédéric Vielcanet, Mathieu Vacon – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Pages Val d’Oise : Sophie Marchand et Olivier Salat – Publicité : ATC-ÉDIMÉTIERS, 84 bd de Sébastopol, 75003 Paris – Édition nationale : Mathieu Tournier, Tél. 01 42 74 28 73, fax 01 42 74 28 35, e-mail : [email protected] – Éditions départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Éditions départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0311 T 86957 – Dépôt légal : décembre 2008 – Impression : Socos’print, route d’Archettes, 88000 Épinal certifiée PEFC CTP/1-013. Le Monde des artisans est imprimé sur papier PEFC issu de forêts gérées durablement.

Le monde des artisans ● janvier-février 2009 ●

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vénement Val d’Oise La CMA 95 a organisé, en septembre et en octobre 2008, deux événements mettant à l’honneur les artisans d’art valdoisiens…

Les métiers d’art à l’honneu Les Journées européennes du patrimoine Pour la première fois, la CMA 95 ouvrait les portes de son siège de Cergy à l’occasion de cet événement plébiscité par les Français. Juste à côté de la grande fête cergypontaine « Cergy Soit ! », neuf exposants ont satisfait la curiosité des visiteurs. C’était sans compter la présence de Jacques Monestier, artiste valdoisien,

créateur de notre horloge monumentale, le Grand Escaladeur, et les visites ayant pour thème la singulière architecture de nos locaux. 300 personnes se sont ainsi rendues à la CMA 95 les 18 et 19 septembre dernier.

Les Journées des métiers d’art Les JMA sont devenus une parenthèse dans la vie des artisans d’art français. Tous les deux ans, cette manifesta-

◼ Les exposants Bijoux

● Dominique Fournier, bijoutier-joaillier à Ennery ● Baya Création, créatrice de bijoux à Jouy-le-Moûtier ● Gem Colorinne, créatrice de bijoux www.gem-colorinne.com ● Étincelles d’argent, créatrice de bijoux à Vauréal ● Camille, bijoux en verre www.camilletauzia.com

Travail de la pierre, du métal et du verre ● Albertini et Cie, fabrique de pâte de verre www.societe-albertini.fr et Duo d’Éclats, mosaïques en pâte de verre à Montigny-les-Cormeilles ● Pierre Actuelle, tailleur de pierres à Pontoise ● Frédéric Vauzelle, ferronnier à Cergy-Village www.ferronnerie-vauzelle.com ● Christophe Faucomprez, restaurateur de lustres à Parmain

Textiles

● Koussinus, créatrice de coussins décoratifs www.koussinus.fr ● Création Tissages, tissage et création de vêtements à Vétheuil - www.creation-tissages.com ● Catherine Letourneur, tapissière à Pontoise www.catherine-letourneur.com

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Le monde des artisans ● janvier-février 2009

tion permet l’ouverture de nombreux ateliers d’artisans d’art assortie de démonstrations et d’expositions. La CMA 95 avait pris le parti de réunir en un seul lieu une vingtaine d’exposants aux domaines de prédilection très variés. Les visiteurs pouvaient acheter des réalisations sur place. Nous souhaitons remercier l’ensemble de nos exposants pour la qualité de leurs réalisations et leur disponibilité.

Travail du bois

● Pascal Arlot, Meilleur Ouvrier de France en ébénisterie à Saint-Gratien www.arlot-sculpteur.com ● Éric Poignard, Meilleur Ouvrier de France en marqueterie à Louvres ● John Mac Iver, créateur d’objets en bois à Saint-Ouen l’Aumône http://john.mciver.free.fr ● Tricotel, treillages décoratifs à Herblay www.tricotel.com ● Luc Tricart, ébéniste à Cergy-Ham www.tricart-ebeniste.com ● L’atelier Bois et Couleurs, patine sur meubles et sur g agencement à Vauréal - www.boisetcouleurs.free.fr

Décoration/cadeaux

● Art et Bien-Être, bougies et décoration à Soisysous-Montmorency - www.chantal-dauphin.com ● Demi-chagrin, relieuse à Magny-en-Vexin www.demichagrin-reliure.fr ● Jardin’In, décoration végétale à L’Isle-Adam www.jardin-in.com ● MPLM95, assemblage de maquettes de véhicules à Taverny ● Trois P’tits Clous, travail du cuir à Auvers-sur-Oise

◼ Remise du titre de Meilleur Ouvrier de France à Chrystèle Amélineau

▲ Siège de la CMA 95.

r NOUVEAU Formations proposées spécifiquement pour les artisans d’art La CMA 95 propose, depuis octobre 2008, cinq formations spécifiques de deux jours maximum pour aider les artisans d’art à mettre en valeur leurs réalisations mais aussi à diversifier leurs activités. Pour une somme modique (15 € TTC par jour pour le chef d’entreprise ou son conjoint), cinq thèmes ont été développés : ● Faire des expositions gagnantes. ● Réussir ses photos d’objets. ● Réaliser le book de présentation de son entreprise. ● Organiser un stage de loisir créatif. ● Aménager son stand.

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CONTACT

Si ces stages vous intéressent ou si vous souhaitez vous tenir informés de nos prochaines sessions de formation artisans d’art, contactez Isabelle Cot au 01 34 35 80 35, [email protected]

La CMA 95 m’a permis de mieux présenter mon stand Annick Antoine a créé son entreprise de décoration végétale naturelle et artificielle, Jardin’in, à L’Isle-Adam, le 26 octobre 2007. Il n’y a pas trentesix mille manières de se faire connaître dans la décoration : il faut s’exposer car le bouche-àoreille ne suffit pas. « Grace Silvestre, en charge des métiers d’art à la CMA 95, m’a proposé de participer à ce tout nouveau stage. J’étais sur le point d’exposer dans un Salon et l’idée de me former m’a séduite. On ne peut qu’apprendre de nouvelles choses. J’ai commencé par visiter l’incontournable Salon professionnel Maison et Objet avec un groupe d’artisans d’art valdoisiens emmené par la CMA 95 en septembre 2008, puis j’ai effectué la formation d’une journée Aménager son stand. » Annick se sent vite plus à l’aise avec les notions de prix, de volumes et de règles. « J’avais mon idée de la déco et la formatrice m’a ouvert les yeux sur les principes incontournables de la présentation des produits. J’ai modifié de nombreux détails comme incorporer des petites étiquettes de prix, ourler mes nappes et tissus et m’habiller dans les mêmes tons que le stand. J’ai également apporté un soin tout particulier à l’éclairage. »

En octobre dernier, le Président Robert Benardeau a eu le plaisir et l’honneur de remettre, en présence de Bernard Pérot, commissaire départemental des MOF et vice-président de la CMA 95, et de Régis Ponchard - qui remplaçait le député-maire de Domont, Jérôme Chartier, retenu à l’Assemblée nationale - le diplôme de MOF à Christèle Amélineau. Cette jeune femme tapissière a un parcours atypique. Née à Villiers-le-Bel, cette domontoise est lauréate en 1998 d’un baccalauréat scientifique. Elle se forme ensuite aux arts du spectacle et au montage audiovisuel. Après un stage chez un tapissier, elle se réoriente et obtient son CAP et son Bac Pro de Tapisserie d’ameublement. Durant sa dernière année d’études, elle s’inscrit au prestigieux concours. Elle travaille toujours dans l’atelier parisien où elle était apprentie et envisage de se mettre à son compte dans quelques années. ◼ Le saviez-vous ? ◾ Le concours existe depuis 1924 à fréquence d’une fois tous les trois ans. ◾ La décoration des MOF a été créée par le graveur Lagriffoul en 1932. Elle représente Maître Jacques, grand architecte du Temple de Salomon et figure emblématique du Compagnonnage. Le compas représente la précision. ◾ Si l’on retrouve les emblèmes du compagnonnage, c’est dû au fait que les fondateurs du concours des Meilleurs Ouvriers de France étaient tous Compagnons et qu’ils amenaient leurs symboles avec eux. ◾ La médaille est réalisée par les Ateliers de la Monnaie de Paris. ◾ La cravate bleu/blanc/rouge qui l’accompagne est la reconnaissance de l’Éducation nationale. ◾ Les MOF sont aujourd’hui de niveau 3 (BTS Dut ) dans la nomenclature des examens et concours délivrés par l’Éducation nationale.

◾ Le concours national des MOF 2007 • 2 664 candidats inscrits • 20 groupes de métiers • 123 classes professionnelles • 53 jurys • 97 commissaires départementaux • 732 finalistes • 243 lauréats dont 41 femmes

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ctualités Val d’Oise ◼ 17/11/08 ◼ L'assemblée

générale d'automne de la CMA 95

Outre un rappel des problématiques engendrées par la Révision générale des politiques publiques, le budget prévisionnel 2009 a été présenté ainsi que les projets d'extension et de création des Instituts de Métiers de l'Artisanat de Cergy et Villiersle-Bel.

◼ IMA de Villiersle-Bel e

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promotion des adultes stagiaires en boulangerie C'est une belle action que nous proposons depuis 2005, la possibilité pour des adultes RMistes de se réinsérer dans la vie professionnelle en passant leur CAP de boulangerie. Les cours sont dispensés au sein de l'Institut des Métiers de l'Artisanat de Villiers-le-Bel. Depuis le 27 octobre dernier et jusqu'au 30 mai 2009, dix adultes RMIstes composent la 3e promotion de cette initiative.

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LA NOTE DE CONJONCTURE ET LES CHIFFRES CLÉS DE L'ARTISANAT DU VAL D'OISE VIENNENT DE PARAÎTRE R éalisée à partir d’un questionnaire adressé à un échantillon de 700 entreprises, elle dresse un panorama complet de l’Artisanat valdoisien : chiffres clés, vitalité de l’artisanat, conjoncture des activités et de l’emploi, trésorerie, investissement, mais aussi respect de l’environnement ou encore formation. Rappelons que sur le plan national, l’Artisanat représente un million d’entreprises et réalise un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros. 170 000 apprentis sont formés chaque année. La note est téléchargeable sur notre site Internet www.cma95.fr ou disponible auprès du service économique de la CMA 95.

La CMA 95 et la Banque de France au secours des entreprises en difficulté La mission de médiation du crédit est ouverte à tout chef d'entreprise qui rencontre avec sa ou ses banques des difficultés pour résoudre ses problèmes de financement. Cette mission s'intègre au dispositif d'ensemble plus large mis en place dans chaque département auprès des préfets et qui mobilise avec le concours des trésoriers payeurs généraux les différents services de l'État ainsi que les principaux acteurs économiques pour accompagner les entreprises en difficulté. La médiation du crédit est : ◾ accessible à toute entreprise qui rencontre des difficultés de financement et ne parvient pas à les résoudre avec sa ou ses banques en direct auprès du médiateur du crédit ou via les préfets

Le monde des artisans ● janvier-février 2009

dans chaque département ; ◾ conduite dans chaque département par les médiateurs départementaux qui sont les directeurs de la Banque de France, dans le plus strict respect des règles de confidentialité et du secret bancaire.

Comment faire pour signaler une difficulté ? ◾ Un site Internet www.mediationducredit.fr avec un formulaire permet de déposer « en ligne » son dossier auprès du médiateur du crédit, pour une procédure sûre, avec un enregistrement « en ligne » de son dossier, et une prise en charge immédiate. ◾ Les entreprises sans accès à Internet pourront s'adresser aux réseaux mobilisés ou à

défaut au médiateur du crédit par courrier (Médiateur du crédit - Télédoc 212 - 139 rue de Bercy - 75572 Paris Cedex 12). ◾ Pour plus d'information, contactez la Banque de France, Immeuble le Montaigne - 6 bd Oise 95034 Cergy Pontoise Cedex. Tél. : 0810 00 12 10 (n° azur Oséo) ou 01 34 41 58 00.

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CONTACT

Vous rencontrez des difficultés liées à la conjoncture actuelle ? Rapprochezvous du service économique de votre CMA 95. Tél. : 01 34 35 80 00, avec ou sans rendez-vous (permanence d'accueil sans interruption le midi du lundi au vendredi).

Antenne de Villiers-le-Bel C’est officiel, la nouvelle antenne de la CMA 95 ouvrira bien en ce mois de janvier. Avec elle, ce sont 25 % de nos ressortissants qui s’épargneront le trajet jusqu’à Cergy-Pontoise. Quatre agents seront à votre disposition pour toutes les formalités liées à l’entreprise, au conseil économique et à l’accueil d’apprentis. Les réunions et stages de préparation à l’installation se feront désormais sur place dans des espaces dédiés à la formation. Tout est mis en œuvre pour le bien-être de nos

NOS RENDEZ-VOUS

visiteurs avec ce bâtiment facile d’accès, lumineux et respectueux de l’environnement.

Forum des métiers

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Assurons l'avenir de nos enfants par l'apprentissage ! Un forum des Métiers sera organisé le mercredi 4 février 2009 à l'Institut des métiers de l'Artisanat de Villiers-le-Bel. Il donnera l'occasion au grand public de découvrir nos formations et surtout les coulisses de ce centre de formation hors norme. Le CFA du Bâtiment d'Ermont sera présent. Entrée libre toute la journée. Lieu : IMA de Villiers-le-Bel, 43 avenue Pierre Sémard 95400 Villiers-le-Bel.

CONTACT

(à partir du 19 janvier 2009) Antenne de la CMA 95, 3 rue Louis Perrein 95400 Villiers-le-Bel Tél. : 01 39 33 78 00 Fax : 01 39 33 78 09 E-mail : [email protected]

4 février 2009

N’oubliez pas de verser votre taxe d’apprentissage à l'IMA 95 !

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La taxe d’apprentissage est un impôt versé par les entreprises qui a pour but de financer les dépenses nécessaires au développement de l’apprentissage et de l’enseignement technologique et professionnel. C’est aussi le seul impôt dont vous pouvez choisir l’affectation. Ainsi, si vous souhaitez soutenir l’offre de formation en apprentissage proposée par la CMA 95, vous pouvez verser la taxe à l’un de nos centres de formation, avant le 28 février 2009, si vous remplissez les

Mars/avril 2009

deux conditions suivantes : ◾ avoir au moins un salarié en 2008, ◾ être soumis à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et commerciaux. Vérifiez auprès de votre expert-comptable qui a bénéficié de votre versement de la taxe d’apprentissage !

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Portes ouvertes Le forum sera suivi en mars par les journées portes ouvertes, qui permettront de visiter nos trois sites de Cergy, Eaubonne et Villiers-le-Bel. Les jours d'ouverture seront les samedis 14 et 28 mars, puis le mercredi 29 avril 2009. Des enseignants et des apprentis se tiendront à la disposition des visiteurs. Des agents d'orientation du bureau de développement de l'apprentissage s'occuperont plus spécialement de faire découvrir aux jeunes les possibilités offertes par l'apprentissage et les formalités pour devenir apprenti.

CONTACT CMA 95

Service apprentissage au 01 34 35 80 00.

Madeleine Fougeroux promue chevalier dans l’ordre des Palmes Académiques En remettant l’insigne de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques, le Président Benardeau et les administrateurs ont salué une vie entière consacrée à la réussite des élèves et à la coiffure. Après avoir travaillé dans des salons prestigieux comme Alexandre de Paris, Madeleine Fougeroux a enseigné la coiffure durant de nombreuses années en centre de formation d’ap-

CONTACT

Renseignements auprès de Soraya Kelaia au 01 34 35 80 36, [email protected].

prentis, que ce soit à Versailles ou à Eaubonne à près de 3 000 élèves. De nombreux collègues étaient présents pour rendre hommage à cette enseignante dynamique et créative, retraitée depuis deux ans.

Nos formations du CAP au BTS en passant par le Bac Pro Institut des Métiers de l’Artisanat : ◾ Site de Cergy 1 avenue du Parc - 95015 Cergy Pontoise Cedex Tél. : 01 34 35 80 00 > Cuisine et restauration (service en salle) ◾ Site d’Eaubonne 18 rue des Bouquinvilles - 95600 Eaubonne Tél. : 01 34 27 44 80 > Coiffure et esthétique ◾ Site de Villiers-le-Bel 43 avenue Pierre Sémard - 95400 Villiers-le-Bel Tél. : 01 34 29 46 70 > Mécanique, peinture et carrosserie automobile, vente, boulangerie, pâtisserie, cuisine, restauration (service en salle).

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CONTACT

www.ima95.fr

Le monde des artisans ● janvier-février 2009 ●

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ctualités IMMOBILIER DE COMMERCE

LE MARCHÉ EST BOUSCULÉ Montée des taux, renchérissement du crédit, repli des prix de l’immobilier… Quelles sont les stratégies à adopter sur le marché de l’immobilier professionnel ?

