Epreuves communes de langues vivantes

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ESPAGNOL. 10,54. 10,49 ...... Le nombre de candidats qui se sont présentés en LV1 cette année a considérablement augmenté puisqu'il ..... Elaboration : CCIP.
EPREUVES COMMUNES DE LANGUES VIVANTES TABLEAU DES MOYENNES Banque d'épreuves - Premières langues

PREMIERES

Epreuve n° 1

Epreuve n° 2

LANGUES

Traductions

Expression écrite

MOYENNE GENERALE Rappel 2009

NOMBRE DE

2010

CANDIDATS

10,83

10,19

10,27

10,44

818

9,44

9,90

9,39

9,72

7009

ARABE LITTERAL

11,06

11,19

13,79

11,14

299

ESPAGNOL

10,54

10,49

10,53

10,51

524

ITALIEN

9,57

15,96

11,45

13,41

95

LATIN

Version latine

9,91

11,26

36

ALLEMAND ANGLAIS

PORTUGAIS

14,78

15,33

14,34

15,11

9

RUSSE

12,81

15,96

14,95

14,7

32

ENSEMBLE

9,72

10,10

9,72

9,95

8822

Chiffres communiqués par la Direction des admissions et concours de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris

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EPREUVES COMMUNES DE LANGUES VIVANTES TABLEAU DES MOYENNES Banque d'épreuves - Deuxièmes langues

DEUXIEMES

Epreuve n° 1

Epreuve n° 2

LANGUES

Traductions

Expression écrite

MOYENNE GENERALE Rappel 2009

NOMBRE DE

2010

CANDIDATS

ALLEMAND

10,10

9,60

9,21

9,81

1720

ANGLAIS

10,21

9,80

9,49

9,96

1809

9,88

9,90

11,65

9,89

53

CHINOIS

12,70

11,14

11,04

11,76

59

ESPAGNOL

10,18

10,19

10,36

10,19

4649

HEBREU

11,25

11,13

8,87

11,18

8

ITALIEN

9,64

10,50

10,24

10,16

371

JAPONAIS

13,00

13,29

13,64

13,17

7

LATIN

Version latine

6,97

8,01

66

POLONAIS

13,00

12,60

12,39

12,76

10

PORTUGAIS

15,81

15,50

14,37

15,63

8

RUSSE

11,62

12,65

11,24

12,24

40

VIETNAMIEN

15,00

16,00

14,88

15,6

2

ENSEMBLE

10,17

10,02

9,95

10,08

8802

ARABE LITTERAL

Chiffres communiqués par la Direction des admissions et concours de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris

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Première langue VERSION LATINE Elaboration 2010 : ESSEC

Correction : ESSEC M. Jean-René TRICHON

Sujet : Les affres de l’exil. OVIDE, Tristes V 10 vers 15-38 36 copies corrigées (43 en 2009) ; moyenne : 11,26 ; notes échelonnées entre 19 et 2.5 ; à la moyenne et au-dessus : 24 copies. Relégué par la volonté impériale, loin de Rome, aux confins du monde gréco-latin, sur les bords du Pont-Euxin, à Tomes, ville gréco-gète, le poète n’est pas seulement exposé comme chacun des habitants aux incursions incessantes des Barbares des alentours : il est un étranger dans la ville même et se sent menacé dans son identité de Romain. Le texte ne présentait pas de réelle difficulté. Rappelons que savoir scander le distique élégiaque peut parfois tirer d’embarras. La négation non porte sur raptu vivere et non sur turpe : « ne pas vivre de pillage (est honteux) ». Dans le deuxième distique tumulus a souvent été mal compris : il s’agit de la colline sur laquelle la ville est bâtie, ipse qui s’oppose à extra et l’expression ingenium loci « la configuration du terrain « confirmant cette interprétation. Au vers 5 cum minime credas « quand on s’y attend le moins » : beaucoup ont oublié et que la conjonction cum + subjonctif peut exprimer une simple concomitance et que la deuxième personne du subjonctif donne au sujet une valeur indéfinie (de même au vers 17 pour timeas et possis). Dans la comparaison de l’ennemi à un oiseau de proie (ut aves…hostis advolat) l’adverbe vix ne peut porter que sur bene visus ; « (l’ennemi) à peine bien vu ». Certaines notations, peut être en raison même de leur réalisme de ‘choses vues », n’ont pas été comprises.Ainsi dans le quatrième distique on n’a pas donné au verbe legere son sens premier et concret de « ramasser » (il s’agit des noxia tela « traits empoisonnés » envoyés de l’extérieur par dessus les remparts et tombant per medias vias « en pleine rue »). Au vers 10 le démonstratif hic répété : hac…hac…manu avait un sens indéterminé : « d’une main…de l’autre ». Les mots junctis pice avenis (v11) (ablatif complément de cantat) ont donné lieu, de façon inattendue étant donné les indications du dictionnaire, à des traductions aberrantes parce qu’on ignore, semble-t-il, à la fois ce qu’est une flûte de Pan (orthographié parfois « Paon » !) et ce qu’est la poix (pix) qui servait à en coller les chalumeaux inégaux. Au vers 13 ope castelli désigne les « fortifications de la place » et au vers suivant Graecis est complément de mixta et non de facit metum : Ovide n’est pas un Grec et ce mélange, cette promiscuité des Grecs et des Barbares rendent justement plus douloureux son sentiment de peur et de solitude. Certains ignorent le sens de ut + subjonctif « à supposer que » ou ne savent pas scander le pentamètre : longa ne peut que se rapporter à coma (v17-18).Dans le distique suivant c’est encore une notation réaliste qui en a embarrassé plus d’un. Pourtant pro patrio cultu « à la place du costume national » se comprenait aisément par opposition à Persica braca « les braies perses »(A-t-on oublié les jambes nues des légionnaires romains contrastant avec les pantalons des Gaulois dans les aventures d’Astérix ?) Malgré la note on a parfois donné à commercia (sociae linguae) le sens concret d’ « échanges commerciaux », alors qu’il s’agit d’ « avoir des échanges, de converser dans une langue commune ». Le datif mihi (v22) doit être interprété comme un complément non d’attribution mais d’agent. Quant à hic dans le dernier distique, la scansion montrait que le i est long : il s’agit donc de l’adverbe= « ici » : Barbarus hic ego sum « le barbare, ici c’est moi… » Le choix d’un texte de poésie, en relation étroite avec le thème du programme, ne semble pas avoir désarçonné les candidats. L’épreuve a donné des résultats dans l’ensemble satisfaisants (seulement cinq copies ont obtenu moins de 7 sur 20).

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Première langue ALLEMAND Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : HEC

Correction : HEC

I. THEME Le texte de thème était extrait d’un essai de l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, consacré au problème de l’affirmation identitaire ; sur fond de sa propre identité interculturelle, l’auteur énonce, dès la première page de son livre, Les identités meurtrières, toute la richesse et la complexité du problème, dans un langage clair et concis. Le style de l’extrait obligeait les candidats à faire preuve, entre autres, d’une parfaite maîtrise des structures syntaxiques, en recourant à un lexique à la fois précis et idiomatique. Voici les principales difficultés constatées par le jury : Syntaxe : si la traduction de la première phrase pouvait poser un réel problème de construction, la plupart des erreurs ont été commises dans des phrases autrement plus simples ; il faut constater que la place du verbe reste trop aléatoire dans un grand nombre de copies, les subordonnées (conjonctives et relatives) possédant souvent une structure peu lisible, ce qui est absolument préjudiciable. Lexique : la connaissance de der Libanon, der Libanese, libanesisch n’a pas été jugée obligatoire, le cas échéant, elle a donné lieu à un bonus ; cependant, l’ignorance (trop souvent vérifiée) de mots comme Frankreich, der Franzose, französisch a été lourdement sanctionnée dans la notation ; il est évident que toutes les lacunes lexicales n’ont pas la même importance et que certaines sont absolument incompatibles avec les exigences du concours ; dans le même champs lexical, arabisch fait défaut à la plupart des candidats, ce que l’on peut regretter. Groupes verbaux : un nombre très élevé de candidats ne sait pas construire correctement des propositions à partir de verbes de base tels que jemandem etwas antworten, jemanden etwas fragen, jemandem etwas erklären, etc. D’autres verbes tout aussi basiques ne sont pas correctement conjugués (avant tout lügen que le jury a déjà dû mentionner dans son dernier rapport !) ; d’autre part, le jury a été confronté à un très grand nombre de propositions sans groupe verbal complet, le participe II faisant souvent défaut ; on conseille aux candidats de réserver assez de temps à la fin de l’épreuve pour effectuer une relecture très attentive de leur traduction. Les anglicismes et barbarismes ont été légion et ont donné lieu a une retenue de points conséquente, dès lors que leur nombre était important dans une copie. « L’un et l’autre ! » : la solution – simple mais fidèle et parfaitement idiomatique – de « Sowohl als auch ! » n’a pratiquement jamais été proposée ; par contre, certains candidats ont réussi à produire de lourds contre-sens comme par exemple « die zweite ! ».

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« Par souci de » : beaucoup de candidats ont confondu sich sorgen um et sorgen für, ce qui était source de nombreux maladresses et faux-sens ; mais le jury a également pu se réjouir de solutions parfaitement idiomatiques comme « nicht, dass es mir auf … ankäme… ». « Ce qui fait que je suis moi-même et pas un autre » : le calque (*so bin ich mich selbst) n’était pas possible dans ce passage ; il convenait de trouver une stratégie de contournement du type : das was mich zu dem macht, was ich bin ; des tournures plus idiomatiques ont obtenu des points supplémentaires : das was mich ausmacht / das was meine Identität bestimmt. « D’abord » : la confusion de erst et zuerst a pu donner lieu à des contre-sens (par exemple : « ce n’est qu’en (sic) traduction arabe que… »). « Mes premières joies d’enfant » : trop peu de candidats ont tenté de former un mot composé comme Kinderfreuden, alors que la langue allemande les y invite littéralement. II. VERSION Le texte de version, extrait du roman Frau Sartorius de Elke Schmitter, relate la matinée d’une femme mariée avec enfant dont la liaison amoureuse avec un autre homme bouleverse totalement son quotidien, si bien qu’elle ne peut plus rien faire d’autre que d’attendre de pouvoir lui parler de nouveau au téléphone. Une grande partie des candidats ne s’est malheureusement pas posé la question de savoir si ce récit était raconté par un homme ou par une femme. Une lecture attentive de l’ensemble du sujet aurait cependant permis de comprendre que la première personne n’était nulle autre que Madame Sartorius, ce qui, en langue française, doit se refléter notamment dans l’accord des adjectifs. Même les candidats qui avaient compris qu’il s’agissait d’un récit au féminin n’ont pas toujours été cohérents dans leur traduction. Le texte proposé ne comportait pas de difficultés langagières particulières ; néanmoins, certains aspects et passages ont manifestement posé des problèmes considérables à un grand nombre de candidats : Dans la première phrase, de nombreux candidats ont opté pour le passé pour traduire la proposition au présent « ich weiß noch genau » ; la mauvaise analyse des rapports temporels a produit de nombreux contresens. Quant au passé, il a très souvent été mal utilisé. A cet égard, il faut d’abord rappeler aux candidats qu’en aucun cas le prétérit allemand ne peut se traduire de manière systématique par un imparfait français. En l’occurrence, si le passé simple n’était pas obligatoire, vu le style du texte, il était impératif d’organiser le récit selon les deux plans du récit représentés par le passé composé et de l’imparfait respectivement. Lorsque le passé simple est utilisé, sa morphologie doit être maîtrisée ce qui est très loin d’être le cas, même pour les formes les plus simples (on a encore dû lire « *je monta », « *je fût », etc.). Tout en espérant se tromper, le jury a la forte impression qu’une partie considérable des candidats ne serait plus capable d’écrire une petite histoire en français… Dans la phrase : « die Nacht war nicht spurlos vergangen », l’adverbe « spurlos » a souvent posé des problèmes ; il fallait comprendre que, dans cette image courante, « nicht spurlos » ne désigne pas directement une qualité de la nuit (on a souvent pu lire : « la nuit n’était pas complètement partie »), mais les effets de cette nuit sur la narratrice (la nuit a laissé des traces sur son visage). « Mein Spiegelbild » : près d’un tiers des candidats ne semble désormais plus connaître le nom commun pour « miroir » en allemand, mais n’y associent le plus souvent que le nom propre d’un magazine allemand bien connu ; l’ère hyper-médiatique oblige, penser que le personnage principal a son portrait imprimé sur la couverture de Der Spiegel semble plus vraisemblable que le fait que la dame se regarde dans la glace après

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s’être douchée, changée et maquillée… Alors que « der Spiegel » fait partie du lexique exigé dès le collège, on a pu trouver les propositions les plus incroyables parmi lesquelles « bande dessinée », « image d’oiseau », « manteau »… « Sollte mir Halt geben » : cette formulation posait des problèmes de compréhension, dans la mesure où il fallait avoir saisi le sens global de cette première séquence de l’extrait pour comprendre que le personnage se sent défait et cherche à se rassurer et à se calmer grâce à une apparence externe impeccable. « Irmi wird gedacht haben » : la fonction de modalisation du verbe « werden » est ignorée par beaucoup de candidats ; en dehors de son rôle d’auxiliaire du futur (majorité des traductions proposées), il peut exprimer un jugement de vraisemblance, à l’instar des verbes de modalité comme « müssen » ; en l’occurrence, la narratrice suppose que sa belle-mère Irmi pense telle ou telle chose. « Es hätte … einen Krach gegeben » : la difficulté consistait à reconnaître qu’il s’agissait d’une dispute de couple (« Ehekrach ») et non pas d’un simple raffut ; les solutions dans le registre du bruit sont généralement tolérées, mais même ce sens premier du mot semble ignoré d’une majorité de candidats ; le jury a pu trouver régulièrement : le krach boursier, le crash, le crack (le champion et… la drogue !), voire des fantaisies orthographiques comme *crach ... « Die Fahrt zu Hermanns » : le s du pluriel aurait dû permettre de comprendre qu’il ne s’agissait pas du prénom Hermann mais d’un nom de famille qui en fait désigne l’entreprise où travaille la narratrice ; à l’exception du prénom, d’autres propositions comme « chez la famille Hermann » ont été acceptées. « Als ich die Post bei ihr holte » : le terme « die Post » ne pouvait, dans le contexte, être confondu avec l’entreprise (publique) « La Poste » ou avec le « poste de travail » (der Posten) ni même avec le « combiné ». De nombreux candidats ont traduit par « j’ai cherché Madame Voss à la Poste » ; « lorsque j’ai pris mon poste près d’elle » ; « lorsque je pris le combiné chez elle ». Dans la phrase « die Uhr legte ich neben das Telefon », « Uhr » est trop souvent traduit par « horloge », voire « pendule » (« je posais (sic !) la pendule (sic !) à côté du téléphone »). La confusion entre des mots de base tels que « bis » vs. « seit », « oben » vs. « unten », « holen » vs. « bringen », donnant lieu a d’innombrables contre-sens, a été lourdement sanctionnée.

