CHANSONS D'HAITI

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“Chansons d'Haïti” est une initiative à but non lucratif qui s'inscrit dans le cadre d' une .... Ces partitions comprennent la ligne mélodique, les patrons d'accords.
CHANSONS D’HAITI

PROJET PREPARE PAR KARINE MARGRON SOUS LA SUPERVISION DU COMPOSITEUR ET CHEF D’ORCHESTRE JULIO RACINE

COMPILATION, FORMALISATION ET DIFFUSION DES CHANSONS DU REPERTOIRE FOLKLORIQUE, TRADITIONNEL ET CLASSIQUE HAITIEN INITIATIVE DANS LE CADRE DE LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CULTUREL HAITIEN DONT LES BENEFICES IRONT AU PROFIT DE L’ECOLE DE MUSIQUE OTHELLO BAYARD DES CAYES

Sauvegarder le patrimoine culturel haïtien est une nécessité et promouvoir son authenticité, un devoir. ______________________

“Chansons d’Haïti” est une initiative à but non lucratif qui s’inscrit dans le cadre d’une

démarche visant à compiler, formaliser et diffuser les chansons du répertoire folkloriques, traditionnelles et classiques relevant du patrimoine immatériel haïtien. Elle vise en substance à présenter au public, une collection de recueils incluant le plus grand nombre possible de partitions écrites de nos chansons tant folkloriques, traditionnelles que classique. Ce matériel permettra aux jeunes musiciens d’origines haïtiennes de trouver des références propres à leur identité et d’apprendre à reconnaître et à interpréter dans un environnement formel les refrains du terroir. Les institutions d’enseignement de la musique à travers le monde, y trouveront des références et du materiel de travail en appui à leurs études relatives à la musique haitienne.

“Chansons d’Haïti” ne prétend pas présenter au public un produit parfait; toutefois ambi-

tionne essentiellement de lui rendre accessible des éléments de la production musicale haïtienne, non formalisés, souvent disséminés à travers le monde et en général non disponibles sur le marché.

Il se constate, hélas ! une acculturation accélérée du milieu musical haïtien. Les jeunes notam-

ment expriment un intérêt très poussé pour ces nouvelles formes d’expression que constituent le Rap, le R&B, le Hip Hop, le House, etc. Il est à craindre que la culture haïtienne se retrouve noyée dans ce flot de chansons venues de l’étranger. Face à ce qui constitue, de l’avis de plus d’un, une vraie menace pour la culture haïtienne, Karine Margron, sous la supervision du flutiste, compositeur et Chef d’orchestre haitien Julio Racine, a pensé apporter une part contributoire importante à l’endiguement de cette marée, en préparant et en publiant cette série de recueils intitulé “Chansons d’Haïti”.

Ces recueils sont conçus avec une approche universelle de manière à leur donner une large

accessibilité. Ils s’adressent aux haïtiens et aux étrangers qui s’intéressent à la culture haïtienne. Une traduction en français et en anglais des textes créoles est prévu pour permettre une meilleure compréhension des chants. Le recueil “voix et guitare” est conçu spécifiquement pour être utiliser dans les écoles primaires et les écoles de musique. La simplicité des accompagnements et l’utilisation du créole actuel, en facilite l’utilisation. D’autres disciplines, telle l’ethno musicologie, l’histoire, l’anthropologie, y puiseront des informations nécessaires à une meilleure compréhension de l’Homme haïtien, de son passé, de sa culture, de ses rêves, de ses espoirs et de ses souffrances. Le recueil

“voix et piano” conçu pour les étudiants en musique d’un niveau plus élevé, contient une sélection de chansons folkloriques dont l’interprétation en format “Art” est la preuve que notre folklore peut être interprété de manière classique, tout en gardant sa structure, son authenticité et la beauté de la mélodie originale. Les recueils seront accompagné d’un disque compact contenant une sélection des chansons orchestrées par le compositeur Julio Racine et interprétées par Karine Margron et Ricot Mazarin.

Les retombées de ce projet sont énormes en terme de profit intellectuel. Une entreprise simi-

laire n’a jamais été initiée à date. Les nouvelles technologies de reproduction et de communication ont permis d’associer l’art à la vulgarisation. Il permettra de découvrir des talents ignorés par une jeunesse en quête permanente de modèle à la dimension de ses rêves d’une Haïti respectée et prospère. Toute la démarche s’inscrit dans le nécessité de valoriser la richesse d’un patrimoine mal connu.

