D'images et de sons Animer le dessin - CNDP

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Animer le dessin. LES TECHNIQUES D'ANIMATION sont pratiquement aussi anciennes que le cinéma lui-même. Nous sommes actuellement dans une époque ...
L’émission du CNDP et de La Cinquième pour les écoles, les collèges et les lycées

ÉDUCATION AUX MÉDIAS ET À LA LECTURE DE L’IMAGE

D’images et de sons

Animer le dessin LES TECHNIQUES D’ANIMATION

sont pratiquement aussi anciennes que le cinéma lui-même. Nous sommes actuellement dans une époque d’images de synthèse, mais les différentes étapes de création d’un dessin animé sont-elles pour autant réalisées uniquement sur ordinateur ? Plusieurs étapes de création pour une petite Chloé très réussie. © CNDP

Le dessin animé est l’un des genres les plus populaires du cinéma. On sait aussi que c’est l’un des plus chers avec aujourd’hui des techniques d’animation toujours à la pointe du progrès que manipulent des centaines d’artisans au service d’une esthétique et d’un projet. Mais on se rendra vite compte que le travail sur écran n’est qu’une étape qui intervient après bien d’autres, tantôt intellectuelles tantôt manuelles : script, scénario, story-board… Galilée nous présente, ici, les dessous de la réalisation d’un dessin animé en suivant Michel Raimbault. Ce directeur d’animation nous fait découvrir les différentes étapes de son travail : de l’écriture du script au doublage-son de la bande-image, nous voyons comment le chef d’animation encadre, suit, dirige les phases successives d’une série animée, Rolie Polie Olie. Il nous montre, également comment se conjuguent, dans cette activité, l’utilisation de nouvelles techniques très sophistiquées et le souci éternel de raconter une belle histoire.

CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE

Informations

DÉCOUPAGE 00 min 00 s Présentation de Michel Raimbault et de sa société de réalisation de dessins animés, Sparx. 00 min 36 s Définition du script et sa relation avec les animations. Extrait du dessin animé Rolie Polie Olie. 01 min 13 s Description des différentes étapes préalables à la réalisation. Le rôle du story-boarder. 02 min 15 s Analyse d’une séquence du story-board, en fonction de critères techniques et esthétiques. 05 min 01 s Analyse comparative de plans du story-board et du dessin animé. 08 min 19 s Extrait de « 1001 Pattes » réalisé par John Lesseter, commenté par Michel Raimbault. 09 min 47 s Les lignes de force du dessin : incrustation. Séance d’enregistrement des voix.

2 Galilée : Animer le dessin © CNDP 1999

CARTE D’IDENTITÉ Disciplines, classes et programmes concernés en priorité Arts plastiques, français, éducation à l’image et aux médias, 4e-3e et cycle d’orientation.

Autres disciplines ou classes possibles BTS des métiers de l’image et du son. Éducation à l’orientation et au choix.

Objectifs de l’émission Donner des outils pour une approche critique d’une création artistique. Étudier les relations texte-image. Découvrir à travers un exemple concret les différents acteurs et les principales phases de réalisation d’un dessin animé. Analyser le passage du langage écrit au langage visuel, puis du visuel fixe au visuel animé.

Principaux thèmes abordés Qu’est-ce que l’animation ? Le travail du « story-boarder ». La réalisation d’un dessin animé.

Représentations préalables à prendre en compte Les dessins animés nourrissent la culture de nos élèves. Si la plupart d’entre eux ignorent comment les professionnels confectionnent concrètement ces histoires, certains, dans leur établissement scolaire, voire à leur domicile, accèdent à des logiciels qui leur permettent de s’engager dans de véritables créations artistiques.

Vocabulaire prérequis pantomime, théâtre d’ombres, silhouette, vignette.

Vocabulaire à expliquer script, scénario, story-board, séquence, plan-séquence, 3D.

Vocabulaire à mettre en place ligne de force, cadrage de type reportage.

3 Galilée : Animer le dessin © CNDP 1999

En classe

SUGGESTIONS PÉDAGOGIQUES Ø Démarche : les vignettes fixes, un préalable au dessin animé Français, éducation à l’image et aux médias, 4e-3e. Projeter le document entièrement et à plusieurs reprises.