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évolu le temps euphorique où les banques prêtaient facilement alors que les prix augmentaient. Aujourd’hui, le secteur est en pleine dépression. Pour ceux qui veulent acheter, la meilleure solution est peut-être d’attendre que les taux de crédit immobilier baissent. Car s’ils étaient à des niveaux historiquement faibles en 2006 (3,56 %), ils ne cessent de remonter jusqu’à aujourd’hui (5 %). Toutefois, le pire de la crise financière étant certainement derrière nous, on peut s’attendre à une nouvelle baisse de ces taux, surtout si les banques centrales décident de baisser leurs taux directeurs, ce qui devrait être le cas en Europe. Il faudra patienter jusqu’à ce que les banques respirent mieux et soient capables de prendre sur elles plus de risque. Il faudra également attendre que le prix de la pierre atteigne son point bas, ce qui n’est pas encore le cas. En effet, la baisse de 44 % du volume des ventes de logements au troisième trimestre en France laisse prévoir une forte augmentation des stocks et donc une continuation de la baisse. D’autre part, l’indice BT01, référence officielle de révision des prix à la construction, a rapidement augmenté

en 2008, du fait de la hausse du coût des matières premières ; il devrait d’ailleurs diminuer en fin d’année pour les raisons inverses. Cette baisse n’est pas forcément à prendre comme un bon signe ; elle résulte, tout comme celle du pétrole, d’une forte décélération de l’activité, qui annonce des temps de disette. Cela dit, il est trop tôt pour évaluer la situation exacte sur le marché professionnel. Comme nous le rappelle Charles Marinakis, directeur général France des agences immobilières Century 21, « le marché professionnel est en décalage par rapport au marché résidentiel. Il n’y a pas de mouvement de cause à effet direct. Nous n’avons pas encore mesuré les conséquences de la crise sur les fonds de commerce et l’immobilier de commerce. » La seule chose certaine, c’est la restriction de l’accès au crédit par les banquiers, et la prudence qu’elle entraîne. « Habituellement, les transactions de commerces et de fonds de commerce sont effectuées pour moitié par des non-professionnels du secteur, des gens en reconversion. Actuellement, ils sont refroidis par la conjoncture. Si cette tendance persiste, logiquement, les prix devraient baisser. Sans compter que l’offre risque d’exploser, avec plusieurs dizaines de milliers de commerçants qui vont prendre leur retraite dans les années à venir », poursuit C. Marinakis. Donc, encore une fois, le même conseil : prendre patience. Yves-Marie Le Norgoll, de l’agence Axxis, ne dit pas autre chose : « Il serait logique que les fonds baissent. Ces dernières années, les prix étaient allés au-delà du niveau correct. Les gens sont angoissés par la conjoncture, l’obtention d’un crédit est difficile. » Il reste à attendre que le marché se stabilise. « La situation évolue déjà. Les prix vont baisser et les crédits vont finir par passer. » Pour un lent redémarrage du marché.

Le patrimoine des entrepreneurs enfin sécurisé ! Un vieux serpent de mer refait son apparition et pourrait disparaître définitivement. Remettre en cause le principe de l’unicité du patrimoine de l’entrepreneur individuel, mettre fin à la confusion des patrimoines personnel et professionnel. Et créer un « patrimoine professionnel affecté » qui passerait par une déclaration au registre du commerce ou au répertoire des métiers. Afin de protéger tous les biens personnels en cas de faillite : seuls ceux affectés à l’activité professionnelle constitueraient ainsi une garantie envers les créanciers. La responsabilité du travailleur indépen-

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Le monde des artisans ● janvier-février 2009

dant serait alors limitée à ce seul périmètre. C’est ce que préconise l’avocat et ancien député UMP Xavier de Roux dans un rapport de mission qui répond à une attente essentielle des artisans et des CMA de moderniser le statut de l’entrepreneur individuel. Aujourd’hui, ces dernières « doivent répondre, en cas d’échec, sur la totalité de leur patrimoine présent et futur. Ce statut est trop risqué, il faut donc le sécuriser », explique le secrétaire d’État à l’Artisanat et aux PME, Hervé Novelli. Réforme rendue d’autant plus urgente par la crise financière, car elle contribuerait à répondre à la préoccupation

des fonds propres dans les entreprises artisanales. Il conviendra cependant de veiller au respect de plusieurs priorités dans la mise en œuvre de ce régime. Comme d’adjoindre un renforcement de garantie par des établissements de type Siagi, Oseo, Socama face au risque que les banques limitent l’accès au crédit de ces entreprises à patrimoine affecté, a fortiori dans cette période de crise. Cet été, la loi de modernisation de l’économie (LME) avait déjà franchi une première étape en empêchant les créanciers de saisir les biens immobiliers de l’entrepreneur.

ctualités Val d’Oise Le restaurant pédagogique de l’IMA prend le nom « Côté Saveurs » Après l’inauguration de « Côté Parc », le restaurant pédagogique de l’IMA de Cergy, il était temps de donner un nom à celui de l’IMA de Villiers-le-Bel. C’est désormais chose faite. Depuis le 13 octobre 2008, il se nomme officiellement « Côté Saveurs ». Ce « baptême » a coïncidé avec la Semaine du

Côté Parc

goût et nous a permis de recevoir des petits chefs venus de l’école primaire voisine Ferdinand Buisson de Villiers-le-Bel avec leurs professeurs des écoles. En présence du sous-préfet de Sarcelles, Henri d'Abzac, du président Benardeau et des administrateurs, ils ont dévoilé aux invités le joli logotype coloré de « Côté Saveurs ». Les restaurants pédagogiques servent de cadre aux cours de pratique de service en salle. Sous l’œil de leur formateur, les apprentis serveurs s’exercent et mettent en valeur les plats préparés par leurs camarades, apprentis cuisiniers. Les restaurants de Cergy et de Villiers-leBel sont ouverts au grand public mais sous certaines conditions particulières comme la réservation une semaine à l’avance ou la ponctualité des convives. Ils ne fonctionnent que le midi en période scolaire.

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POUR DÉJEUNER

● à Cergy, renseignements au 01 34 35 80 28/36 ou [email protected] ● à Villiers-le-Bel, renseignements au 01 34 29 46 70/82 ou [email protected]

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Travail le dimanche Soulagement. Le principe du repos dominical a été réaffirmé et les grandes surfaces alimentaires ne seront pas autorisées à ouvrir le dimanche après-midi. Sauf dérogation dans les zones touristiques ainsi que dans les agglomérations de Paris, Marseille, Lyon et Lill, baptisées « zones d’attractivité commerciale exceptionnelle », les anti-travail dominical peuvent se targuer d’avoir obtenu quelques concessions. La proposition de loi de Richard Maillée ne modifierait pas la situation actuelle en matière d’ouverture dominicale, si ce n’est en prolongeant de 12 h à 13 h l’heure butoir d’ouverture le dimanche. Le projet de loi se contenterait finalement de légaliser la solution existante. Une évolution qui rassure les artisans et petits commerçants après les âpres débats qui ont eu cours. Une trop grande libéralisation aurait simplement eu pour effet de déplacer la consommation de la semaine vers le dimanche et des commerces de proximité vers les grandes surfaces et n’aurait pas

donné plus de pouvoir d’achat aux consommateurs ! Une étude du Crédoc a également conclu que les effets sur la croissance seraient modestes. Reste à savoir ce qui sera réellement appliqué.

Les grandes surfaces alimentaires ne seront plus autorisées à ouvrir le dimanche après-midi.

URBANISME COMMERCIAL

vers la création de magasins à loyer modéré Le député Jean-Paul Charié, rapporteur UMP de la loi de modernisation de l’économie, a présenté les grandes lignes de son rapport sur la réforme de l’urbanisme commercial, qui sera publié dans sa version définitive à la mi-décembre. « Il faut comprendre que si la France veut connaître une nouvelle croissance face à une mondialisation de plus en plus rapide et complexe, il faut changer de culture », a-t-il argumenté. Une révolution qui passe, entre autres, par l’abrogation de la loi Royer de 1973. Les surfaces commerciales ne seront plus classifiées en fonction de leur superficie, mais à travers quatre catégories qui seront fonction du « niveau d’envergure » du commerce. Une attention particulière serait portée à la revivification

des « cœurs de ville ». Un autre pan important de la réforme sera de redonner la main aux élus face aux communes qui raisonneraient encore trop souvent, selon le député du Loiret, chacune de leur côté, au mépris d’une logique à plus grande échelle. Enfin, le projet de loi prévoit la création de magasins à loyers modérés réservés pour les petits commerces, dans le souci de garder une réelle diversité dans les régions. « Il ne faut pas forcément lutter contre les grandes surfaces, car celles-ci savent qu’il est dans leur intérêt d’être entourées de petits commerçants », a répété J.-P. Charié. « La course au moins cher, au hard discount à tout prix n’est pas la bonne solution. » Suite des débats lors la proposition de loi qui sera probablement discutée au Parlement début 2009.

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ctualités Val d’Oise ◼ Remise des diplômes et des médailles à l'IMA d'Eaubonne Quand on travaille dans le milieu de la beauté et des soins à la personne, on sait sublimer une cérémonie de remise des médailles aux apprentis. Depuis trois ans déjà, l'IMA d'Eaubonne nous propose un véritable spectacle qui se joue à la salle des fêtes d'Eaubonne pleine à craquer. Dans une chaleureuse ambiance, la cérémonie a débuté par un panorama des danses des années vingt à nos jours, du yé-yé au hip-hop, en passant par le charleston et le thème de la comédie musicale. Puis, les élèves ayant réussi leurs examens cet été se sont succédé sur l'estrade en compagnie de leurs formateurs. Les trois meilleurs de chaque promotion recevant une médaille et un cadeau de nos partenaires. La présence de maîtres d'apprentissage venus accompagner les lauréats et leur famille nous a ravis. Bravo à tous !

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LES BTS ESTHÉTIQUE DÉCOUVRENT LA COSMETIC VALLEY

L

es quatorze apprenties en BTS Esthétique de l’IMA d’Eaubonne ont eu l’occasion de se rendre à Chartres pour découvrir la Cosmetic Valley. Proposer à des étudiantes de BTS Esthétique de découvrir les étapes de fabrication et de commercialisation d’un flacon de parfum est apparu comme un choix judicieux de transversalité entre les différentes disciplines. Suggéré par Yves Marie Barzic, formateur dans les disciplines scientifiques, et mis en place par Mélanie Monde, formatrice en cosmétologie, le projet a pris forme en mai dernier. La Cosmetic Valley est le premier pôle technologique et industriel français consacré à la beauté et à la cosmétologie créé en 1994. Près de 100 entreprises et 7 000 professionnels œuvrent au sein de ce pôle de compétences qui assure la production annuelle de quelque 200 millions de contenants de parfum et de produit de beauté. Parmi les grandes marques produites, on retrouve Guerlain, Lancaster, Jean-Paul Gaultier et Christian Dior entre autres. Remplir un livre de bord « parfums et olfaction » a été le fil conducteur du déplacement. Dans un premier temps, la conférence du responsable de l’intelligence et de la veille économique de la Cosmetic Valley a amené à un débat autour : ◾ du rôle de la Cosmetic Valley dans le secteur

de l’Eure-et-Loire et sur le plan national, ◾ de la question : comment la Cosmetic Valley s’est construite autour de maisons prestigieuses et mondialement connues ?, ◾ de l’intérêt de la mutualisation des savoirfaire d’industriels dans l’élaboration de produits finis, ◾ des différents circuits et de la logistique entre les industriels, les marques de cosmétique et la Cosmetic Valley. Dans un deuxième temps, le groupe Coty nous a ouvert les portes de son usine de production des parfums Chloé et Jennifer Lopez, pour faire découvrir à nos jeunes esthéticiennes les techniques de fabrication, les chaînes de production et de packaging, ainsi que le laboratoire de recherche et de contrôle qualité. Cette sortie pédagogique interactive sur le pôle de la Cosmetic Valley a mis en exergue l’importance, pour nos étudiantes apprenties de BTS, de la transversalité des disciplines en matière de cosmétique.

L'IMA de Cergy au Festival du FILM à Pezenas en octobre dernier Trois apprentis cuisiniers, Naël, Rudy et Ulrick, ont participé au festival du FILM de Pezenas accompagnés par Béatrice Lapeyre et Laurent Coplot de l’équipe pédagogique de l’IMA de Cergy. Le festival fondé par le présentateur de France Télévisions, Patrice Drevet,

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accueille chaque année dans l'Hérault de nombreux centres de formation et établissements

scolaires afin de contribuer à la promotion par l'image des métiers et des formations qui y conduisent. Concrètement, les élèves ont procédé à des démonstrations de leurs savoirfaire et évoqué leur cursus en alternance et leur statut d'apprenti.

UNIRH 95 : Concilier handicap et emploi

UNIRH 95 – Cap Emploi Val d’Oise - est l’opérateur départemental de l’accompagnement des personnes en situation de handicap vers l’emploi. Sa mission consiste à assurer l’interface entre les profils des candidats et les besoins en ressources humaines de l’entreprise. UNIRH 95 apporte un conseil gratuit et personnalisé à toutes les étapes de la démarche de recrutement de l’entreprise : ◾ Sensibilisation et information sur le cadre juridique ◾ Analyse des postes proposés ◾ Présentation de candidats présentant les compétences recherchées ◾ Mobilisation des aides financières et techniques de l’Agefiph ◾ Soutien technique et suivi après l’embauche.

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CONTACT

Les chargées de relation entreprise d'UNIRH 95 sont à votre disposition : ● Anne Legois, Tél. : 01 34 41 70 36, E-mail : [email protected] (Cergy et son agglomération) ● Stéphanie Lequeux, Tél. : 01 34 11 57 01, E-mail : [email protected] (Rives de Seine - Plaine de France) ● Annick Travers, Tél. : 01 34 41 70 35, E-mail : [email protected] (Pays de France - Vallée Montmorency - Vexin) ● Siège : 21 avenue des Genottes - 95800 Cergy SaintChristophe, Tél. : 01 34 41 70 30, Fax : 01 64 41 70 38, E-mail : direction-epsr95@ orange.fr ● Site secondaire : 80 avenue de Verdun, 95100 Argenteuil, Tél. : 01 34 11 57 00, Fax : 01 34 11 57 06

Marchés publics de la CMA 95 Les offres de marchés publics de la CMA 95 sont régulièrement mises en ligne sur le site Internet www.cma95.fr. Nous vous incitons vivement à les consulter et à vous mettre en concurrence pour l’obtention de ces derniers.

Modifications apportées à votre entreprise Entreprises et sociétés artisanales, pour toute modification liée à votre entreprise (exemples : changement d’adresse ou de gérant, modification du nom commercial etc.), ainsi que lors de la cessation d’activité, ces formalités doivent être déclarées au Centre de formalités des entreprises (CFE) de la CMA 95.

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RENSEIGNEMENTS :

de 9 h à 16 h du lundi au vendredi au 01 34 35 80 00.

SALONS

SALON DES ENTREPRENEURS Le Salon des Entrepreneurs se déroulera les 4 et 5 février 2009 à Paris, au Palais des Congrès, Porte Maillot (60 000 visiteurs et 400 exposants sont attendus).

MAISON ET OBJET Organisations professionnelles Nouvelle fédération des Pizzaïolos de France Thierry Graffagnino vient d'être élu président d'une toute nouvelle organisation professionnelle : les Pizzaïolos de France. Lancée pendant le Salon Équip'Hôtel, elle a pour mission de défendre la pizza de qualité.

Les Boulangères d’EssonneVal d’Oise-Yvelines Les Boulangères d’Essonne-Val d’Oise-Yvelines organiseront à l’occasion de leur 20e anniversai-

Le Salon incontournable de la décoration et de l'agencement sera de retour à Paris Nord-Villepinte du 23 au 27 janvier 2009.

re une soirée disco le dimanche 8 février 2009 à 20 heures dans la salle des fêtes de Soisy-sousMontmorency. Participation : 70 euros par personne.

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STYLE

de vie

Si la retraite est en soi un sujet difficile à aborder, ça l’est encore plus dans le domaine de l’artisanat. Songer à sa retraite, en parler, en tant que patron et seul garant de l’édifice de son entreprise, est parfois assimilé à un signe de faiblesse. De quoi faire fuir les clients et perdre du lustre. Aujourd’hui, un artisan a pourtant tout intérêt à la préparer le plus tôt possible, et avec sérénité, que ce soit du point de vue financier ou psychologique.

Retraites : mieux savoir pour mieux prévoir

D

ifficile, quand on a été premier acteur toute sa vie, de passer dans l’ombre. C’est pourtant ce à quoi doivent se préparer les artisans en fin de carrière. Et ils sont, en général, moins pressés de le faire que les autres catégories de travailleurs. C’est en tout cas l’une des conclusions de l’enquête Share, menée en 2004 sur dix pays européens : les travailleurs indépendants sont légèrement moins attirés par leur départ à la retraite que la moyenne des autres professions malgré des activités parfois risquées. D’autant que côté forme ils s’estiment en meilleure santé que le reste de la population !

« Le besoin de conseil est extrêmement fort » Philippe Bollecker

Pourtant, Philippe Bollecker, secrétaire général de la MNRA (Mutuelle nationale de retraite des artisans, première mutuelle de prévoyance des artisans, 300 000 adhérents) ne

constate pas de réelles différences entre les retraités de l’artisanat et les salariés, quant à leur comportement face à leur retraite. « En moyenne, les artisans cessent leur activité à 61 ans, soit un âge très voisin de celui qui est constaté pour les salariés du secteur privé. Mais ils ont bien entendu intérêt à préparer leur retraite le plus tôt possible. » La MNRA propose des diagnostics sociaux qui permettent aux artisans demandeurs de prendre connaissance du montant de la rente qu’ils toucheront. « Chez eux, le besoin de conseil est extrêmement fort, en raison de la diversité de leur parcours et des statuts professionnels qu’ils ont connus : d’abord salariés jusqu’à quarante ans, puis ensuite chefs d’entreprise… » Cette question du montant a son importance, car si les artisans font partie des actifs qui apprécient le plus leur travail, ils sont parmi les retraités qui touchent les pensions les plus faibles : 1 110 euros par mois en moyenne. Pourtant, il reste des sujets d’inquiétude pour les retraités de l’artisanat, notamment du point de vue de la santé. Marie Rozet, présidente de la Fenara (Fédération nationale des associa-

Comment améliorer le montant de sa retraite ? Outre le cumul emploi-retraite, il existe plusieurs moyens de gonfler ses revenus après l’arrêt de son travail. Une assurance-vie peut y participer. Parfois plus adaptés, les PERP (Plan d’épargne-retraite populaire) sont aussi une solution. Les versements sont déductibles du revenu imposable, en dessous d’un certain plafond. Les contrats Madelin de 1994 ont été spécialement créés pour les travailleurs non salariés. Les cotations sont entièrement déductibles du revenu imposable, mais, comme le PERP, le compte est bloqué jusqu’à la retraite. Ce n’est pas le cas d’une assurance-vie. Pour choisir entre ces différentes possibilités, il faut se renseigner auprès de sa mutuelle ; chaque cas nécessite une analyse précise.