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Première langue ALLEMAND Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : ESSEC

Correction : ESSEC

Le sujet de cette année ne présentait aucune difficulté majeure pour les étudiants ayant acquis pendant leur scolarité une connaissance suffisante de l’Allemagne contemporaine, dont les conséquences de la réunification font partie. Les deux axes de l’article choisi s’enchaînaient très logiquement : la description et le diagnostic de la situation actuelle dans une petite ville de RDA et ensuite les mesures envisagées pour y remédier. Le sujet portait plus précisément sur les doléances et les efforts du maire d’une petite ville de l’ex-Allemagne de l’Est, confrontée aux difficultés issues de la réunification, aggravées par la crise mondiale. Il s’achevait sur l’évocation des perspectives d’avenir et sur les chances que pouvaient avoir de se réaliser les promesses faites, il y a 20 ans, par le chancelier Helmut Kohl. Les candidats, bien informés sur ces questions, devaient se garder de déverser leur savoir sous forme de catalogue à usages multiples. Il importait plutôt de saisir et d’exprimer les particularités de la situation exposée pour répondre à la première question, à savoir les problèmes du maire et les solutions spécifiques envisagées. On demandait aux candidats d’apprécier le bien-fondé des promesses politiques, mesuré à l’aune de la réalité décevante vécue par les habitants de cette ville. A partir de là, il y avait matière à réflexion à la discussion et à des jugements nuancés dépassant les appréciations un peu simplistes dont certains avaient tendance à se satisfaire. Sur ce point, on aurait pu espérer plus de recul de la part des candidats. Or ceux-ci se sont bien souvent contentés de redire dans des termes différents les points de vue exprimés dans l’article. Dans la conclusion, nombre de candidats se croient tenus à la plus grande prudence sur le thème : « Certes les choses ne vont pas très bien, mais cela ira mieux dans quelques années ». On aurait souhaité moins de banalités convenues mais, en revanche, une certaine distance critique. Toutes les opinions sont admises car il n’y a naturellement pas de doctrine officielle. Les réactions des candidats auraient pu être plus personnelles. Sur le fond, on ne peut être parfois qu’étonné de certaines assertions qui portent lourdement préjudice à la qualité de la copie : ainsi est-on quelque peu confondu de lire que Helmut Kohl « était un président d’Allemagne de l’Est qui s’opposait à la réunification » ou que la Slovaquie « est un pays du Tiers-monde ». Il va de soi que certaines de ces erreurs influencent dans un sens plutôt négatif l’appréciation du correcteur, quelle que soit par ailleurs la qualité de la copie. Les observations concernant la qualité de la langue sont comme d’ordinaire mitigées. Le niveau linguistique a souvent été un (voire le ?) facteur décisif dans l’appréciation des copies. Les erreurs traditionnellement observées se retrouvent cette année encore : syntaxe bousculée, morphologie maltraitée donnant l’impression que les désinences, tout comme les genres des substantifs, sont distribués au hasard. On déplore l’emploi de termes impropres, de néologismes inventés par les candidats, de phrases trop longues dont la complexité n’est pas maîtrisée. Et puis, cette année encore, un certain nombre de barbarismes commis sur des formes courantes. On peut commencer par les éléments qui démontrent une compréhension précise du texte, qui constitue le premier facteur d’appréciation pour le correcteur. Les meilleures réponses ont été fournies par ceux qui ont correctement identifié par exemple le sens de « einstellen » (en l’occurrence « cesser la production »), de

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« fördern » (favoriser, subventionner), bien distinct de « fordern » (exiger), de l’expression « Anteil an » suivie du datif (qui signifie la part d’une somme), sans parler de l’image du pêcheur qui jette son filet (« wir werfen… die Netze aus »), très rarement perçue comme telle ; toutefois, connaître le sens qu’il peut avoir de réseau est certes fort utile, le terme n’étant pas ici incongru. Une autre difficulté de cette épreuve consiste à sélectionner les éléments les plus significatifs et à les organiser de façon claire et cohérente. Le texte comporte de nombreuses données chiffrées. On ne peut les citer toutes ; mais il faut restituer les faits, les comparaisons, les proportions qu’elles expriment, ce qui suppose une bonne connaissance lexicale et grammaticale, concernant, entre autres, le sens des prépositions associées aux cas de déclinaison. Si le sujet de cette épreuve permettait aux candidats de rédiger de longues réponses, l’expression de langue allemande laisse souvent à désirer. Le temps a-t-il manqué pour une réflexion concernant l’utilisation de tournure de la vie quotidienne ? Et ces erreurs s’avèrent bien semblables d’une copie à l’autre, comme si, dans l’ensemble, aucune révision de base n’avait accompagné la préparation à l’épreuve. Mentionnons tout d’abord des constructions inadmissibles à ce niveau comme le « zu » avec un verbe de modalité comme « er kann (ou : er soll) zu leben », la négligence relative au genre des noms, entraînant des erreurs sur les accords des épithètes et l’emploi des pronoms relatifs : citons, parmi tant d’autres cas, « der Mauer, der Arbeit, der Kluft, das Teil, der Stadt, der Ziel, der Mangel, der Zahl, der Problem, das Preis, die Werk, das Bürgermeister (pourtant employé dans le texte à commenter et auquel il manque bien souvent la marque du « Umlaut » sur le u – comme il manque sur « wahlen », « stosst », « bluhend » - alors qu’il apparaît sur « Arbeitslösigkeit » ou encore sur « Arbeitslöse », décliné dans une variante encore plus ubuesque « Arbeitslöser »). Est-il difficile d’ajouter la lettre « n » au datif pluriel, de se souvenir d’employer le datif après les prépositions « aus, von, seit » et l’accusatif après « für », ainsi que de laisser les attributs invariables (on peut lire avec étonnement : « es ist einen Ort », « Die Steuern sind grossen ») ? Si l’on ne se souvient pas de la conjugaison de tous les verbes forts et de l’emploi des auxiliaires, on pourrait quand même éviter : « Sie haben verschwindet, gelasst, gebindet ». Le régime des verbes est trop souvent ignoré, notamment pour le verbe « helfen » (trop de : « er hilft die Stadt »). L’emploi de l’article « die » devant le nom « Slowakei » est obligatoire (et il se décline) et trop peu utilisé, tandis que l’article devant le nom « Deutschland » est impossible et pourtant trop fréquent dans les copies (« das » ou « die Deutschland »). Que de confusions à propos des pièges courants que tous les manuels d’allemand destinés aux étudiants de classes préparatoires recensent pourtant systématiquement (par exemple entre « lösen » et « einlösen », « fordern » et « fördern », « Sachsen » et « Niedersachsen », engendrant dans ce dernier cas des contresens complets sur le texte). Au comparatif, on observe trop d’emplois fantaisistes de « als » et « wie » ainsi que de la forme « mehr gross » engendrée par la confusion entre l’anglais et l’allemand. Sujets et verbes ne sont souvent pas accordés. L’emploi du verbe « bekommen » à la place de « werden » relève également d’une confusion classique avec la langue anglaise ; confusion également entre « reisen » et « reizen », « spenden » et « ausgeben ». Il est dommage que tant d’erreurs linguistiques jalonnent des devoirs souvent forts intéressants. L’on ne peut que recommander aux candidats de revoir la syntaxe, le genre des noms ; même si ce travail paraît élémentaire, il s’avère bien utile pour la note à obtenir. La moyenne concernant l’ensemble des copies corrigées tourne autour de 10. Elle est légèrement supérieure à celle de l’an passé. On observe que les copies plutôt médiocres ou tout juste passables (entre 7 et 11) sont un peu moins nombreuses, au profit d’un lot de copies relativement satisfaisantes, voire de bonne et même de très bonne qualité (ces dernières notées entre 16 et 19). La note 20 a même été attribuée à une copie à tous égards excellente. À l’inverse, on déplore toujours une proportion assez élevée de notes comprises entre 01 et 06, ce qui révèle un niveau insatisfaisant, voire désastreux. L’accumulation, dans certaines copies, de défaillances de ce qui atteste la fragilité des compétences chez un certain nombre

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de candidats à qui font défaut les connaissances les plus élémentaires, est avérée. C’est donc avec une satisfaction d’autant plus grande que l’on observe des développements réfléchis, structurés et exprimés dans une langue globalement satisfaisante ou, du moins, acceptable. Quelques copies atteignent même, à tous égards, un niveau assez remarquable. En résumé, cette épreuve paraît avoir été sélective et significative.

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Première langue ANGLAIS Expression écrite (sous-épreuve n°2) Elaboration : ESSEC

Correction : ESSEC

Le texte proposé aux candidats cette année était un article d’Akash Kapur, un écrivain de père indien et de mère américaine qui tient une rubrique bi-mensuelle, « Letter from India » dans The International Herald Tribune. Dans ce texte, issu du New York Times du 6 novembre 2009, l’auteur analyse la manière dont a évolué la perception que les Américains ont de l’Inde sur une période de trente ans environ. En effet, dans les années 1980, les Américains manifestaient peu d’intérêt pour l’Inde qu’ils jugeaient à l’aune des stéréotypes habituels pauvre, surpeuplée et corrompue. Or, lors d’un récent voyage à New York, l’auteur a pu constater une véritable prise de conscience par les Américains de la puissance économique de l’Inde. Les Indiens sont en effet perçus à présent comme étant intelligents, riches et talentueux et l’Inde passe pour un pays dynamique grâce au développement des nouvelles technologies, à l’accueil d’entreprises délocalisées et au succès de Bollywood. Akash Kapur, bien sûr, se réjouit de l’évolution des mentalités aux Etats-Unis. Il est également fier de la réussite de son pays dont les entreprises vont même jusqu’à recruter de jeunes Américains. Il ne peut toutefois s’empêcher de regretter que les Américains jugent à nouveau son pays à travers de nouveaux clichés sans chercher à en percevoir la complexité. En effet, malgré sa réussite économique, l’Inde est un pays fait de contrastes et de strates multiples où sévit encore une pauvreté endémique. La première question invite le candidat – en s’appuyant uniquement sur le texte - à expliquer les changements constatés par l’auteur dans la perception que les Américains ont de l’Inde et à donner son point de vue. La seconde question, plus large, sollicite l’opinion personnelle du candidat en lui demandant – à l’aide d’exemples pertinents – dans quelle mesure les Etats-Unis sont toujours considérés par les immigrés comme un pays où chacun a sa chance, « a land of opportunity ». Remarques sur l’approche du sujet Il y a eu, comme l’an dernier, d’excellentes copies témoignant de solides connaissances aussi bien en civilisation qu’en langue et d’une grande capacité de réflexion personnelle. Les correcteurs remarquent par ailleurs que certains candidats, par ignorance des structures élémentaires de la langue, n’ont pas atteint un niveau suffisant leur permettant de réussir cette épreuve. De plus, si les candidats dans l’ensemble ont compris le texte, ils sont encore nombreux à ne pas avoir lu avec attention les questions posées. Cette négligence leur a valu de rédiger des essais parfois assez éloignés du sujet à traiter. Dans l’ensemble, l’introduction représente un tiers du texte consacré à chaque réponse – qui se retrouve la plupart du temps réduite à sa plus simple expression. Parfois, l’introduction n’en est pas une car elle commence par in fact, ou par in the 90s, Americans didn’t care about his poor country*. Certains candidats ne rédigent pas non plus de conclusion, ce qui déséquilibre la structure de leurs essais.

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Les connaissances que les candidats ont des Etats-Unis d’aujourd’hui sont parfois étonnamment vagues, et certains sont obligés de remonter à l’immigration du XIXe siècle pour avoir quelque chose à dire sur la question. Question 1 Le texte ne présentait pas de difficultés de compréhension particulières – à part peut-être le point de vue de l’auteur qui était assez complexe à repérer. Dans l’ensemble, les candidats ont voulu raconter tout ce qu’ils savaient de l’Inde en rajoutant leurs propres commentaires sur le texte, to my mind , ce qui ne leur était pas demandé ici. On a pu ainsi trouver des éléments extérieurs au texte, comme des références au film Slumdog Millionaire ou à Rudyard Kipling ! Peu de candidats ont vraiment analysé le point de vue de l’auteur. Il s’agissait pourtant là de l’une des deux parties de la question à traiter. De plus, quelques confusions ont été relevées par les correcteurs entre les points de vue américains et indiens. Question 2 La grande majorité des candidats a traité la question posée de façon superficielle, se contentant de vagues réminiscences historiques : ils remontent au Mayflower (qui, pour nombre d’entre eux, arriva aux EtatsUnis), ou à la famine en Irlande, mais donnent peu d’exemples de personnalités contemporaines en négligeant ainsi la consigne : Give relevant examples. Leurs connaissances manquent de précision et leur culture générale est fort médiocre – phénomène déjà constaté l’an dernier. Les rares exemples de réussite cités font souvent référence à des personnalités du monde « people » : sportifs (Tony Parker ou Michael Jordan – qui n’est pas un immigré !), acteurs ou chanteurs (Eva Longoria, Jennifer Lopez, Madonna – toutes les trois nées aux Etats-Unis), et plus rarement à des personnalités politiques comme Henry Kissinger – né en Allemagne - ou Arnold Schwarzenegger – né en Autriche. Quant à Bill Gates, Steve Jobs (parfois appelé Steve Jacobs*) ou Mark Zuckerberg, créateur et PDG de Facebook, souvent cités, ce ne sont pas des self-made men au sens où Andrew Carnegie, émigré écossais parti du bas de l’échelle, pouvait l’être au XIXe siècle. Ils montrent, cependant, que le pays offre encore la possibilité à des individus talentueux de bâtir des empires industriels. En revanche, il était bienvenu de citer des Indiens ayant monté leur entreprise aux Etats-Unis, notamment dans la Silicon Valley [parfois orthographiée Sillicone Valley* ou silly con valley*], ou encore le cas de Sonia Sotomayor, née à New York de parents portoricains, première femme d’origine hispanique devenue en août 2009 juge à la Cour suprême. A propos de Barack Obama, la personnalité la plus souvent citée, l’exemple était discutable dans la mesure où il est, par sa mère, issu de la classe moyenne américaine même si son père était kenyan. Un candidat a même vu en lui le premier citoyen kenyan élu à la Maison Blanche ! Il reste que son élection montre que l’Amérique a tourné une page dans l’histoire des ses relations interraciales. Une erreur inquiétante a été relevée par plusieurs correcteurs : certains candidats considèrent que les noirs américains sont des immigrés … et élaborent toute une théorie sur le racisme anti immigrés des Américains ! Les correcteurs ont aussi noté de nombreuses digressions sur la subprime crisis, responsable de la faillite des immigrés noirs (sic), le credit crunch et la health care reform. Par ailleurs, beaucoup de candidats ont mentionné la nouvelle méfiance vis-à-vis des étrangers née au lendemain du 11 septembre 2001. Les bonnes copies ont su évoquer le phénomène du brain drain et les facilités offertes aux jeunes diplômés de la planète. Elles ont aussi cité le mur construit à la frontière mexicaine ainsi que la nouvelle législation votée en Arizona au moment où débutaient les épreuves écrites. De rares candidats savaient qu’une journée de protestation avait été organisée aux Etats-Unis le 1er mai 2006, A Day Without Immigrants, contre la réforme de l’immigration. Les candidats ont en général une vision manichéenne de la question : la masse des immigrés, pauvre, peu qualifiée et ne parlant pas l’anglais, a de plus en plus de mal à réussir aux Etats-Unis en raison de la crise

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économique (mais la réforme de l’assurance maladie va les sauver). Le risque qu’ils courent est grand car « in Arizona, the Mexicans are used as fast food* ». Par ailleurs, le pays continue d’attirer des intellectuels dans les universités - pour un candidat distrait, ils peuvent aller à « Yell University *» qui fait partie de la « Heavy League* » - et les laboratoires de recherche. Il n’y a pas de juste milieu. Influencés sans doute par le texte, plusieurs candidats envisagent la fin de l’hégémonie américaine et voient dans l’Europe, voire la Chine ou l’Inde, le nouvel Eldorado, le pays de tous les possibles pour les immigrés. Fautes de syntaxe : Certains candidats continuent de croire qu’ils feront illusion avec des expressions plaquées, appartenant souvent d’ailleurs à un registre de langue soutenu à l’écrit, tout en émaillant leurs phrases de graves erreurs de langue. Une langue simple et rigoureuse serait infiniment préférable. L’ignorance des structures élémentaires, les multiples erreurs grammaticales et le manque de réflexion ne sont hélas pas à mettre au compte de la fatigue. Il apparaît clairement à la lecture des copies que certains candidats ne maîtrisent pas les bases nécessaires pour préparer les concours. Articles: l’article défini est employé comme en français : the life*, the poverty*, the India’s outlook* ou bien omis : Indian economy*, United States*. On note l’absence de l’article devant une apposition : India*, economic power*. Les articles indéfinis sont assez malmenés : a economy*, an high economy*, an hudge gap*, an other*. Accords sujet/verbe : Every immigrant think*, poverty still exist*, Adjectifs “variables” au pluriel : Indians people are different*, Place de l’adjectif épithète : a labour force more important and very cheap*. Adjectifs substantivés : the poors*, the weaks* Adjectifs possessifs - on jongle avec his, her, its : This country and his growth*, the writer and its country*, she (India) had succeeded in making recognize its art*. Theirs achievements*. Place des adverbes: He thinks also*, they speak now*, it has still problems*. Cas possessif : America opinion*, American’s opinion*, Americans’s perception*. Verbes irréguliers : they beared in mind*, he catched*, he lefted*, it leaded*, he stroke*, he stucked*, he swang*. Les participes passés ne sont pas mieux sus : feeded*, fighted*, hitten*, hurted*, knowed,* rised*, runned*, striken*, stricken*, etc. Des omissions sont innombrables : le –s de la troisième personne au présent de l’indicatif, le –s du pluriel, Confusion entre le présent simple et le présent progressif : India becomes more modern, more rich*. Le present perfect est souvent abandonné au profit du présent : Prejudices disappear but others come*, Does the American dream vanish into thin air ?* - notamment dans la traduction de « depuis » : since a decade a phenomenon is taking place*. Les pronoms relatifs sont, eux aussi, mal utilisés par un très grand nombre de candidats ; who est confondu avec which (people which*) et what avec which (ce qui). Quantités : a few of money*, much utilisé pour many. Formes verbales : it remains stereotypes*, it exists poverty*, it do not concerns us*, we don’t must tell generalities*, They don’t have to hide the fact*. There is a lot of refugees*. Forme interrogative: He asked what did he know*, how is can be*. Forme négative: He don’t forget the poverty which exist again in India*, Americans had not good perceptions of India*. Proposition infinitive : The writer would like that Americans do not forget*.