• Les étapes d’un travail. Après avoir visionné le document, les élèves notent et expliquent en quelques lignes les différentes phases que Michel Raimbault décrit comme étant nécessaires à la mise en œuvre de l’animation : – Les écritures multiples du script (en anglais, à cause de la co-production internationale avec le Canada) : les propos de M. Raimbault doivent faire comprendre aux élèves l’importance de cette étape car « si une mauvaise animation peut abîmer un bon script, une bonne animation ne peut pas sauver un mauvais script ». – La réalisation du story-board, point de départ de l’animation. Le travail du « story-boarder » (ce terme du jargon de métier n’a pas trouvé d’équivalent précis en français) consiste, après une lecture attentive du scénario (découpage du script en séquences), à le transformer en une sorte de bande dessinée : il choisit la taille des personnages, en précisant tous leurs gestes. Les images du story-boarder à sa table à dessin ainsi que le commentaire confirment les propos d’introduction : pour préparer un dessin que quelqu’un d’autre animera, il faut un bon coup de crayon, mais également le sens du rythme, du mouvement et surtout du cadrage. – L’analyse, par Michel Raimbault, des vignettes envoyées par le story-boarder, éclaire les choix de composition de l’image et du montage qu’il a effectués : pourquoi le personnage est-il vu de profil plutôt que de face ? (problème de lisibilité du plan) ; pourquoi construire un plan-séquence plutôt qu’adopter une mise en scène avec de nombreux plans différents ? (séquence « douce » dans laquelle la petite fille fait des bulles). Un story-board réussi se présente comme un ensemble de planches où les vignettes seules permettent déjà de comprendre la situation. Ce premier document introduit alors la suite du travail.

Ø Activité : story-board et dessin animé face à la bande dessinée Français, éducation à l’image et aux médias, 4e-3e

• Définitions. La nécessité d’un story-board comme étape préliminaire à l’animation du dessin montre bien que dessin animé et bande dessinée sont des formes d’expressions parentes. Toutefois, elles ont une spécificité réelle : la bande dessinée n’est pas un dessin animé avorté, et le dessin animé n’est pas une bande dessinée de luxe. De même le story-board n’est pas exactement 4 Galilée : Animer le dessin © CNDP 1999

une bande dessinée : même s’il est constitué d’une série de vignettes, il n’obéit pas aux mêmes impératifs qu’une bande dessinée destinée à être lue, comprise et appréciée telle quelle. Il peut d’ailleurs être intéressant de faire rechercher par les élèves les qualités particulières de l’une et l’autre forme. La bande dessinée recourt à toute une rhétorique narrative dont le story-board fait l’économie. Les ellipses, par exemple, ne sont pas les mêmes, et on pourra se demander si les choix d’images sont identiques dans les deux cas. • Une scène deux réalisations. Prenons le cas d’un personnage qui quitte brutalement une pièce en claquant la porte. Que montre volontiers la bande dessinée ? L’action terminée, la porte refermée, encore tremblante de la secousse reçue, parfois légèrement tordue pour signifier la brutalité avec laquelle elle vient d’être tirée. Le mouvement est souvent accompagné d’une onomatopée expressive, et d’un graphisme adéquat, pour signifier le vacarme qui a accompagné l’action. Enfin une certain nombre de traits de crayons évoquent le mouvement, et le déplacement de l’air… Comment le dessin animé s’y prendrait-il pour évoquer la même scène ? On pourra envisager un certain nombre de situations similaires (une chute dans un escalier…) pour mettre en évidence la façon dont la bande dessinée travaille sur le suspens, et encadre souvent une action que parfois elle ne montre pas (personnage suspendu en l’air juste avant son écrasement, puis, dans la vignette suivante, même personnage momifié de bandages dans une chambre d’hôpital). Le dessin animé travaille essentiellement sur le mouvement, et on pourra se demander quels procédés sont utilisés pour montrer de telles scènes (mouvement d’une chute, effet de séisme sur l’environnement, bruitages, etc.).

Ø Activité : lecture d’un film Français, arts plastiques, éducation à l’image et aux médias, 4e-3e. Après plusieurs visionnements et une bonne maîtrise par les élèves des notions d’analyse de film (échelle de plans, montage, raccords…).