De telles compilations, nous esperons, seront un jour dans les collections des bibliothèques des

écoles de musique d’Haiti autant que des Etats Unis, du Canada et autres. Il est temps que ce vide soit comblé.

De ce fait, les promoteurs espèrent apporter leur modeste contribution à la sauvegarde de notre

patrimoine culturel. Les profits de la vente de ces recueils seront versés à titre de subvention à l’Ecole de musique Othello Bayard des Cayes, afin de promouvoir et de valoriser les efforts vers la conscientisation d’une musique authentique haïtienne.

_________________________________________________________________________________



Nous esperons programmer la sortie des recueils et des CD avant le mois de décembre.

Les recueils et les CD seront disponibles sur le site web “Songsofhaiti.com” qui est actuellement

en construction. Ce materiel sera aussi disponible dans les librairies en Haiti. Nous travaillons dans le but de trouver des points de ventes aux Etats Unis, au Canada, en France, et dans tout autres pays interessé au projet.

PRESENTATION DU RECUEIL “VOIX ET ACCORDS DE GUITARE” Ce recueil contient vingt (20) chansons et peut être utilisé par un chanteur, un instrument solo quelconque, une guitare et un clavier éléctronique.

20 chansons folkloriques, traditionnelles et classiques

CHANSONS D’HAITI POUR VOIX ET ACCORDS DE GUITARE

CHANTE PEYI D’AYITI POU VWA AK GITA AUTEUR

PAGE

Marcel Sylvain

5

TITRE

Ayiti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ti zwazo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Anjelik O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Traditionnel

7

A. Linstant Pradines

11

Peze kafe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Traditionnel

13

Panama mwen tonbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Traditionnel

15

O. Durand / M. Monton

17

F o l k l o r e / W. J a e g e r h u b e r

18

Choucoune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Soufle van . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Minis Azaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Marabou de mon coeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

21

E. Roumer

23

Souvenirs d’Haïti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . O . Ti moun solèy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Bayard

25

Cornellia Shuett (TiCorn)

27

Fèy O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Traditionnel

Balmannan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

30

Folklore

32

Marassa Eyou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

F o l k l o r e / W. J a e g e r h u b e r

34

Erzuli Eh, Erzulie Sa . . . . . . . . . . . . . .

F o l k l o r e / W. J a e g e r h u b e r

37

Latibonit O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

39

Twa fèy twa rasin O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

41

Soley O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

44

Erzuli Malad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

48

Danbala wedo lasous o m’prale . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

50

MODELE D’UNE PARTITION POUR VOIX ET ACCORDS DE GUITARE Ces partitions comprennent la ligne mélodique, les patrons d’accords et les textes créole traduit en français et en anglais.

Minis Azaka Minis Azaka

Chanson Folklorique

Haitian Folk Song Arr. Racine Harm. by Julio Julio Racine

F

Dm

Gm 3fr.

& b 68 Π.

Mi - nis

A - za - ka

B

F

j œ œJ œ

&b œ

5

O!

B 3fr.

jou.

F

A - za - ka

O!

C7

F

œ J œJ Jœ œJ

F

& b œ.

13

jou.

b

di

œ œJ J

œ œ j j J J œ œ

ma - pe

Gm

di

C7

F

œ

U ˙

3fr.

4 j œj œj œj œ œ.

A - za - ka me - de,

j œ œj œ

j œ

Œ

mwen

pral nan pa

-

ko

-

j j j j & b œj œ œ œ œ œJ A - za - ka gwè - li

œ. -

œ

ye,

œ J

œ.

an - ye!

©

œ

œ J

ou

Mi -

b

œ

ton - nè

bon

‰ j œ

tye,

B

17

ou bon

Dm

F

nis

jou.

ma - pe

Za - ka gwè - li - ye,

3fr.

-

œ œ œ j J J J œ œ

˙.

4

˙.

bon B

Mi - nis

œ

ou

Dm

j œ œJ Jœ œ .

Mi - nis

Gm

di

œ œ J J œ.

b

œ J

& b ˙.

9

b

ma - pe

2

Bon - jou, O!