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tions de retraités de 28 000 adhérents) en pointe plusieurs. « Pour les pensions de réversions, 85 % des femmes n’ont pas cotisé à temps, et elles se retrouvent souvent à minima… Heureusement, depuis, la loi a rendu la cotisation obligatoire. » Problème des réversions qui sera amplifié, selon M me Rozet, par deux décisions récentes dans le cadre de la réforme des retraites : la suppression de la condition d’âge en 2011, et la mise en place d’une condition de ressources qui limitera l’accès à cette pension. « Ceux qui auront le plus cotisé, le mieux travaillé, profiteront moins de la redistribution », se désole Marie Rozet. Même problème pour les complémentaires santé, trop onéreuses pour certains retraités actuels qui décident donc de ne pas

y souscrire, alors même que le souci de la dépendance, lié à l’allongement de la vie, demandera à être financé. « Il faudrait les rendre obligatoires, elles aussi », propose M me Rozet. M. Bollecker pense qu’il faudrait plutôt agir sur l’offre : « Avant de s’engager, l’artisan doit vérifier certains points clés du produit qui lui est proposé : le niveau des garanties et des cotisations, mais aussi les modalités de gestion et leur coût. De ce point de vue ce sont les solutions mutualistes qui nous paraissent les plus avantageuses. » Mais outre l’aspect financier de la question du passage à la retraite, il faut gérer le choc psychologique que peut entraîner l’arrêt de son activité. Quelle relation les retraités de l’artisanat gardent avec leur ancien métier ?

■ Les artisans deviennent-

ils des retraités ?

On pourrait penser que les artisans sont particulièrement proches de leur métier et qu’en conséquence, ils regrettent leur passé de travailleur. Cela n’est vrai qu’en partie. Emmanuelle Crenner, chercheuse à l’Insee, leur a en effet distingué un trait particulier, dans une étude datant de 2003. Selon elle, « les commerçants et artisans se sentent plus souvent retraités que les autres anciens indépendants ». Autrement dit, si les artisans souhaitent partir à la retraite un peu plus tard en moyenne, ils seraient parmi les travailleurs qui parviennent le mieux à accepter leur nouveau statut d’inactif. Ce qui ne constitue pas forcément un signe de soulagement de ne plus travailler, mais peut-être une conscience particulière de ce que signifie le mot « travail », un pragmatisme propre aux manuels. Une fois que l’on ne met plus la main à la pâte, on n’est plus travailleur. Une autre tendance qui se dessine chez les artisans, toujours selon E. Crenner, c’est celle de ne pas être

R ENCONTRE Jean François Maugeais, 77 ans, ferronnier à la retraite « Le plaisir de transmettre notre savoir-faire » Après ma retraite j’ai cherché une occupation. J’ai trente ans d’artisanat derrière moi. Pour nous, ce n’est pas facile d’avoir des responsabilités toute sa vie, d’être très proches de notre clientèle pour, du jour au lendemain, ne plus avoir d’activité. C’est assez différent du statut de salarié. Ce que j’avais constaté, c’est que l’on manquait de jeunes bien formés, c’est pourquoi aujourd’hui, travailler à « L’Outil en main » est tout à fait satisfaisant pour moi. Comme je suis plutôt actif, j’ai été contacté par la CMA des

satisfait, après coup, du moment de son départ à la retraite : trop tôt, ou trop tard. « Une partie d’entre eux aurait souhaité travailler plus longtemps. Posséder son outil crée sans doute un rapport au travail différent. La cessation des activités peut également être liée à des difficultés financières. » Ce problème du moment du départ à la retraite est aussi une conséquence, certainement, de l’absence de règles juridiques strictes sur le sujet de l’âge du départ à la retraite des artisans. Pour ceux qui regrettent d’avoir cessé le travail un peu trop tôt, il reste un moyen de revenir goûter aux joies de l’artisanat, grâce à des associations.

« Leur vie n’est pas terminée ! » Yana Boureux

« L’Outil en main », créée en 1987 à Troyes, leur permet de garder bénévolement un lien avec leur ancien métier. Ainsi, cette année, près de 800 ex-artisans, sur toute la France, transmettent leur savoir-faire à un millier d’enfants,

Hauts-de-Seine aussitôt ma retraite prise, ils m’ont mis en contact avec l’association qui cherchait des retraités motivés. Je n’ai pas eu le temps de souffler ! Aujourd’hui, quand je cherche des amis artisans retraités pour venir participer à notre projet, je n’ai pas de grandes difficultés : c’est souvent un plaisir pour nous de nous retrouver, mais aussi pour eux de transmettre leur savoir-faire. Certains collaborateurs avaient du mal à ne pas travailler.

dont certains sont en difficultés dans la scolarité classique. Yana Boureux, présidente de l’association, se félicite de son succès croissant. « Tout le monde trouve son compte : les anciens artisans sont aux anges de pouvoir faire partager leur passion et de mettre en valeur leur savoir, et certains enfants (20 à 25 %) trouvent ensuite leur voie dans l’artisanat. Cela permet en plus d’utiliser le potentiel des retraités de l’artisanat pour participer à la croissance du pays. » Avec l’allongement de la vie, se soucier de l’activité des seniors est devenu un important sujet de réflexion. M me Boureux va d’ailleurs bientôt présenter son projet à Berlin et à Stuttgart. Trois membres de la Commission européenne ont eu le coup de cœur pour ce concept. « Beaucoup de pays européens connaissent les mêmes problématiques que nous : allongement de la vie, chômage, pénurie d’ouvriers qualifiés… Notre concept répond à ces demandes. Des contacts sont en train de se nouer en Autriche et en République tchèque », se réjouit M me Boureux. « Leur vie n’est pas terminée ! » Longue vie aux retraités de l’artisanat. Florent Lacas

Mesures du Projet de loi de finances 2009

◾ Fin de toute restriction au cumul emploi-retraite, ◾ reconduction du dispositif de retraite anticipée pour carrières longues créé en 2003 permettant aux personnes qui ont commencé à travailler avant 17 ans de partir à la retraite avec une pension à taux plein avant 60 ans, moyennant une durée de cotisation plus longue, ◾ hausse du minimum vieillesse de 6,9 % en avril 2009 pour les personnes seules, ◾ hausse des pensions de réversion de 11 % dès 2010 pour les plus de 65 ans dont la retraite totale n’excède pas 800 €, rétablissement d’une condition d’âge, ◾ surcote (majoration de pension) des assurés poursuivant une activité au-delà de l’âge légal et de la durée de cotisation requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein, portée de 3 % à 5 % par an.

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STYLE

de vie Val d’Oise

JEAN-PIERRE CLAIR

Les époux Clair, en 2003, pendant la remise des médailles de l’excellence artisanale.

Boulanger retraité et actif !

D

ans l’Artisanat, le départ à la retraite dépend de nombreux paramètres, et non seulement de l’âge. » Quand il s’est décidé à passer la main en 2004, Jean-Pierre Clair avait déjà commencé à diversifier ses activités : engagement local, membre actif de son syndicat professionnel et aussi administrateur de la CMA du Val d’Oise. « On cherchait, sans chercher, un repreneur potentiel, et un acheteur s’est présenté. C’est le bouche-àoreille qui a fonctionné chez un de mes fournisseurs. » Dès lors, tout s’enchaîne très vite. La vente est signée fin octobre et les époux Clair quittent leur entreprise un mois après. Le repreneur, ancien salarié d’une autre boulangerie, garde les

«

trois salariés. « Je n’ai pas connu de soucis administratifs, mais la transaction a été trop rapide et j’ai traversé un grand coup de blues. » L’entreprise, c’est un peu leur troisième enfant. Dans les années 70, Jean-Pierre est chef de fabrication dans une boulangerie industrielle de Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Il part travailler deux ans après en Nouvelle-Zélande. L’année 1978 marque l’ouverture de leur première boulangerie dans l’Oise, à Coyela-Forêt. En 1983, ils apprennent qu’un local est disponible dans un nouveau quartier de Bouffémont, en face de la gare. La Boulangerie de la Gare est née. « Après la vente, nous nous sommes fait fortement aider par un ami boulanger, moralement mais aussi professionnellement. Nous avons pu

Jean-Pierre Clair sur le stand des boulangers du Val d’Oise à la Foire Saint-Martin en 2008.

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compléter nos derniers trimestres en travaillant chez lui. » Jean-Pierre devient également consultant pour le Parc naturel régional du Vexin français. Une fois officiellement retraités, les époux Clair réorganisent leurs journées entre leurs enfants, petitsenfants et leur engagement associatif. Membres actifs du Syndicat des boulangers du Val d’Oise, ils participent chaque année à la Fête du pain, à la Foire Saint-Martin de Pontoise et valorisent sans cesse leur profession au travers d’animations comme les forums d’orientation scolaire. Jean-Pierre dispense également des cours à l’Institut des Métiers de l’Artisanat de Villiersle-Bel à la nouvelle promotion des adultes stagiaires en boulangerie. (voir en page 6)

É clairage Acheter ou louer son matériel ? Cette question, tous les artisans se la sont posée un jour ou l’autre pour tel ou tel équipement. Face à un marché de la location très concurrentiel et des contraintes administratives toujours plus draconiennes, cette solution se révèle plus intéressante que jamais. Dossier réalisé par Guillaume Geneste

MATÉRIEL INDUSTRIEL

Les chariots élévateurs télescopiques sont appréciés sur les chantiers pour leur polyvalence. Un investissement lourd en cas d’acquisition.

La location : une alternative attractive

L

e marché de la location de matériel industriel va assez bien. Ainsi, en 2007, selon la Fédération professionnelle des distributeurs, loueurs et réparateurs (DLR), le chiffre d’affaires du marché de la location de France a atteint 3,6 milliards d’euros, soit une progression de plus de 10 %. Preuve que la location est désormais assimilée à un mode de gestion des entreprises à part entière. Le secteur a aussi largement profité de l’emballement du marché du bâtiment ces dernières années, gros consommateur de matériels de chantier en location. De plus en plus, les entreprises qui disposent de leur propre matériel pour leur cœur d’activité ont recours à la location pour tout le matériel annexe. Il faut avouer que les avantages de la location sont nombreux et que les sociétés de location, qui sont toujours légion en France, savent faire passer leur message. Le premier critère est sans aucun doute économique : la location permet d’éviter des investissements, qui peuvent être très importants dans le cas de matériel lourd comme une pelle ou un élévateur, et l’immobilisation de ressour-

ces financières pour l’entreprise. La location est alors d’autant plus convaincante que la forte concurrence dans le secteur a permis d’éviter l’envolée des prix ces dernières années. Selon Francis Gilbert, secrétaire général de la DLR, « notre profession a du mal à répercuter la hausse du prix des matières premières du fait de la forte pression concurrentielle et de la capacité de négociation des grands comptes ».

La location permet de disposer d’un matériel spécialisé parfaitement adapté Mais l’aspect purement financier n’est pas le seul critère à prendre en compte. La location permet de disposer d’un matériel spécialisé, parfaitement adapté à la tâche. Fini l’utilisation d’un matériel inadapté, où le « système D » l’emporte sur la qualité du travail fourni, le temps passé et donc la productivité et la sécurité de l’utilisateur. Car les sociétés de location garantissent la fourniture

Les compresseurs d’air font partie des outils de chantiers les plus souvent loués. Cela permet de se décharger de leur entretien.

d’un matériel réglementaire, conforme aux normes de sécurité les plus récentes et à jour de ses contrôles techniques (ces derniers devenant de plus en plus drastiques). En outre, la location permet aussi de répondre à des besoins ponctuels et ainsi d’emporter des marchés où le client recherche la polyvalence des intervenants.

Un choix rationnel Pour savoir s’il est plus intéressant de louer que d’acheter un matériel, il convient avant tout d’analyser précisément ses besoins. Ai-je réellement besoin de ce matériel ? Combien de fois dans l’année ? Combien d’heures cela représente-t-il ? Aurais-je encore besoin de ce matériel dans le futur, une fois le chantier pour

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É clairage ………

lequel l’achat est envisagé sera terminé ? Une fois les chiffres posés, il convient de rajouter aux coûts de base l’amortissement du matériel, les frais d’entretien et de maintenance, l’assurance, le coût d’éventuels contrôles périodiques, la nécessité ou non de disposer de personnel formé à l’utilisation de ce matériel. Bref, tous les coûts induits. Il est alors possible de savoir s’il est plus intéressant de louer ou d’acheter. « Bien souvent, les entrepreneurs possédant leur propre matériel ont du mal à déterminer leurs coûts réels de détention et d’utilisation. Chez nous, ils savent combien cela va leur coûter et donc quelle somme reporter dans leurs comptes et sur leurs factures », affirme Alain Boursy, responsable marketing chez Kiloutou. Un point que souligne Pierre Lespinasse, manager marketing chez Hertz Équipement : « La location de matériel est avant tout un service offrant une flexibilité totale. Le client peut louer le maté-

riel le mieux adapté à son chantier, tout en évitant un investissement financier de la part de l’entreprise et avec une maîtrise totale des coûts mensuels. » De quoi permettre un contrôle régulier et strict des marges réelles de chaque chantier.

Une solution à ne pas négliger Face à une situation économique qui devient de plus en plus difficile, la location de matériel dispose de nombreux avantages. En premier lieu, l’entreprise n’a pas à immobiliser ses ressources financières ou à avoir recours au crédit pour l’acquisition de ses machines. Le matériel mis à disposition de l’entreprise est nécessairement conforme aux normes en vigueur et en état de fonctionnement. Le recours à la location permet à une entreprise d’emporter un marché en étant capable de répondre

Les nacelles permettent d’opérer en hauteur, en toute sécurité. Ce type de matériel est désormais obligatoire, d’où l’intérêt de recourir à la location en cas d’utilisation ponctuelle.

à un appel d’offres, malgré l’absence d’une machine nécessaire à certains travaux dans le parc de l’entreprise. Enfin, la facturation de la société de location permet de connaître avec précision le coût réel d’exploitation de la machine et donc les frais à facturer au client final.

Les camions-bennes font partie du parc de la plupart des entreprises du BTP. La location permet de répondre à un besoin ponctuel ou un accroissement passager de l’activité.

Le paysage de la location

S Les mini-pelles sont à l’ouvrage dans de nombreux métiers. Elles permettent d’allier efficacité et facilité d’accès. Elles font partie des machines les plus souvent louées.

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i la location s’avère être plus intéressante, financièrement parlant, il convient alors de rechercher le meilleur prestataire. Il ne s’agit pas forcément de celui qui affiche le tarif le plus attractif, mais de celui qui propose le meilleur rapport qualité-prix. Tous les loueurs sont tenus de mettre à disposition de leurs clients du matériel respectant les normes de sécurité, et prennent en compte la concurrence dans leurs tarifs. Cela ne suffit donc pas pour faire la différence. Celle-ci va se faire

sur d’autres points, comme la qualité des produits, les marques proposées à la location, la disponibilité du matériel, les conditions de livraison (de ce point de vue, les loueurs locaux ou régionaux sont généralement moins chers du fait de leur proximité géographique), l’âge du parc, du matériel, sa maintenance, etc. Ces derniers points sont essentiels, dans la mesure où ils peuvent directement affecter la performance du matériel et donc votre productivité. Si possible, renseignez-vous sur l’ancienneté du maté-

É clairage Exemples de prix de location (Prix tarif standard non négocié) MATÉRIEL/SOCIÉTÉ

Prix par jour (en € HT)

Prix par mois (en € HT)

HERTZ ÉQUIPEMENT Compresseur 1 900 à 2 100 l Marteau-piqueur pneumatique 3 à 5 kg Marteau perforateur pneumatique 3 à 5 kg Plaque vibrante essence 55 à 65 kg Pelle 5 t

1 à 4 jours 38 6,3 11 25 327

5 à 20 jours 34 5,6 10 22 294

plus de 20 jours 552 92 160 358 4 769

KILOUTOU Compresseur 2 000 l Marteau-piqueur pneumatique 5 kg Marteau perforateur pneumatique 7,3 kg Plaque vibrante essence 70 kg Pelle 4,8 t

1 à 4 jours 61 13,4 58 45,5 363

1 semaine 245 50,5 217,5 172,5 1 455

2 semaines 490 101 435 345 2 910

LOXAM Compresseur 2 000 l Marteau-piqueur pneumatique 5 kg Marteau Perforateur pneumatique 5 kg Plaque vibrante < 80 kg Pelle 5 t

1 jour 44 8 11 33 340

2 jours et plus 37 7 9 27,5 283

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L A LOCATION EN BREF La France comprend plus de 800 entreprises de location

L’outillage de perforation, à air comprimé ou électrique, comme ici, est de plus en plus souvent loué. Preuve de l’évolution des mentalités.

riel et le suivi de son entretien avant de choisir la machine qui vous intéresse. Cela pourra peut-être vous éviter une panne.

Penchez-vous sur les assurances Faites également attention aux différentes assurances optionnelles proposées dans la plupart des contrats. Selon la ou les protections que vous choisissez, le prix peut grimper rapidement. Étudiez de près les contrats proposés en faisant plus particulièrement attention aux points concernant les couvertures en cas de panne ou d’accident avec la machine. Car la responsabilité civile professionnelle de votre entreprise sera engagée en cas de dommages causés à des tiers, si ce risque n’est pas expressément indiqué dans le contrat de location. Regardez aussi de près les clauses concernant

Le chiffre d’affaires de la location de matériel a atteint, en 2007, 3,6 milliards d’euros, soit une progression de 10,8 %. Les principaux réseaux nationaux (Loxam, Kiloutou, Hertz Équipement, Locarest, Bergerat Monnoyeur, etc.)

les éventuelles casses de matériel, le locataire étant tenu, par contrat, de rapporter le matériel en bon état. Sans assurance spécifique, vous devrez payer les frais de remise en état ou un dédommagement. L’assurance contre la casse d’une machine peut se faire soit auprès du loueur, soit auprès de l’assureur de l’entreprise locataire. Dans les deux cas, regardez de près l’étendue des garanties et les éventuels montants de franchises. Enfin, si vous devez conserver longtemps le matériel sur un chantier, il peut être intéressant de se pencher sur les assurances contre le vol.