Le film de Michel Ferlet se présente comme un document sur le travail d’un studio d’animation mais il peut aussi être envisagé, avec les élèves, comme une création artistique à analyser en tant que telle, en fonction des objectifs et des choix esthétiques du réalisateur. L’activité à faire mener aux élèves va consister à s’intéresser aux éléments visuels essentiels la composant (valeurs de plans, angles de prises de vue, mouvements de caméra, montage). Le film Animer le dessin, répond à un certain nombre de nécessités ou d’usages du film pédagogique – dans le domaine de l’échelle des plans, les élèves auront à repérer les différentes valeurs de plans utilisées, en essayant de les justifier. Pour focaliser l’attention sur des éléments précis, ils peuvent remarquer le grand nombre de gros plans employés, voire de très gros plans : plaque de la société Sparx sur la porte d’entrée titre de l’épisode de la série Rolie Polie Olie exemple de page du scénario story-boarder au travail M. Raimbault analyse des vignettes 5 Galilée : Animer le dessin © CNDP 1999

visage de M. Raimbault bouche quand il parle (TGP) œil examinant la 1re version du dessin animé (TGP) doigt sur les touches du clavier (TGP) Mais on rencontre d’autres types de plans dont l’utilisation se légitime également : Plan rapproché de M. Raimbault quand il est interviewé Plan d’ensemble quand on le voit analyser des images avec ses collaborateurs. – l’analyse des mouvements de caméra doit permettre aux élèves de repérer les deux mouvements de base ; exemple : Michel Ferlet présente une salle du studio avec les animateurs devant leur clavier ; panoramique gauche-droite qui manifeste la fonction descriptive du mouvement. Autre exemple : un travelling qui présente les 23 vignettes de la séquence analysée par M. Raimbault. Ce mouvement montre dans l’ordre chronologique l’évolution de la situation. Les élèves peuvent également repérer l’utilisation du zoom. Ainsi lorsque Michel Raimbault donne des explications précises, le cadre se resserre sur lui (zoom avant) et ensuite un zoom arrière permet de le resituer, à nouveau, dans son environnement spatial. – En ce qui concerne les angles de prises de vue, les élèves peuvent noter que la caméra est souvent au niveau de M. Raimbault parlant assis et que des plongées sont utilisées quand il regarde sur une table les différentes vignettes du plan qu’il va analyser ou lorsque l’on nous présente les animateurs au travail. – Pour le montage, le recours à l’ellipse permet d’éviter les moments inutiles : ainsi, au début du film, Michel Raimbault entre dans l’immeuble du studio d’animation puis on le retrouve pénétrant dans une salle où travaillent ses collaborateurs ; entre ces deux images un plan d’insert présente en gros plan la plaque de la société. Les élèves repéreront également de nombreux raccords « cut » tandis que le fondu enchaîné est exceptionnel. Le mode de raccord explicitant une relation de cause à effet est souvent utilisé dans ce film pédagogique. Ainsi, quand M. Raimbault explique précisément à un animateur ce qu’il doit faire, dans le plan suivant nous voyons l’animateur effectuer ce travail et dans un troisième, le résultat de ce travail. – Les élèves remarqueront l’usage de l’accéléré pour illustrer le travail du storyboarder. Cette activité vise exclusivement la bande image mais un travail similaire pourrait concerner la bande-son où l’on interrogerait notamment les différentes sources d’énonciation des voix (commentaire général du document, paroles de Michel Raimbault s’adressant directement à la caméra/aux spectateurs, ses propres commentaires sur des images le montrant au travail avec son équipe, voix des personnages…).

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FICHE ÉLÈVE 1 Propos sur le dessin d’animation [À utiliser en français, arts plastiques, 4e-3e. Ce questionnaire sera utilisé après l’étude du document pour s’assurer de sa compréhension auprès des élèves et pour vérifier leur capacité à prendre des notes pendant l’analyse.]

À partir du commentaire en voix off et des explications de Michel Raimbault, répondez aux questions suivantes : 1. Citez les 3 qualités essentielles pour animer un dessin. 2. Quelles sont les principales étapes dans la réalisation d’un dessin animé ? 3. Comment se traduit concrètement, pour Michel Raimbault, le soin apporté au script ? 4. Qu’est-ce qu’un story-board réussi ? 5. Après avoir rappelé les paroles de Michel Raimbault quand il répond à la question « Que voit un spectateur quand il regarde un dessin animé ? », vous tenterez d’expliquer ses propos.

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FICHE ÉLÈVE 2 Point de vue et lisibilité [À utiliser en arts plastiques, 4e-3e ; ce travail sera proposé après l’étude du document.]