Gm

j œ œj œj œj œ

j j j j œ œ œ œ œ.

Œ

œ.

j œ mi -

PRESENTATION DU RECUEIL “VOIX ET PIANO” Ce recueil est une compilation de neuf (9) chansons folkloriques pour voix et piano. Concept, arrangements et orchestrations sont du compositeur Julio Racine. Le CD annexé au recueil contiendra les chansons interprétées par K. Margron et R. Mazarin. Les partitions pour orchestre seront disponibles sur le site web du projet.

Pour voix et piano

From Folk to Art

De la chanson folklorique à la chanson d’art

SONGS OF HAITI FOR VOICE & PIANO ARR. JULIO RACINE

CHANSONS D’HAITI POUR VOIX ET PIANO

TITRE

AUTEUR

PAGE

Solèy o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

5

Minis Azaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

7

Ti zwazo . . . . . . . , , , , , , , , , , , , , , , , . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

11

Fèy o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

13

Balmannan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

15

Erzuli Eh, Erzulie Sa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

17

Latibonit o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

18

Twa fèy twa rasin o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

21

Danbala wèdo lasous o m’prale . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Folklore

27

Préface

Zoltán Kodály, compositeur, ethnomusicologue et pédagogue hongrois, disait que la musique folklorique est

l’école du bon goût musical.  En effet, Kodály et son confrère Béla Bartók entreprirent l’ethnographie des musiques traditionnelles de leur pays et des pays avoisinants, recherches qui leur fournirent les bases d’un riche langage musical qu’ils mirent en œuvre dans leurs chefs-d’œuvre de musique savante.  Les mêmes mélodies recueillies dans l’arrière-pays hongrois ont servi de répertoire de base du célèbre système d’éducation musicale hongroise. La musique traditionnelle d’autres pays a aussi été l’objet d’arrangements ingénieux réalisés par de grands compositeurs comme Haydn et Beethoven en Autriche, Brahms en Allemagne, Britten et Vaughan-Williams en Angleterre pour n’en citer que quelques uns.  Mais sous l’influence de la musique enregistrée sur disque et émise par la radio et la télévision, le peuple qui naguère faisait sa propre musique en est devenu le consommateur.  Certes, le produit destiné à cette consommation est forcément éphémère. C’est ainsi qu’on vend des disques ! La musique folklorique, résultat d’un long processus darwinien, la survie des plus forts,  a eu tendance à disparaitre sous les assauts d’une musique commerciale facilement accessible au consommateur.  En outre, même le milieu rural, d’où ces musiques traditionnelles sont issues, tend à dépérir.  Déjà dans les années 50, Paul Moral constatait la décadence de l’organisation sociale dans l’arrière-pays haïtien, décadence qui n’a fait qu’empirer sous les coups de la dégradation écologique et les déboires politiques et sociaux qu’a connu le pays depuis assez longtemps.



Autres temps, autres mœurs? Peut-être.  Mais qui oserait consciemment renoncer à sa langue, à son patrimoine

culturel, bref, se départir de son âme? Accepterait-t-on que les richesses de la musique nationale, forgée dans le creuset créole pendant quatre siècles, disparaissent en faveur d’un produit commercial mondialisé à bon marché? Certes, l’artiste n’a pas pour tâche de faire revivre un monde périmé.  Mais la production artistique de cette société en voie de disparition doit être soigneusement conservée comme un précieux témoignage et mise à la disposition des futures générations d’Haïtiens et du monde entier.  Ne pas le faire ne serait manquer de générosité envers nos enfants et nos futurs artistes. C’est pourquoi j’ai été flatté par la demande de mes amis Julio Racine et Karine Margron de préfacer leurs recueils de chants traditionnels et folkloriques dont fait partie ce volume.  Bien sûr, d’autres Haïtiens et étrangers ont déjà fait pas mal de travail dans ce domaine.  Je pense spontanément aux beaux arrangements d’un Émile Desamours ou d’un Michel Déjean. 