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Fautes de lexique : Prépositions : it is the reason of this crisis*, they came in* the US, the most powerful country of the world*, interested by*. Les mots sont souvent confondus : to live/leave, actual/current, prize/price (the Nobel Price*), at last/finally, as/like ou such as, employment/job, economic/economical, few/a few, history/story, misery/poverty, policy/politics, remind/recall, raise/rise, search/seek, set up/settle in/settle down, word wide* ou encore word wild* pour worldwide. Quand les étudiants ne connaissent pas le vocabulaire, qu’à cela ne tienne, ils l’inventent en s’inspirant du français. Cette tendance, déjà soulignée, s’accentue encore cette année : - ambivalency*, careness*, a changement*, childness*, competitivity*, monopole*, reknown* (= renom), mutations*, restauration*, subtilities*, wealthness*, - desesperated*, discriminative* (pour discriminatory), emergent country*, the american’s society is figed,* justificated,* respectuous,* uninteresant*, unuseful,* - To earn their lives*, to significate*, to work in the dark* (= travailler au noir) Mots et expressions que les étudiants ont eu du mal à rendre en anglais : Connaître une hausse/baisse/récession, en temps de crise, régulariser, sensibiliser à. Fautes d’orthographe : carrer*, the land of rag-and-reaches*, boarder* (border), Kenyian,*, writer*, there* pour their, the viscious circle*, developing*, occurred*, neighboroughs*, developpement*, contry*, powerfull*, strehnht*, Europ*, witch* pour which, New-York, the United-States, Expressions idiomatiques : leur utilisation reste excessive et cette fois encore, les correcteurs n’ont pu échapper à : to top it all, it all boils down to, to put it in a nutshell, last but not least, a burning issue. Les candidats, qui apprennent des expressions idiomatiques, les utilisent rarement de manière intelligente, ce qui a donné des phrases pour le moins étranges : - Closing the current loophole is on the wait to becoming a new issue in the Indian society*. - They cashed in on golden opportunities and achieved a blockbuster. Thus the US can turn out to be a watershed.* - The long overdue upheaval stems from the aggregation of individual rags-to-rich stories*. - Immigrants can now shatter the glass ceiling – witness Colin Powell*. - The author throw a wobbly against it but he keep a stiff upper lip*. - When Barack Obama may dip his toes in those choppy waters is still unclear*. Comme l’année dernière, voici enfin quelques phrases relevées ici et là qui sont originales, parfois absurdes ! - Today America seems to be a “land of opportunity” only for people who were “brainstormed”*. - We can notice that we say “American” for people who live in the US, even if Americans are people who live in America*. - Being an Indian in the USA was not such a good idea*. - When immigrants came to America, they were escaping from aristocracy in Europe*. - Americans fear they may be eaten away*. - Hardvard, the Statue of Freedom, a ferry tale!

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Première langue ESPAGNOL Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : HEC

Correction : HEC

Le nombre de candidats qui se sont présentés en LV1 cette année a considérablement augmenté puisqu’il est passé de 434 à 524. Les notes s’échelonnent de 00,5 à 20 et la moyenne s’établit à 10,54, en légère baisse par rapport à celle de l’an dernier (10,70). Version Le texte proposé, extrait du roman El secreto del mal de l’auteur chilien Roberto Bolaño, ne présentait pas de grandes difficultés de vocabulaire. De plus, les repères ne manquaient pas, qui permettaient aux candidats de comprendre que Marta, la narratrice, évoquait le désespoir de son frère aîné à la suite de la mort de leurs parents (los padres = « les parents » et non « les pères » !). Dès le début, le long monologue intérieur de Marta relate les soirées durant lesquelles elle entendait, depuis sa chambre, son frère se lamenter sur leur sort d’orphelins (huérfanos). Puis apparaît, dans la deuxième partie du texte, l’ex fiancée ou petite amie du frère, Montse García, dont le jugement sévère d’immaturité qu’elle porte sur ce dernier (era un inmaduro) se trouve vérifié par le récit des souvenirs de Marta lorsqu’elle sortait avec eux, notamment la première fois pour aller au cinéma. Disons d’emblée que la grande majorité des traductions fait preuve d’une très bonne compréhension et d’une réelle maîtrise. À côté, des erreurs incompréhensibles et inattendues, dues à l’ignorance d’expressions ou de mots usuels, n’ont pas laissé d’étonner les correcteurs. Ainsi : ƒ lo empeoró todo, « aggrava tout », devient « le dévasta/le détruisit complètement », sous entendu le malheureux frère ; ƒ desde mi cuarto, « depuis ma chambre » est traduit par « depuis l’âge de quatre ans » ou « quand j’avais quatre ans » ; ƒ los huérfanos sont « des ignorants, des maudits, des divinités ou des heureux » ; ƒ sin saberse la letra, « sans connaître les paroles », devient « sans connaître la lettre, l’alphabet, la note, la mesure, la musique, l’air, ou même la fin » ; ƒ De todas maneras, « De toute façon/manière », provoque un contresens lorsque l’expression est traduite par « de toutes les façons possibles », « par tous les moyens », « de n’importe quelle façon » ou encore « d’une façon ou d’une autre » ; ƒ por las mañanas, « le matin », est rendu par « le ou les lendemains », « le lendemain matin » ; ƒ a petición de mi hermano, « à la demande de mon frère », devient « avec la permission ou l’autorisation de mon frère », voire « contre la volonté de mon frère ». Citons aussi deux traductions étranges, produits d’une imagination débordante et de curieuses confusions : l’expression al cabo de un rato, « au bout d’un moment », transformée en « telle une souris » (¿el ratón?), et Montse García, dont le prénom est le diminutif de Montserrat, devenue « Monseigneur García » !

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Quant à l’expression menor de edad, elle a donné lieu à des traductions bien maladroites (« de petit âge », « en bas âge », « très ou trop jeune ») alors que l’adjectif « mineur » suffisait en français : sólo lo son los menores de edad = « seuls le sont les mineurs » ; Tú todavía eres menor de edad = « Toi, tu es encore mineure ». Egalement graves ont été les erreurs commises par manque d’analyse et, notamment, des formes verbales. Un certains nombre de candidats sont apparus bien désarmés lorsqu’ils ne savaient pas faire la distinction entre la 1ère et la 3ème personne du singulier : decía, « disait-il », est traduit par « lui disais-je » ; a mí me daban ganas de, « j’avais envie de » devient « il me donnait envie de » ; ou lorsqu’ils ignoraient la valeur impersonnelle de l’expression hacerse tarde, « se faire tard » : Mientras discutíamos se nos hizo tarde = « Tandis que nous discutions il se fit tard » devient « il nous retarda », toujours sous entendu le malheureux frère ! Enfin, des incorrections en français sont à déplorer : ƒ les verbes conjugués avec fantaisie, notamment à la fin du texte : « Montse et moi refusîmes », « refusirent » ou « refusèrent » pour « refusâmes » ; « nous arrivîmes » ou « nous arrivèrent » pour « nous arrivâmes » ; ou bien encore la confusion fréquente entre « fit » et « fît » dans l’expression « il se fit tard ». ƒ l’emploi du conditionnel ou du passé antérieur au lieu de l’imparfait dans la traduction de la phrase conditionnelle : si lo hubiera hecho habría sido peor = « si je l’avais fait cela aurait été pire » et non « si je l’aurais fait » ou « si je l’eus fait ». ƒ l’emploi de l’indicatif au lieu du subjonctif après la locution « jusqu’à ce que » : hasta que el sueño lo vencía, « jusqu’à ce que le sommeil le gagne » ou « le gagnât » et non « le gagnait ». Notons toutefois que cette proposition a parfois été joliment rendue par « jusqu’à ce qu’il tombe dans las bras de Morphée » ou « que le marchand de sable passe ». Soulignons donc, à nouveau, que de très nombreux candidats, utilisant le contexte à bon escient, ont su tirer leur épingle du jeu et que, dans l’ensemble, les copies témoignent de réelles qualités de finesse. Thème Le texte français était extrait du roman Dans le creux de ta main de Michèle Reiser. Il s’agissait d’un texte simple en apparence dont la traduction s’est cependant révélée assez problématique pour presque tous les candidats. Tout d’abord, il fallait analyser chaque phrase afin de repérer les temps et de les rendre avec justesse : ƒ La forme progressive, toujours traduite par le verbe estar suivi du gérondif : « Tu es en train de vivre » = estás viviendo. ƒ La concordance des temps dans une phrase conditionnelle au passé qui exigeait l’emploi de l’imparfait de l’indicatif et non du subjonctif dans la proposition relative : « ce ne seraient pas ses nouvelles fonctions qui allaient transformer sa vie » = no serían sus nuevas funciones las que iban a transformar su vida et non pas las que fueran a transformar su vida. À noter dans cette phrase l’emploi du pronom relatif las que pour rendre la forme emphatique. ƒ L’emploi obligatoire de l’imparfait du subjonctif après como si : « comme si ça s’imposait à eux, comme si c’était déjà écrit » = como si se les impusiera, como si ya estuviera escrito. Ensuite, disons-le clairement, tous les barbarismes de conjugaison ont été sévèrement sanctionnés : ƒ participes passés : volvido au lieu de vuelto ; proponido au lieu de propuesto ; decido au lieu de dicho ; escribido au lieu de escrito ; ƒ imparfait de l’indicatif : ignoría pour ignoraba ; olvidría pour olvidaría ; conozcaba pour conocía ;

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impératif : almuercemos/almuerzemos au lieu de almorcemos ; imparfait du subjonctif du verbe imponer : imponiera, impuniera, impudiera, impongara, imposara… au lieu de impusiera. Sans oublier la formation de l’adverbe de manière « heureusement » lorsqu’elle a conduit au barbarisme felizamente au lieu de felizmente.

ƒ ƒ

Ont également été pénalisées les incorrections et impropriétés dont on signalera les plus récurrentes : ƒ On emploie la préposition a et non en pour traduire le mouvement : « il allait la ramener sur des terres désertées » = iba a llevarla de nuevo a tierras abandonadas ; et la préposition para et non por pour traduire le but : « pour le remercier » = para darle las gracias. ƒ C’est la conjonction sino qui marque l’opposition après une négation : « mais lui » = sino él au lieu de pero. ƒ L’emploi des pronoms personnels sujets : « un type comme moi » = un tipo como yo et non pas como mí ; Ajoutons que la phrase « elle s’était rendue là où il avait voulu » prend un tout autre sens sans la présence du pronom sujet él : había acudido/ido donde él había querido. ƒ L’emploi de le/les lorsque le pronom personnel est complément d’attribution : « lui faire tant de bien » = hacerle tanto bien ; « le remercier » = darle las gracias ; « lui parler d’un problème personnel » = hablarle de un asunto personal ; « comme si ça s’imposait à eux » = como si se les impusiera. ƒ La confusion entre ser et estar : « comme si c’était déjà écrit » = como si ya estuviera escrito et non fuera escrito ; « la lumière était belle » = la luz era hermosa, au lieu de estaba. Du côté du lexique, on est toujours étonné par l’ignorance de mots d’un emploi courant tels que « le printemps », la primavera et non el verano ; « déjeuner », almorzar ou comer et non desayunar ni cenar ; « le rendez-vous », la cita et non la entrevista ; « le plaisir », el placer et non el pleito; « faire froid », hacer frío, et non estar frío. Soulignons également l’emploi excessif de guapo pour traduire à la fois « un beau moment de ta vie », un momento bonito de tu vida ; « un homme séduisant », un hombre seductor ; et même « la lumière était belle », la luz era hermosa, bella, preciosa, etc. Plus graves ont été les confusions entre parecer, et parecerse : « Ce message de félicitations ne ressemblait pas aux autres » = Este mensaje de enhorabuena no se parecía a los demás ; et entre encontrar et encontrarse con : « le plaisir de retrouver un homme séduisant » = el placer de volver a encontrarse con un hombre seductor. Cependant les correcteurs, conscients des difficultés que présentaient certains passages (par exemple l’expression la Rive droite, bien spécifique à Paris, la orilla norte) ont surtout valorisé les efforts de traduction qui ont été nombreux : « lui faire tant de bien » traduit par iba a procurarle tanta felicidad ou hacer que se sintiera tan bien ; « Jamais elle n’oublierait ce printemps-là », Nunca se le olvidaría aquella primavera ; « Déjeunons ! » rendu par ¡Almorcemos ou Comamos juntos! ; « Heureusement ! » par ¡Por suerte! ou ¡Menos mal! En conclusion, nous ne voudrions pas terminer ce rapport, où il a été question de nombreuses fautes commises, comme le veut la loi du genre, sans féliciter les auteurs de bonnes et de très bonnes copies. Ils sont la preuve vivante qu’un entrainement régulier et bien conduit ouvre la voie du succès.

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Première langue ESPAGNOL Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : ESSEC

Correction : ESSEC

Nous avons corrigé 524 copies avec une moyenne qui se situe cette année à 10.4. Les notes s’échelonnent entre 0.5 et 19.5 sur 20. Rappelons une fois de plus la hausse constante du nombre de candidats qui présentent l’espagnol en LV1. Le texte proposé s’intitulait « Los riesgos de España frente a los Bicentenarios » et est apparu dans le numéro 105 del Boletín del Real Instituto Elcano sous la signature de Carlos Malamud. L’auteur se penche sur le sujet des Bicentenarios de l’indépendance des anciennes colonies espagnoles en Amérique Latine et analyse l’événement pour arriver à la conclusion que les Bicentenarios ont autant de volets que de pays et qu’ils ne revêtent pas une importance capitale ni pour les pays latino-américains ni pour l’Espagne, dont le rôle dans les commémorations doit par ailleurs être limité. Les Bicentenarios sont, certes, une excellente occasion pour revisiter l’état des relations entre l’Espagne et les pays latino-américains, mais manquent d’universalité et peuvent même être manipulés au gré de l’actualité politique et des disputes entre les pays de la région. Avec la première question nous souhaitions tester la compréhension et la capacité de synthèse des candidats. Nous leur avons demandé comment l’auteur abordait la question des Bicentenarios. Pour répondre à cette question, le candidat devait comprendre les principaux éléments de l’argumentation de Carlos Malamud et les rapporter avec ses propres mots. Certains candidats ont négligé des points essentiels tandis que d’autres ont inclus des commentaires ou des interprétations personnelles, voire des modifications de la pensée de l’auteur. Dans la deuxième question, le point de vue du candidat était sollicité et devait dire si, d’après lui, l’Espagne peut jouer aujourd’hui un rôle privilégié en Amérique Latine. Suivant la même tendance des années précédentes, les candidats ont semblé plus à l’aise dans le développement de cette deuxième question. Le niveau de maniement de la langue reste apte à l’élaboration d’énoncés cohérents. De manière générale, une assez bonne connaissance de la grammaire et du vocabulaire côtoyaient des erreurs basiques (ex. : encontre, se abierta, permitirlos de participar, imitía, queda difícil, « los latinoamericanos quienes volvieron independientes »). Certaines copies évitent les erreurs en utilisant une expression très élémentaire et limitée (abus du présent de l’indicatif), mais nous avons eu plaisir à corriger aussi des copies qui témoignent d’un effort dans la construction de phrases complexes. Au niveau de la macrostructure des rédactions (cohésion et cohérence), on constate une assez bonne maîtrise des connecteurs (en primer lugar, además, luego, sin embargo, no obstante, por consiguiente, en efecto), ce qui est un élément favorable à l’enchaînement logique des idées. En revanche, nombreuses sont les copies parsemées de lieux communs qui rendent les réponses à la deuxième question moins subtiles.