Vous illustrerez les propos de Michel Raimbault concernant le type de composition de l’image utilisé afin de faciliter la lisibilité d’une action. Vous adopterez deux points de vue différents pour représenter schématiquement une action de votre choix (ex : un footballeur tire un penalty, un sprinter franchit la ligne d’arrivée…). Action : Point de vue 1 :

Point de vue 2 :

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Documentation

COMPLÉMENT Les pionniers de l’animation « L’authentique “premier venu” de l’histoire de l’art et du spectacle cinématographique fut Émile Reynaud qui, dès 1888, sans l’aide de son frère conçut la bande perforée, flexible, d’une longueur indéfinie, c’est-à-dire le film, qu’il adapta au Théâtre optique. […] son historiographe, Maurice Noverre, a dès 1926, apporté “la vérité sur l’invention de la projection cinématographique”. Aussi faut-il se borner à rappeler que ce pionnier des septième art et septième art bis à la fois, avait résolu le problème de la projection animée depuis six ans, trois mois et vingt-deux jours à l’apparition du “cinéma”. Et qu’entre 1892 et 1900 il accueillit au musée Grévin 500 000 spectateurs. […] Reynaud chassé de Grévin, il fallut attendre le 17 août 1908 pour voir réapparaître au théâtre du Gymnase un dessin animé français : Fantasmagorie, réalisé par Émile Courtet, connu sous son pseudonyme de caricaturiste : Émile Cohl. Disciple d’André Gill, il était déjà célèbre en 1896 quand “Les Hommes d’Aujourd’hui” lui consacrèrent la couverture de leur numéro 288. Il se garda bien entendu de prêter attention aux paroles prophétiques de son maître, lui peignant les tristesses, les découragements, les déboires, les luttes formidables et les écœurements de la vie d’artiste, avec, au bout, la Gloire ! une belle foutaise qui vous conduit tout droit à l’hôpital. Le 8 février 1935, le bureau de Bienfaisance de la ville de Saint-Mandé signifiait à Cohl que sa demande de secours n’avait pas été accueillie favorablement et que son dossier d’assistance obligatoire était en cours ; il convenait d’en attendre le résultat. Cohl avait 78 ans et devait disparaître en 1938, deux heures avant Méliès. […] La filmographie d’Émile Cohl décourage le copiste. Il faut citer les numéros 16, 18, 19, 21 et 22, réalisés en 1908 : Le cauchemar de Fantoche (dessins animés), Un drame chez les Fantoches (animation d’éléments en papier découpé), Les allumettes animées et Les frères Bout-de-Bois (animation d’objets, des allumettes en l’occurrence), Le petit soldat qui devint Dieu (animation de poupées). Ainsi, seul, en un an, Cohl avait exploré des techniques majeures du film d’animation, bi et tri-dimensionnelles. […] Marius Rossillon, dit O’Galop, frère du directeur de l’hebdomadaire satirique “Le Rire”, paraît avoir été le premier à suivre les traces d’Émile Cohl. On a pourtant du mal à situer ses débuts. La date de 1912 portée au générique des retirages de ses deux films de prévention sociale Le taudis doit être vaincu et Le circuit de l’alcool […] est suspecte. Venu de la publicité – il a notamment créé le fameux “Bibendum” pour Michelin vers 1902 – il retourna à la publicité, éventuellement cinématographique. On lui doit quelques films d’une inspiration caustique, dont les effets sont trop souvent atténués par un évident manque de moyens techniques et financiers. Parmi 9 Galilée : Animer le dessin © CNDP 1999

