Fred Vargas - Magnard

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Fred Vargas. L'Homme aux cercles bleus. Classiques. Contemporains. &. LIVRET DU PROFESSEUR établi par. LAURENCE SUDRET professeur de Lettres ...
Classiques

& Contemporains

Fred Vargas L’Homme aux cercles bleus

LIVRET DU PROFESSEUR établi par

L AURENCE S UDRET professeur de Lettres

SOMMAIRE DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRE .........................................................................................

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Le roman policier Les manies

POUR COMPRENDRE : quelques réponses, quelques commentaires Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 4 Étape 5 Étape 6 Étape 7 Étape 8 Étape 9

Une rencontre .......................................................................... Première apparition ............................................................ Les affaires se lient ............................................................. Le premier meurtre .............................................................. À la poursuite de l’homme aux cercles bleus ................................................................ Le premier « faux pas » du tueur ............................ Troisième et dernier crime ........................................... L’étau se resserre ............................................................... Macabre découverte .........................................................

Conception : PAO Magnard, Barbara Tamadonpour Réalisation : Nord Compo, Villeneuve-d’Ascq

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DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRE Le roman policier Le polar est un espace de créativité difficile à définir. Il s’approche sans difficulté de la science-fiction ou de l’histoire, mêlant ainsi les genres – ce qui le rend supérieur à bien d’autres styles d’écriture. Il s’interroge sur le mal et donc sur ce qui est humain en mettant en avant des questions fondamentales sur l’homme et sur son avenir. L’origine du polar date de l’Antiquité : Œdipe mena une enquête pour trouver l’assassin de son père, qui n’était autre que lui-même. Bien plus tard, on trouve chez Voltaire un exemple, avec le personnage de Zadig, qui parvient, par sa seule capacité d’analyse et de déduction, à décrire la chienne de la reine. Mais le polar est vraiment né au milieu du XIXe siècle avec l’essor de la classe ouvrière. Pour les bourgeois, les ouvriers représentent le danger et la peur de l’assassin ; face à lui, qui mettre ? la police ! Dans la littérature naît alors un héros nouveau, le policier, triomphant plus par son intelligence que par sa force (ex. : les Mémoires de Vidocq, 1828). Très vite la police scientifique fait son apparition. Le premier auteur à l’utiliser dans ses histoires est Edgar Allan Poe : dans Double assassinat dans la rue Morgue, l’enquête qui se passe à Paris semble d’abord impossible puis elle est menée à bon terme grâce au raisonnement. Pour Poe, le détective est le héros principal, il est plus important que le criminel. Sherlock Holmes est l’un de ses héritiers. Il apparaît pour la première fois en 1887 dans Une étude en rouge et sera présent dans 4 romans et 56 nouvelles. Dans la lignée de Poe et de Holmes, en France, on découvre plus tard le personnage de Rouletabille, jeune enquêteur créé par Gaston Leroux qui apparaît en 1907. Puis Maigret, commissaire créé par Georges Simenon, voit le jour dans Pietr le Letton en 1931, un an après la mort de Conan Doyle. Pour ce dernier, plus que la déduction, ce qui compte, c’est de comprendre quelle situation de crise a mené au drame.

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En 1892, la France connaît une série d’attentats qui rend quelques noms tristement célèbres. On voit alors poindre l’idée de figures représentant le Mal. Cela explique que, dans les années qui suivent, on découvre certains personnages sombres et entre autres Fantômas en 1911 ; sa vie littéraire est courte car il disparaît en mer en 1913. Peu à peu, le criminel va devenir presque sympathique aux yeux du public. Cette sympathie trouve son apogée avec Arsène Lupin. Dans les romans de Maurice Leblanc, le criminel est un gentleman cambrioleur, un vrai héros qui gagne la sympathie et le soutien du lectorat. Ainsi le roman policier se fige dans un certain manichéisme : on évolue entre de bons policiers et de méchants bandits. Le roman noir américain crée alors une révolution avec deux auteurs phares : Dashiell Hammett et Raymond Chandler. Hammett est un ancien détective privé et porte peu d’estime au genre humain ; cette conception se retrouve chez son héros Sam Spade. Chandler fait évoluer son héros Philip Marlowe dans un monde où les hommes sont corrompus, sans morale et sans respect. Pour lui, l’énigme dans le roman passe au second plan et c’est le héros et les personnages, ainsi que son approche de la société qui comptent le plus. En France, les fondateurs du « néopolar » sont Léo Malet et Frédéric Dard. Le premier a donné le jour au détective Nestor Burma et le second à San Antonio, détective pour le moins connu grâce à son discours argotique. Charles Exbrayat n’est pas à dédaigner, même si aujourd’hui, il n’est pas aussi célèbre que les deux exemples précédents. On lui doit deux héros pleins d’humour : le commissaire Roméo Tarchinini de Vérone et la stupéfiante Imogène Mac Carthery, vieille fille écossaise aux cheveux roux, qui ne cesse d’être mêlée à des histoires de meurtre sans trop savoir comment elle s’est retrouvée là mais sans hésiter une seconde à y mettre son grain de sel. Dans la génération montante des auteurs de romans policiers, les femmes tiennent une place de plus en plus importante : entre 1992 et 1997, plus de 40 femmes ont écrit au moins un roman policier. Fred Vargas fait partie de celles-ci et sans doute pour longtemps.