Le service : un facteur de différenciation Face à un marché français de la location encore très atomisé, comprenant beaucoup de petites entreprises locales

ne représentent qu’environ 50 % du marché de la location, le reste étant le fait de sociétés locales ou régionales. De plus en plus d’entreprises font appel à la location de matériel, dans des secteurs aussi divers que le BTP, mais aussi la création et l’entretien des espaces verts, les entreprises de nettoyage, les collectivités locales, les entreprises de logistique, etc.

ou régionales, les sociétés de location multiplient leurs offres de service pour vous attirer. Chez Kiloutou, dont le réseau national comprend 260 agences, afin d’associer la proximité d’un loueur régional à la puissance d’achat et logistique d’un loueur national, le concept « Kiloutou Évolution » est largement mis en avant. Il s’agit d’une gamme de machines sélectionnées pour leur respect de l’environnement, de la sécurité ou leur innovation. Elle comprend des véhicules utilitaires électriques ou encore une pelle mécanique équipée d’une motorisation diesel-électrique : une offre unique sur le marché français permettant de limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Il est aussi possible de parler de matériels comprenant des interrupteurs de mouvement en cas de positionnement dangereux de la machine, des

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É clairage ………

appareils de démolition avec télécommande, limitant ainsi le risque de l’opérateur au maximum. Kiloutou propose aussi de reprendre les consommables inutilisés, l’ouverture des agences le samedi matin, le remboursement du premier jour de location, si les délais ne sont pas respectés, ou encore la carte Pro, qui permet des remises de tarifs pouvant aller jusqu’à 30 %, en fonction du volume global de location du client. Actuellement, plus de 200 000 cartes Pro sont en circulation, preuve de l’intérêt croissant des entrepreneurs pour la location. Chez Loxam, leader européen du secteur, les professionnels disposent aussi d’une carte professionnelle. Organisée sous forme de club, la carte porte logiquement le nom de Loxamclub. Elle comprend 50 000 membres à travers l’Hexagone et propose une multitude de services spécifiques, comme l’accès à un tarif particulier bien sûr, mais aussi des animations à destination des clients, via des primes de fidélité reversées en fonction du chiffre d’affaires réalisé, des promotions spécifiques régulières, ainsi qu’une newsletter. Chez Locarest, dont le réseau, principalement situé dans l’est de la France, comprend une soixantaine d’agences, les professionnels peuvent bénéficier, via l’ouverture d’un compte professionnel, de tarifs préférentiels sur la location et les consommables, et de

P IERRE LESPINASSE, MANAGER MARKETING HERTZ ÉQUIPEMENT FRANCE SAS « La location offre une flexibilité totale » Quels sont les principaux arguments en faveur de la location ? La location de matériel est avant tout un service offrant une flexibilité totale. Vous pouvez louer quand vous le souhaitez, pour la durée que vous souhaitez, un équipement adapté aux besoins de votre chantier au sein d’une large gamme de matériels. Vous pouvez soit enlever le matériel à l’agence, soit vous faire livrer, moyennant le coût de la livraison. Le client a la garantie d’avoir un matériel récent, entretenu par des équipes techniques et certifié par les organismes de contrôle. Cette solution de la location évite

tout investissement financier impactant ses coûts chaque mois. À partir de combien de temps d’utilisation vaut-il mieux acquérir un matériel plutôt que de le louer ? Je pense que la règle est de connaître les équipements qui ont un usage quotidien - fréquent à acheter, et ponctuel - spécifique à louer. Ce travail fait, la suite est simple à planifier pour une bonne organisation. Quels sont les 4 ou 5 principaux matériels loués par les artisans ? Les produits les plus souvent loués sont les camions-bennes, les minipelles, les petits groupes électrogènes, les plaques vibrantes, les nacelles élévatrices, les chariots télescopiques et les compresseurs. Compte tenu de notre catalogue, tous les corps de métier peuvent nous louer du matériel. Cela étant, nos principaux clients sont les suivants : charpentier, couvreur, peintre, maçon, TP et paysagiste.

règlements différés. Pour les artisans, les tarifs « habituels » reprennent comme base le tarif « 6 jours et plus » auquel vient s’ajouter une remise supplémentaire de 20 %.

Faites jouer la concurrence Quelle que soit la société de location, les tarifs sont évidemment parfaitement négociables. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence entre

Pour répondre parfaitement à vos besoins, déterminez de façon précise la taille de la mini-pelle (son tonnage) qui sera la mieux adaptée au chantier.

A LAIN BOURSY, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE KILOUTOU « Louer, c’est éviter d’immobiliser des capitaux » Quels sont les principaux arguments en faveur de la location ? L’avantage est avant tout financier. On n’a pas besoin de tout, tout le temps. Louer, c’est éviter d’immobiliser des capitaux, mais aussi connaître le coût réel d’utilisation du matériel et ainsi pouvoir refacturer de façon précise le client final. C’est aussi, potentiellement, réussir à décrocher un chantier là où un matériel spécifique est nécessaire, sans pour autant l’acheter. Enfin, cela peut aussi signifier respecter davantage l’environnement, notamment avec notre gamme de produits Évolution.

Quelles sont les prestations que vous proposez ? La location de matériel, c’est avant tout mettre à disposition du client un matériel conforme aux normes en vigueur,

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en parfait état de fonctionnement, avec un prix au prorata-temporis. Mais cela ne s’arrête pas là. Les services sont essentiels dans la satisfaction client. Pour cela, il faut de la proximité (réseau dense de 260 agences), de la qualité et de la sécurité.

Quelle est la durée moyenne des locations ? Les durées sont extrêmement variables : cela va de 1 à 5 jours pour un artisan et jusqu’à 6 mois voire un an pour certains gros chantiers. Bien entendu, lors de locations aussi longues, les tarifs appliqués sont adaptés.

La location reste-t-elle intéressante pour une durée aussi longue ? Tout à fait. Louer, c’est être sûr de disposer d’un matériel en bon état, capable d’assurer sa mission durant tout le chantier. Le cas échéant, nous nous occupons de faire passer le contrôle technique du matériel. De même, en cas de panne, le client est sûr de disposer rapidement d’un matériel de remplacement, évitant ainsi de mettre en péril son chantier.

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loueurs nationaux et locaux, les uns étant parfois plus avantageux que les autres, et inversement. Avant chaque location importante, faites votre petit comparatif. Perdre une demi-heure pour gagner jusqu’à plusieurs milliers d’euros (pour un chantier important, nécessitant un matériel lourd et durant plusieurs mois) peut valoir le coup. Pour autant, ne vous éparpillez pas trop non plus puisque la plupart des enseignes proposent des remises directement liées au volume du chiffre d’affaires réalisé dans l’année. Mieux vaut alors privilégier un partenariat fiable avec deux ou trois loueurs pour profiter à plusieurs de ces programmes de fidélisation et de remises tarifaires.

Louer ou acheter : les critères à prendre en compte Acheter ou louer, c’est avant tout déterminer le coût réel de détention et d’utilisation d’un matériel. Il convient donc de se poser une série de questions. ◾ Pour l’achat ● La nécessité de disposer ou pas du matériel ? ● La fréquence d’utilisation du matériel : plus elle est élevée, plus l’achat se justifie. ● Le nombre d’heures d’utilisation du matériel dans l’année. ● L’éventuelle utilisation future du matériel : un matériel acheté pour un chantier sera-t-il réutilisé après ? Quand ? Pendant combien d’heures ou de jours ? ● Comment vais-je financer l’achat du matériel ? En cas d’achat à crédit,

il convient de prendre en compte le coût d’achat total, intérêts inclus. ● Sur combien de temps vais-je pouvoir amortir le matériel ? ● Y a-t-il des contraintes légales portant sur la maintenance ou le contrôle régulier du matériel ? Quelle somme cela représente-t-il sur la période totale d’amortissement du matériel ? ◾ Pour la maintenance ● Quel est son coût annuel ? ● Quel est le prix des assurances liées à ce matériel ? ● Une formation spécifique est-elle nécessaire ? ● La société dispose-t-elle d’un moyen de transport ou de livraison adaptée à ce matériel pour amener puis remporter le matériel, ou devrat-elle faire appel à une société de transport ? Si oui, quel sera le coût de chaque transport ? ◾ Pour la location ● Pendant combien de temps dois-je louer le matériel ? Le tarif de location étant plus faible quand la location est longue. ● De quelles assurances puis-je disposer ? À quel prix ? ● Quel est le prix de la livraison ou de l’enlèvement ? ● Quelles sont les garanties en cas de casse ou de panne du matériel ? ● Une formation spécifique est-elle nécessaire ?

P ATRICK RIZZO, DIRECTEUR MARKETING DE LOXAM « Disposer en permanence du bon outil pour le bon usage » Les artisans font-ils souvent appel aux sociétés de location ? Les artisans sont venus à la location via, principalement, les appareils de levage comme les nacelles élévatrices ou les chariots élévateurs télescopiques. Ce type de matériel est devenu obligatoire pour travailler en hauteur et pour diminuer la pénibilité de certains travaux. Puis, petit à petit, ils se sont aperçus que nous proposions beaucoup d’autres outils et matériels. Désormais, nous apparaissons comme une solution simple et surtout permettant de maintenir un bon niveau de productivité.

Quels sont les avantages de la location ? Avec la location, les artisans ont découvert l’avantage de pouvoir disposer en permanence et au moment voulu, du bon outil, pour le bon usage. Ils sont également dispensés de tous les aspects maintenance, entretien, remise à niveau du matériel, soucis logistiques, comme la livraison sur le chantier ou le stockage en période de non-utilisation du matériel.

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De quelles marges de progression disposez-vous encore ? Si l’on compare le marché français au marché anglais, les marges de progression sont encore importantes. En France, le marché est extrêmement atomisé avec de nombreux loueurs locaux auquel nous devons faire face avec notre réseau de 230 agences. De quoi espérer pouvoir gagner quelques parts de marché dans l’Hexagone.

La location est-elle forcément de courte durée ? Nous distinguons la location de matériel de courte durée, inférieure à 12 mois, et ce que nous appelons le contrat mini-lease, qui court de 12 à 36 mois. Dans ce cas, nous mettons en place une tarification spécifique, sachant que la location reste quand même intéressante si, sur ces 12 à 36 mois, la location de matériel représente environ 3 à 4 mois à temps plein. L’intérêt est financier, puisque cela évite l’immobilisation de ressources financières, pratique puisque nous assurons l’entretien et la maintenance, mais aussi la livraison et l’enlèvement du matériel. Et en cas de panne, il nous appartient de remplacer au plus vite le matériel défaillant. Le professionnel n’a plus qu’à penser à l’avancement de son chantier.

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SU 13

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1 journée avec…

… UNE FLEURISTE DÉCORATRICE

La haute couture d h

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LIVRAISON DES FLEURS

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INSTALLATION EXTÉRIEURE Véronique est déjà là depuis quelques heures quand arrivent ses deux employées : Caroline, salariée à pleintemps tout récemment employée, et Twinnie, apprentie de 28 ans en BP 2e année à l’école des fleuristes de Paris. Pour attirer le chaland, elles installent sur le trottoir devant le magasin les plantes et les fleurs. Un vrai travail physique !

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Info

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COMPOSITIONS FLORALES Depuis 10 ans qu’il travaille aux côtés de sa femme, Laurent Miss a apporté sa touche d’entrepreneur. Cinq matins par semaine, il se rend à Rungis pour négocier et acheter les plus belles fleurs auprès des meilleurs producteurs. Et surtout les variétés à contre-courant pour se distinguer de la concurrence, bien trop présente entre les grandes surfaces, les jardineries et les magasins franchisés. Comme ces « Poids de senteur », fleurs de printemps que la boutique propose en plein hiver, car les clients veulent toujours l’exception. Et pour garder toute leur fraîcheur, Laurent entrepose directement les fleurs qui viennent de loin dans la chambre froide. Un investissement lourd au départ mais déjà largement rentabilisé.

La main-d’œuvre qualifiée, une ressource rare Pour Véronique Miss, c’est là que le bât blesse : le recrutement est de plus en plus ardu dans le secteur. Les jeunes ne sont pas assez motivés, pas assez passionnés. Une explication avancée : le recrutement dans les écoles n’est pas bon car insuffisamment sélectif. « Ils font du remplissage sans avoir évalué au préalable la véritable motivation des candidats. » D’autant que le rythme est soutenu : « On fait le travail d’une année entière en huit mois car pendant les vacances scolaires, l’activité est divisée par deux. »

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Pour répondre aux commandes d’abonnement ou aux commandes ponctuelles (entre 3 et 20 par jour, surtout en semaine), Véronique compose des bouquets originaux et hors du temps. Alliances subtiles de fleurs et de végétaux, brassées de fleurs ou véritables architectures florales. Reconnue par ses pairs pour sa passion du beau, sa créativité hors du commun et son goût du détail, elle ne déroge pas à son éternelle « exigence au niveau du travail de la fleur ». Son inspiration ? « J’aime tout ce qui touche à l’art : la sculpture, la peinture, la couture, la musique. Je sens les tendances du moment ». Son secret ? Elle n’a « pas de limites ».

de la fleur

UNE BOUTIQUE DE 60 M² DANS LE TRÈS CHIC VIIE ARRONDISSEMENT DE PARIS. UNE ENTREPRISE QUI TOURNE DEPUIS 15 ANS AVEC UNE ACTIVITÉ INCESSANTE. VÉRONIQUE MISS NE SE CONSIDÈRE PAS COMME UN VULGAIRE MARCHAND DE FLEURS MAIS COMME UNE CRÉATRICE DE FLEURS DE LUXE.

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LIVRAISON DES COMMANDES

LES CLIENTS AFFLUENT DANS LA BOUTIQUE

17h AGENCEMENT DES VITRINES Véronique Miss travaille essentiellement à la commande par téléphone. Sa clientèle, prestigieuse, est constituée de grands hôtels, de restaurants chics et d’entreprises. Soit l’un des salariés va livrer les fleurs : « L’occasion d’aller dans de beaux endroits. » L’essentiel est de bien caler les vases dans le véhicule. Si c’est trop loin, c’est un soustraitant qui s’en charge. Entre ces différentes commandes, la couverture d’événements d’entreprise (comme le Grand Prix de l’Arc de Triomphe au mois d’octobre ou le lancement de nouveaux produits) et les mariages en saison, le travail ne manque pas.

Pour attirer le chaland dans cet atelier pomponné de brique et de zinc, rien de mieux que des vitrines attrayantes. Laurent l’a compris et réserve un temps particulier à leur agencement, qu’il renouvelle trois fois par semaine. Le prix des fleurs augmentant de 15 % en moyenne par an et crise financière oblige, séduire les clients est d’autant plus important. Car les fleurs restent un achat plaisir mais pas automatique.

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Info

Capacités requises + sens de l’esthétique, + relationnel clients très développé et sens du commerce, + esprit créatif et dextérité manuelle, + soin et minutie, + bonne forme physique (station debout prolongée, froid, humidité)

C’est l’heure de pointe. Une clientèle haut de gamme essentiellement parisienne, du quartier (à 60 %) afflue dans la boutique colorée. « Bonsoir Véronique ! Un bouquet chic qui fait de l’effet pour offrir ce soir ! », « Une petite composition pour ma femme qui vient de sortir de l’hôpital »… La boutique ne désemplit pas. Véronique accueille ses clients avec un large sourire, les apostrophant le plus souvent de leur prénom. Elle écoute chacun, prodiguant conseils avisés et petites attentions. D’où des clients fidèles depuis la création de la boutique, en 1993. Et un bouche-à-oreille qui fonctionne très bien.

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CdS

CONTACT

www.veroniquemiss.fr

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C as d'entreprise Pierre Osouf, 65 ans, n’a pas cherché midi à quatorze heures pour faire vivre son commerce. Il a fait le pari du numérique, de l’e-commerce ! En cinq ans, il a multiplié son chiffre d’affaires par cinq. La Maison de la Pendule, à Elbeuf en Normandie, a désormais écran sur rue !

Pierre Osouf, 65 ans, vit avec son temps. Il a fait le pari de l’e-commerce. Un choix qu’il ne regrette pas : « Un grand bonheur de valoriser son savoir-faire à grande échelle », même s’il ne lui laisse pas le temps de souffler !

Un horloger à l’heure… du numérique !

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aire fortune avec Internet ? Un horloger normand vient d’en faire l’expérience. Pierre Osouf, 65 printemps, est horloger depuis 45 ans ! Dans sa boutique située à Elbeuf (à proximité de Rouen), où s’amoncellent horloges, pendules et autres comtoises, où résonnent carillons et coucous, il nous raconte comment, aujourd’hui, il travaille avec le monde entier ! Cet homme qui vit avec son temps a su faire le pari d’Internet depuis une dizaine d’années déjà. Un pari qui le satisfait pleinement :

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Info

« C’est une immense satisfaction de pouvoir travailler à cette échelle, un grand bonheur de valoriser son savoir-faire. » Que de chemin parcouru pour en arriver là ! « Il y a dix ans, je me suis posé la question de refaire le magasin. C’est important de montrer les objets, garder le relationnel, mais les coûts étaient considérables et cet investissement ne rimait pas forcément avec développement de mon activité. La promotion passait alors par des expositions dans les galeries marchandes, les foires… » Sur les conseils de

Il a su

● S’adapter, se former et investir dans les nouvelles technologies. D’après la chambre des métiers et de l’artisanat de Seine-Maritime, 85 % des PME/TPE sont toujours déconnectées de l’économie numérique.