ceux-ci, une série ayant pour personnage central Bécassotte : Bécassotte aux bains de mer, B. et son cochon […], B. bonne à tout faire […], B. et le papillon […], produits par Pathé. Ainsi que quelques films de la série produite par Louis Forest pour Éclair, d’après les fables du bon Monsieur de La Fontaine. […] Le très célèbre dessinateur Benjamin Rabier s’essaya également au film d’animation, avec une préférence marquée pour les techniques rapides, notamment celle des personnages articulés en papier découpé. […] Infatigable portraitiste de la gent animale, ses premiers contacts avec le cinématographe “image par image” semblent remonter à 1916. […] L’œuvre de Lorlac, de son vrai nom Robert Collard est, quantitativement, la plus importante de toute l’histoire du film d’animation en France. Ancien élève des Beaux-Arts, blessé en 1915, il fut réformé et se tourna vers le dessin animé. Il réalisa ses premières bandes chez Pathé, en 1916. C’est à cette époque qu’il eut l’occasion de rencontrer Cohl et de travailler à de courtes bandes – 15 à 20 mètres – insérées dans les actualités “Éclair-Journal”. C’est en 1919 qu’il paraît avoir fondé à Montrouge le premier studio européen et constitua sa première équipe qui comprit jusqu’à 15 personnes disposant de cinq caméras. […] C’est en 1920 que Ladislas Starewitch rejoindra la France, via l’Italie, chassé de Russie par la disette qui y régnait. Né à Moscou le 6 août 1882, […] se consacra d’abord à l’entomologie, par goût puis par nécessité. Il voulut ainsi filmer, en prise directe, un combat entre insectes cerfs-volants. Mais l’éclairage d’appoint nécessaire au tournage des combats auxquels ces insectes ne se livrent que nuitamment, déragea ceux-ci et ils rompirent à chaque essai que fit Starewitch. Il allait renoncer quand il eut la révélation du procédé “image par image” en assistant à la projection d’un film où les allumettes s’animaient, c’està-dire un film d’Émile Cohl. Il put ainsi réaliser son premier film d’animation dès 1910 en utilisant des insectes morts pour reconstituer leurs combats ; ce fut Lucanus Cervus, une bande de 30 mètres. Tel fut l’origine d’une œuvre où longtemps les insectes de tous genres tinrent tous les rôles. […] [En] 1932, Berthold Bartosch achève L’Idée, d’après des gravures de Franz Masereel. L’Idée constitue lui aussi une rupture avec la tradition du dessin animé à prétentions désopilantes. C’est le premier film tragique, pathétique de l’histoire du cinéma d’animation. […] C’est précisément en découvrant L’Idée de Barosch qu’Alexandre Alexeïeff conçut le moyen d’animer littéralement la gravure, de lui conférer le mouvement sans rien perdre de ses valeurs plastiques. Alexandre Alexeïeff et Claire Parker réaliseront en 1933, sur un écran constitué de 500 000 épingles, Une nuit sur le mont Chauve. » R. MAILLET, « Les pionniers français de l’animation », Écran 73, © B and B éditions, 1973, pp. 20-26.

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POUR EN SAVOIR PLUS À lire ALION Yves, GAUTHIER Guy, ZIMMER Jacques, « BD/ciné : l’adaptation », La Revue du Cinéma, n° 454, novembre 1989. AMIEL Vincent, CIMENT Gilles, GROENSTEEN Thierry, « Cinéma et BD », Positif, n° 305-306, juillet-août 1986. CHAILLET Maguy, COLIN Yvonne, RENAULT Jean-Jacques, Le Dessin animé à l’école : avec lui et grâce à lui, une pédagogie moderne, Retz, 1987. GOLA Guido, LOMBEZZI Aldo, FROMENT Yves, LEGUEBE Wilbur, Flashes sur le comique d’image dans le film et la BD, Cabay, coll. « questions de communication », n° 8, 1983. LAMBERT Pierre, Tex Avery : l’art de Tex Avery au studio Metro-Goldwin-Mayer, Démons et Merveilles, 1993. SOLOMON Charles, Les Pionniers du dessin animé américain, Dreamland, coll. « Image par image pocket », 1996. VIMENET Pascal, ROUDEVITCH Michel, « Le Cinéma d’animation », CinémAction, n° 51, 1989.

À voir La Bande dessinée : un certain art du cadrage, CNDP, coll. « Diathèque Expression et langage - lecture de l’image », 1985.

À consulter http://www.atchoum.com : page personnelle sur l’actualité du dessin animé. http://www.afca.asso.fr/index.htm : site de l’Association française du cinéma d’animation. Une bibliographie est proposée dans la rubrique « Animag ».

ð Les références renvoient aux productions du CNDP.

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES Diffusion Conception Auteur/Réalisateur Durée Public Indexation

Jeudi 2 décembre 1999 / La Cinquième / 17 h 10 Roland Cros assisté de Isabelle Bayrou Maurice Ferlet 13 minutes Arts plastiques, français, éducation à l’image et aux médias, cycle central et d’orientation Descripteurs Motbis : DAO – Dessin animé – Film d’animation – Métier : image et son – Scénario

OBJECTIFS DE LA SÉRIE D’IMAGES ET DE SONS L’immersion subie ou choisie par chacun d’entre nous dans un univers d’images ou de sons est désormais constitutive de notre mode de pensée. On ne peut aujourd’hui imaginer former des jeunes sans prendre en compte cette dimension. Il faut ainsi affiner leur capacité à lire des images, leur fournir les clés pour comprendre le langage audiovisuel, et les initier à une analyse critique. Cette série, destinée aux classes de collège, a pour objectif une exploration raisonnée des images et des sons : chaque émission propose le témoignage de professionnels qui dévoilent leurs techniques de fabrication, et permet d’identifier les codes propres à chaque métier.

Auteur : René Paulin Coordinateur pédagogique : Yvan Amar Relecteur pédagogique : Antoine Sabbagh Assistantes d’édition : Séverine Blondeau, Cécile Guillaume