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Les manies Dans ce roman, il est à plusieurs reprises question de manies et de maniaques. Faisons un point sur ce que représente le terme. Il vient du grec mania qui signifie « folie furieuse ». Dans les premiers temps, la médecine antique l’utilisait pour désigner la folie en général, de la façon la plus large. Aujourd’hui le sens a évolué, on ne désigne plus par ce mot que de légers travers sans grande gravité, des comportements un peu étranges ou des obsessions sans conséquences importantes (ex. : une personne qui fait du ménage à outrance, ne supporte pas le désordre…). Ce mot conserve cependant l’idée d’une maladie du comportement : le kleptomane ne peut pas s’empêcher de voler des affaires ; le mégalomane a une vision déformée de la réalité, qui lui donne l’impression qu’il a plus d’importance qu’il n’en a vraiment… Ces troubles du comportement sont considérés comme des maladies qui demandent un suivi médical et des soins. Le terme maniaque trouve son sens actuel avec Falret qui en 1854 l’adopte pour définir la phase expansive de « la folie circulaire », plus connue après 1895 sous le nom de « psychose maniaco-dépressive ». La « psychose maniaco-dépressive » se distingue de la « démence précoce » ou « schizophrénie ». La seconde est en effet irréversible et chronique alors que la première est réversible et cyclique. Il semble en outre que cette dernière ait une origine héréditaire incontestable. En fait, la « psychose maniaco-dépressive » est surtout caractérisée par une modification fondamentale du caractère et de l’humeur allant de l’euphorie la plus complète et la plus exubérante à une attitude mélancolique dans laquelle l’exaltation laisse place à l’agressivité et à l’acrimonie. Ce comportement est particulièrement difficile à vivre pour les proches et la famille, mais aujourd’hui, grâce à des traitements, il est assez bien contrôlé. Des signes permettent au malade ou à la famille de sentir la crise qui approche et de prendre le traitement adéquat qui en diminuera considérablement les effets. Quoi qu’il en soit, le côté maladif de la maniaquerie justifie que le comportement ne puisse pas être expliqué rationnellement et que la per-

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sonne accorde de l’importance à ce qui pour son entourage n’en a pas ou peu. C’est pourquoi Adamsberg explique que le criminel ne peut pas être un maniaque car il n’a pas d’obsession quant aux cercles qu’il dessine et aux objets que l’on trouve à l’intérieur. Remarque : Ces deux articles ont été rédigés avec, pour support, l’Encyclopédie Universalis.

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POUR COMPRENDRE : quelques réponses, quelques commentaires Étape 1 [Une rencontre, p. 232] 9 Mathilde suit les gens et les observe. Aux lignes 45-46, elle nous apprend qu’elle suivait une femme dans le métro, quelqu’un à qui elle tenait (l. 43). Après cette rencontre, c’est Charles qu’elle veut essayer de suivre et d’observer. 12 Le XXe siècle est devenu familier avec les journaux et les biographies. Chaque célébrité y va de son ouvrage. En fait, ce sont surtout les romantiques qui ont mis au goût du jour l’idée que l’on pouvait parler de soi sans être incorrect (ce qui n’était pas communément admis auparavant). Les romantiques toutefois ne parlent que rarement d’eux directement et cachent leur autobiographie sous des formes romancées. Le journal intime est extrêmement rare et ne doit pas être confondu avec l’autobiographie, qui est générale et qui ne suit pas toujours une ligne chronologique. Pour les journaux intimes, on pense à celui d’Anne Frank qu’elle tint pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être déportée dans un camp de concentration. Dernièrement, un faux journal est devenu très célèbre : celui de Bridget Jones. Pour les autobiographies, on peut citer, par exemple, Casanova qui publia ses Mémoires, Jules Vallès qui raconta sa vie dans ses trois romans célèbres (L’Enfant, Le Bachelier et L’Insurgé) en se dissimulant sous le nom de Jacques Vingtras, Hervé Bazin qui fit de même en se dissimulant sous le nom de Rezeau dans Vipère au poing et les ouvrages qui suivirent... 13 La reine Mathilde était la femme de Guillaume le Conquérant. Elle est surtout restée célèbre pour une tapisserie (connue sous le nom de « tapis-