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En ce qui concerne la microstructure du texte (syntaxe, lexique), la non-maîtrise de l’accentuation est une évidence (ex. : se desarróllo, historía, memoría, juício, condujó, tradujó, metropolí). Quelques fautes que nous avons trouvées trop souvent : heritaje, exploitacion, colonisación, colones, americo-latinos, la origen, las valores compartidas, influenzado, soberanidad, indigenos). Finalement, nous devons souligner, une fois de plus, que beaucoup de candidats ont évité d’utiliser toute la gamme des conjugaisons verbales, la plupart des rédactions se contentant de faire appel à quelques temps de l’indicatif et parfois au conditionnel présent. Dans ce contexte, les rares apparitions du subjonctif (présent et/ou imparfait) étaient très appréciées. Un ensemble correct, avec un nombre satisfaisant de bonnes copies qui font oublier la présence de certaines erreurs récurrentes telles que gallicismes, barbarismes, confusion entre tener y haber, fautes d’accord (particulièrement fréquentes cette année entre sujet et verbe). Dans certains cas la conjugaison est aussi à revoir ainsi que l’utilisation de la préposition « a » devant un COD de personne. Malgré ce catalogue de maladresses, dont la seule et unique utilité est de les répertorier pour mieux les éviter, il convient de signaler que le bilan est positif. L’ensemble des candidats possède un niveau honorable et certaines copies témoignent d’une langue maniée avec aisance, fruit d’un travail sérieux.

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Première langue ITALIEN T r a d u c t i o n s (sous-épreuve n° 1) Elaboration : ESCP-Europe

Correction : ESCP-Europe

Les traductions proposées cette année sont tirées, pour la version, d’un roman d’Alberto Ongaro, Il ponte della solita ora, publié en 2006 aux éditions Piemme et, pour le thème, d’un essai de Marie-Anne Matard-Bonucci intitulé Les mafias, publié en 2009 dans le recueil L’Italie contemporaine aux éditions Fayard. Le nombre de copies corrigées était de 95. Parmi elles, 41 ont obtenu une note égale ou supérieure à la moyenne. Les copies ont été notées entre 4 et 16. Version La première remarque concerne la langue française : comme cela a déjà été dit pour les précédentes éditions du concours, il est indispensable que les candidats soignent davantage la langue dans laquelle ils traduisent. Des fautes d’orthographe et de conjugaison des verbes français ponctuent un nombre important de copies. On peut citer, parmi d’autres exemples : “l’avait protéger”, “il était entrain”, “il s’appercevait”, “parcourrait”, “en dépis”. Mais on peut citer également l’omission de l’accord des participes passés et parfois même de celui du nom et de l’adjectif. Autre difficulté rencontrée par les candidats : le respect de la concordance des temps qui, on le sait, ne suit pas exactement les mêmes règles en français et en italien. Alors que, pour ce dernier, le futur dans le passé doit être exprimé par un conditionnel passé, le français emploie un conditionnel présent. Il en va de même pour la concordance au passé pour marquer, cette fois, un rapport de contemporanéité : l’emploi italien du subjonctif imparfait dans la subordonnée a été souvent mal rendu en français. Quant aux aspects lexicaux du texte, on ne peut que répéter ici que ce que les précédents rapports soulignaient déjà, à savoir l’importance du contexte pour l’exercice de la traduction : cela permettrait d’éviter de parler de “lampadaires nocturnes”, de “lutins de nuit” ou bien de “fanfares” quand il s’agit de “farfalle notturne”… Il faut citer également la traduction du titre - “Il ponte della solita ora”-, où l’adjectif “solita” a été rendu par “solitaire”, “quotidienne”, “répétitive”, “éternelle”, “insolite” jusqu’à devenir le “pont des soupirs”.

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Thème Ne comportant pas de difficultés particulières du point de vue syntaxique et grammatical, le texte choisi pour cette édition du concours exigeait, en revanche, de porter attention au registre lexical. Il est apparu que des mots courants tels que “combat”, “chiffres”, “engagement” “édition”, “intérêt” ou encore “alentours” constituent de véritables difficultés de traduction pour nombre de candidats, incapables de les rendre correctement en italien. Le mot “engagement” – pour ne faire qu’un exemple – a donné lieu à des traductions erronées, allant de “impiego”, “impedimento”, “ingaggio”, “implicazione” jusqu’à de véritables barbarismes tels que “ingagiamento”, “impeniamento”, “involvo”, “involvimento”. De même pour la traduction de l’expression “aux alentours”, rendue par “negli attorni”, “in circa di” voire “negli alitorni”. Les adjectifs et les pronoms numéraux sont également une source de difficultés : pour la traduction de “centaines” on a trouvé les variantes suivantes : “centinaie”, “centesime”, “centinaiai”, “centino”, “centane”, etc. Il convient de signaler les quelques points de grammaire problématiques que la correction a relevés, à commencer par la traduction de “dont” (dans l’expression “dans une guerre dont l’issue…”). De toute évidence, la majorité des candidats ne maîtrise pas suffisamment la distinction entre le relatif indirect “cui” suivi d’un verbe ou bien d’un nom. Il est frappant aussi de remarquer que le comparatif d’égalité (“aussi… que”) puisse représenter une difficulté pour des copies LV1, comme cela a parfois été le cas. De même pour les indéfinis, dans la traduction d’une expression aussi simple que “dans certaines villes”, où l’adjectif est rendu avec “qualcune città”, ou bien la traduction de “qualche” qui en italien est toujours suivi du singulier (“qualche cifra” et non pas “qualche cifre”). On note également des lacunes liées à l’emploi des verbes : méconnaissance des formes irrégulières du participe passé (“omicidi esecutati”, “il silenzio che ha intornato”, “fu aprito”, “è succeduto”), mais aussi du présent de l’indicatif, avec la conjugaison erronée du verbe “tradurre” (“tradusce” et “traduisce” à la place de “traduce”). Enfin on ne peut que déplorer les fautes d’orthographe – “fù” avec un accent, par exemple – même si elles sont moins nombreuses que dans des précédentes éditions du concours.

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Première langue ITALIEN E x p r e s s i o n é c r i t e (sous-épreuve n° 2) Elaboration : HEC

Correction : HEC

95 copies corrigées, 15,96 de moyenne , écart-type 4,6 Chiffres éloquents, excellente année. Les candidats sont bons en langue, intelligents et cultivés. Le texte proposé est bien compris et les questions bien traitées. Sont évidemment valorisées les copies des candidats qui font preuve de hauteur par rapport au sujet et qui mobilisent leur culture générale et leur connaissance de l’Italie en particulier. Il est tout à fait bienvenu de citer à l’appui de sa démonstration, des exemplesa ppropriés tirés d’œuvres littéraires ou cinématographiques. Ainsi les jurys ont-ils rencontré cette année au cours de la correction Umberto D. de V. De Sica, IMalavoglia de G.Verga, Les choses de G.Perec ou encore La société de consommation de J.Baudrillard. Après ces compliments, mérités, quelques observations en forme de recommandations aux futurs candidats. Sur la présentation dite « matérielle » et qui est loin d’être négligeable : il faut soigner la calligraphie et l’orthographe ! Mais oui, l’orthographe est comptabilisée et les écritures indéchiffrables indisposent les correcteurs. Quant à la grammaire, il vaut mieux également la connaître ; quelques points en particulier : -è difficile fare ; sembraessere -tanto…quanto ou così…come -questo / quello : respecter morphologie et syntaxe -lei / essa : restriction d’emploi et spécificité de chacun de ces deux pronoms -et l’emploi respectif de l’indicatif et du subjonctif. En guise de conclusion : félicitations aux candidats et aux professeurs qui les ont préparés.

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Première langue PORTUGAIS Traduction (sous-épreuve n°1) O

O

Elaboration : CCIP

Correction : CCIP

Les épreuves L’ensemble des textes envisageait le thème de la culture dans la ville, et particulièrement les formes artistiques relevant de « contre-culture ». Le premier texte – version – est une réflexion générale centrée sur la place de la culture dans une mégapole telle que São Paulo, qui dialogue difficilement avec ses habitants selon l’auteur. Le thème présentait l’exposition « Graffiti – né dans la rue » qui a eu lieu à la Fondation Cartier, en 2009. La journaliste analyse l’expression des tagueurs de São Paulo, à l’honneur dans cette manifestation, et le rôle et les sens de cette expression subversive. Le texte choisi pour l’expression écrite synthétise les axes suggérés dans l’épreuve de traduction. Il est tiré d’une revue de São Paulo. Les journalistes reviennent sur l’invasion de la Biennale, en 2008, par un groupe de tagueurs. Le fait avait alors défrayé la chronique. Le texte analyse l’événement, les réactions des différentes parties (institutionnels, tagueurs, historiens d’art) et propose une réflexion sur l’inscription du tag et graffiti dans le tissu urbanistique, social, artistique. Il observe ce qui est considéré comme une forme de vandalisme, ou comme une forme nouvelle et originale d’expression. Le débat était ainsi lancé sur la place de l’art dans la société, les formes de pouvoir et d’exclusion, la notion « d’élite » ou de « populaire », la conception de la culture ou des cultures. Traduction Les notes ont oscillé entre 10 et 19 : 3 excellentes copies (entre 17,5 et 19), 2 bonnes copies, 1 note moyenne, le restant charitablement noté. Le jury remarque de fortes disparités : certaines copies sont tirées vers le haut soit grâce à l’épreuve de version, soit grâce au thème (dont il faut souligner cette année, une copie d’une rare élégance et exactitude). La moyenne se situe autour du 13. Ce tassement s’explique par des maladresses et/ou des connaissances maladroitement distribuées. Le jury s’est ainsi étonné devant des copies dont le niveau était plus proche du seuil langue 2 que langue 1 : accents mal placés ou absents ; confusions entre « nos » et « nós » ; entre « ser » et « estar » ; absence de contraction des prépositions ; conjugaison malmenée ; erreur masculin / féminin, distraction dans l’usage du singulier / pluriel ; méconnaissance des verbes irréguliers ; « faux amis » issus de l’espagnol… La confusion avec le castillan est toujours à déplorer. Certains passages ont ainsi donné lieu à quelque chose que l’on peut qualifier de charabia. Quand il s’agit de passer à l’épreuve d’expression, ces insuffisances deviennent des écueils car il ne s’agit pas de reprendre les mots et les structures du texte proposé. Le jury attire aussi l’attention sur les tentations de traduction « automatique » : l’exercice exige, bien au contraire, une finesse d’analyse et de lecture. L’épreuve demande un entraînement régulier, des lectures et une connaissance sans faille de la grammaire tant française que portugaise.

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Première langue PORTUGAIS Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : CCIP

Correction : CCIP

Les disparités grammaticales décelées dans l’épreuve de traduction sont devenues, pour certains, plus éclatantes à l’occasion de cette épreuve. Trois copies ont ainsi été notées autour de 12, alors que 3 copies jouxtaient le 15 et trois autres se distribuaient entre 17 et 19. La maîtrise peu sûre de la langue limite bien évidemment la discussion et le débat. Les questions sont là pour aider à éclairer et à structurer l’exercice ; elles ouvrent l’espace de dialogue. La pertinence de lecture repose aussi sur l’aptitude à dialoguer avec ses propres connaissances et outils. Quelques outils Pour se préparer efficacement à l'épreuve et améliorer leur expression écrite, les candidats doivent consulter les manuels de grammaire, de vocabulaire et de méthodologie dont une liste suit. Cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive. Ces ouvrages sont disponibles dans des librairies ou dans des bibliothèques spécialisées. 1. Langue portugaise - Larousse da conjugação, de N. A. Freire (Porto Editora). - Grammaire active du portugais, de F. Carvalho Lopes et H. M. Longhi Farina (Le Livre de Poche, collection « Les Langues Modernes ») ; elle comporte exercices et corrigés. - Manuel de langue portugaise (Portugal – Brésil), de Paul Teyssier (Ed. Klincksieck). Grammaire très complète, pour spécialistes, qui montre les différences entre le portugais du Portugal et le portugais du Brésil. - Português Prático – Um Jeito Original de Tirar Dúvidas de Português, de Ivo KORYTOWSKI (Campus « Ensino de Línguas Estrangeiras », 2004, 148 p.) ; ce livre, publié au Brésil, montre les différences entre la norme portugaise et la norme brésilienne. - Pratique du Portugais de A à Z, de M. H. Araújo Carvalho et M. Boudoy (Hatier) ; comporte exercices variés et corrigés, ainsi qu’un fascicule, très utile, d’exercices avec les corrigés. - Escutar, Falar – Oralidade, de Aldónio Gomes et Fernanda Cavacas (Clássica Editora « Português, Língua Viva », 2005) ; il s’agit d’un manuel à la fois théorique et pratique sur les difficultés de la langue portugaise, contenant des règles de grammaire et des exercices ainsi que des exemples actuels tirés de la presse et de la littérature. - Prontuário de verbos com preposições, ed. António Tavares et Jorge Moranguinho, Paralelo Editora, 2008. Utile pour la connaissance et maîtrise de la syntaxe du verbe, des prépositions qui entraînent des variations de sens etc. 2. Vocabulaire - Du mot à la phrase – Vocabulaire portugais contemporain, de A. Leitão-Heymann et M. d. C. Martins Pires (Ed. Ellipses) ; montre les différences entre le portugais du Portugal et le portugais du Brésil au niveau lexical. - Du tac au tac portugais – Plus de 1500 phrases prêtes à l’emploi, de Delphine Vanhove (Ed. Ellipses). - Le portugais en un clin d’œil, de A. Leitão-Heymann et M. d. C. Martins Pires (Ed. Ellipses) ; cet ouvrage

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réunit de très nombreuses expressions idiomatiques. - Vocabulaire portugais – Portugal/Brésil, de Solange Parvaux, Jorge Dias da Silva et Nina Atsuko Mabuchi (Pocket). 3. Méthodologie - A Dinâmica da escrita – Como escrever com êxito, de Zacarias Nascimento et José Manuel de Castro Pinto (Plátano Editora). Ouvrage très complet dans le domaine de la méthodologie de l’expression écrite car apprend à rédiger différents types de documents mais aussi à faire un résumé ou un plan, à argumenter, etc. Il offre en outre un répertoire des principales difficultés de la langue portugaise. - Saber Escreve, Saber Falar – Um Guia Completo para Usar Correctamente a Língua Portuguesa, d’Edite Estrela, Maria Almira Soares et Maria José Leitão (Lisbonne, Dom Quixote, 2004). Cet ouvrage offre une rigoureuse méthodologie de l’expression écrite, insistant sur la clarté de l’expression et la correction de la langue, et aborde quelques aspects méthodologiques comme les citations ou les références bibliographiques, le cas des références bibliographiques de documents trouvés sur Internet étant également abordé. 4. Langue française - Le français de A à Z, de Bénédicte Gaillard (Ed. Hatier) ; - Le français correct pour les Nuls, de Jean-Joseph Julaud (First Editions

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Première langue RUSSE Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : ESSEC

Correction : ESSEC

Cette année, 32 candidats ont composé à l’épreuve de LV1 en russe. Les notes s’échelonnent entre 06,5 et 16,5 sur 20. La moyenne est de 12,81 sur 20. Le niveau est plus élevé cette année en raison de la présence plus importante de candidats d’origine russophone, qui ont un très bon niveau de français. Mais il faut également saluer les résultats des candidats francophones : ils ont d’autant plus de mérite qu’ils n’hésitent pas à prendre certains risques ; leurs traductions sont parfois plus originales ; les candidats francophones trouvent souvent des moyens de traduction plus personnels et échappent ainsi à quelques platitudes et lieux communs. Le texte proposé en thème portait sur les futurs Jeux Olympiques à Sotchi. Le vocabulaire de base a été globalement dominé par les candidats, la difficulté principale étant la syntaxe et la construction des phrases. Les copies les plus faibles se distinguent par beaucoup de fautes d’orthographe et d’accord en genre, en nombre et en cas. Une fois de plus, il faut chercher un équilibre entre la traduction trop proche et donc mécanique du texte original et la paraphrase qui s’apparente plus à un résumé qu’à une traduction. En version, le texte choisi était consacré à la journée mondiale des langues européennes. Beaucoup de très bonnes copies témoignaient de l’excellente compréhension de la langue écrite. Mais des maladresses en langue française sont à regretter, ce qui semble indiquer que la situation du russe en Russie n’est pas très différente de celle du français en France. Plusieurs contresens sont à l’évidence dus au recours aux formules toutes faites apprises par cœur et qui ont plus gêné qu’aidé les candidats. Concernant le vocabulaire, plusieurs candidats ont eu du mal pour traduire correctement les verbes de base comme знать, учиться, научиться. Il est étonnant de constater que les jeunes russisants ne savent pas que la langue russe appartient au groupe des langues européennes, non seulement géographiquement, mais du point de vue linguistique, ce qui a donné toutes sortes de traductions fantaisistes. Mais de manière générale, les résultats sont satisfaisants, voire encourageants. Les conseils qu’on peut donner aux futurs candidats restent toujours les mêmes. La grammaire doit être bien assimilée, le vocabulaire de base dominé. Les lectures en russe sont vivement encouragées, pour améliorer le niveau de connaissances en langue, mais également celui de la culture générale et de la connaissance de la Russie.