● Développer sa stratégie commerciale en conquérant de nouveaux marchés.

Un site Internet permet d’accroître sa notoriété et d’augmenter sa lisibilité.

● Faire valoir son savoir-faire.

La démultiplication de la clientèle s’accompagne de nouvelles exigences en matière de réparation, technologie et confection. Il faut pouvoir y répondre pour rester concurrentiel. Le savoir-faire est la clé de la réussite.

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son gendre, Pierre Osouf, un peu réticent a priori, se convint alors de créer un site Internet et d’investir plutôt dans une vitrine virtuelle. « Il s’agissait d’abord de se faire connaître et de communiquer sur notre activité grâce à Internet. » En 1998, le site de la Maison de la Pendule (www. maison-pendule.fr) est créé. « Le site était alors une vitrine, avec les prix affichés pour chaque produit, sans possibilité de paiement ». À l’époque déjà, le pari s’annonce bien. Adieu foires et galeries marchandes ! Il parvient à élargir sa clientèle et voit d’un bon œil le développement de son entreprise… En 2003, alors convaincu, le site évolue en un site marchand avec paiements en ligne sécurisés.

Un chiffre d’affaires multiplié par cinq, une activité mieux répartie sur l’année ! En passant à l’heure d’Internet, Pierre Osouf estime avoir multiplié son chiffre d’affaires par cinq. « Mon activité était à l’époque plutôt liée aux fêtes, à l’échelle locale, avec un investissement personnel





Photos : H.Sauvage



1. Pour sa boutique où s’amoncellent coucous, horloges, comtoises… Pierre Osouf a fait le choix de la vitrine virtuelle. 2. 1 800 références sur le site, actualisées en permanence ! 5 000 visites/jour. La clé : « Avoir un référencement à jour, faire évoluer le site en permanence, miser sur l’efficacité et l’interactivité plus que sur le beau ! ». 3. Dans un coin de la boutique, l’atelier de réparation. Pierre Osouf a vu son activité multipliée par cinq, a dû embaucher cinq personnes pour faire face aux 50 commandes qui arrivent par jour sur Internet : achats, fabrications, réparations, livraisons… le travail ne manque pas !

conséquent pour participer aux foires et aux Salons. Aujourd’hui, le site est consulté 5 000 fois par jour et j’ai jusqu’à 50 commandes quotidiennes. 95 % de mon chiffre d’affaires se fait sur Internet. Les clients achètent les objets qui sont en ligne ou créent eux-mêmes leur horlogerie ! Le site offre beaucoup de possibilités, le prix s’affiche en fonction des options : le client peut choisir le son du carillon, le chant du coucou, modifier le fronton des comtoises. Je travaille désormais avec la France entière et j’ai même quelques clients étrangers. » Pour preuve ce couple de retraités qui arrive dans le brouhaha des carillons en quête d’une pendule : « Nous venons de Paris, où rien ne correspondait à ce que nous recherchions… Nous avons cherché sur Internet et nous voilà en Normandie ! » Et c’est tous les jours comme çà ! L’activité de Pierre Osouf ne se réduit pas à la vente, mais aussi à beaucoup de réparations, de confections, de livraisons. Il a dû employer cinq personnes pour assurer toutes ces missions. « En plus, via cet accès, mon activité est repartie tout au long de l’année, cela offre une régularité. En multipliant ma clientèle, j’ai un turnover de mon stock beaucoup plus important. Je peux en permanence adapter l’offre à la demande, remplacer plus vite les modèles qui ne marchent pas. »

À la bonne heure… ? Pour Pierre Osouf, passer à l’ère du numérique ne semble pas avoir posé beaucoup de problèmes. « On apprend facilement, le webmaster assure des formations d’une demi-journée pour appréhender les mises à jour du site et en comprendre toutes les possibilités, rien d’insurmontable en somme. » Bien sûr, tout n’est pas simple : « Il faut quand même être très vigilant pour faire évoluer le site, montrer constamment les nouveautés, et surtout veiller a ce que mes tarifs soient équivalents à ceux de mes concurrents. En effet, avec Internet, les clients ont la possibilité de comparer les prix ! Et puis l’e-commerce n’est pas forcément adapté à toutes les activités… Il convient très bien aux petits segments. L’horlogerie rentre bien dans ce cadre

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Info

là, c’est une activité qui sort de l’ordinaire. » Bref, Pierre Osouf avoue quand même que son rythme de vie a changé. « Nous n’avons plus une seconde à nous, le comble pour un horloger ! » Il explique par exemple que l’activité de livraison n’est pas encore suffisamment conséquente pour faire appel à un service de transport. « Nous essayons de les grouper, mais il y a rarement un week-end, des vacances sans livraisons », précise son épouse qui désormais travaille à la boutique. S’agirait-t-il de la rançon de la gloire ? À 65 ans, il ne cache toutefois pas qu’il aimerait trouver un repreneur pour prendre enfin… un peu son temps ! Hélène Sauvage

En chiffres Statut : SARL CA 2007 : 444 000 euros 95 % du chiffre d’affaires réalisés sur Internet Investissements pour la création du site, au départ : 10 000 euros Effectifs : 5 personnes

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ossier

Commerces alimentaires

Réussir la transmission L

a cession de son fonds de commerce représente un moment essentiel pour l’artisan. Il doit ainsi valoriser une vie de labeur et s’assurer une retraite paisible. La cession de l’entreprise peut aussi répondre au besoin d’évoluer, de grandir, ou de changer de localisation. Les règles d’évaluation, la recherche de repreneurs, la négociation, sont autant d’éléments essentiels que vous devez maîtriser pour mener □□□ à bien votre projet, dans les meilleures conditions. Dossier réalisé par Frédéric Vielcanet

◾ Céder son commerce alimentaire sans céder du terrain P.30

◾ La crise va t-elle impacter les demandes de crédit? P.33

D ossier

Céder son commerce alimentaire sans céder du terrain

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l n’existe aucune formule toute faite pour établir la valeur d’un fonds de commerce, d’où de nombreuses négociations rompues entre cédant et acheteur. En outre, il ne faut pas négliger l’attachement de l’artisan pour son outil de travail, qui le poussera à la surévaluation presque systématique. L’acheteur, ayant jeté son dévolu sur un commerce, n’a lui qu’une idée en tête : va-t-il rentabiliser son investissement et rembourser son crédit, en vivant de cette entreprise ?

Des faits objectifs Pour fixer la valeur d’un magasin dans le secteur alimentaire, les professionnels des cabinets spécialisés s’accordent sur un faisceau de faits objectifs. Pour YvesMarie Le Norgoll, du cabinet Axxis : « Il existe un

Comment trouver un repreneur ? Plusieurs solutions s’offrent à l’artisan désirant céder son fonds de commerce. Dans un premier temps, il peut être judicieux de s’assurer qu’il n’y a pas, dans son entourage proche, un candidat sérieux à la reprise. Il peut également contacter son syndicat professionnel ou sa chambre de métiers et de l’artisanat pour informer les professionnels, par le biais d’une annonce sur le site de la « Bourse nationale des opportunités artisanales » (www.bnoa.net). Ce site met en ligne plus de 3 000 offres d’entreprises à reprendre dans tous les secteurs d’activités. Elles ont fait l’objet d’un diagnostic économique et financier de la part du réseau des chambres de métiers. Communiquer dans la presse spécialisée et les journaux des confédérations professionnelles, sous la forme d’annonce, peut s’avérer profitable. Les sites Web, compilant

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débat permanent sur la façon d’évaluer un fonds. La vraie valeur, c’est celle qui permet à un repreneur, qui dispose de 40 à 50 % d’apport initial, de vivre décemment de son travail en remboursant son crédit. Pour transposer ces éléments sur un compte de résultats, on s’aperçoit que le chiffre d’affaires n’est pas un élément suffisant. L’excédent brut d’exploitation est un bon indicatif de la rentabilité du commerce. De même, on distingue les affaires menées au « top » par leur propriétaire, de celles qui disposent d’un fort potentiel de développement. »

L’acheteur n’a qu’une idée : rentabiliser son investissement

Une baguette de tradition est vendue de 1 à 1,30 €.

Pour Olivier Pagnutti, du cabinet ALC, la valeur repose sur des actifs essentiellement matériels (local, personnel, matériel) : « Dans les commerces alimentaires de proximité, les ratios sont primordiaux. Au-delà du montant du chiffre d’affaires, les éléments vitaux qui viennent moduler le prix du fonds sont : le bail et le loyer, sur lesquels on n’a aucune prise, l’organisation de l’outil, qui lui est perfectible, le matériel et son état de vétusté et l’organisation salariale (si le personnel est attaché au fonds de commerce). La présence d’un logement est un plus indéniable, surtout en ville. »

des milliers d’annonces indexées, sont très consultés. L’artisan peut également activer son réseau de fournisseurs. La meunerie est bien connue pour jouer les intermédiaires dans les ventes de fonds de boulangeries (ne pas perdre de vue, par ailleurs, que son objectif est avant tout de conserver la clientèle du repreneur). L’avocat, le notaire, l’expert-comptable peuvent être des alliés précieux. Le cédant doit garder à l’esprit que le bouche-à-oreille est souvent la meilleure publicité. Combien de ventes sont initiées tout simplement aux détours des travées de Rungis ? La décision de confier un mandat (sans exclusivité, selon l’usage) à une agence immobilière spécialisée dans la vente de fonds de commerce est une solution à envisager sérieusement. Ces professionnels gèrent le dossier dans sa totalité, en incluant le financement, jusqu’à la signature de la promesse de vente (et parfois au-delà).

Le bilan et le bail à la loupe L’évaluation nécessite un examen attentif des trois derniers bilans, au minimum. Attention ! Des chiffres incohérents, sans suite logique, des modifications de marge pourraient dévaloriser le commerce et entamer la crédibilité du vendeur ! Ce que l’on appelle pudiquement le « toilettage comptable » est donc indispensable pour présenter l’entreprise sous son meilleur jour. Pour Philippe Maupu, secrétaire général de la confédération de la boulangerie : « Si l’emplacement est la clé de la valeur du fonds, il est clair que le bail en est la pierre angulaire ! Des problèmes peuvent surgir au moment du renouvellement du bail, au moment de la révision du loyer, du fait de tra-

À titre indicatif ◾ Sites d’annonces tous commerces ● www.pic-inter.com/ ● www.cession-commerce.com/ ● www.groupementhotellerie.com/ ● www.achatcommerce.com/ ◾ Site d’annonces spécialisées en boulangeries ● www.boulpat.fr/ ◾ Supports presse ● La Boucherie Française

vaux engagés dans le magasin sans un accord (juridiquement valable) du propriétaire des murs. La destination du bail est également une source de conflit potentiel. Le commerçant a-t-il une activité conforme à celle prévue aux termes du bail commercial ? » Autant de questions à se poser bien avant la mise en vente du fonds de commer-

01 40 53 47 - [email protected] ● Les Nouvelles de la Boulangerie 01 53 70 16 25 – [email protected] ◾ Agences immobilières spécialisées ● Axxis (généraliste) 01 44 59 99 99 – [email protected] ● ALC (boulangeries) 01 42 80 96 14 – [email protected] ● Poubeau SA (boulangeries et boucheries) 01 46 60 20 26

ce. Sous peine de le regretter amèrement le moment venu.

Choisir un bon professionnel Au cabinet Poubeau, Philippe Gomez, négociateur, insiste sur le choix du bon candidat : « Notre rôle d’intermédiaire est justement de choisir comme repreneur un bon professionnel. Pour peu que l’acheteur

Les tendances des commerces alimentaires à la loupe (2007) Globalement, toutes les professions de l’alimentaire connaissent une progression de leur chiffre d’affaires. Mais, l’augmentation du prix des matières premières et les répercussions sur le prix de vente expliquent en partie cet accroissement des ventes en valeur. On trouve à la première place les pâtissiers, avec + 3,8 % (contre + 2 % en 2006), suivis des charcutiers, qui renouent avec la croissance, avec + 3,4 %. À la troisième place, les boulangers-pâtissiers avec + 2,5 %, suivis par les bouchers-charcutiers avec + 2 %. Chiffres FCGA (Fédération des centres de gestion agréés – 2007).

La part de marché des artisans boulangers est de 67 % (pour 27 046 commerces – Code NAF 15.8C - Insee). Ils perdent néanmoins des parts de marché au profit des terminaux de cuisson (10 % de PdM) et des grandes surfaces alimentaires, qui pétrissent 40 % du pain qu’elles commercialisent (23 % de PdM). Une baguette ordinaire est vendue entre 0,75 et 1 € en moyenne, contre 1 à 1,30 € pour une baguette tradition. La viande reste le premier poste de dépenses des ménages (20 % de part de marché pour les artisans), devant les fruits et légumes. À la troisième place, le pain et les céréales sont à égalité avec les produits laitiers. Chiffres : bureau d’études Xerfi – septembre 2007.

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Établir une fourchette d’évaluation pour son commerce Même si l’évaluation d’un commerce est pondérée par de nombreux critères objectifs ou subjectifs, on l’établit la plupart du temps sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires. Pour les boulangeries, la plupart des commerces se négocient sur la base de 80 à 100 % du CA, alors que le pivot du marché du négoce des boucheries est plus proche de 50 à 60 % du CA. Bien que la rentabilité des boucheries ne soit pas en cause, on constate que l’investissement en matériel consenti par les boulangers est nettement supérieur en termes financiers. Il justifie amplement cet écart. Bien entendu, certains commerces sont hors échelle pour des raisons d’emplacement, de surface, de clientèle, de rentabilité et de concurrence. Dans ce cas, la valeur du fonds peut atteindre 130 % du montant du CA ou descendre, plus rarement, sous la barre des 50 %. La direction générale des Impôts précise, dans son guide d’évaluation des biens, que du point de vue fiscal : « Évaluer un bien, quel qu’il soit, consiste à supputer la plus forte probabilité de prix auquel il pourrait se vendre, s’il était mis sur le marché dans des conditions normales d’offre et de demande. »

□□ □ ne soit pas à la hauteur, c’est la défaillance assurée. Il vaut mieux éviter de vendre à n’importe qui en ne considérant que l’aspect financier. Dans un commerce, il y a toujours mieux à faire, mais aussi plus mal ! » Le président de la boucherie parisienne, Christian Le Lann, livre son analyse : « Au moment d’une cession, la tendance à surévaluer le fonds est assez fréquente. Il faut le comprendre, pour l’artisan, c’est parfois toute une vie de travail. Bien que la part de marché de la boucherie artisanale (19 000 commerces) se soit réduite à 20 %, les bons professionnels gagnent correctement leur vie. Malheureusement, dans les grandes villes, la spéculation immobilière tue le commerce de proximité. ». Se faire aider et s’informer Dans les chambres de métiers, tout est fait pour conseiller les vendeurs et les acheteurs. C’est le rôle de la « mission économique. » « Il faut absolument que les choses soient claires entre le vendeur et l’acheteur au moment de la cession. Pour cela, il faut se

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faire aider par les organisations professionnelles et les chambres consulaires. Chaque artisan doit savoir qu’il a un devoir de formation ! Former des jeunes, c’est l’assurance de les retrouver comme repreneurs potentiels. Commençons par transmettre les entreprises à nos salariés bien formés et compétents ! » Pour Christian Le Lann, qui est également président de la chambre de commerce de Paris, le boucher n’a pas besoin d’intermédiaires, si ce n’est d’être assisté par : « son notaire, pour la promesse de vente et l’acte définitif, son avocat, pour le bail commercial, son expert-comptable, pour la lecture du bilan, et que tout le monde se concerte ! » Là encore, le bail et sa destination sont à observer à la loupe. En moyenne, une boucherie tire 64 % de son chiffre d’affaires de la viande et 36 % des volailles, triperies, charcuteries et conserves1. Une simple tolérance sur les activités connexes et complémentaires n’exclut en rien le risque d’un déplafonnement de loyer lors d’une révision triennale ou d’un renouvellement. Les artisans qui souhaitent céder leur fonds de com-

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merce disposent de toutes les informations pour éviter les pièges, en s’informant auprès des organisations professionnelles, des chambres consulaires et des agences spécialisées. Celles-ci ne leur refuseront jamais un bon conseil. 1

Chiffre 2006 - CFBCT.

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À CONSULTER

Confédération générale de l’alimentation en détail. www.lesmetiersdugout.fr (rubrique sites utiles).

Les chambres consulaires informent sur les pièges à éviter Dans toute la France, les agents économiques des chambres de métiers et des chambres de commerce sont compétents pour renseigner l’artisan qui souhaite vendre son fonds de commerce. Pour Nicolas Haroch, responsable action, transmission et reprise d’entreprises à la chambre de commerce du Val-de-Marne 94 : « Le cédant et l’acheteur, c’est un peu comme un couple qui se courtise… » Le toilettage comptable de l’entreprise, la préparation matérielle, sous la forme d’une mise aux normes, et la préparation psychologique pour ceux qui décident de cesser leur activité sont essentiels. Les erreurs les plus fréquentes sont la mauvaise évaluation du fonds de commerce et la précipitation. Dans une situation idéale, le vendeur donne un accès total à son entreprise. Il doit donc obtenir un accord de confidentialité de la part du candidat repreneur, accompagné d’une lettre d’intention lors de la remise des documents.

La boulangerie artisanale conserve 67 % de part de marché.

Celle-ci devrait être suivie d’une visite approfondie de l’entreprise afin de déboucher sur la signature de la promesse de vente, dans les meilleures conditions. « Trop de candidats au rachat disparaissent dans la nature avec les documents comptables, sans plus jamais donner signe de vie ! », souligne Nicolas Haroch. L’évaluation pourra s’effectuer en passant par un syndicat professionnel, une agence immobilière spécialisée, un expert-comptable ou même par les experts des chambres consulaires qui renseigneront volontiers les artisans. Les premiers rendezvous pour information sont gratuits. Un diagnostic sur l’entreprise et une évaluation du fonds seront facturés 250 €, alors que le prix d’un document prévisionnel sur le projet de l’acheteur est de 122 €.