Mais les vrais trésors que le musicien avisé trouvera ici sont les arrangements des chants folkloriques qui font

partie du riche patrimoine musical du monde rural haïtien.  Ces chants ont fait partie de l’environnement musical qui berça l’enfance de Julio Racine.  Puis, la formation musicale qu’il reçut en Haïti et à l’étranger le mit dans l’heureuse position de connaitre à fond la musique folklorique de son pays et la grande tradition de la musique classique occidentale.  Comme chef de l’Orchestre philharmonique de Sainte-Trinité il fit revivre beaucoup d’œuvres de ce que nous nous plaisons aujourd’hui à appeler la musique savante haïtienne.  



Ces recueils préparés par Karine Margron sont de deux sortes. Ceux qui comportent des arrangements pour

piano et ceux qui présentent les simples lignes mélodiques accompagnées de patrons d’accords pour la guitare. Si l’on s’attend à trouver ici des transcriptions plus ou moins exactes de quelques mélodies folkloriques avec accords plaqués, il faut tout de suite se détromper. Dans le cas des arrangements pour chant et piano où le travail est nettement plus exigeant, le compositeur dégage l’essence musicale et psychologique du chant traditionnel, tout en préservant l’intégrité de la mélodie.  L’élément interprétatif se trouve alors dans la partie du piano, tantôt dans un rythme qui anime et soutient le chant, tantôt dans des harmonies qui éclaircissent la signification psychologique des paroles sans trop s’éloigner de la modalité suggérée par le chant, tantôt dans des jeux adroits de contrepoint. Cette technique rappelle surtout les arrangements de Johannes Brahms (1833-1897) et de Benjamin Britten (1913-1976), qui ont su revisiter d’une manière originale, chacun dans l’esprit de son époque, le patrimoine musical que leur léguèrent leurs ancêtres.   

Ces arrangements de Julio Racine feront certainement partie de l’héritage grandissant de la musique savante

haïtienne. Puisse ce recueil, fruit de l’amour ardent dont Karine Margron et Julio Racine ont toujours fait montre pour la musique haïtienne, servir de modèle aux jeunes musiciens qui un jour, de leur propre façon s’inspireront de la riche tradition folklorique de leur pays.



James Smith,



Philadelphie le 17 mars 2011

MODELE D’UNE PARTITION POUR VOIX ET PIANO Ces partitions comprennent la ligne mélodique, les patrons d’accords, l’accompagnement au piano et les textes créole traduit en français et en anglais.

Minis MinisAzaka Azaka

Chanson Folklorique Haitian FolkRacine Song Arr. Julio Arr. Julio Racine

Soprano

6 & b 8 Œ.

Œ

6 & b 8 Œ.

œœ .. œ.

Bb

Mi - nis A - za - ka

F

œ & b J œJ œ .

6

2

Mi - nis Oh!

Pno.

& b œœ .. œ.

U œœ .. œ.

? b œ. œ.

œ. œ.

˙˙ .. ˙.

Dm

Dm

j œ Jœ œJ œ .

j œ œj œj j œ œ

Dm

jou.

Oh!

˙. ˙.

˙. ˙.

˙. ˙.

˙˙ ˙

˙˙ ..

˙˙ ..

˙˙ ..

œœœ

Gm

& b ˙˙ .. ˙.

œœ .. œ.

œœ .. œ.

œœ .. œ.

Œ.

? b ˙. ˙.

œ. œ.

œ. œ.

œ. œ.

Œ.

©

4

Za -ka gué li

yé!

œœœ .. .

œœ .. œ.

˙˙ .. ˙.

œœ ..

œ. œ.

˙˙ ..

Œ œj œj œj œ Mwen

F

C7

Mi - nis

j j j j œ œ œ œ œ. A - za - ka mé - dé

Bon- jou, Oh!

œ œ œJ œ œ œ ˙ . J J J J

˙.

˙˙˙ .. .

F

Bb

Gm

˙˙ .. ˙.

4

œ

˙˙ .. ˙.

œ œ œ j j j J J J œ œ œ

Bb

˙. ˙˙ . ˙˙ ...

Bb

j œ œJ œ

F

˙˙˙ .. ˙ ..

ma - pé di ou bon - jou.

Gm

Gm

ma - pé di ou bon -

A - za - ka

Ma - pé di ou bon - jou.

Pno.

œ. œ.

Œ.

œ j & b œJ J œJ Jœ œ œj œ .

12

S

j j j j œ œ œ œ œ.

œ ? b 68 œ œ œ œ Œ . œ

Piano

S

F

C7

œ

pral nan pa - ko

U ˙ F

-

tié.