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Première langue

RUSSE Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : HEC

Correction : HEC

32 candidats ont composé en russe LV1 (33 en 2009). Le niveau général est très élevé : 4 copies sont notées 20/20, les notes de 11 copies vont de 19,8/20 à 18/20. Le tableau est quasiment identique à l’année précédente. La moyenne générale est de 16,05/20 ce qui confirme plutôt une bonne préparation pour cette épreuve. Cependant, cette moyenne est en légère baisse par rapport à l’année 2009 car il y a 5 copies sanctionnées (2 - 9/20, 2 - 8/20 et 5,8/20) pour manque de vocabulaire (environs 350 mots pour les 4 premières et 148 pour la dernière au lieu des 500 mots exigés). Le texte proposé cette année est tiré du journal « Literatournaïa gazeta ». Son auteur, docteur en histoire, analyste politique Valery Solovey s’exprime sur une question très actuelle dans la Russie d’aujourd’hui : quels sont les critères pour déterminer la vraie élite de la société ? Il s’interroge sur un gouffre grandissant qui, à son avis, sépare la société de l’élite politico-économique qui la dirige. Les candidats ont été invités à répondre à deux questions : la première liée directement au texte et devant montrer sa compréhension tandis que, la deuxième permettait aux candidats, en analysant les arguments de l’auteur, à donner leurs propres opinions. Les candidats se sont montrés intéressés par le sujet. La majorité d’entre eux s’expriment très clairement en employant un vocabulaire étendu et varié et maîtrisant une syntaxe assez complexe, ce qui dénote une bonne préparation. Notons néanmoins, que même les candidats russophones négligent souvent la ponctuation, ce qui gâche l’appréciation générale car l’absence de ponctuation en russe peut entraîner un changement du sens de la phrase.

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Deuxième langue VERSION LATINE Elaboration 2010 : ESSEC

Correction : ESSEC M. Jean-René TRICHON

Sujet : De la vertu innée des Scythes. VALERE MAXIME, Faits et dits mémorables V 4 ext.5 66 copies corrigées (77 en 2009) ; moyenne : 8 ; notes échelonnées entre 19,5 et 0,5 ; à la moyenne et au-dessus : 22 copies. S’inscrivant dans une tradition qui remonte à Hérodote et à la figure légendaire du sage Anacharsis, Valère Maxime propose, dans son recueil d’exempla à l’usage des orateurs et des écrivains, les Scythes comme modèle de pietas, cette vertu particulièrement prônée par les Romains. Mais justement il s’agit de montrer par une anecdote empruntée au monde barbare que cette vertu est l’effet de la nature (rerum natura l12) et non de la culture (doctrina l15), puisque les Barbares en sont capables autant que les « civilisés ». Scythae, -arum = les Scythes- et non « les femmes Scythes » comme on l’a écrit trop souvent, oubliant que la seconde déclinaison comprend aussi des noms masculins.L’expression imagée notitiae lumen admoveo (l1-2) « j’approche la lumière de la connaissance » se comprenait par opposition à obscuriori propter ignorantiam « (d’un trait de) piété trop (resté) dans l’ombre du fait de l’ignorance ». Dareo (=Dario)…facienti (l3-4) : ces mots au datif sont évidemment compléments de cedentes : « (les Scythes) reculant devant Darius » (combien ignorent le nom de l’illustre roi des Perses !). La confusion de viribus avec viris (ici comme à la ligne 14) est devenue chose banale… Une maîtrise insuffisante de la syntaxe latine la plus classique explique bien des traductions absurdes, qu’il s’agisse du complément d’agent (ab eo), de l’interrogative indirecte (quem finem...aut quod initium…facturi essent) ou de la relative au subjonctif à sens consécutif (pro quibus dimicarent « pour la défense desquels combattre ») (l5-8). La cohérence du récit autant que la construction grammaticale exigeaient que le sujet non exprimé de sciturum (l9) fût Darius. On a lu dans une copie, rapprochant ceterum de sciturum, cette aberration : « un autre allait apprendre » ! Un apprentissage sérieux du vocabulaire tout au long de l’année aurait permis d’éviter certains contresens : crimen (l11) ne signifie pas « crime » mais « accusation » et caritas parentium (l14), c’est l’« amour des parents », la « charité » n’ayant rien à faire dans ce contexte païen ! (ce terme caritas montre en revanche par son étymologie même combien le sentiment se mêle au devoir dans cette notion de pietas que nous traduisons classiquement par « piété filiale »).L’expression natura rerum (l12) semble également inconnue à quelques candidats (nous avons trouvé : « la nature est la maîtresse des choses de la piété » !) Devant le nombre élevé de copies (29 notées 6 et au-dessous) témoignant d’une incapacité totale à comprendre et à traduire un texte, on est amené, cette année encore, à se demander si le latin n’est pas choisi parfois comme deuxième langue par défaut. Heureusement à peu près autant ont atteint ou nettement dépassé la moyenne.

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Deuxième langue ALLEMAND Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : EM LYON

Correction : EM LYON

Cette année, pour le thème, les candidats avaient à traduire un extrait du livre de Tahar Ben Jelloun « Au pays ». Pour l’épreuve de version, le texte à traduire était un extrait d’article d’Angela Merkel, dans lequel celle-ci raconte ses souvenirs et expériences concernant la construction et la chute du Mur. Comme l’année dernière, nous avons constaté un écart des notes entre la version et le thème. La qualité et donc les notes de version étaient meilleures que les notes de thème. Cela explique pourquoi beaucoup de candidats, ayant eu une note moyenne ou même mauvaise en thème, ont pu malgré tout obtenir une note finale correcte puisque la note de la version les a tirés vers le haut. Ceci a permis à de nombreux candidats de compenser leurs lacunes en allemand. Cet écart entre les résultats du thème et de la version n'est pas anodin car il montre que les candidats arrivent en général à comprendre un texte en allemand, mais qu'ils ont d'énormes difficultés concernant la maîtrise active de la langue allemande. Le thème : Tahar Ben Jelloun dresse le portrait d’un immigré marocain en France qui, au seuil de sa retraite, réfléchit à sa vie, à sa foi en l’Islam, à ses enfants et à sa famille. Ce texte est écrit selon la perspective d’un narrateur omniscient qui raconte les pensées et les réflexions de Mohamed. Mais, vers la fin de l’extrait, l’auteur change de narrateur, c’est alors Mohamed qui dit une phrase. Dans cette phrase, on voit donc apparaître un « je », qui se substitue aux pronoms « il/lui » employés dans le reste de l’extrait. La plus grande difficulté du texte résidait dans le lexique et la syntaxe de la traduction en allemand. Certes, il y avait également des difficultés de grammaire, mais la majorité des fautes commises concernait le lexique et la syntaxe. Les meilleurs candidats ont surmonté ces difficultés en raison de leur bonne connaissance des bases de la grammaire allemande et du vocabulaire allemand. En ce qui concerne le vocabulaire, il y avait des difficultés dès la première phrase. L’adverbe « tant » a fréquemment été mal traduit. Les candidats ont souvent confondu « so gern » et « so viel », alors que l´un est un adverbe et l´autre un pronom indéfini. Un certain nombre de candidats n’ont pas trouvé la bonne traduction Mohammed hätte gern/ so gern. Dans la même phrase se posait le problème de la traduction des groupes verbaux « poser un problème » et « éloigner/être éloigné de qn. ». Seuls quelques rares candidats ont pu traduire correctement ein Problem darstellen et entfernen/entfernt sein von. On peut citer un autre exemple de difficulté de traduction avec le groupe verbal « rêver de » (träumen von) qui a parfois été traduit par « träumen über/um … ». La difficulté majeure dans cette première phrase était la syntaxe. La position du verbe conjugué a posé certains problèmes. Les collègues correcteurs ont signalé en général les mêmes problèmes de vocabulaire pour l’intégralité du texte. Il était difficile de traduire correctement les mots et expressions comme « plus aucune »,

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« immeuble », « une maison entourée d’arbres et de jardins », « pleine de lumière et de couleurs », « une maison ouverte », « il gardait », « ses pensées », « à table », « se plaindre », « hausse des prix », « je faisais des économies », «il se taisait ». (keine … mehr ; Gebäude/Wohnhaus ; ein Haus umgeben/inmitten von Bäumen und Gärten; voller Licht und Farben; ein offenes Haus; er behielt für sich; seine Gedanken; bei Tisch; sich beschweren; Preiserhöhung/-steigerung; sparen; er verstummte/schwieg) Les traductions incorrectes proposées comprennent par exemple: „nicht mehr“; „Bauhaus, Wohnung, Haustour …“; „ein Haus um Bäume/auf dem Rund/ herum…“; „mit vielen Licht und Farben“; „ein geöffnetes/öffnendes/offnete Haus“; „seine Gedenken/Denkmal/Denken/Gedänknissen“; „auf dem Tisch/an dem Tisch …“; „Preisausstieg/Höhung der Preise…“; machte ich Economie/ ich sei Econom gewesen hätte …“; „er schweigte still/er schweigerte sich/er verschweigerte sich ..“) Peu nombreux sont les candidats qui ont proposé la bonne traduction pour tous ces mots et expressions. Nous avons également constaté que beaucoup de candidats ont choisi comme solution l’omission des passages présentant des difficultés. Du fait des lacunes lexicales, parfois profondes, de certains, il manquait des mots, des parties de phrases et même souvent des phrases entières. Il est à signaler que certains candidats ont complètement renoncé à traduire le texte du thème. En ce qui concerne la grammaire, nos collègues ont constaté que certains candidats ne maîtrisent pas les formes grammaticales les plus simples telles que les conjugaisons surtout des verbes forts (finden, sprechen) ou les déclinaisons (des adjectifs, accord entre sujet et verbe, accord de l’article et du nom…). L’orthographe (majuscule, minuscule, tréma p.ex.) est également un problème pour un certain nombre de candidats. D’autre part, la traduction de la phrase «Mohamed aurait tant aimé quitter cette maison » a particulièrement posé problème à de nombreux candidats. Seuls les meilleurs d´entre eux ont su traduire le conditionnel passé de cette phrase. (Mohamed hätte so /liebend gern dieses Haus verlassen.) Toutes ces difficultés grammaticales et lexicales permettaient de distinguer clairement les bons candidats des candidats qui ne maîtrisent pas les bases de la langue allemande. Il est également à souligner que, dans le thème, le nombre des omissions partielles ou totales évoquées cidessus a eu des répercussions importantes sur les résultats. La version : Ce texte d’Angela Merkel, dans lequel elle raconte ses souvenirs de la construction du Mur de Berlin puis de sa chute le 9 novembre 1989, a été en général bien compris par les candidats. Le sujet historique, connu de tous, a certainement été un facteur d´aide pour comprendre les grandes lignes du texte. En général, le texte a été bien traduit et il ne posait pas de problèmes majeurs. Néanmoins, différents points ont posé problème de manière ponctuelle. La première difficulté pour quelques candidats fut de traduire le titre de l’article. « Die ganze Welt sah auf Berlin. » Certes, la traduction (Le monde entier avait les yeux tournés vers Berlin. Ou Le monde entier regardait en direction de Berlin. Ou Les regards du monde entier étaient tournés vers Berlin) ne posait pas de problèmes majeurs, mais nous avons quand même constaté que certains candidats n’avaient pas traduit correctement le passé. Des erreurs de traduction sont également apparues sur Berlin. Quelques candidats ont traduit Le monde entier vu de Berlin. La traduction correcte du titre « die Bundeskanzlerin » n´était pas évidente pour tout le monde. La traduction chancelière ne suffisait pas. Il fallait au moins traduire chancelière fédérale. Quelques candidats n’ont pas pu décoder le chiffre 55. Quelques uns ont même proposé la 55ième chancelière allemande! Le premier paragraphe a été en général bien traduit par la majorité des candidats. La seule difficulté était la traduction de la partie « … wir am Freitag vor dem Mauerfall in den Wäldern um Berlin schon überall Stacheldraht gesehen haben. » Les meilleurs candidats ont réussi à traduire cette phrase, y compris le mot « Stacheldraht ». Mais la plupart des candidats n’ont pas réussi à proposer une traduction correcte à cause d’un manque de lexique. Les variantes de remplacement proposées pour le mot « Stacheldraht » étaient par exemple des patrouilles, des tractopelles, des pelleteuses, des sacs de ciment, des pierres, des échafaudages, l’omniprésence des soldats, des sentinelles et autres. Une erreur récurrente était également la confusion entre devant et avant. Le deuxième paragraphe posait surtout des problèmes d´ordre lexical. La principale « Die DDR war auf

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Unrecht aufgebaut … » présentait une grande difficulté. Seuls les meilleurs candidats ont pu traduire cette phrase correctement (« La RDA était fondée sur le non-droit / sur l’absence de droit. ») La plupart des candidats ont proposé des versions partiellement incorrectes comme la RDA était fondée illégalement ; de manière illégale ; sans droit ; sous l’injustice ; sur l’injustice ; sans avoir le droit ; de la façon illégitime, des fausses fondations et autres. Il y avait aussi des difficultés lexicales avec des mots et expressions du deuxième paragraphe. « Freundschaften » a été souvent traduit par des amis; « wir haben geweint » par nous avons bu / nous buvions du vin. Pour la plupart des candidats, il n’y a pas différence entre « Ferien » (vacances) et « Urlaub » (congé). La phrase (Leben bestand Gott sei Dank nicht nur aus dem Staat.) a bien permis de distinguer les meilleurs candidats des meilleures copies des copies moins bonnes. Peu nombreux sont ceux qui ont trouvé la bonne traduction : Dieu merci (Dieu soit loué), la vie ne se limitait pas à l’Etat (l’Etat n’était pas tout notre vie). Les traductions proposées furent par exemple : La vie a fait que Dieu n’était plus l’Etat ; Dieu merci, il n’y avait pas de vie qu’en RDA ; La vie était la miséricorde divine et pas seulement en dehors du pays ; La vie remerciait Dieu pour ces bons moments et autres. Le troisième paragraphe ne comportait pas de problèmes majeurs, de sorte que les traductions proposées ont été globalement correctes. En revanche, le dernier paragraphe posait contre toute attente quelques problèmes. Le sens du mot « sauna » n´était apparemment pas clair pour quelques candidats. On peut faire la même remarque pour « Donnerstagabend », traduit par des jours de la semaine différents et aussi des moments de la journée différents comme après-midi ou nuit. La plus grande difficulté fut la traduction de « Grenzübergang Bornholmer Straße », traduit par exemple par la rue Grenzübergang Bornholmer Straße ou la frontière de (dans) la rue Bornholmer. Quelques mots et expressions isolés ont aussi posé problème. Le mot « zwar » a souvent été pris pour un synonyme de « gerade ; nur ; genau » et trop rarement traduit par certes. Seuls les meilleurs candidats ont su traduire la partie « Wir hatten mal gut und mal schlecht gelaunte Eltern … ». Les traductions proposées étaient parfois très loin du sens et de la traduction correcte, Nous avions des parents qui étaient tantôt (parfois) de bonne humeur, tantôt (parfois) de mauvaise. Une autre difficulté était la traduction du mot « SED-Regime ». Au lieu de traduire régime du SED ou régime communiste, il y a eu des traductions fantaisistes ou fausses comme régime socialo-démocratique ; régime soviétique ; régime national-socialiste ; régime nazi ; socialiste-démocratique ; soviético-démocratique … Quelques candidats n’ont pas su faire la distinction entre RDA et RFA, Staat et Stadt (pays et ville). Pour résumer cette première partie, nous pouvons dire que le texte a été globalement bien compris et traduit. Les problèmes lexicaux mentionnés ont permis de distinguer les meilleurs candidats de ceux qui avaient une moins bonne maîtrise de la langue allemande. Ceux qui n’avaient pas les connaissances lexicales nécessaires ont soit omis des passages, soit inventé, ou cherché à deviner pour éviter une omission. Les collègues correcteurs ont constaté un autre problème qui concerne la langue française. Nous avons déploré dans un certain nombre de copies une grande quantité de fautes de français. Nous avons constaté aussi bien des fautes de conjugaison, comme par exemple : je peut, nous rions, nous avons rit ; nous avons ris… , que des fautes d’accord : j’étais allé (alors que Madame Merkel s´exprimait) ; je suis allé, je suis revenu ; mes parents étaient clair ; une vie privé … Précisons que parmi les fautes de conjugaison, la plus fréquente était la confusion de fut et fût pour traduire ce qui devait être du passé simple, dont l´utilisation est apparemment problématique pour de nombreux candidats: certains ne font pas la distinction entre passé simple et l’imparfait du subjonctif. Une faute également récurrente portait sur l’orthographe incorrecte du participe présent du verbe précéder. Au lieu d’écrire « le vendredi précédant la construction du Mur », beaucoup de candidats ont écrit précédent, confondant l’adjectif qualificatif et le participe présent. La liste des fautes concerne également l’orthographe en général. Voici quelques exemple : chancellière, la chutte ; le Mûr ; la plupard. La version n'est pas seulement un exercice pour tester la compréhension écrite d'un texte allemand et les connaissances culturelles des candidats, elle permet également de vérifier la qualité et la clarté de leur expression en français. Cet objectif a été globalement atteint, à notre satisfaction.