3

À CONSULTER :

Le Portail de l’Artisanat et La Bourse nationale des opportunités artisanales www.artisanat.fr www.bnoa.net

D ossier Val d’Oise GUY LEVÊQUE, UN FUTUR CÉDANT

« Je suis en train de faire les démarches d’évaluation de mon fonds » Boucher depuis 17 ans à Cergy-Village, Guy Levêque a atteint l’âge légal de départ à la retraite et se donne deux ans pour transmettre sa boucherie-charcuterie.

L

’idéal serait de travailler avec le repreneur de manière à le familiariser avec ma clientèle fidèle. » Après un contact fructueux avec la CMA 95, deux conseillers économiques viennent visiter l’entreprise afin de constituer le dossier. « J’ai déjà réalisé des travaux préconisés comme le rafraîchissement des peintures de mes frigos. »

«

Avec deux laboratoires de charcuterie et de boucherie, trois chambres froides, la partie magasin et une arrière-cour, Guy Levêque ne devrait pas avoir de souci à céder son entreprise. « Je suis locataire de la boutique et du logement attenant, c’est un avantage car cela rend l’acquisition de mon fonds plus facile pour des jeunes. Cette boucherie centenaire fonctionne bien et est bien placée en face de la mairie de

Cergy-Village. Je me suis ménagé une qualité de vie en fermant tous les dimanches et lundis. » Il ne reste plus qu’à transmettre les derniers éléments nécessaires au bouclage du dossier pour qu’un comité d’évaluation mené par un

+

Info

conseiller de la CMA 95 et composé d’un notaire, d’un avocat et d’un expert-comptable, diagnostique le coût du fonds. Guy Levêque aura alors une vision plus concrète de son plan de transmission et de l’avenir de ses deux salariés.

La CMA 95 est le partenaire de votre transmission-reprise. Vous voulez reprendre ou céder votre entreprise ? Consultez le service économique, avec ou sans rendezvous, ou par téléphone au 01 34 35 80 00.

Le monde des artisans ● janvier-février 2009 ●

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P ratique ◼ QUE FAIRE FACE À UN CLIENT QUI REFUSE DE PAYER ? Nouvelles précisions des juges Nous avions évoqué dans Le Monde des Artisans n°66 ce problème récurrent auquel sont confrontées nombre d’entreprises. La cour de cassation a précisé dans un arrêt du 10 septembre dernier qu’en cas de malfaçon, un client, qui refuse que vous interveniez pour remédier à un désordre apparu postérieurement à la réalisation de votre prestation ou de votre livraison, ne peut pas invoquer l’exception d’inexécution de la prestation pour ne pas s’acquitter du paiement du solde du prix convenu. Ainsi, après exécution de la prestation ou de la livraison de la marchandise, le prix doit en être payé et vous êtes en mesure de réclamer le paiement du solde du prix convenu.

■ ENTRÉE EN VIGUEUR DE L’INDICE DES LOYERS COMMERCIAUX Publication au Journal officiel du 06/11/08 du décret relatif « à l’indice national trimestriel des loyers commerciaux ». Les baux commerciaux étaient jusqu’alors indexés sur l’indice du coût de la construction publié par l’Insee. La Loi de Modernisation de l’Économie du 04/08/08 avait supprimé la référence à cet indice pour instaurer un « Indice national des loyers commerciaux », dit « ILC » (article L 145-34 du Code du commerce). On connaît désormais les modalités de calcul de l’Indice des loyers commerciaux : « ILC est constitué par la somme pondérée d’indices représentatifs de l’évolution des prix à la consommation, de celle des prix de la construction neuve et de celle du chiffre d’affaires du commerce de détail. » Ce décret précise en outre que toutes les activités commerciales, y compris celles exercées par les artisans, pourront bénéficier du nouvel indice, qui sera par ailleurs calculé et publié trimestriellement par l’Insee.

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TRAVAUX DE SOUS-TRAITANCE

LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE POUR ÊTRE PAYÉ

L

a sous-traitance n’est pas sans danger pour le sous-traitant, notamment en cas d’impayés ou de défaillance de l’entreprise principale. Aussi, l’objectif unique de la loi est de permettre le paiement du sous-traitant directement par le maître d’ouvrage si l’entrepreneur principal – son client immédiat - ne l’a pas payé. La loi a ainsi mis en place le mécanisme de l’« action directe » dans le cadre de marchés privés. Si la loi vous offre des garanties de paiement, elle n’est pas particulièrement contraignante pour l’entreprise principale à votre égard. Aussi, soyez vigilant à ce que cette dernière effectue correctement ses obligations pour que vous puissiez ensuite exercer votre recours efficacement.

Assurez-vous que vous avez été accepté par le maître de l’ouvrage Et que les modalités de paiement ont également été agréées par ce dernier. À défaut, vous ne serez pas en mesure d’exercer l’action directe. Selon la loi, c’est l’entrepreneur principal qui est tenu de réaliser ces formalités pour vous. En principe, l’agrément doit être donné avant le début des travaux. L’entreprise principale peut cependant le faire à tout moment. Aussi, avant de commencer un chantier : ◾ Sollicitez de l’entreprise principale la preuve écrite de votre agrément. En effet, aucune forme particulière d’agrément n’est imposée à l’entrepreneur principal,

Le monde des artisans ● janvier-février 2009

qui n’est pas non plus tenu de vous informer de votre acceptation et de votre agrément par le maître d’ouvrage. En outre, en pratique, la demande d’agrément n’est pas passée dans les habitudes. Pourtant, c’est un élément essentiel de la préservation de vos intérêts. En effet, le défaut d’acceptation du sous-traitant le prive de l’action directe à l’encontre du maître d’ouvrage ! ◾ Si vous n’êtes pas déclaré avant le début des travaux, adressez-vous directement au maître d’ouvrage pour lui demander de mettre en demeure l’entreprise principale d’agréer ses sous-traitants. Assurez-vous également que les autres sous-traitants qui ont vocation à intervenir sur l’ouvrage sont également agréés par le maître d’ouvrage. En effet, de nombreux contrats donnent la possibilité à ce dernier de résilier le contrat avec l’entrepreneur principal s’il découvre des sous-traitants non agréés sur le chantier.

Formalisez un contrat de sous-traitance le plus précis possible Évitez toute contestation possible sur l’existence et le montant d’une créance par un écrit signé de chaque partie au contrat ! En outre, l’action directe ne peut avoir pour objet que le paiement de travaux prévus au contrat de sous-traitance. D’où l’importance d’établir un contrat de sous-traitance écrit le plus précis possible. Indiquez la nature et l’étendue de votre prestation, précisez le prix de votre prestation, et notamment : son

mode de fixation, la retenue de garantie, les garanties de paiement, indiquer les délais de paiement et pénalités de retard, tentez de limiter votre responsabilité par l’insertion de clauses limitatives de responsabilités.

Comment mettre en œuvre le paiement direct ? Par courrier recommandé avec accusé de réception, mettez en demeure l’entreprise principale de régler votre prestation, en rappelant les termes du contrat signé. Et adressez une copie de ce courrier au maître d’ouvrage. ◾ Ensuite, vous pouvez demander le paiement directement auprès du maître d’ouvrage. À défaut de réponse de l’entreprise principale, selon l’article 12 de la loi, vous devez attendre 30 jours pour ensuite demander le règlement direct de votre prestation au maître d’ouvrage. Vous ne pouvez lui demander que le paiement des prestations dont vous êtes réellement bénéficiaire, et que dans la double limite des prévisions du contrat de sous-traitance et des sommes restant dues par le maître d’ouvrage à l’entreprise principale. Si l’entreprise principale est placée en redressement judiciaire ou déjà placée en liquidation judiciaire, produisez votre créance au tribunal ou au liquidateur, en plus de votre action directe, en précisant que votre déclaration de créance est faite « sous réserve des droits détenus au titre de l’action judiciaire ».

Rubrique réalisée en partenariat avec le cabinet

P ratique Votre banquier a supprimé le découvert de votre compte professionnel sans vous en avertir ?

P

lusieurs de nos clients nous ont fait part du litige qu’ils rencontraient avec leur banquier concernant la suppression brutale de découverts de comptes bancaires professionnels, sans information préalable du banquier. Une telle situation génère bien entendu des frais importants et représente un véritable danger pour une entreprise pourtant saine et dont le carnet de commandes est fourni. Quelle attitude devez-vous adopter si vous êtes confronté à une telle situation ? Dans un premier temps, il vous faut établir avec certitude que la suppression du découvert est fautive.

Bénéficiez-vous d’un droit au découvert ? Un banquier peut avoir tacitement accepté que le solde de votre compte soit débiteur. Ceci est une facilité de caisse qui ne devient un découvert tacite qu’à partir du moment où cette facilité de caisse est elle-même utilisée de façon durable. Selon les tribunaux, le découvert sera alors le montant du débit fréquemment relevé, de manière durable et régulière sur le compte du client (Cass, assemblée plénière 09/10/06). Une facilité de trésorerie exceptionnelle, isolée et passagère ne vous donne donc pas accès à un droit acquis à votre profit. Si le montant et la durée du découvert sont prévus par écrit, dans ce cas, vous bénéficiez automatiquement des dispositions indiquées ci-après.

Sollicitez les banques publiques des PME pour pallier toute difficulté de trésorerie. Eu égard au contexte financier et économique actuel, le gouvernement a mis en place certains moyens qui pourront vous aider à faire face à des problèmes de trésorerie. Ainsi, la banque publique des PME, Oséo, a vu ses moyens d’action renforcés. Pour obtenir tout renseignement sur les conditions de son intervention potentielle à vos côtés, vous pouvez solliciter des informations au numéro azur 0 810 00 12 10. Par ailleurs, de nouvelles mesures adoptées le 23 septembre par le conseil d’administration de la BEI (Banque européenne d’investissements) vous permettront de solliciter des prêts BEI pour soutenir tous types d’investissements ou dépenses nécessaires au développement au sens large d’une petite entreprise.

Le banquier doit vous informer par écrit et respecter un délai de préavis L’article L313-12 du Code monétaire et financier est très clair : le banquier doit non seulement vous notifier sa décision (courrier recommandé avec accusé de réception), mais il est également tenu de respecter un délai de préavis. La notification doit indiquer expressément la décision de la banque de ne plus maintenir son crédit. Le délai de préavis est au minimum de 60 jours (article D 313-14-1 du Code monétaire et financier). Attention : dans deux cas toutefois, le banquier n’est pas obligé de respecter le délai de préavis, mais doit cependant notifier la suppression du découvert : 1/ un comportement répréhensible du client, 2/ une situation irrémédiablement compromise. À défaut de respecter ces

conditions, la suppression du découvert devient fautive et engage la responsabilité du banquier à votre égard. Dans ce cas, si cette suppression fautive vous a causé un préjudice, le banquier doit le réparer (Cass Com, 05/01/99).

Contactez la direction de votre agence bancaire dans un premier temps Afin de trouver un arrangement à l’amiable et définitif, vous pourrez mettre en demeure le banquier de rétablir le découvert et demander la réparation de votre préjudice, en lui fournissant le justificatif de son montant. Cette mise en demeure doit être effectuée par courrier recommandé avec accusé de réception et mentionner les textes de loi qui s’appliquent à votre situation. À défaut de réponse satisfaisante dans un délai de 15 jours, vous pourrez alors saisir le tribunal de commerce pour faire valoir vos droits.

◼ LES CONDITIONS DU BÉNÉFICE DU CRÉDIT D’IMPÔT EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE

Selon l’article 244 quater G du Code général des impôts, ce crédit d’impôt concerne les entreprises qui sont : ● soumises à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés selon le régime du bénéfice réel d’imposition, ● et qui emploient des apprentis dont le contrat est d’une durée minimale d’un mois. Le crédit d’impôt est égal au nombre moyen annuel d’apprentis dont le contrat a atteint une durée minimale d’un mois multiplié par 1 600 €. Ce montant de 1 600 € est porté à 2 200 €, si l’apprenti : ● est un travailleur handicapé, ● est un apprenti sans qualification bénéficiant de l’accompagnement personnalisé, ● est un apprenti employé par une entreprise portant le label « entreprise du patrimoine vivant », ● a signé son contrat d’apprentissage dans les conditions prévues à l’article L 337-3 du Code de l’éducation, ● a signé son contrat d’apprentissage à l’issue d’un contrat de volontariat pour l’insertion mentionné à l’article L 130-1 du Code du service national. Le crédit d’impôt s’impute sur l’impôt sur le revenu ou sur l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’année au cours de laquelle l’entreprise a employé des apprentis. Le solde non imputé est restituable.

◼ CONTACT

Mme QuentinFoulard, juriste TélExper’

Pour poser vos questions juridiques professionnelles ou personnelles, appelez TélExper au 02 43 404 405 (non surtaxé). Réponses de juriste ou d’expert (avocat, notaire, fiscaliste) par téléphone, par écrit, sans abonnement, sans RV.

Le monde des artisans ● janvier-février 2009 ●

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P ratique Val d’Oise NOTRE OFFRE DE FORMATIONS

CONTACT

PREMIER SEMESTRE 2009 Propriété industrielle La propriété industrielle

Nouveau

● 4 heures ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 95 € ● Cergy : 28 avril de 9 h à 13 h

Transmission - reprise Les rendez-vous de la transmission ◾ L’évaluation de l’entreprise à céder, animé par un expert-comptable. ● Cergy : 23 mars de 13 h à 17 h ◾ La cession du fonds de commerce ou la cession des parts sociales : les modalités et l’aspect fiscal, animé par un avocat. ● Cergy : 27 avril de 13 h à 17 h ◾ La poursuite des contrats : le bail commercial, les contrats de travail, les contrats commerciaux, animé par un expert-comptable. ● Cergy : 29 juin de 13 h à 17 h ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : gratuit

Environnement – sécurité - hygiène Réglementations et bonnes pratiques de l’hygiène alimentaire ● 1 jour (2 sessions au choix : Cergy ou Théméricourt) ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 310 € ● Cergy : 16 mars ou Théméricourt : 22 juin

Évaluation des risques professionnels ofessionnels du bâtiment Nouveau ● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 190 € ● Cergy : 26 mars

Évaluation des risques professionnels ofessionnels dans tous les métiers Nouveau ● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 190 € ● Cergy : 25 juin

Puits de lumière

Nouveau

● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié l ié : 95 € ● Cergy : 13 mai de 9 h à 13 h

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Développement de clientèle Cibler, développer et fidéliser votre clientèle ● 2 jours (2 sessions aux choix) ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 505 € ● Cergy : 9-10 février ou 9-10 avril

Service formation : Isabelle COT 01 34 35 80 35 - [email protected]

Traitement de texte ● 4 jours (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 60 € - Salarié : 610 € ● Cergy : 5-6-12-13 mars ou 12-13-19-20 mai

Publipostage Concevoir des actions publicitaires efficaces ● 2 jours (2 sessions aux choix) ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 505 € ● Cergy : 9-10 mars ou 4-5 mai

Diagnostic commercial

Nouveau

● 1 jour (2 sessions aux choix) x) ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 275 € ● Cergy : 11 mars ou 6 mai

Techniques de vente : mieux négocier pour mieux vendre. ● 3 jours (2 sessions aux choix) ● Chef d’entreprise : 45 € - Salarié : 730 € ● Cergy : 30-31 mars et 1er avril ou 15-16-17 juin

Atelier de l’efficacité commerciale ● 1 jour (2 sessions aux choix) ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 275 € ● Cergy : 2 avril ou 18 juin

Marchés publics ● 1 jour et demi (2 sessions aux choix) ● Chef d’entreprise : 22 € - Salarié : 285 € ● Cergy : 29-30 janvier ou 24-25 juin

Calculer ses prix ● 3 jours ● Chef d’entreprise : 45 € - Salarié : 470 € ● Cergy : 18-19-20 mars

Informatique

● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 190 € ● Cergy : 30 avril ou 1er juillet

Le tableur ● 4 jours (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 60 € - Salarié : 610 € ● Cergy : 16-17-23-24 mars ou 15-16-22-23 juin

La base de données ● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 190 € ● Cergy : 29 juin

Traitement de texte : passer de Word 2003 à Word 2007 ● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 190 € ● Cergy : 25 juin

Le tableur : passer de Excel 2003 à Excel 2007 ● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 190 € ● Cergy : 26 juin

Artisans d’art Faites des expositions gagnantes ● 2 jours ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 410 € ● Cergy : 20-21 avril

Découverte informatique ● 4 jours (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 60 € - Salarié : 610 € ● Cergy : 26-27 janvier et 5-6 février ou 30-31 mars et 6-7 avril

Aménager son stand

Nouveau

● 2 jours ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 410 € ● Cergy : 8-9 juin

Solène Descure Chef d’entreprise - Créatrice de bijoux à Vauréal Le stage « Expositions gagnantes », très convivial, a permis tout d’abord à différents artisans de se retrouver autour des mêmes questions, des mêmes attentes, à savoir comment optimiser la sélection et la gestion d’une exposition. Cela nous a permis de mettre en commun des expériences instructives, tant positives que négatives, et d’intégrer le discours clair et ciblé du formateur. Des conseils simples et faciles à mettre en œuvre nous sont donnés afin de valoriser nos actions. Je suis ressortie dynamisée de ce stage avec une foison d’idées nouvelles. Ces rencontres créent une émulasion intéressante pour notre création et notre communication.