‰ j œ

Mi -

œœ .. œ.

œœœ ...

˙˙ ˙

‰ ‰

œ. œ.

œ. œ.

˙ ˙

‰ ‰

KARINE MARGRON

Née en Haïti le 2 février 1959, Karine Margron a grandi au sein d’une famille de musiciens. En 1971, elle fait

ses premiers pas dans le monde musical avec la pianiste Micheline Laudun Denis avec qui elle apprend le piano. En 1979, sous la direction de la mezzo soprano Alzire Rocourt, elle entre dans l’univers de la chanson. Elle rejoint ensuite le choeur mixte “Voix et Harmonie” ainsi que “La Schola Cantorum”, de l’Ecole de musique Sainte Trinité. Avec le maestro Michel Déjean, elle découvre la beauté et la richesse des chansons folkloriques. À la “Schola Cantorum” conduite par James Smith, elle renforce ses connaissances du répertoire classique. En 1985, elle part en tournée à New York avec “Voix et Harmonie”, invité à prendre part aux manifestations culturelles marquant le quarantième anniversaire des Nations-Unies. Au sein de ce chœur, elle chantera dans toutes les grandes villes d’Haïti les airs bien connus de nos compositeurs tels que Othello Bayard, Werner A. Jaegerhuber, Maulear Monton, Frantz Casséus, Marcel Sylvain, pour ne citer qu’eux. Durand cette même période, elle participe à la sortie du premier disque du groupe, intitulé “Réveil folklorique”. En 1992, donnant priorité à l’éducation de ses enfants, à sa famille et à sa carrière d’infographiste, elle abandonne pendant quinze ans, toutes activités musicales et artistiques.

C’est en 2009 que Karine, résidant désormais en Floride, se remet à la musique. Grâce à sa formation musicale,

ses connaissances en informatique et ses connaissances du logiciel d’écriture de la musique, elle débute ses travaux pour la réalisation d’un vieux rêve: “Un recueil de Chansons d’Haïti”. Toutefois, il lui faut un mentor. Par bonheur, elle va en trouver un, en la personne de Julio Racine, résidant lui aussi aux États-Unis. Julio est, rappelons-le, flûtiste, compositeur, chef d’orchestre et fut, pendant 27 ans, directeur musical de l’orchestre Sainte Trinité en Haïti. Avec lui, la collaboration est exhaustive. Ensemble, ils travaillent à la production de recueils de chansons d’Haïti. En plus des arrangements pour guitare et des arrangements complexes et inédits pour piano, Julio réalise aussi l’orchestration des chansons qui accompagnent sa voix dans les disques compacts annexés aux recueils. Avec le ténor et professeur de chant, l’américain Kurt Abrahamson, elle se remet avec bonheur à la chanson pour la production de la version sonore.

Karine, qui est une autodidacte, ne prétend pas présenter au public un produit parfait; loin de là. Elle ambitionne

essentiellement de rendre accessible au grand public des éléments de la production musicale haïtienne parfois non formalisés, souvent disséminés à travers le monde et en général non disponibles sur le marché. Le musicien d’origine haïtienne y trouvera des références propres à son identité et les institutions d’enseignement de musique y découvriront des références et du matériel de travail en appui à leurs études relatives à la chanson haïtienne.

Ces recueils viendront, somme toute, combler une lacune vieille de plusieurs décennies pour le plus grand bon-

heur des mélomanes.

JULIO R ACINE

Né en Haïti en 1945, Julio Racine commence des études de théorie musicale et de flûte à l’âge de 12 ans avec son

oncle (organiste à la Cathédrale Romaine de Port-au-Prince, Haïti). A 15 ans il entre au Conservatoire National où il poursuit ses études avec Dépestre Salnave à qui Jaegerhuber a dédié une bonne partie de ses compositions pour flûte. Il suit également des leçons de piano sous la direction du professeur Solon Verrett.

En 1970, il obtient une bourse d’études pour l’École de Musique de l’Université de Louisville au Kentucky. Il y

étudie la flûte avec Francis Fuge et la composition avec le Dr Nelson Keyes. Diplômé en 1974, il rentre en Haïti et est nommé Professeur de flûte et Chef d’orchestre de l’Orchestre Philarmonique Sainte Trinité.