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serie de Bayeux ») qu’elle aurait tissée en hommage à son époux et à sa conquête de l’Angleterre. C’était une princesse flamande et elle épousa Guillaume en 1053. Ils formèrent, selon les dires, un couple exemplaire jusqu’à sa mort en 1083.

Étape 2 [Première apparition, p. 234] 5 En racontant ce souvenir, Adamsberg essaie de mettre son interlocuteur en confiance et le replace en même temps dans son rapport à sa propre mère. Ligne 264, il utilise le mot « maman » qui est un terme affectif qu’un fils n’utilise en général qu’en présence de sa mère. 10 C’est la prudence avec laquelle agit Danglard qui a sans doute mis la puce à l’oreille du commissaire. Il est méfiant et trouve que son supérieur ne fait pas assez attention : l. 445, « faut pas se croire aussi fort » ; l. 460 et sq., « le flair du flic […] même ça, on n’a pas le droit de s’en servir, c’est trop risqué, c’est trop odieux ». 13 Sylvestre vient du latin sylva, ae (ou silva) qui veut dire « forêt ». Plusieurs papes ont porté le prénom Sylvestre qui veut dire en fait « couvert de bois, de forêt ». Par ce terme les collègues du commissaire indiquent qu’ils ne le trouvent pas plus évolué qu’un homme des bois. Il donne l’impression d’être sauvage et de ne pas se mêler facilement à la population et à la société. 14 Nous sommes tous des assassins (1952), film franco-italien d’André Cayatte, drame en noir et blanc. Les interprètes étaient, entre autres, Mouloudji, Antoine Balpêtré, Louis Seigner. Ce film a reçu le Prix spécial du jury à Cannes en 1952. 15 Le mot charme vient du latin carmen, inis qui désigne « une incantation », « une formule magique ». Adamsberg a ce que l’on appelle aujourd’hui « du charisme ». Il influence les assassins qui ne peuvent plus faire autrement que de lui parler, comme s’il leur avait jeté un sort.

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Étape 3 [Les affaires se lient, p. 236] 2 Mathilde comprend qu’Adamsberg est un être « décalé », il n’est pas ordinaire dans sa présentation physique ainsi que dans son attitude. La conversation qu’ils ont au sujet des tranches de la semaine (pp. 36-38) montre qu’ils se comprennent sur des points qui laisseraient perplexes les plus nombreux. 9 Auguste Rodin est un sculpteur né en 1840 et mort en 1917. Son œuvre domine l’art de la sculpture à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Il appartient à la fin de l’époque romantique et il symbolise déjà l’art moderne. Ses sculptures sont marquées par sa forte volonté de rendre le mouvement et la puissance propres à certaines attitudes. Son œuvre la plus célèbre est Le Penseur, qui date de 1904 mais dont le plâtre avait été exécuté en 1880. Cette sculpture se trouve au musée Rodin à Paris. 11 Jacques-Yves Cousteau est né à Saint-André-de-Cubzac en Gironde en 1910 et il est mort le 25 juin 1997 à Paris. Il était officier de marine et océanographe. Il mit au point un scaphandre autonome en 1933 avec l’aide de l’ingénieur Gagnan. Ce fut une révolution dans le monde de la plongée sousmarine et cela lui permit de faire des explorations des fonds sous-marins qui n’avaient jamais été possibles auparavant. Il rendit célèbre La Calypso, un ancien dragueur de mines qu’il avait acheté en 1950 et qui lui permit de sillonner les mers du globe pour explorer le monde du silence. Il est l’auteur de plusieurs films et séries documentaires, grâce auxquels il a transmis sa passion – Le Monde du silence reçut la Palme d’or à Cannes en 1955. Il est entré à l’Académie française en 1988.