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Le monde des artisans ● janvier-février mois 2008 2009

P ratique Val d’Oise Sylvie Trinquet Conjoint collaborateur Expert en technique du bâtiment à l’Isle-Adam J’ai été emballée par la formation « Créer le site vitrine de votre entreprise », tout simplement parce qu’elle était exactement à l’image de ce que je recherchais. Je voulais être autonome avec mon site et pouvoir le modifier à ma convenance. Chose faite ! En plus pour ne rien gâcher une très bonne entente entre les stagiaires et un formateur à la hauteur… Réussir ses photos

Établir et informatiser la feuille de paye

Référencer son site Internet

● 1 jour (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié 230 € ● Cergy : 8 avril ou 8 juillet

● 3 jours ● Chef d’entreprise : 45 € - Salarié : 470 € ● Cergy : 22-23 et 30 juin

● 2 jours (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 325 € ● Cergy : 23-24 février ou 2-8 juin

Réaliser le book de présentation de son entreprise

Recruter son personnel

Organiser un stage loisir créatif ● 2 jours ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 410 € ● Cergy : 11-12 mai

Langues Anglais ● 2 heures/semaine - Forfait 30 heures ● Chef d’entreprise : 75 € - Salarié : 490 € ● Test de niveau : mardi 27 janvier à 10 h à Cergy

Français

Nouveau

● 2 heures/semaine - Forfait 30 h heures ● Chef d’entreprise : 75 € - Salarié : 480 € ● Test de niveau : lundi 26 janvier à 10 h à Villiers-le-Bel

Comptabilité et finances Initiation à la comptabilité ● 3 jours (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 45 € - Salarié : 470 € ● Cergy : 2-3-4 février ou 18-19-20 mai

Comptabilité sur micro ● 12 jours (2 sessions aux choix) ● Chef d’entreprise : 180 € - Salarié : 1 735 € ● Cergy : 2-3-4-9-10-11 février et 2-3-4-9-1011 mars ou 18-19-20-27-28-29 mai et 3-45-10-11-12 juin

Comptabilité : la fin de l’exercice ● 3 jours ● Chef d’entreprise : 45 € - Salarié : 470 € ● Cergy : 1-2-3 avril

Analyser les documents comptables ● 4 jours ● Chef d’entreprise : 60 € - Salarié : 610 € ● Cergy : 4-5-6 et 15 mai

● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 310 € ● Cergy : 2 mars

Conduire et motiver une équipe

Améliorer votre site Internet net

Nouveau ● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié l ié : 185 € ● Cergy : 23 avril Vendre en ligne

● 2 jours ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié 570 € ● Cergy : 6-7 avril

● 6 jours ● Chef d’entreprise : 90 € - Salarié : 870 € ● Cergy : 15-16-17-27-28-29 avril

Les clés d’un bon maître d’apprentissage

Être référencé par un moteur eur Nouveau de recherche

● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 310 € ● Cergy : 2 juin

● 1 jour (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié 185 € ● Cergy : 27 mars ou 24 juin

Gérer son temps et son organisation ● 2 jours ● Chef d’entreprise : 30€€ - Salarié : 610 € ● Cergy : 25-26 mai

Travailler en couple, mission impossible ? ● 1 jour ● Chef d’entreprise : 15 € - Salarié : 310 € ● Cergy : 9 juin

Communication d’entreprise Créer le site vitrine de votre entreprise ● 6 jours (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 90 € - Salarié : 870 € ● Cergy : 2-3-12-13-16-17 février ou 4-5-11-18-25-26 mai

Retoucher ses photos

Nouveau

● 2 jours (2 sessions au choix)) ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 330 € ● Cergy : 9-10 avril ou 9-10 juillet

Créer son diaporama

Nouveau

● 2 jours (2 sessions au choix)) ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 325 € ● Cergy : 25-26 mars ou 18-19 juin

Créer l’animation de votre site Internet ● 2 jours (2 sessions au choix) ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 325 € ● Cergy : 18-19 mars ou 6-7 juillet

Bulletin-réponse À retourner à Isabelle COT, CMA du Val d’Oise, 1 av. du Parc, 95015 CERGY PONTOISE CEDEX NOM :.................................................................................................. Prénom :............................................................................................ Date de naissance : .......................................................... N° Siren :............................................................................................ Adresse : ......................................................................................................................................................................................................................... Téléphone : ................................................................................................................................................................................................................. Email :................................................................................................................................................................................................................................ Formation(s) choisie(s) :.............................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................................................................................................... ...................................................................................................................................................................................................................................................

Statut :

◻ Chef d’entreprise ◻ Conjoint collaborateur

◻ Conjoint associé ◻ Auxiliaire familial

◻ Salarié



● 2 jours ● Chef d’entreprise : 30 € - Salarié : 410 € ● Cergy : 16-17 mars

Gestion du personnel

BANC

d'essai LES + ● économique ● optimisation de l’espace de chargement

LES ● durée de vie limitée

RUBRIQUE RÉALISÉE EN PARTENARIAT AVEC LE MAGAZINE SOLUTIONS UTILITAIRES ET ÉCRITE PAR ISABELLE BREGER. AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR DU VÉHICULE

Bois ou métal ? Aménager l’intérieur de son véhicule utilitaire est indispensable pour en protéger la carrosserie, mais aussi pour gagner en productivité et en sécurité. L’espace de chargement est optimisé, les outils dûment rangés ne se perdent plus et ne se transforment plus en dangereux projectiles en cas de choc. Mais entre le traditionnel bois et le plus moderne métal, quel matériau choisir ? Avantages comparés des deux solutions.

Le bois : une solution économique Si en France 75 % des aménagements intérieurs des véhicules utilitaires sont en bois, c’est d’abord une question de tradition. Ces équipements ont en effet longtemps été le fruit d’un bricolage personnel ou l’œuvre du menuisier du coin. Depuis, l’activité s’est professionnalisée mais l’on reste fidèle au bois. Il faut dire que ce matériau conserve quelques avantages, au premier rang desquels figure son prix. Pour une configuration équivalente, il coûte jusqu’à deux ou trois fois moins cher que le métal. Mais ce n’est pas son seul atout. Sa souplesse lui permet aussi d’épouser parfaitement le galbe du véhicule (quels qu’en soient la marque et le modèle)

et d’optimiser ainsi l’occupation de l’espace. Cette malléabilité autorise également toutes les adaptations en termes de taille, de forme ou d’esthétique : casier conçu pour accueillir une boîte à outils, tiroir à la dimension de grandes affiches, couleur assortie à celle de la carrosserie ou encore modules adaptés à la taille de l’utilisateur… Tout est possible ! À côté du sur-mesure, les aménageurs proposent aussi des configurations type en fonction des métiers ou secteurs d’activité : de nombreux petits rangements pour un électricien, une étagère et un plan de travail pour un plombier… De quoi satisfaire tous les besoins et tous les budgets. Ce d’autant mieux que la famille des « bois » utilisés ici est vaste.

Un large choix Le médium (panneau obtenu par compression à chaud de fibres de bois encollées) est la solution la plus économique. Il est réservé à des applications légères. Plus résistant, le contreplaqué est constitué de feuilles de bois minces (plis) déroulées ou tranchées, superposées et collées de façon à ce que les fibres d’une feuille soient perpendiculaires à celles de la feuille précédente. Ses qualités varient sensiblement selon son épaisseur (10 à 12 cm en standard), sa provenance, son traitement (bakelisé, mélaminé, marine, CBTX, plastifié…), et les essences (pures ou mélangées) qui le composent. Les aménageurs travaillent surtout à partir de bouleau finlandais, d’okoumé et de peuplier.

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Le monde des artisans ● janvier-février 2009

Les deux premiers sont le plus souvent utilisés filmés ou vernis (c’est-à-dire protégés, plus faciles à nettoyer). Ils répondent à des exigences de robustesse et d’esthétisme. Le bouleau étant considéré comme le haut de gamme. Plus léger et plus tendre, le peuplier européen est en train d’opérer un retour en force et de supplanter l’okoumé. Certifié PEFC (c’est-à-dire issu de forêts à développement durable) et NF, il présente l’avantage d’être écologiquement correct. S’il n’est pas conçu pour durer éternellement, l’aménagement bois a normalement une durée de vie au moins égale à celle du véhicule. Son démontage et sa réinstallation sont possibles à condition d’être confiés à des professionnels qui veilleront à leur bonne fixation. Car celle-ci est gage de sécurité. Un sujet sur lequel les aménageurs sérieux ne badinent pas. Faites donc de préférence appel à de vrais spécialistes reconnus comme tels. Ceux-ci sont relativement nombreux car, à l’exception d’un grand leader qui couvre tout le territoire national, il s’agit d’opérateurs régionaux, voire locaux. Ce métier est en effet resté un service de proximité pour répondre aux besoins de réactivité d’une clientèle largement constituée d’artisans.

Le métal : un investissement durable BANC

d'essai LES + ● modularité ● robustesse

LES ● Le prix

Conclusion : plus complémentaires que concurrents, le bois et le métal répondent chacun à des besoins spécifiques. Ils sont d’ailleurs souvent installés par les mêmes aménageurs qui les marient parfois afin d’optimiser l’aménagement du véhicule.

Alors qu’il a depuis longtemps complètement conquis les pays d’Europe du Nord et l’Allemagne, l’aménagement métal n’occupe encore qu’un quart du marché hexagonal. Mais il gagne du terrain. Son design moderne se marie mieux que celui du bois à certaines activités. Il rencontre aussi beaucoup de succès auprès des grandes flottes auxquelles il apporte la standardisation qu’elles recherchent. La conception et la production du mobilier sont ici en effet complètement industrielles. Ce qui n’interdit pas une personnalisation des agencements : les multiples modules (racks, tiroirs, bacs, étagères, goulottes de rangements…) sont combinables à loisir pour constituer un ensemble répondant aux exigences de chacun. Sont aussi proposés des kits de base adaptés à certains métiers (électriciens, peintres…). Si le métal ne permet pas d’épouser les formes d’un véhicule d’aussi près que le bois, les aménageurs s’efforcent

néanmoins de gagner le maximum d’espace. Ils développent ainsi des modules spécifiques pour les différents modèles : une gamme existe déjà pour les nouveaux mini VUL (Renault Kangoo Compact, Citroën Nemo, Peugeot Bipper, Fiat Fiorino). Dans le vaste catalogue de solutions offertes figurent également des éléments amovibles. Ceux-ci peuvent être enlevés facilement du fourgon afin d’être utilisés sur un chantier ou afin de libérer l’espace de chargement. Pour les réinstaller à bord en toute sécurité, il suffit de les arrimer aux dispositifs prévus à cet effet.

Souplesse d’utilisation Plus généralement, même lorsqu’il est fixe, le mobilier métallique supporte d’être démonté pour être transféré d’un véhicule à un autre (à condition qu’il s’agisse de modèles similaires). Car, à la différence de l’aménagement bois, il n’est pas conçu comme un consommable que l’on abandonne en même temps que son utilitaire. Il s’agit ici d’un

investissement durable. Ce qui constitue un avantage de taille pour ceux qui changent souvent d’utilitaire. La robustesse de ces équipements a été démontrée à l’occasion de plusieurs crashtests organisés à l’initiative des producteurs : lors d’un choc à 50 km/h, les étagères en bois volent en éclats alors que les meubles métalliques restent parfaitement en place. Le caractère industriel de ces derniers tend aussi à normaliser leurs systèmes de fixations. Ce qui est un gage de sécurité. Ces avantages viennent compenser le principal handicap du métal : son prix d’achat assez élevé et difficilement compressible car directement lié au coût de la matière première. Et la facture augmente avec la complexité et la qualité des alliages utilisés. Ceux-ci tendent en effet à offrir non seulement une résistance à toute épreuve mais également une légèreté maximale. Il s’agit de ne pas grever la charge utile du véhicule et de ne pas alourdir sa consommation de carburant. Une partie de l’aménagement (comme l’ossature) est parfois en aluminium. Très onéreux, ce dernier est imbattable en termes de poids et de malléabilité. Étanche et inoxydable, il est également incontournable pour des activités exigeant une hygiène irréprochable. Les meubles métalliques sont diffusés par des antennes des producteurs ou par différents professionnels concessionnaires, carrossiers, aménageurs, etc.- qui en assurent le montage.

Le monde des artisans ● janvier-février 2009 ●

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P ratique Val d’Oise ◼ PRESSING 30 % de subventions pour le renouvellement de votre machine de nettoyage a sec L’activité pressing est soumise à l’arrêté-type 2345 depuis 2002. Pour ceux qui possèdent encore d’anciennes machines, les aides sont reconduites jusqu’à septembre 2009. Pour l’achat d’une machine de nettoyage à sec certifiée NF, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie vous propose une subvention de 30 % du coût HT avec un plafond de 30 000 € HT par machine, soit un montant d’aide maximum de 9 000 € par machine. La caisse régionale d’Assurance maladie Île-de-France propose également des aides jusqu’à janvier 2009 sur les machines, les équipements diminuant la manutention ou la ventilation. Toutes ces aides ne sont valables que pour les entreprises existantes ou dans le cadre d’une reprise d’une activité pressing. Il existe aujourd’hui des techniques alternatives au perchloroéthylène et quelques pressings ont investi dans ces nouveaux équipements. Les techniques suivies de près sont les hydrocarbures (KWL), le siloxane (D5) et le nettoyage à l’eau. Le KWL ou le D5 restent tout de même des produits dangereux pour l’homme ou l’environnement, mais moins que le perchloroéthylène. Les machines sont aujourd’hui plus chères d’environ 30 %, mais bénéficient également des aides financières. La santé au travail est souvent l’argument fort du changement de technologie.

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CONTACT :

Yves Cojandassamy, conseiller développement durable Tél. : 01 34 35 80 29 E-mail : cojandassamy@ cma95.fr

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IMPLANTATION DE NOUVEAUX ÉQUIPEMENTS COMMERCIAUX Tout projet de création ou d’extension de magasins doit être soumis, préalablement à la délivrance du permis de construire, à la commission départementale d’équipement commercial* compétente. La CMA 95 fait partie des six instances les plus directement concernées par les projets examinés. Les projets sont autorisés dès lors qu’ils obtiennent quatre voix au minimum. Voici le bilan des CDEC de l’automne 2008 dans le Val d’Oise :

13/10/2008 - Projet Kiabi (création)

● Montigny les Cormeilles - Secteur Est du2 Val-d’Oise ● Demande de surface examinée : 2 066 m 2 ● Surface accordée : 2 066 m favorable : CDEC la de ● Décision ● Avis de la CMA95 : défavorable ● Le projet est positionné dans un secteur commercial proche de la saturation où la densité commerciale dans le domaine économique de l’habillement est presque trois fois supérieure à la moyenne départementale.

13/10/2008 Projet Retail Park (création)

● Monsoult - Secteur Est du Val-d’Oise ● Demande de surface examinée : 23 792 m2 ● Surface accordée : 0 m2 ● Décision de la CDEC : défavorable ● Avis de la CMA95 : défavorable ● Le projet concurrencera avec l’ens eigne Brico-Dépôt, le magasin Leroy Merlin qui a récem ment bénéficié d’une autorisation d’extension de 7 000 m2 . Il n’est pas en accord avec les orientations des documents d’urbanisme (projet du Schéma départementa l d’équipement commercial et schéma directeur de la Régio n Île-de-France). La densité commerciale actuelle est très au-dessus de la moyenne départementale, dans un secteur géographique fortement marqué par l’équipem ent commercial (linéaire RN 1 sur un tronçon correspon dant aux portes d’entrée du Val-d’Oise au Sud-Grosla y, Montmagnycomme au Nord-Grand Val de l’Isle -Adam), qui recense 163 625 m2 de surfaces commerciales. Le projet n’améliorera pas la situation des flux de circu lation et déplacements sur la RN 1-D 301, risquant de ce fait d’entériner son maintien à 2 X 2 voies. Le pétitionn aire du Retail Park, la Société des Arpents, a déposé un recours de la décision auprès de la Commission nationale d’équipement commercial (la CNEC).

04/11/2008 - Projet Casino (création)

● Deuil la Barre - Secteur Est du Val-d’Oise ● Demande de surface examinée : 1 758 m2 ● Surface accordée : 1 758 m2 ● Décision de la CDEC : favorable ● Avis de la CMA95 : défavorable ● Les artisans et commerçants traditionnels expriment leur crainte face à un projet qui met selon eux en péril l’équilibre économique du commerce de proximité de la commune, exposant directement les emplois concernés. Ils considèrent également que le supermarché ne sera pas sans effet sur les conditions de circulation, de stationnement et sur les nuisances engendrées par les rotations de livraison (sentiment qui semble également être partagé par la population). Ils souhaitent et attendent de la municipalité un geste fort sur cette problématique.

04/11/2008 - Projet Carrefour Market (extension) ● Puiseux-Pontoise - Secteur Cergy-Pontoise 2 ● Surface existante : 2 034 m 2 ● Demande de surface examinée : 816 m 2 ● Surface accordée : 816 m ● Décision de la CDEC : favorable ● Avis de la CMA95 : favorable ● Le projet viendra rénover un ensemble commercial vieillissant, profitant ainsi directement aux artisans et commerçants installés à proximité. Il devrait enrayer une baisse significative du chiffre d’affaires enregistrée depuis 2005 et contribuer à maintenir sur PuiseuxPontoise une consommation risquant l’évasion vers les pôles majeurs de Cergy-Pontoise.

Le monde des artisans ● janvier-février 2009

04/11/2008 Projet Auchan (extension) ● Soisy-sous-Montmorency - Secteur Vallée de Montmorency ● Surface existante : 5 600 m2 ● Demande de surface examinée : 1 400 m2 ● Surface accordée : 1 400 m2 ● Décision de la CDEC : favorable ● Avis de la CMA95 : défavorable ● Trois hypermarchés se concentrent (Auchan, Cora à Ermont et Carrefour à Sannois) offrant 27 295 m2 de surface commerciale. Risque certain de déstabilisation du commerce alimentaire de proximité avec une hausse de 12 % du chiffre d’affaires dans ce domaine dans un secteur géographique où la densité commerciale est déjà très marquée.