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Deuxième langue ALLEMAND Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : ESCP-Europe

Correction : ESCP-Europe

Le texte « Man ist, was man isst » est un extrait de 676 mots provenant de la page internet de rencontres.de du 15.07.2008 et ne contient pas de difficultés lexicales particulières. Première question : „Welche Unterschiede in den deutschen und französischen Ernährungsgewohnheiten werden im Text hervorgehoben?“ Cette question invitait à expliquer en 200 mots le contenu du texte. Très peu de candidats ont lu le texte attentivement et ont vraiment compris le sens de la question. Ici, on peut vraiment parler d’un recul très net des capacités de compréhension, de structuration des idées et de reformulation. Seuls les meilleurs candidats ont saisi correctement les arguments et exemples proposés par l’auteur. La majorité des candidats s’est contentée d’un „copier/coller“ et de reprendre certains passages du texte sans discernement, sans tenir compte des nuances, sans reformuler ou paraphraser - et surtout sans structurer : Des morceaux de texte sont repris, souvent sans qu’aucune cohérence interne ou même de surface n’apparaisse. Deuxième question : „Zerstört Ihrer Meinung nach die Internationalisierung nationale Traditionen in Deutschland?“ Cette question était une question libre qui invitait les candidats à prendre position et à exprimer un point de vue personnel de manière cohérente et structurée. Malheureusement, le niveau de la réflexion et des connaissances culturelles est majoritairement très faible, voir affligeant ce qui rend une notation du contenu difficile et judicieuse. Très souvent le faible niveau linguistique des candidats ne permet guère d’apports supplémentaires aux exemples cités dans le texte ou l’expression d’un point de vue clair et nuancé. Ainsi, un grand nombre de candidats a simplement repris les exemples du texte ou a proposé des lieux communs, des clichés et préjugés traditionnels sans pertinence, voir même hors sujet. Quelques candidats seulement ont su exploiter leurs connaissances de l’Allemagne et ont su citer et traiter de véritables différences culturelles, valeurs ou traditions allemandes. Grande était aussi la tentation d’avoir recours à des tournures ou fleurs rhétoriques au détriment de faits ou arguments – et des idées personnelles. Beaucoup de commentaires étaient partiellement ou entièrement incompréhensibles ou « déchiffrables » seulement par des professeurs habitués.

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Un certain nombre de candidats a rendu des copies blanches ou n’a pas répondu à la question 2- par manque de temps. Globalement, il est à constater que les connaissances linguistiques des candidats sont insuffisantes – pas d’amélioration par rapport à l’année 2009. Dans l’ensemble, les correcteurs ont déploré le manque de structuration des idées et le déficit grandissant de connaissances lexicales et grammaticales, même basiques, ainsi que l’utilisation récurrente des stéréotypes et clichées souvent erronés, voir caricaturaux parce que généralisés, sur la vie en Allemagne et la société allemande. Les deux parties de l’épreuve ont été notées distinctement, la note finale étant la moyenne des deux sousnotes. Remarques d’ordre linguistique Selon les correcteurs, le niveau linguistique des candidats est très faible et s’est encore dégradé par rapport au concours 2009. On remarque les faiblesses habituelles et généralisées d’année en année : non-maîtrise des bases élémentaires de la langue – à réviser en urgence ! Exemples : - reprise des formes morphologiques du texte : « In Deutschland gibt es eines Bio- Booms. » - traduction mentale omniprésente : « Die Journalistin endet bei zeigend.. / sie laufen das Risiko / Was ist verschieden, ist das(s)… / So es ist schwerer und schwerer.. » - verbes de modalités : utilisation erronée du verbe « sollen » construction avec l’infinitif « zu » utilisation erronée de « brauchen…zu » /müssen: nicht müssen/nicht dürfen : „Wir müssen auch niemals vergessen, dass...“ conjugaison: „Deutschland sollt seine Tradition nicht vergessen“ - déclinaison : des substantifs (datif pluriel !), des adjectifs substantivés, des adjectifs et n-déclinaison - prépositions, accord des adverbes : « zu das Oktoberfest gehen, Unterschiede zwischen die Länder, mit die Globalisierung, trotz die Unterschiede, das Frühstück ist ganz wichtiges, die Küche ist verschiedene, obwohl die Klischees heute falschen sind, dass die Globalisierung gefährliche ist, Religion ist sehr wichtige - conjugaison du verbe „wissen“: „ viel weissen nicht, er wisst, ich weisse, alles Europa weisst“ - participe passé/ Perfekt: „Sie haben ändern“ - syntaxe : beaucoup d’improvisation inversion : „ Heutzutage, die Leute denken..“ place du noyau verbal dans les subordonnées : « weil sie essen viel / Sie erklärt, dass Essen ist eine wirkliche Art / Zuerst, im Alltag haben die Deutschen...“ deux conjonctions de subordination à la suite : „ dass wenn... / weil wenn... / dass da Deutschland ändert...“ phrases relatives : „Die Franzosen, die der Geld kein Problem ist / das Gericht, dass die Deutschen essen / im Gegensatz zu was die Franzosen machen...“

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- comparatif : „ mehr verschieden, besser wie, vieler...“ - ponctuation : absence de virgules ! / virgules APRES la conjonction : „ Ich möchte sagen dass, die Unterschieden wachsen. „ virgules après complément au début de la phrase : « In Deutschland, die meisten Leute… » - passif : confusions entre « sein » et « werden » - voyelles infléchies : absence partielle ou totale: “ konnen, mussen, wahlen, Munchen, schutzen, Kuche… „ confusion entre fordern/fördern, wurde/würde mais aussi: „Würst, in der Tät, es ist klär, Gewöhnheit...“ - conditionnel LACUNES LEXICALES : Confusions : - zeigen/schauen - sich benehmen / sich verhalten - kämpfen / bekämpfen - alle / alles - werden / bekommen - zahlen / zählen - Model / Modell - drohen / bedrohen - nur/erst - immer / immer noch - bereit / bereits - meist(ens) / am meisten - früher / damals - irgendwo / überall - eben / also / sogar /auch - egal / gleich (« Die Küche ist überall egal. ») - beitragen / betragen - gekannt / bekannt (« Der französische Käse ist sehr gekennt ») - weltlich / weltweit / international - Zeit verpassen / verbringen - Einwanderung / Auswanderung - Beziehungen / Verhältnisse - einig / einzig / eigen / selbst - bevor / zuvor - unterzeichnen / unterstreichen - geschafft / geschaffen - aber / sondern -(ver)ändern / wechseln - gallicismes : sich gegen die Vorurteile kämpfen

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sie mangeln an Zeit die richtige Wahl machen eine Entscheidung nehmen Probleme, Krise, Unterschiede, den Einfluss, Globalisierung kennen….. tiefe Unterschiede, influenziert von, utilisieren, im Generell, Essen ist ein wirkliches Art in Frankreich, die Deutschen verlassen ihre Gewohnheiten - anglicismes : „ Das Verhalten ist mit der Ernährung gelinkt. Die Deutschen spenden wenig Geld für Essen. importänt sein, - généralisation des êtres vivants = LEUTE : „ein paar Leute, meisten Leute wissen nicht…, Leute denken.., französische Leute - nationalités : „ ein Franzoser, ich bin französisch, die franzosen Bewohner, die amerikaner Gewohnheiten, die deutschen Menschen, eine Deutscherin, die Deuchen, Französen, Indianküche, die Europäischer, in Deutschland sind die meisten Filme amerikaner - géographie : „ in Westendeutschland, , im Nord leben, die Süden mag Nudeln, in dem ganzen Welt, ein Symbol des Frankreichs - Küche / kochen (mots utilisés dans le texte!): „ Die Deutschen und französische Kuchen sind ziemlich anders, die Deutschen Kooken, die deutsche Küsche sieht nicht salonfähig aus, - confusions WANN-WENN-ALS-WIE -DA, WEIL - prépositions liées aux verbes / adjectifs: „schützen von, Folgen haben an / über, typisch von Deutschland, - nämlich au début de la phrase - « SO » pour commencer les phrases : « So zum Schluss können wir sehen….. / So warum nicht? / So, die deutschen Traditionen verschwinden.“ -genres, pluriels: das Käse, in dieser zwei Land, Restauranten, der Produkt, Produkten - recours à des formules apprises par cœur- et très souvent mal utilisées et caricaturales en surdosage : « Die Unterschiede in den deutschen und französischen Ernährungsgewohnheiten sind ein wohlbekanntes Thema. Deswegen haben wir im Text diese Unterschiede / Es handelt sich in der Tat um ein heikles Problem, für das Lösungen gefunden werden müssen. Umso mehr als es sich um ein globales Thema handelt. Globale Lösungen sind also erforderlich/ Fest steht in der Tat heutzutage, dass die Globalisierung sehr wichtig in der Gesellschaft ist. / es ist unleugbar / nichtsdestotrotz / hier ist ein Problem ins Licht gesetzt / es liegt nahe, dass /meine(r )Meinung nach denke ich /es liegt auf der Hand / die heikle Debatte / es versteht sich von selbst, dass es gute und schlechte Seiten gibt / endlich der Autor denkt / das ist eine brennende Frage/ Eines steht fest und zum Schluss möchte ich sagen, dass wir nicht auf den Lorbeeren ausruhen sollten, weil die nationalen Traditionen die Achillesferse der Jugendlichen ist.

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- ORTHOGRAPHE : betonnen, Fäller/Fähler machen, die Role, das politike Problem, Widervereinigung, schlaffen, verlochen, Franckreich, Kirschensteuer, Leidkultur, Le manque d’un jugement critique et mature n’est pas un phénomène propre à l’épreuve d’allemand. Néanmoins une révision de base s’impose – et pour une meilleure connaissance des évolutions dans le pays voisin apparemment inconnu, peut-être aussi un séjour en Allemagne ou au moins une information plus suivie, plus nuancée et plus récente sur l’actualité du pays.

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Deuxième langue ANGLAIS Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : EM LYON

Correction : EM LYON

La version : La sous-épreuve de version consistait en un texte écrit par un auteur américain d'origine mexicaine, Americo Paredes, issu d'un roman, George Washington Gomez, publié en 1990 par Arte Publico Press (University of Houston). Ce texte présentait deux difficultés majeures : un échange oral fait dans un registre de langue familier (voire échappant aux standards) et des changements de temps grammatical dans une narration qui en contenait une autre (mise en abyme). Du point de vue syntaxique, sémantique et lexical, le texte ne contenait pas de difficulté majeure et contenait deux exemples de locutions anglaises passées dans la langue française ('banana split' et 'cherry coke'). Dans l'ensemble, les notes obtenues ont été nettement supérieures aux notes obtenues à la sous-épreuve de thème. Les correcteurs ont principalement sanctionné des fautes de grammaire française liées à l'usage des temps et plus généralement le passé simple : 'il ria' (qui s'est retrouvé dans la grande majorité des copies), 'il s'assaya', 'il s'asseyit', des fautes d'expression 'qu'est-ce que aura-tu?', des calques comme 'he had a banana split' traduit en 'il a fini par avoir un banana split' quand 'have' ici signifie 'prendre' ou 'commander' ou même 'manger'. On note également des cas fréquents de sur-traduction : 'Nothing doing' en 'Tu n'en feras rien' ou 'Left the wallet home' par 'J'ai laissé mon portefeuille à la maison'. Quelques sous-traductions 'Left the wallet home' par 'J'ai oublié mon argent' ou 'You're goddamn right I paid' en ' Bien-sûr que j'ai payé'. Certains termes ou expressions ont posé des difficultés et n'ont pas toujours été traduits : 'self-conscious grin', 'goddamn right', 'wallet' qui relève d'un lexique courant et ne devrait pas poser de problème particulier. Ce texte présentait l'intérêt de privilégier les candidats qui démontraient plus de faculté à s'adapter à un texte que de faire preuve de virtuosité technique ou d'un savoir grammatical et lexical étendu, sans toutefois négliger ces aspects. Le thème : La sous-épreuve de thème était issue d'un ouvrage de Johan Bourret, Dans La Gueule Du Loup, et consistait principalement en un dialogue entre deux personnes, mais dans un registre plus habituel cette fois. Ce passage 'oral' s'est avéré plus difficile à aborder pour la grande majorité des candidats, bien qu'il ne comporta pas de difficultés lexicales, grammaticales et syntaxiques particulières. Les fautes les plus fréquentes étaient liées à la syntaxe des questions 'Il y a longtemps ?', 'le grand amour ?', à la méconnaissance de termes courants 'casiers', 'officier', 'chance', beau parleur', 'ranger', 'faire mine de', 'affaires', 'soupirer', au manque de distanciation entre la langue de départ et la langue d'arrivée et les calques qui en résultent 'a big love', 'a well-speaker', 'I hadn't this chance', 'I hadn't this opportunity', 'she asked slowly' et enfin des problèmes liés à la mauvaise traduction du passé composé en 'present perfect'.

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Pour conclure, les examinateurs rappellent la difficulté que les candidats ont à transposer un texte d'une langue à l'autre. L'exercice demande des connaissances de bases dans la grammaire et le lexique, mais il faut également garder à l'esprit que la méthode importe tout autant. Les examinateurs s'étonnent que les omissions (les blancs laissés par les candidats en lieu et place des mots ou phrases du texte de départ) soient aussi fréquentes. De même, les calques fréquents laissent penser que les candidats manquent de préparation sur ce point méthodologique : il faut insister sur la nécessité de faire preuve de courage et d'inventivité. Ces qualités sont essentielles et sont toujours reçues avec bienveillance et parfois enthousiasme par les correcteurs : 'c'était un beau parleur' traduit par 'he was a man of beautiful words ' (inspiré de l'expression 'he is a man of few words') a été très bien récompensée.

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Deuxième langue ANGLAIS Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : ESCP-Europe

Correction : ESCP-Europe

1. Choix du sujet Le texte était tiré du journal The Guardian, sous la signature d’Antony Lermab. Il portait sur la notion de patriotisme dans le contexte d’une guerre, alors même que la société britannique devient de plus en plus multiculturelle. Notre choix avait été guidé par le lancement, en France, d’un débat avorté sur l’identité nationale au cours de l’année scolaire. Cela permettait aux étudiants de mener une comparaison entre les deux pays. 2. Critères de correction Comme nous en avons établi l’usage, nous avons réuni tous les correcteurs pour évaluer plusieurs copies, commenter les rédactions des élèves et harmoniser nos critères. Nous continuons de privilégier la clarté, la concision de la langue et la cohérence du propos. A l’opposé, il nous semble opportun de sanctionner fortement la méconnaissance des structures de base de la langue anglaise ainsi que le délayage. 3. Evaluation des copies Les correcteurs font les remarques suivantes : - L’exercice est souvent fait correctement. Les candidats sont bien préparés. - Dans la forme, cependant, de nombreuses lacunes subsistent. A savoir, la persistance de très grosses fautes de grammaire qui semblent facilement évitables (s aux adjectifs pluriels, articles définis/indéfinis, par exemple) ; l’utilisation un peu erratique des temps (formes progressives malencontreuses, le présent pour le passé, le past present pour le prétérit) ; des phrases trop longues et confuses ; un désir forcené de faire apparaître une suite logique dans les idées (First / Second / Then / Moreover / Thus / Indeed, par exemple) alors même que la pensée reste confuse ; les redites (il arrive que le même argument à peine modifié soit réemployé trois fois) ; la paraphrase. - Sur le fond, les candidats ont eu du mal à cerner les idées principales du texte. Ils n’ont pas toujours su voir ou exprimer les ambiguïtés relevées par l’auteur (Ne pas vouloir mourir pour son pays et se dire patriote ; les dérives du patriotisme ; les allégeances contradictoires des immigrés envers le pays d’accueil et la communauté d’origine). les correcteurs reconnaissent cependant que la première question n’était pas facile. - Sur la seconde question, les candidats se sont souvent cantonnés aux idées reçues. C’est dommage. Le débat sur l’identité française offrait une bonne base de comparaison. Un nombre non négligeable d’entre eux a cependant su exploiter les idées d’insularité et de décorum impérial en Grande Bretagne, de valeurs républicaines et d’individualisme en France. 4. Recommandations Les candidats pourraient utilement travailler à faire des phrases courtes. Ils pourraient chasser impitoyablement les redites. Enfin, un vocabulaire plus varié permettrait, sinon d’exprimer des idées originales, de dire des choses jolies. Nous remarquons à ce propos que les expressions hors fréquence, dites « cute prépa expressions » ont presque totalement disparu des copies. Nous nous en félicitons.