Étape 4 [Le premier meurtre, p. 237] 4 La « petite chérie » n’est autre que Camille, la femme dont Adamsberg est amoureux. Elle est présentée page 31 et l’expression « sa petite chérie » se trouve à la ligne 619.

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11 Le rat est un animal curieux, bien souvent méprisé et rejeté. C’est un rongeur d’une assez grosse taille et dont la queue est longue et très raide. Il peut être très agressif et n’hésite pas à s’en prendre à des animaux plus gros que lui. Ses morsures sont profondes et redoutées à cause des germes qu’il peut transmettre. On sait que la mauvaise réputation de cet animal est surtout lié au fait qu’il fut en partie responsable de la propagation des maladies endémiques telles que la peste et le choléra. Malgré ces défauts, il ne faut pas oublier que le rat est un animal proche de l’homme, il est très souvent utilisé pour des expériences scientifiques. On lui reconnaît aujourd’hui une certaine forme d’intelligence assez développée. Dans le texte, la plupart de ses caractéristiques interviennent : le rejet, l’agressivité du meurtrier, son intelligence, et même le lien avec les ordures par l’odeur qu’il dégage. 12 Le graphologue est celui qui pratique la graphologie, terme qui vient du grec, graphô, « j’écris » et logos, « étude ». Il étudie la personnalité des gens par l’intermédiaire de leur écriture. Même si, aujoud’hui, il est désormais interdit de décider d’embaucher ou non une personne sur ce critère, les entreprises continuent à faire appel à des graphologues.

Étape 5 [À la poursuite de l’homme aux cercles bleus, p. 238] 3 Adamsberg met en opposition son âge et le sentiment qu’il en a. 7 Aux lignes 2048 à 2050, l’imparfait a une valeur itérative – ce qui implique une répétition des faits. En outre, ligne 2123, la phrase « Tu te rappelles cette sale femme ? » indique que les enfants sont au courant de cette affaire également. 13 Saint Georges est un martyr du IVe siècle. Sa vie a fait l’objet d’un grand nombre de légendes ; l’une d’elles raconte qu’il était prince de Cappadoce et soldat de Dioclétien. Il fut décapité à cause de son christia-

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nisme aux environs de 303, à Lydda (en Palestine, devenue aujourd’hui Lod et située en Israël). Il est le patron de l’Angleterre et des cavaliers ; il est souvent représenté terrassant un dragon. 14 Ouahigouya est une ville du Burkina Faso. Elle est devenue une « commune » en 1958 par décret présidentiel. Aujourd’hui, c’est un centre administratif et politique important. Elle est située dans la province de Yatenga et c’est la 4e plus importante ville du pays. Elle est située à 181 km au nord de Ouagadougou. Sa superficie est de 72 km2 et elle est divisée en 15 secteurs. Elle compte 60 000 habitants avec un taux d’accroissement très élevé aux environs de 3,6 % par an. C’est une ville légendaire car elle fut longtemps la capitale du royaume du Yatenga. 15 Le vicomte François René de Chateaubriand est un vrai pilier de la littérature française. Il est né à Saint-Malo en 1768 et est mort à Paris en 1848. Il passe sa jeunesse en Bretagne, puis s’engage dans une carrière militaire mais sans grande motivation. Au moment de la Révolution, en 1791, il interrompt cette carrière pour partir en Amérique. Il en revient l’année suivante et s’installe en Angleterre en 1793. En 1800, il rentre en France et publie Atala et René (1801-1802). Quelque temps ministre plénipotentiaire de Bonaparte, il démissionne après l’exécution du duc d’Enghien et passe à l’opposition de l’Empire. Il voyage beaucoup et publie son Voyage en Orient. À partir de 1814, il revient vers la vie politique et s’en retire définitivement en 1830, hostile à la monarchie de Juillet. Les Mémoires d’outre-tombe, commencés en 1809 et terminés en 1841, ont été publiés tout de suite après sa mort. Il est élu à l’Académie française en 1811. 16 Les différents termes que l’on peut trouver pour désigner les publications de la presse sont : bulletin, revue, magazine, journal, quotidien, communiqué.