04/11/2008 Projet Casino (création)

● Cergy-le-Haut - Secteur Cergy-Pontoise ● Demande de surface examinée : 2 200 m2 ● Surface accordée : 2 200 m2 ● Décision de la CDEC : favorable ● Avis de la CMA95 : favorable ● Le supermarché viendra renforcer le commerce de proximité disponible sur un secteur dont l’urbanisation n’est pas achevée. Il devrait limiter l’évasion commerciale sur les autres pôles commerciaux de l’agglomération. * Au moment du bouclage, la CDEC prend le nom de « Commission départementale d’aménagement commercial ». Explications dans le prochain journal…

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PRESTIGE CRÉATEUR ET FABRICANT DE CHEVALETS

Jean-Louis Despiau

Photos : e.despin-kalimaj





Rencontre avec un artisan du bois mélomane

En haut Chevalets Despiau s’est investi dans l’association « Luthiers sans frontières », en faisant don de chevalets à cette ONG de coopération et de développement. À droite L’élaboration d’un chevalet nécessite une solide expérience de la matière et du bois.

Au confluent du bois et de la musique La Maison Despiau se consacre depuis plus de vingt ans à la création et à la fabrication de chevalets en bois haut de gamme pour les instruments à cordes frottées. 42



Le monde des artisans ● janvier-février 2009

© e.despin-kalimaj

En haut La force de Chevalets Despiau repose sur un savoir-faire familial transmis oralement et par l’expérience. Sur la photo, Jean-Louis Despiau et ses enfants Jane, Nicolas et Pierre-Jean. À gauche La fabrication de chevalets est un savoir-faire exclusivement européen, un marché de niche qui repose seulement sur deux entreprises en France et deux en Allemagne.

L

eader mondial dans le domaine, la Maison Despiau développe une stratégie constante d’innovation, pour laquelle elle vient d’être récompensée par le prix Stars & métiers. Depuis 1920, soit trois générations, la Maison Despiau porte le flambeau d’une tradition familiale qu’est le métier du bois. Mais que de chemin parcouru par Jean-Louis Despiau depuis 1968, après qu’il a repris la direction de la scierie familiale gersoise ! Il a façonné et fait vibrer le bois de manière à unir à ce matériau noble sa deuxième passion : la musique. Ainsi, après dix années de recherches en acoustique, Jean-Louis Despiau a créé, en 1984, le tout premier chevalet, donnant ainsi une nouvelle dynamique à l’entreprise. Pièce en bois d’érable destinée à transmettre les vibrations des cordes à la table de l’instrument, le chevalet est aussi la pièce maîtresse qui a fait prendre un nouveau tournant à l’entreprise, alors rebaptisée Chevalets Despiau. Elle se positionne à présent comme l’un des leaders mondiaux dans la fabrication de chevalets haut de gamme pour les instruments à cordes frottées, et connaît une renommée internationale. Pour développer ce

savoir-faire, Jean-Louis Despiau s’est formé en autodidacte et forme lui-même ses employés. L’artisan mélomane donne même des conférences sur la technique de pose et le fonctionnement du chevalet aux associations de luthiers dans plusieurs villes du monde ! De deux employés en 1984, l’entreprise en compte aujourd’hui 16 et fournit un portefeuille de 1 500 clients pour un chiffre d’affaires de plus d’un million d’euros. Loin de se reposer sur ses lauriers, l’entreprise innove en permanence. La production a été multipliée par deux, afin de répondre à une demande en hausse sur les marchés américains et asiatiques. Quant à la tradition familiale, elle a de beaux jours devant elle, puisque trois des enfants de Jean-Louis Despiau l’ont rejoint dans son activité. Le développement se poursuit et les projets visent à présent la diversification vers la moyenne gamme et le marché chinois, premier pays producteur d’instruments de musique au monde. « Notre objectif est de poursuivre notre politique de qualité », souligne Jane Despiau. C. Milou

1920

1968

1984

1985

1999 et 2000

Création de La Maison Despiau.

Jean-Louis Despiau reprend la direction de la scierie familiale et entreprend des recherches sur l’acoustique du bois.

Il oriente son activité en facture instrumentale. L’entreprise devient Chevalets Despiau.

Son fils Pierre-Jean le rejoint et ils lancent sur le marché le tout premier chevalet du nom.

Deux autres de ses enfants, Nicolas et Jane, rejoignent l’entreprise.

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CONTACT :

Chevalets Despiau, Gimont (32)

Le monde des artisans ● janvier-février 2009 ●

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◾ 70 ans et un DVD

I nitiatives 10e ÉDITION DU CONCOURS TALENTS 2008

LA TÉNACITÉ HONORÉE C’est l’élite des dirigeants de TPE qui a été récompensée le 23 octobre dernier au ministère des Finances. Les quatorze lauréats ont rivalisé d’audace et de créativité.

T

ous plus surprenants les uns que les autres. Voilà ce qui nous vient en tête en assistant au défilé de ces entrepreneurs de talent, primés après avoir été sélectionnés parmi un millier de chefs d’entreprise dans leur région, puis au niveau national. La cérémonie de remise des prix nous a fait voir une dizaine d’entrepreneurs, dont plusieurs œuvrant dans le domaine de l’artisanat, comme Céline Albert et Cécile Vila, 30 ans, fabricantes d’espadrilles traditionnelles, ou Vincent Louchard, 36 ans, ébéniste. La plupart du temps, ils ont été incités à participer au concours par leur boutique de gestion. Et s’ils finissent sur le podium, ces récompenses leur apportent une exposition médiatique inhabituelle, ainsi qu’une vraie reconnaissance professionnelle.

Une reconnaissance bienvenue Olivier Alquier, 36 ans, lauréat national de l’artisanat et du commerce, dirige une EURL, Argileo, basée à Auch (32), qui fabrique des briques en terre crue comprimée, ressource locale. Cette méthode de construction, délaissée et ne disposant d’aucune légitimité dans les normes françaises, mériterait pourtant d’être remise au goût du jour. Ses propriétés vont en effet dans le sens de l’éco-construction et du développement durable. « Ce prix m’apporte un vrai soutien, une vraie légitimité. Il faut toujours que je me batte pour éveiller les politiques, pour que les gens prennent conscience du potentiel de ce matériau peu connu, commente Olivier Alquier. Surtout que ça plaît aux jeunes, il pourrait y avoir de la formation derrière. » Et en moyenne, les entreprises primées cette année ont été à la source de deux nouveaux emplois.

Les deux talents de l’artisanat et du commerce. Au micro, le détenteur de la mention spéciale en innovation technique, Vincent Louchart, ébeniste. À droite, Olivier Alquier, lauréat national pour son EURL Argileo.

Du talent au service de l’environnement À l’image d’Olivier Alquier, d’autres primés œuvrent en faveur de l’environnement : Nicolas Prieur, 37 ans, gérant d’une SARL, Terre Chaux et Cie, qui construit et restaure des habitations en matériaux naturels, également avantageux pour l’économie d’énergie. « L’écoconstruction utilise des produits moins nocifs pour l’environnement et pour nos travailleurs. Personnellement, je n’ai jamais travaillé dans le bâtiment conventionnel, et les jeunes qui viennent sur nos chantiers ont du mal à revenir à des méthodes de travail plus traditionnelles. Tout le monde est bien conscient des problèmes liés à l’environnement aujourd’hui. » Sur le plan économique, les bénéficiaires d’une mention spéciale ont touché 4 000 euros, le double pour les lauréats. Un bonus pour ces entreprises qui, la plupart du temps, sont prospères. En effet, plus de 80 % des sociétés récompensées depuis la création du concours, en 1997, sont encore en acti-

◾ Comment postuler pour l’édition 2009 ? Plusieurs conditions sont à honorer. Il faut avoir créé son activité entre le 1er janvier 2008 et le 31 mars 2009, et être soutenu par une boutique de gestion ou par une autre

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Le monde des artisans ● janvier-février 2009

structure de création d’entreprise. Si l’on se présente dans la catégorie Talents de l’économie sociale, il faut avoir créé son activité entre le 1er janvier 2007 et le

La chambre de métiers et de l’artisanat des Vosges encourage les vocations des artisans vosgiens depuis 1938. Pour fêter ces 70 années de confiance et d’ambition avec les professionnels de l’artisanat, la CMA des Vosges a souhaité donner une autre dimension à l’événement. Elle a ainsi conçu un DVD retraçant son parcours, avec livret explicatif et identité visuelle développée pour l’occasion. Une façon attractive, moderne et ludique de présenter les actions réalisées avec la Première entreprise de France.

Nicolas Prieur, 37 ans, est lauréat du Talent de l’économie sociale.

vité. En conséquence, elles ont moins de soucis pour lever des fonds auprès de leurs banques. La part des emprunts bancaires dans le financement de ces entreprises est même en constante augmentation d’une année sur l’autre (51 % cette année). La présence des boutiques de gestion auprès des entrepreneurs constitue une vraie garantie auprès des interlocuteurs financiers. 31 mars 2009. Pour la catégorie Talents développement, il faut être lauréat régional ou national du concours Talents et avoir créé son entreprise depuis plus de trois ans à la date du 31 mars 2009.

I nitiatives PRIX MAAF ASSURANCES « GOÛT ET SANTÉ »

CE QU’ILS SONT DEVENUS Pour un artisan, recevoir un prix, c’est bien sûr la satisfaction de voir couronner une démarche d’excellence. Mais pas seulement : pour Jean-Claude Jeanson, lauréat de Goût et Santé 2007, que nous avons rencontré, concourir s’inscrit dans une véritable démarche d’entreprise. idée de l’exigence manifestée par le propriétaire : l’excellence ne se limite pas au laboratoire. Comment s’étonner alors que Jean-Claude Jeanson accumule les prix, qu’il considère comme partie intégrante de sa stratégie d’entrepreneur… et de sa mission d’artisan innovant.

« Un prix, ça ouvre des portes »

E

n présentant Goût et Santé, je voulais valider une démarche technique .» Pâtissier-chocolatier traiteur à Lens (62), Jean-Claude Jeanson n’en était pas à son premier coup d’essai : « En participant au prix, je cherchais avant tout à tester une démarche de création de produits alliant qualité gastronomique et nutritionnelle, que j’avais initiée cinq ans auparavant. » « Cœur de braise » n’est donc pas la première incursion du chocolatier dans les aliments santé, mais s’inscrit comme une étape dans un parcours qu’il affirme poursuivre aujourd’hui : « J’ai créé cette année une pâte à tartiner pour offrir à mes clients une alternative à un célèbre produit industriel, très présent en grande distribution… Prali-choco présente la particularité d’être exempt de saccharose (pour mieux convenir aux diabétiques) et de remplacer la noisette par l’amande, un fruit à coque particulièrement riche en nutriments. Je peux dire aujourd’hui que c’est un succès. »

«

Porter l’excellence au-delà du laboratoire

une institution lensoise, que son dirigeant souhaite intégrer, par la stratégie et les produits, dans la culture du bassin minier. Et l’établissement d’origine se double d’une somptueuse installation de réception à Béthune. Un hôtel particulier classé monument historique, où JeanClaude Jeanson anime un restaurant et des Salons pour séminaires, avec vue sur le couvent des Récollets. Un site Internet, www.patisserie-jeanson.com, donne une

◾ Des aliments sûrs, sains… et savoureux L’entrecôte est moins grasse que certains poissons… Tous les légumes crus ne sont pas bienfaiteurs… Supprimer les viandes ne réduirait notre consommation de graisse que de 2 à 3 %. Jean-Marie Bourre, docteur en médecine, directeur de recherche à l’Inserm, est accessoirement président du jury du prix « Goût et Santé ». Ce chercheur atypique, qui le premier mit en évidence le rôle des oméga 3 dans notre alimentation, poursuit depuis des années son combat pour réhabiliter « la santé par la qualité de l’assiette ». Dans un petit livre

« J’ai toujours été persuadé que s’enfermer dans sa boutique ne sert à rien, affirme Jean-Claude Jeanson. Si la qualité fait vivre, c’est la notoriété qui ouvre des portes. » Et il en cite un exemple : « J’ai été sollicité par le groupe Rouquette, une très importante société agroalimentaire - et accessoirement un de mes fournisseurs -, pour présenter, lors de leur forum annuel, dans quelques semaines, l’usage que je fais de leurs produits dans le cadre du développement de mes spécialités. Pour des industriels comme eux, ce retour-terrain est déterminant. » Une collaboration dont il espère qu’elle se poursuivra. Se considère-t-il comme un chercheur ? « Plutôt comme un découvreur. Dans « artisan », il y a « art ». L’artiste se contente-t-il de reproduire ceux qui l’ont précédé ? ». Fin de l’interview. Et l’artiste retourne en production. jubilatoire, il a rassemblé des centaines d’anecdotes, citations et données scientifiques qui tordent le cou à l’obsession de la sécurité alimentaire, réhabilitent le (bon) gras, et font l’éloge de la santé par la saveur. Parsemé de notules qui sont à elles seules un régal, ce livre incontestable et rieur devrait être l’ouvrage de chevet de tout gourmand qui s’assume.

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CONTACT

Bien manger : vrais et faux dangers Dr Jean-Marie Bourre, Odile Jacob 22,50 €

La pâtisserie-chocolaterie Jeanson, c’est Le monde des artisans ● janvier-février 2009 ●

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O pinion En 2000, la Charte de la petite entreprise, adoptée par les chefs d’États européens, n’avait presque rien donné. En 2008, les artisans réclament des engagements autour du Small Business Act.





L’Europe a besoin de l’artisanat et des petites entreprises dans la crise

Le Monde des Artisans : Êtes-vous satisfait de votre Congrès à Tours ? Andrea Benassi : Oui, parce qu’on le voit bien, des thèmes forts nous unissent : la simplification administrative par exemple et, d’une façon générale, la prise en compte de ce que nous sommes, de ce que nous apportons à l’Europe. C’est tout le sens de notre bataille pour le Small Business Act. Le besoin d’accompagner les artisans et les PME ressort aussi. Pour qu’ils fabriquent plus de croissance et participent aux grandes évolutions en cours, comme la révolution énergétique, le développement durable. LMA : Comment les artisans et PME d’Europe traversent-ils la crise en cours ? A. B. : Ils résistent, ils ne sont pas globalement en crise. Pour le moment, devrait-on sans doute dire. En particulier, ceux qui ont le consommateur comme client direct se portent mieux que les autres. Cela illustre ce que nous disons : les artisans et les PME forment la « colonne vertébrale », le tissu fondamental de l’économie européenne, chacun dans sa région, sa commune, son quartier. Mais la situation risque d’empirer si tout le monde prend peur ou si les banques asphyxient les entreprises. Ce serait un comble mais elles peuvent être tentées de leur « faire payer » la crise des autres. Elles ont reçu de l’argent de l’Europe, 30 milliards, pour qu’elles nous le redistribuent. Mais quelle part de ces 30 milliards d’euros ira jusqu’à nous ? Ne s’en serviront-elles pas plutôt pour améliorer leur haut de bilan ? Nous imposeront-elles des frais de gestion exagérés ? Il ne faut pas.

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Le monde des artisans ● janvier-février 2009

Andrea Benassi, secrétaire général de l’UEAPME (Union Européenne de l’Artisanat et des PME) LES BANQUES SE SERVIRONTELLES DES 30 MILLIARDS D’EUROS DESTINÉS AUX PME POUR AMÉLIORER LEUR HAUT DE BILAN ?

LMA : Qu’attendez-vous de l’Europe ? A. B. : Qu’elle applique le Small Business Act (SBA) et les mesures en faveur de l’artisanat et des petites entreprises qu’elle envisageait de prendre avant la crise. Mais, qu’elle le fasse à présent de toute urgence ! Pour qu’au moins 12 millions d’entreprises et 50 millions de salariés soient épargnés. Que les artisans et les PME servent d’amortisseurs à cette crise. Le SBA, ce sont 10 principes et 93 mesures, c’est la reconnaissance des artisans et des PME en Europe. C’est par exemple l’idée de « penser petit d’abord » : que rien ne soit décidé en Europe sans vérifier au préalable que cela ne nuise pas à l’artisanat et aux PME. Autre principe, le « une fois seulement » dans les administrations. Qu’elles se transmettent les informations qu’elles ont réclamées aux entreprises mais qu’elles ne les redemandent pas 100 fois. Ce sont des principes et des mesures de bon sens. LMA : Avez-vous une chance d’être entendus ? A. B. : La Commission européenne s’y est déclarée favorable le 25 juin der-

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nier. Les chefs d’État européens doivent maintenant décider de les appliquer. Nous demandons que ce soit fait au Conseil européen de décembre. Par une annonce politique forte. Et des dispositions simples : le « test » PME de toute nouvelle mesure ; le « une fois seulement » des administrations ; la proportionnalité des mesures en fonction de la taille des PME ; la consultation systématique des organisations représentant les PME avant toute loi. Nous plaidons aussi pour que ces annonces soient contraignantes pour les États membres. Parce que nous nous souvenons de la « Charte de la petite entreprise » décidée en l’an 2000. Une seule mesure sur les 160 annoncées a vu le jour. Cette fois, à la faveur de la crise, nous espérons bien plus. LMA : D’ici le moins de décembre, c’est donc la grande mobilisation ? A. B. : Nous avons 40 jours pour réussir. La présidence française a donné un coup d’accélérateur pour que l’Europe passe en six mois d’une déclaration d’intentions à du concret. La crise nous place dans un contexte favorable. Mais il faut encore que chacun, là où il est, fasse tout ce qu’il peut pour que les artisans et les PME soient enfin reconnus en Europe. Propos recueillis par Hubert Heulot

Andrea Benassi, 43 ans, diplômé de l’Université « La Sapienza » de Rome et titulaire d’un MBA de la Reiss Romoli School. 2007 : secrétaire général de l’UEAPME 2005 : directeur à Bruxelles de l’Intégration européenne et des Marchés étrangers de l’organisation italienne des métiers Confartigianato 2001-2005 : directeur du bureau de Confartigianato à Bruxelles

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