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Deuxième langue ESPAGNOL Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : EM LYON

Correction : EM LYON

Les textes proposés Comme les autres années, autant le thème que la version étaient des extraits de romans contemporains d’auteurs remarquables : « La mère de ma mère » de Vanessa Schneider pour le thème et le grand « ¿ Qué me quieres, amor ? » de Manuel Rivas pour la version, tous deux reproduisant une langue de communication (car l’objectif est que nos candidats sachent communiquer, comprendre l’autre et dialoguer avec lui), à travers des scènes de la vie quotidienne. Tandis que la version décrivait une scène de cambriolage, dans un mélange de passé et de présent, le thème nous présentait une remémoration d’un jeu d’enfance entre une fille et sa mère. La maîtrise des temps du passé dans les deux langues était donc indispensable pour bien saisir le sens des deux textes. La version était sans doute plus difficile, mais sa difficulté était pondérée par le thème qui s’est avéré un peu plus facile. La valeur sélective des sujets proposés a été jugée pertinente et équilibrée par les correcteurs. Le registre et le niveau de langue des deux textes étaient parfaitement accessibles et adaptés à des candidats de seconde langue issus de classe préparatoire. Une langue accessible, mais aussi une langue exigeante : une grammaire soutenue (pronoms personnels, conjugaison et concordance de temps, accentuation des monosyllabes,…), un lexique composé de termes quotidiens (bolsas, cartera, lavandería, …) et de quelques expressions idiomatiques (salir disparado, en un santiamén, como si no fuese conmigo, …).

Le thème Les structures grammaticales espagnoles sont assez bien maîtrisées en général. Quant au lexique, les bons candidats ont su rendre le sens de certaines expressions idiomatiques via une compréhension contextuelle (au mot près : sin cambiar ninguna palabra). On note également quelques bons reflexes dans la traduction de certaines répliques : mais si mais non - que sí, que no, qué va, para nada-. Nous félicitons les candidats qui ont bien compris qu’il fallait introduire le pronom personnel « yo » dans la première phrase afin d’éviter toute ambigüité» (Cuando yo era pequeña, mi madre…). Pour les plus mauvais candidats, nous déplorons de nombreuses fautes de grammaire et de syntaxe, telles que : - Méconnaissance très généralisée des pronoms personnels sujet et complément ainsi que de leur fonction (no conozcole, he visto usted, se repito, nos dos, la preguntaba, darle cuenta, hablar a mí, repitole, …). - Méconnaissance de la conjugaison des verbes réguliers et bien entendu des irréguliers (andabo, continuabo, respuestaba, repeto, reconociaban, sigaba, haya vista,como si sabíamos,…). - Des lacunes lexicales de base (conocimiento, repetir, parar, insistir, abrazar, ya, todavía, en absoluto,…).

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Accentuation approximative (que/qué – si/sí – cuantos – aun/aún - mas/más – supieramos – andabamos,…). Confusion Ser/Estar (Cuando estaba pequeña) – Pasear/Pasar – Quedar/Dejar/Parar - Pedir/Preguntar – Abrazar/Besar – Aun/aún – , … Incapacité à demander l’âge de quelqu’un. Mélange tutoiement/vouvoiement. Incapacité à traduire « on » (« on se promenait »). Ponctuation non respectée (pas de point d’interrogation au début d’une question). L’anglais est toujours présent : estopar (parar), armos (brazos),disturbar (molestar). Nous n’exigeons pas des candidats qu’ils connaissent tous les termes du langage quotidien, mais des mots si basiques que la connaissance, s’arrêter, se promener, demander, la mère, la fille, les bras, … ne devraient pas leur faire défaut. De même, à ce stade-là, ils devraient savoir demander son âge à quelqu’un et maîtriser le tutoiement et le vouvoiement.

La version Plus difficile d’un point de vue du vocabulaire que le thème. Le lexique de la vie quotidienne fait toujours défaut à la plupart des candidats. Mais beaucoup d’entre eux traduisent par déduction, aidés par un contexte explicite (voluntarioso : de lui-même). La plupart des candidats ont fait preuve d’ingéniosité pour contourner les difficultés et éviter ainsi les blancs ou les erreurs. De ce fait, nous avons trouvé peu de non-sens et par conséquent beaucoup d’aisance de style pour quelques candidats, qui ont rendu le texte avec un bon rythme. Il faut noter quelques bonnes trouvailles pour « contagiado » : gagné ou encore pour « cacos » : des petits joueurs, des voleurs de second rang ou « voluntarioso » : zélé. Peu de candidats ont su traduire certains points idiomatiques tels que « lo tenía todo muy ensayado » : j’avais tout bien ficelé, ou encore « como si no fuese conmigo » : comme si ce n’était pas à moi qu’on s’adressait. Dans l’autre extrême, les moins bons candidats ont fait une traduction fantaisiste, hasardeuse et souvent basée sur une pure analogie avec le français. Dans ce cas, on déplore le manque de vision d’ensemble sur le texte et l’absence d’analyse. Nous soulignons également la très fréquente confusion entre la première et la troisième personne en espagnol (le non respect des temps et des personnes verbales en général). La langue française est par ailleurs souvent malmenée, bafouée. Voici quelques exemples : Parmi les fautes récurrentes, nous pouvons citer : la méconnaissance de la conjugaison, notamment du passé simple français (je demanda, se reunissèrent, s’agroupa, je lui dis de se la garder, nous prenâmes, nous salîmes, comme s’il eut s’agit, je remercia,…) et espagnol (dejamos, cogimos, non reconnus dans le texte comme prétérits) ; la méconnaissance de l’orthographe (tranquil, à/a, je fit, cet un braquage,…) ; les hispanismes tels que tel et comme , nous autres , agrouper , contagié, donner les grâces, … ; les traductions fantaisistes et les barbarismes (las bolsas de deporte –les bourses des déportés, …- ; en un santiamén - d’un calme religieux, en récitant ses prières, en entonnant un chant religieux,…- ; alto o disparo – Alto « disparit », marche ou crève, grand ou inexistant,…- ; como si aquello fuese una lavandería –comme si ce n’était pas grave,…- ; salir disparado –se prendre une balle, réussir et se tirer, …- ; como si no fuese conmigo –comme s’il n’était pas avec moi- ; la méconnaissance de termes très simples du registre quotidien (sencillo, dejar, cartera, bolsa, llenar, atraco, mercado…) ; le traitement particulier attribué aux noms propres : soit ils sont transformés en noms communs (mercado de Agra de Orzán –marché de primeurs, marché agraire, …-), soit ils sont créés de toute pièce (les verbes Alto, Sigo… deviennent des personnages de l’intrigue policière), soit ils sont omis, comme il arrive au pauvre Dombo, éliminé pratiquement dans toutes les versions… ; les lacunes grammaticales : así que –c’est ainsi que- , han sido todos muy amables : ils ont tous été très aimables ; les inventions en dépit du bon sens ; les omissions de tout ce qui leur pose problème (parfois

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des phrases entières) ; la transformation des termes à leur guise (« je m’arrêtais » devient « je cessais de marcher ») ; on déplore de nombreuses fautes de grammaire et de syntaxe et le désir de placer à tout prix des expressions ou des termes non appropriés ou encore le recours à des registres de langage inadéquats (me da la lata, me jode, me fastida, por me molesta), etc.

Les résultats Beaucoup plus exigeants que les années antérieures, les textes ont permis cette année de sélectionner les candidats sérieux. Les candidats bien préparés, en nombre non négligeable, ont bien réussi cette épreuve (lecture active du texte, solides bases grammaticales et lexicales, bon sens…) et ont pu profiter ainsi des quelques bonus accordés par le jury pour distinguer les meilleures copies, celles qui ont su surmonter les difficultés de vocabulaire, celles où les candidats se sont montrés à l’aise avec un registre de langue « authentique », la langue du dialogue quotidien, et ont su faire preuve de bon sens, en reproduisant un texte cohérent. Nous constatons également par ailleurs des difficultés générales à traduire des dialogues, même lorsqu’ils ne présentent pas des difficultés particulières. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les résultats de la version sont souvent inférieurs à ceux du thème, dû à la non maîtrise du français. La version a du déstabiliser les candidats jugeant, à tort, l’exercice facile. Dans l’ensemble, le thème est bien meilleur que les années antérieures, ce qui nous fait penser que la préparation paie. Par contre, les candidats vont devoir travailler sérieusement la langue française eu égard aux graves erreurs rencontrées en version, qui ont donné lieu à des interprétations diverses lorsque le lexique n’était pas connu. N’oublions pas que la traduction demeure un exercice sanctionnant et complet, qui permet d’évaluer non seulement la maîtrise de la langue étrangère, mais aussi celle de la langue maternelle, car le candidat doit faire preuve de bon sens et utiliser un discours cohérent qui résulte de ses compétences non seulement linguistiques mais aussi culturelles et intellectuelles. Signalons pour finir que le très large éventail des notes a permis d’établir un classement très net entre les différents candidats. Nos conseils aux candidats Pour la préparation - Lire les rapports du jury sur les épreuves des années précédentes. - Effectuer un travail grammatical de fond. - Une bonne révision de la conjugaison dans les deux langues (sans négliger l’impératif en espagnol, ainsi que le passé simple et le subjonctif français) s’impose et elle n’est pas non plus insurmontable. - Il est indispensable d’acquérir un vocabulaire quotidien en espagnol. - Lire quelques textes littéraires, séquences cinématographiques, extraits d’œuvres théâtrales…, afin de s’imprégner de la langue orale. Le jour de l’épreuve - Ne pas se lancer dans la traduction sans avoir lu et analysé attentivement le texte auparavant. - Faire preuve de bon sens avant tout. - Relire son travail avec soin. - Soigner tout particulièrement la conjugaison dans les deux langues.

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Deuxième langue ESPAGNOL Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : ESCP-Europe

Correction : ESCP-Europe

1) Choix du sujet Le texte choisi ne portait pas de titre. Il s’agissait d’un extrait d’un article publié dans le quotidien El País du 9 novembre 2009, et écrit par un écrivain basque, Kirmen Uribe, né dans la province de Vizcaya en 1970. Les critères de choix de ce texte restent les mêmes que ceux de l’année dernière : un sujet contemporain concernant l’Espagne ou l’Amérique latine et ayant à coup sûr était abordé durant l’année scolaire, une langue de qualité et accessible à des candidats de seconde langue. Cette année, le sujet a encore porté sur l’Espagne, en abordant la problématique basque ; le texte choisi évoquait l’évolution du statut de la langue basque depuis le franquisme. La première question, de compréhension et de restitution, était la suivante : « Quel a été, et est encore aujourd’hui, selon l’auteur de cet article, la situation de l’euskera ? » La seconde question était ouverte : « Selon vous, pourquoi peut-on parler d’une particularité basque ? »

2) Critères de correction Dans un souci de cohérence, ils sont restés les mêmes : À la suite d’une réunion d’harmonisation à laquelle participaient tous les correcteurs, il a été décidé de mettre l’accent, d’abord, sur la qualité linguistique (60% de la note), le contenu comptant pour 40%. Pour la langue, il s’agit de mesurer la capacité des candidats à s’exprimer correctement et clairement ; ont été valorisées les prises de risque ; les fautes grammaticales et lexicales ne faisaient pas l’objet d’un barème précis mais devaient être évaluées à l’aune de la qualité globale, bonne ou mauvaise, du texte. D’autre part, les candidats devaient être capables de répondre de façon cohérente aux questions posées et d’exprimer leurs idées avec clarté et précision, les références précises à l’histoire et à la réalité hispaniques étant elles aussi valorisées à condition d’être pertinentes. 3) Evaluation générale des copies Le nombre de candidats en espagnol continue à augmenter (de 2384 en 2008 à 2604 en 2009 et 2623 en 2010) ; la moyenne générale de l’expression écrite se situe en 2010 à 11,14, avec un écart-type de 3,15 pour la totalité de l’épreuve (traductions + expression écrite ; la moyenne des traductions s’établissant à 11,32).

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Comme chaque année, tout l’éventail de notes a été utilisé, de 0 à 20 ; les correcteurs ont à nouveau donné la note 20 à des copies qui, sans atteindre à la perfection, étaient néanmoins de très bonne qualité du point de vue de la langue et du contenu. Les chiffres indiqués ci-dessus concernent les seuls candidats à ESCP-Europe. 4) Principaux défauts relevés dans les copies Pour les copies médiocres ou mauvaises, on retrouve les mêmes défauts que les années précédentes : ignorance des règles grammaticales élémentaires et du lexique de base, placage d’expressions idiomatiques hors fréquence, certaines copies apparaissant même comme une espèce de patchwork, oubli de répondre réellement aux questions posées. Une nouvelle tendance s’est développée cette année : introduire la réponse par quelques phrases censées dégager une problématique. Nous ne sommes pas contre une phrase d’introduction, au contraire, mais de très nombreux candidats en ont trop fait et leurs tentatives se sont révélées souvent très maladroites. Par ailleurs, n’oublions pas que la longueur des réponses est limitée (deux cents mots) et qu’il faut donc se garder de la place pour répondre effectivement à la question posée. Pour ce qui est des réponses à la seconde question, les correcteurs ont été plutôt déçus par la fréquente pauvreté de leur contenu : la particularité basque s’est le plus souvent trouvée réduite à la situation géographique du Pays basque, à cheval sur la frontière entre la France et l’Espagne, à la violence de l’ETA et à l’existence d’une langue basque, ces deux dernières spécificités étant d’ailleurs indiquées par le texte. Les correcteurs attendent toujours et encore des candidats une langue simple, claire et précise, exprimant des idées pertinentes, sans mots ou expressions idiomatiques hors fréquence, sans constructions lourdes, ampoulées et répétitives.

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Deuxième langue ITALIEN Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : HEC

Correction : HEC

371 copies notées de 1 à 20 sur 20 ; moyenne de 9,65 ; écart type de 4,98. Mauvaise année : de très nombreuses copies ne sont pas à leur place ici et ne valent pas le 1 sur 20 dont on les gratifie ! Rappel de quelques règles : traduire le titre et ne pas laisser de blanc. Les termes rares ou spécialisés, s’ils ne sont pas traduits en note de bas de page (provvedere,assesssore, movida…), sont « neutralisés » et, correctement traduits, portés au crédit du candidat. De même pour l’expression già ai suoi tempi peu de fois bien rendue ou encore l’adjectif pigro si rarement connu. La version de cette année était complexe certes, mais il s’agit d’un concours qui doit classer des candidats : les jurys adaptent leur barème en fonction de la difficulté du texte proposé. Cependant, comment ne pas s’étonner : - d’une certaine ignorance lexicale : è mezzogiorno > c’est l’après-midi ou nous sommes dans l’Italie du Sud ; cane> la canne ; tram> train, train-train, le « tramouet » ; La prego> je la prends. - d’une inattention à la syntaxe : lasi vede ; cittadina…vanitosa ; plus subtile, certes, mais vraiment infaisable ? : le biciclette di signoreun po’distratte(di et non da, signore et non signori). - de l’incorrection grammaticale en général dans les deux langues : oubli de la négation ne …pas ; « les mesdames, les madames », les barbarismes : « l’impérateur »… Quant à l’orthographe !... A l’évidence nombre de candidats sont très insuffisamment préparés. Est-il vraiment impossible de comprendre le sens de incuriosito par exemple ? de connaître la graphie italienne de villes comme Florence, Sienne, Venise ou Berlin ? Félicitations aux candidats qui ont obtenu au moins 14 sur 20, et à leurs professeurs, et espérons que l’an prochain ils soient plus nombreux ! Au travail !