De 1975 à 1986, il devient membre enseignant du camp d’été musical des jeunes de Léogâne (Haïti). Il offre

de nombreux récitals de flûte et de musique de chambre en Haïti et aux États-Unis. En 1984, il accompagne et dirige l’Orchestre Sainte Trinité en tournée dans plusieurs villes des États Unis. Au cours des trente années passées comme Chef d’orchestre de la Philarmonique Sainte Trinité, l’orchestre sera souvent désigné Orchestre National d’Haïti, étant le seul à jouer de la musique occidentale traditionnelle aussi bien qu’un corps de pièces connues sous le nom de « Fusion », composées de mélodies et de rythmes d’influence haïtienne. En 2001, Julio Racine se retire de son poste de L’École Sainte Trinité et émigre aux Etats-Unis où il réside désormais.

En 2006, aux cotés de Dana Wilson, il est invité à l’École d’Art de l’Université de Virginia Commonwealth (VCU), à

titre de compositeur résident. Pour l’occasion, l’orchestre de l’université jouera pour la première fois sur la scène mondiale sa suite «Regards », sous la direction du renommé Chef d’orchestre haïtien, le Dr Jean Montès. S’inspirant de la philosophie de Jaegerhuber, ses œuvres essentiellement d’inspiration haïtienne, ont toujours reçu un accueil favorable en Haïti et à l’étranger.

En 2010, Julio Racine est invité à participer au 16e Festival Latino-Américain de Musique à Caracas, au Venezuela.

A cette occasion, il écrit un Concertino pour clarinette à l’intention du virtuose clarinettiste Jorge Montilla. Il est à noter que le 2e mouvement de cette pièce est écrite à la mémoire des victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti. La pièce est très bien reçue au Festival, le lundi 23 mai au CASPM (Centro de Acción Social por la Música).

Au cours de cette même année, il est sollicité par Karine Margron qui fait appel à son expertise et à son expérience

en vue de la production de recueils de chansons haïtiennes. Avec enthousiasme, Julio accepte de contribuer au projet et prépare plusieurs arrangements inédits de chansons folkloriques pour piano et pour orchestre en appui à l’interprétation des chansons pour la production sonore du CD accompagnant les recueils.

A FEW WORDS FROM JULIO RACINE

In most culture, folklore always feed into the classical world of general music. In Haiti, this phenomena did not show before the 1900s when 3 composers of the same generation figured that the country need a locally inspired music. The 3 where Justin Elie, Ludovic Lamothe and Werner Jaegerhuber. All 3 began to use folk melodies in their compositions. Jaegerhuber went as far as bringing it into the church with his “Messe Folklorique”. Through the years Haitian classical music has evolved to the highest academic levels. Thanks to musitian like F.Casseus, R. Durand. L.M Blanchet ….etc…They understood Jaegerhuber’s philosophy and tried their best to keep the development of Haiti classical music (Musique savante) in the right direction. Contrary to music from other places, for a long period you did not find a voice teacher asking his or her students to go and prepare Fi’ Nan Bois by F. Casseus for exemple or walk in a recital Hall and find that “Erzulie Malade” by Jaegerhuber is part of the program. One does not walk in a music store and ask for music by Haitian composers. That has to do with the non availability of that music. This “état de fait” is slowly changing. In the Dominican Republic We have recently heard “Un sel Bajo” by Férèrre Laguerre being played by an orchestra under the direction of Maestro Darwin Aquino. Also Under Haitian Conductor Jean Montes we heard conte haitien in New York at Carnegie Hall… Believe it or not Jaegerhuber’s Folk Mass is available even in the Vatican, thanks to the effort of Claude Dauphin & Robert Grenier. This collection for Voice & Piano is here to reinforce the general effort to make Haitian music available. One will be able to walk in a music store and expect to see music by Haitian composers from now on. Voice teachers will have no problem asking their students to prepare a song by a Haitian composer.This is because they will be able to find it. Consequently we will hear that music more often in the recital Halls. In its treatment this collection will also serve as a guide to the young Haitian composers in the sense that it will tell them that Haitian melodies can be treated as art songs intended for the concert repertory. Our hope is that important as it is, this first collection of Haitian songs will get the attention and the support that it should.