APPORT DE LA MICROKINESITHERAPIE DANS LES TMS - A.C.D.M.

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10è Congrès International en Microkinésithérapie, Arcachon 2 juin 2012. André Bonté – Daniel Grosjean. Introduction: Cette étude a été lancée dans le cadre ...
APPORT DE LA MICROKINESITHERAPIE DANS LES TMS 10è Congrès International en Microkinésithérapie, Arcachon 2 juin 2012 André Bonté – Daniel Grosjean Introduction: Cette étude a été lancée dans le cadre d'une entreprise aéronautique du Sud-Ouest, pour lutter contre les TMS. 1.

Déroulement: Les séances ont lieu au cabinet pour sortir de l'entreprise. Protocole: P8 C2 Toulouse 2011 Une liste a été établie par le médecin du travail et l'infirmière de l'entreprise. Les personnes devaient prendre contact avec moi pour les rendez-vous. Un questionnaire-type établi, avec l'aide de Daniel, leur a été remis: Bilan à

J0

J+15

et

J+30.

Ces bilans prennent en compte 3 localisations dont l'intensité est côté de 0 à 10 . (Voir annexe 1) Si les TMS devaient être classées par intensité, beaucoup l'ont été non pas par intensité douloureuse mais par intensité du ressenti. 2.

Description de la population: Personnes traitées: 20

dont: 9 femmes et 11 hommes

Localisation de la douleur : 13 personnes indiquent 3 localisations 5 personnes 2 localisations 2 personnes indiquent 1 seule localisation

Âge: 30-35

35-40

40-45

45-50

50-55

55-60

3

1

3

6

5

2

Soit un âge moyen de 47 ans avec un écart de 30 à 60 ans.

Ancienneté de la douleur: Tous n'ont pas répondu. Très variable : entre 2 mois et 20 années. 2 mois

6 mois

12 mois

18 mois

2 ans

7 ans

15 ans

20 ans

1

2

2

2

2

1

2

1

Professions : très variables: Ressources humaines Commercial Médecin Peintre Technicien Agent de maitrise

3 1 1 1 2 1

Agent administratif Agent logistique Ajusteur Entretien Infirmière Assistante sociale

2 1 5 1 1 1

Ancienneté dans l'entreprise: De 2 à 39 ans Localisations des douleurs: Cervicale Dorsale Lombaire Épaule Coude Poignet Main Hanche Genou Cheville Muscle Diffuse Autre*

7

3

12

6

1

2

1

1

1

4

* Autre: douleurs non TMS mais considérées comme gênantes par la personne

Soit 43% au niveau du rachis 22% pour les membres supérieurs 17% mal identifiées : diffuses 3. Résultats : 3.1 Évolution des paramètres entre J0, J+15 et J+30 : Evolution de l’intensité de la douleur : Elle est passée d’une moyenne de 5,49 sur une échelle de 0 à 10 à 4,05 à J+15 et à 3,5 à J+30.

4

9

Evolution de la gêne dans la vie professionnelle : Elle est passée d’une moyenne de 5,54 à J0 à 3,43 à J+15 et à 3,27 à J+30.

Evolution de la gêne dans la vie de tous les jours : Elle est passée d’une moyenne de 5,47 à J0 à 4,07 à J+15 et à 3,11 à J+30.

3.2 Pourcentage d’amélioration : Intensité de la douleur : 25% d’amélioration entre J0 et J+15 35% d’amélioration entre J0 et J+30 Gêne dans la vie professionnelle : 35% d’amélioration entre J0 et J+15 41% d’amélioration entre J0 et J+30 Gêne dans la vie de tous les jours : 25% d’amélioration entre J0 et J+15 43% d’amélioration entre J0 et J+30

3.3 Modification dans le temps Entre J0 et J+15, pour les 3 localisations confondues, soit 51 localisations Pour l’intensité de la douleur :

-

7 augmentations 9 inchangées 35 améliorations

Pour la gêne dans la vie professionnelle :

-

7 augmentations 9 inchangées 35 améliorations

Pour la gêne dans la vie de tous les jours :

-

7 augmentations 7 inchangées 37 améliorations

Entre J+15 et J+30 Pour l’intensité de la douleur :

-

7 augmentations 19 inchangées 25 améliorations

Pour la gêne dans la vie professionnelle :

-

3.4 Apparition de nouvelles douleurs :

Entre J0 et J+15 : Oui :3 Non : 17

8 augmentations 18 inchangées 25 améliorations

Pour la gêne dans la vie de tous les jours :

-

7 augmentations 19 inchangées 25 améliorations

Entre J+15 et J+30 Oui : 1 Non : 18

3.5 Pourcentage de satisfaction : Satisfaction: 0

1

2

3

4

1

Soit en moyenne :

5

6

7

8

9

10

3

6

7

1

2

73%

4. Analyse et discussion : 4.1 André Bonté : On constate que l'évolution de la diminution des douleurs est continue de J15 à J30, et que certaines douleurs qui avaient disparu à J15 ne sont pas réapparues. On peut donc en déduire que la Microkiné est efficace sur les TMS, même si cette étude a été réalisée sur un nombre limité de personnes, ainsi que sur un temps relativement court. L'augmentation des douleurs semble être liée à l'apparition de nouveaux blocages. 2 personnes m'ont demandé une 2° séance 6 semaines après En 2011, un relevé des personnes venant à l'infirmerie, entre janvier et mi-mai, pour des TMS, montre 690 interventions, consistant en des massages, sur 122 jours soit une moyenne de 5,65 par jour. Les localisations sont les mêmes que celles observées lors de cette étude, avec le même pourcentage. Des 20 personnes ayant profité des soins de micro dans le cadre de l'étude, seulement 2 ont eu à nouveau recours aux massages depuis leur séance de micro. Un questionnaire de bien-être a été donné par le service médical en plus du questionnaire du questionnaire micro lors de l'étude. Tous n'y ont pas répondu. Il en ressort: un meilleur sommeil, moins de douleurs, moins d'irritabilité, plus d'aisance dans les gestes, mais surtout, les patients affirme « je vais mieux ». Ce questionnaire ne peux être utilisé car non quantifié et englobant trop peu de réponses. L'étude de l'effet de la micro continue au sein de l'entreprise avec les mêmes résultats. Je remercie Sylvie Gillet pour son aide et son soutien, Daniel Grosjean pour ses encouragements, ses conseils et l'équipe médicale de l'entreprise pour sa confiance.

4.2 Daniel Grosjean : À cette analyse d’André Bonté, j’aimerais ajouter quelques remarques personnelles. Je pense qu’il s’agit plus d’un banc d’essai sur l’effet de la Microkiné sur le bien être des employés que d’une véritable étude sur les Troubles Musculo-Squelettiques. En effet, les localisations des douleurs ne correspondent que peu à des tendinites d’effort. D’autre part, la profession exercée ne concerne des activités manuelles que pour 50% des inclus. Le protocole utilisé consistait à ne faire que les protections mentionnées dans le P8C2, c’est-à-dire celles qui sont liées à des modifications dans les forces sans faire le reste du protocole. Or on arrive à 40% d’amélioration. Pour mémoire, je vous rappelle que l’étude effectuée par Mathieu Bonhomme en 2004 donnait en moyenne 30% d’amélioration, mais 53% pour les TMS. Cette étude nous indique bien l’importance des protections par déplacement de forces, mais elles ne suffisent pas à elles seules à résoudre tous les problèmes.

Jean Marc LEGAY Daniel GROSJEAN

Annexe 1

Daniel GROSJEAN