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Deuxième langue ITALIEN Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : ESCP Europe

Correction : ESCP Europe

A la veille des célébrations du 150ème anniversaire de l’unité de l’Italie qui s’ouvrent en 2011, de nombreux articles parus dans la presse italienne s’interrogent sur la réalité de cette unité et sur ses fondements actuels. Le texte proposé cette année pour l’épreuve d’expression écrite est signé de Walter Barberis, professeur d’histoire contemporaine, et traite de ce sujet dans un article du quotidien turinois La Stampa intitulé « Tanti pezzi non fanno l’Italia » (Tant de morceaux ne font pas l’Italie). Le titre annonce déjà la thèse soutenue par l’auteur et introduit les questions posées aux candidats. La première, portant sur la compréhension du texte, avait pour objet les éléments qui, d’après Walter Barberis, au cours des siècles, ont le plus contribué à donner à l’Italie sa physionomie actuelle. La deuxième question, en revanche, sollicitant plus directement la réflexion du candidat, l’invitait à s’exprimer sur l’idée, évoquée dans le texte, de « merveilleuse mosaïque » que l’Italie a pu former dans le passé. Le nombre de copies corrigées cette année est de 371, ce qui constitue une augmentation de 20 copies par rapport à la précédente édition du concours. Le nombre de copies ayant obtenu une note égale ou supérieure à la moyenne est de 200 et l’éventail des notes s’étend de 0 à 18. La correction des copies fait apparaître certaines lacunes chez les candidats qui méritent d’être soulignées. Tout d’abord, de nombreuses copies attestent une connaissance insuffisante des adjectifs et des pronoms numéraux : on peut lire, par exemple, “il secolo venticento”, “19nd secolo” ou encore ‘il diciassette-esimo’. Dans le même esprit, on note également “Novento” à la place de “Novecento”. Comme cela a déjà été souligné lors de précédents rapports, l’orthographe demeure souvent un problème pour les candidats. On peut citer, à titre d’exemple, le groupe ‘gha’ (ainsi que ‘ghu’ et ‘gho’) qui, en tant que tels, n’existent pas en italien (sauf pour des rares mots d’origine étrangère) : par conséquent, “legha”, “riccho”, “lungho” ou “largho” etc. sont à considérer comme des fautes inadmissibles aussi bien en LV1 qu’en LV2. De plus, plusieurs copies attestent une méconnaissance des fondamentaux de la géographie et de l’histoire italienne : “il Friugli e Giulia” pour la région Friuli Venezia Giulia, il “Rinascinamento” et, dulcis in fundo, le Risorgimento placé au “XII siècle”. En outre, l’évitement systématique de l’emploi des pronoms (qui témoigne, comme déjà remarqué dans le rapport 2009, d’une méconnaissance de la grammaire de base), a des répercussions sur l’ensemble de la construction du texte et de son sens. Des tournures telles que “l’Italia ha conosciuto dei movimenti che hanno cambiato l’Italia” ou “l’Italia ha fatto molti progressi per quanto riguarda la determinazione dell’Italia” constituent des exemples de ce vide, aussi bien du point de vue de la forme que de celui du contenu. La méconnaissance des conjugaisons verbales est une autre lacune grammaticale à signaler : pour le mode indicatif, le participe passé des verbes irréguliers usuels (“scrivato” pour “scritto”, “condividato”

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per “condiviso”, “permito” pour “permesso”), ou pour l’imparfait (“eravano” pour “erano’). La forme pronominale et la tournure impersonnelle (“ci si deve chiedere” et non “si deve chiedersi”) ne sont pas non plus assimilées. Du point de vue lexical, on peut souligner la difficulté que présentent pour nombre de candidats des mots d’usage courant, tels “sviluppo” (développement) et surtout “Europa” et “europeo” (le plus souvent rendu par “Europea” et “europeano”). On constate l’emploi de plus en plus fréquent de tournures ou expressions forgées sur le français : “allora che”, “Garibaldi o ancora Mazzini”, “l’Italia conosce il boom economico”, la confusion entre finalmente/infine, l’emploi répété de “mostrare” à la place de “far vedere”. La ponctuation, enfin, est de plus en plus aléatoire et, très souvent, on trouve des phrases sans point ou bien avec trois points de suspension. Doit-on rappeler aux candidats des concours que la langue écrite obéit à des règles différentes de celles de la langue orale, et que seul le respect de ces règles permet de rédiger un texte à la fois lisible et sensé ? C’est le cas des meilleures copies, où une bonne maîtrise de la langue va de pair avec la richesse du vocabulaire, l’emploi de tournures idiomatiques et un sens du style de l’italien écrit.

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Deuxième langue PORTUGAIS Traductions (sous-épreuve n° 1) Expression écrite (sous-épreuve n° 2) Elaboration : CCIP

Correction : CCIP

Les épreuves Les textes envisageaient, sous différents versants, le métier de journaliste et proposaient une réflexion sur l’information et la liberté d’expression. Tirée d’une chronique de Luiz Fernando Veríssimo, la version revenait avec humour sur la première expérience de reporter de cet auteur et chroniqueur très célèbre au Brésil. Le thème était centré sur la personnalité de Karl Krauss, journaliste et polémiste tout aussi reconnu. L’article mettait en avant la haute mission dévolue à la presse comme outil d’information et de contre-pouvoir face à des dérives de toute nature. L’expression écrite, par le biais du texte proposé et des questions posées, élargissait ce champ et le portait dans l’arène contemporaine. Entre anecdotes et exemples, le journaliste d’un quotidien portugais (Público) stigmatisait la course à l’information, le « bruit » incessant qui assaille les gens, ce bruissement de nouvelles en flux continu qui n’est souvent qu’une lutte contre le sentiment de néant et de solitude. En somme une forme de « communication », reposant sur des instruments de plus en plus sophistiqués tournant à vide. Il en venait ainsi à poser la question de l’information et du journalisme, à établir une différence entre ces notions et à poser la question du sens moral et de l’indépendance. Pour l’ensemble des épreuves, les rendus ont été différents : 1 excellente copie (note optimale), 5 très bonnes copies, un devoir moyen, un autre médiocre. Traduction Les notes attribuées oscillent entre 10 et 19,5. Version : le jury ne peut que reprendre les commentaires des années antérieures sur l’exigence linguistique même si, cette année, il a pu constater une amélioration. Il s’agit de savoir faire la différence entre le portugais et le castillan ; de placer correctement les accents, de ne pas confondre les verbes « ser » et « estar », « nos » et « nós », de maîtriser le système des diphtongues. Les temps sont souvent malmenés et il est conseillé de connaître l’usage du passé simple et les verbes irréguliers. Bien évidemment la connaissance de la syntaxe du verbe, de l’adjectif, du substantif est importante : cela évitera bien des incorrections et des maladresses d’expression. Thème : Le jury attire l’attention sur l’absolue nécessité de connaître la grammaire française. Il est, par exemple, invraisemblable à ce niveau de lire des copies qui ne font pas la différence entre le verbe « a » et la préposition « à « ! De même, l’accord du participe passé est massacré et l’usage du masculin / féminin, du singulier / pluriel erratique. Lisez et faites des exercices (connaissance d’un lexique portugais ; connaissance des temps ; connaissance des modes…).

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Relisez-vous avec le plus grand soin. De manière générale, le jury est sensible aux copies des candidats qui lisent vraiment un texte et qui sont soucieux d’en sentir les nuances et l’esprit afin de le rendre dans une langue soignée. Il est nécessaire de posséder parfaitement la grammaire tant portugaise que française, et d’écrire dans une langue dénuée d’erreurs orthographiques, morphologiques et syntaxiques. Un entraînement régulier est indispensable. Expression écrite Notes attribuées entre 10 et 19. Les meilleures copies présentaient une bonne connaissance du propos et développaient les axes majeurs en faisant preuve de qualités de synthèse, d’analyse et de discussion. La note la plus faible résulte de problèmes de langue et d’une incapacité à dépasser le propos convenu. Il faut néanmoins avouer que les copies ont laissé le jury sur sa faim. Les candidats ont-ils peutêtre jugé le sujet artificiel. Il s’agissait pourtant d’un thème dont la pertinence est sans cesse débattue. Le journalisme – ou plutôt la notion d’information et, partant, de formation — concerne les citoyens et interroge la vie en société et la liberté d’expression. Le jury est sensible à l’effort de discussion, à l’esprit de curiosité, aux qualités d’ouverture et de dialogue. Le tout bien évidemment musclé par une présentation claire, correctement rédigée et structurée. Des lectures régulières de la presse et une sensibilisation à la culture des pays d’expression portugaise sont plus que souhaitables. Quelques outils Pour se préparer efficacement à l'épreuve et améliorer leur expression écrite, les candidats doivent consulter les manuels de grammaire, de vocabulaire et de méthodologie dont une liste suit. Cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive. Ces ouvrages sont disponibles dans des librairies ou dans des bibliothèques spécialisées. 1. Langue portugaise - Larousse da conjugação, de N. A. Freire (Porto Editora). - Grammaire active du portugais, de F. Carvalho Lopes et H. M. Longhi Farina (Le Livre de Poche, collection « Les Langues Modernes ») ; elle comporte exercices et corrigés. - Manuel de langue portugaise (Portugal – Brésil), de Paul Teyssier (Ed. Klincksieck). Grammaire très complète, pour spécialistes, qui montre les différences entre le portugais du Portugal et le portugais du Brésil. - Português Prático – Um Jeito Original de Tirar Dúvidas de Português, de Ivo KORYTOWSKI (Campus « Ensino de Línguas Estrangeiras », 2004, 148 p.) ; ce livre, publié au Brésil, montre les différences entre la norme portugaise et la norme brésilienne. - Pratique du Portugais de A à Z, de M. H. Araújo Carvalho et M. Boudoy (Hatier) ; comporte exercices variés et corrigés, ainsi qu’un fascicule, très utile, d’exercices avec les corrigés. - Escutar, Falar – Oralidade, de Aldónio Gomes et Fernanda Cavacas (Clássica Editora « Português, Língua Viva », 2005) ; il s’agit d’un manuel à la fois théorique et pratique sur les difficultés de la langue portugaise, contenant des règles de grammaire et des exercices ainsi que des exemples actuels tirés de la presse et de la littérature. - Prontuário de verbos com preposições, ed. António Tavares et Jorge Moranguinho, Paralelo Editora, 2008. Utile pour la connaissance et la maîtrise de la syntaxe. 2. Vocabulaire - Du mot à la phrase – Vocabulaire portugais contemporain, de A. Leitão-Heymann et M. d. C. Martins Pires (Ed. Ellipses) ; montre les différences entre le portugais du Portugal et le portugais du Brésil au niveau lexical. - Du tac au tac portugais – Plus de 1500 phrases prêtes à l’emploi, de Delphine Vanhove (Ed. Ellipses). - Le portugais en un clin d’œil, de A. Leitão-Heymann et M. d. C. Martins Pires (Ed. Ellipses) ; cet ouvrage réunit de très nombreuses expressions idiomatiques.

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- Vocabulaire portugais – Portugal/Brésil, de Solange Parvaux, Jorge Dias da Silva et Nina Atsuko Mabuchi (Pocket). 3. Méthodologie - A Dinâmica da escrita – Como escrever com êxito, de Zacarias Nascimento et José Manuel de Castro Pinto (Plátano Editora). Ouvrage très complet dans le domaine de la méthodologie de l’expression écrite car apprend à rédiger différents types de documents mais aussi à faire un résumé ou un plan, à argumenter, etc. Il offre en outre un répertoire des principales difficultés de la langue portugaise. - Saber Escreve, Saber Falar – Um Guia Completo para Usar Correctamente a Língua Portuguesa, d’Edite Estrela, Maria Almira Soares et Maria José Leitão (Lisbonne, Dom Quixote, 2004). Cet ouvrage offre une rigoureuse méthodologie de l’expression écrite, insistant sur la clarté de l’expression et la correction de la langue, et aborde quelques aspects méthodologiques comme les citations ou les références bibliographiques, le cas des références bibliographiques de documents trouvés sur Internet étant également abordé. 4. Langue française - Le français de A à Z, de Bénédicte Gaillard (Ed. Hatier) ; - Le français correct pour les Nuls, de Jean-Joseph Julaud (First Editions).

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Deuxième langue RUSSE Traductions (sous-épreuve n° 1) Elaboration : HEC

Correction : HEC

40 copies étaient présentées à la correction. Elles ont été notées de 19,6 à 02/20. Malgré la présence d’une dizaine de copies dont le niveau est très médiocre, le niveau général peut être considéré comme satisfaisant car 27 copies ont une note au-dessous de 10/20. Cette année en version nous avons proposé aux candidats un texte de Rassoul Gamzatov, auteur soviétique très connu et apprécié, dans lequel il réfléchit sur le métier d’écrivain. Ce texte ne comportant selon nous aucune vraie difficulté syntaxique devait permettre aux candidats de se concentrer sur le vocabulaire et la grammaire. Cependant, beaucoup de candidats nous ont surpris par un manque de connaissances de mots comme « traducteur », « lecteur », « préféré », « responsabilité », « important » ainsi que par un manque de réflexion, ce qui les mène à des absurdités dont voici pour un seul exemple la traduction de « родная земля » (terre natale) : une région en hiver, l’hiver naissant, début de l’hiver, partage heureux, monde heureux, naissance terrestre, famille entière, un hiver froid, saison de la patrie, poésie de l‘hiver. Notons également qu’il y a beaucoup de faux sens, de non-sens et de contre-sens. En ce qui concerne le thème, le texte proposé traitait d’un sujet d’actualité préoccupant en Russie : la présence grandissante des Chinois dans les villes frontalières entre la Russie et la Chine. Dans cette sousépreuve nous soulignons l’absence de véritables connaissances de grammaire dans des cas évidents et simples : complément du nom, expression du temps, formation des adjectifs. Concernant les copies dont les notes ne dépassent pas 4/10 ajoutons la syntaxe inexistante. Un grand nombre de candidats se sont contentés d’aligner des mots ou même des parties de mots.

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Deuxième langue

RUSSE E x p r e s s i o n é c r i t e (sous-épreuve n° 2) Elaboration : ESSEC

Correction : ESSEC

Cette année, quarante candidats se sont présentés à l’épreuve de langue vivante II en russe. Les notes s’échelonnent de 08/20 à 16/20, la moyenne étant de 12,65/20. Les notes attribuées prenaient en compte la compréhension globale du texte, la pertinence et le caractère personnel des réponses, ainsi que la correction grammaticale et la richesse de l’expression des candidats. Le texte, une interview d’un responsable de l’administration du Président russe, portait sur les sujets abordés lors d’une Conférence Internationale qui s’est tenue à Iaroslavl en Russie. Globalement le texte a été bien compris. Le défaut le plus fréquent dans les réponses données par les candidats a été l’énumération pure et simple des sous-titres de l’article avec quelques mots recopiés du texte. Le but de l’épreuve est tout autre. Dans la réponse à la première question, il s’agit de présenter une synthèse du contenu de l’article sans pour autant le recopier ; dans la réponse à la deuxième question, il faut donner un point de vue plus personnel sur les problèmes soulevés par le texte. Le travers des candidats consiste trop souvent à se contenter de recopier ou de paraphraser le contenu. Un certain nombre de copies présentaient un ensemble de lieux communs sans grand intérêt ni grande envergure. Concernant le vocabulaire, les candidats devraient se méfier des gallicismes, comme par exemple, Брать путь pour « prendre la voie », ou encore la transposition littérale du verbe « faire » dans les constructions factitives. Les candidats devraient faire plus attention à l’emploi métaphorique de certains mots, comme c’était le cas du mot « cirque » dans l’article proposé au concours. L’orthographe est souvent malmenée dans les copies : les candidats dominent mal l’usage du signe mou, ne respectent pas la différence entre consonnes dures et molles, en particulier, dans les désinences des substantifs et des adjectifs. Il est assez consternant de constater que plusieurs parmi eux ne savent pas écrire l’adjectif « russe » (российский). Mais ces remarques ponctuelles ne gâchent pas l’impression globalement positive de la lecture des copies. Il reste à encourager les professeurs et leurs élèves à continuer le travail de préparation au concours, en insistant sur l’idée que les candidats doivent éviter dans la mesure du possible de manier les poncifs. La prise de risques dans l’expression de son propre point de vue est toujours encouragée par rapport à une reprise plate du contenu du texte proposé à l’examen.

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