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Étape 6 [Le premier « faux pas » du tueur, p. 240] 3 Parfois Adamsberg pense que c’est une déficience car cela ne l’amène pas à s’investir dans une relation amoureuse, telle que la plupart des gens la conçoivent. Cependant c’est aussi une chance car cela le protège de la déception et de la souffrance. 9 Grotesque signifie « qui prête à rire par son apparence bizarre, étrange ». Ce terme donne le sentiment que la nature est contrefaite. Le terme s’explique pour les rêves d’Adamsberg car ils ne représentent pas une réalité. Ses obsessions et ses phobies se retrouvent dans ses rêves – ce qui explique que tout soit déformé. 10 Le saint suaire est un linge conservé à Turin et sur lequel la piété populaire catholique a toujours voulu voir l’empreinte du corps du Christ. Le saint suaire a été daté au carbone 14 et il a été ainsi mis en valeur que le linge remonterait en fait au XIVe siècle.

Étape 7 [Troisième et dernier crime, p. 241] 2 Il utilise ce qu’il voit sur la photo pour en déduire un certain nombre d’informations : la femme est mariée mais pas avec l’homme qui est sur la photo car il n’a pas d’alliance. Ce serait donc son amant car il est plus jeune et elle porte la photo avec elle. 4 Les « Nous sommes désolés » (p. 165, l. 4135-4137) indiquent que la réponse est affirmative aux deux questions mais qu’il n’ose pas formuler une réponse directe qui serait désagréable. C’est également un signe de compassion d’Adamsberg, mais il ne s’implique pas personnellement (avec le « nous »). 7 Les détectives les plus célèbres sont Sherlock Holmes, héros de Sir Arthur Conan Doyle. Ce personnage est mondialement connu ; il déduit en général la solution du mystère grâce aux informations qu’on lui fournit. Il part donc ensuite à la recherche des preuves qu’il lui manque.

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D’autres détectives sont très célèbres : Miss Marple et Hercule Poirot, deux héros d’Agatha Christie. De la même façon, c’est plus à leur sens de la déduction et de l’observation que l’on doit la résolution d’énigmes toujours compliquées. Le roman noir a proposé également certaines figures devenues célèbres telles que Philip Marlowe, le héros de Raymond Chandler. En France, le commissaire Maigret, qui doit la vie à Georges Simenon, est un héros très populaire. 8 Justinien (en latin Flavius Petrus Sabbatius Justinianus) est né en 482 à Tauresium et est mort en 565. Empereur d’Orient de 527 à 565, il fut le successeur de Justin Ier. Secondé par sa femme Théodora et ses généraux, il essaya de reconstruire l’ancien monde romain. En tant que défenseur de l’orthodoxie religieuse, il affirma également la toute-puissance du droit romain. C’est à lui que l’on doit les grands monuments de l’Empire byzantin : Sainte-Sophie de Constantinople, Saint-Vital et Saint-Apollinaire de Ravenne.

Étape 8 [L’étau se resserre, p. 242] 2 C’est Margellon qui l’a vue revenir dans cet état (voir p. 166). 4 Cela éveille la curiosité d’Adamsberg – ce qui montre qu’il se sent concerné par tout ce qui touche Mathilde et par conséquent Camille. 6 Lignes 1576 et sq., Charles entend dans la voix de Clémence une « détermination forcenée et une bizarre et grande intelligence ». Elle n’est donc pas la femme naïve qu’elle fait semblant d’être. 15 Valmont est le nom d’un vicomte, proche de la marquise de Merteuil, dans Les Liaisons dangereuses, roman épistolaire de Choderlos de Laclos. Cet ouvrage publié en 1782 eut un retentissement phénoménal car il marquait une évolution importante dans l’histoire des sentiments : on passait du sentiment amoureux sincère à une forme de violence morale,

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cynique et perverse. Le vicomte de Valmont est d’ailleurs avec la marquise de Merteuil le meilleur représentant de cette perversité dans l’ouvrage. 16 Camille Claudel est une artiste. Elle est née en 1864 et est morte en 1943. C’est la sœur de Paul Claudel, auteur célèbre auquel on doit Le Soulier de satin (1929). Elle fut l’élève et la maîtresse d’Auguste Rodin. Elle ne supporta pas leur rupture et, atteinte d’un délire de paranoïa, elle sombra peu à peu dans la folie. Elle fut déclarée folle et internée en 1906. Elle détruisit une partie de ses œuvres.

Étape 9 [Macabre découverte, p. 244] 7 P. 215, l. 5441 : il sait déjà tout car, lorsque le légiste précise qu’il va lui falloir du temps pour identifier le cadavre, il répond immédiatement en donnant son identité. 8 Charles ne juge que par la voix. Voir la question 6 de l’étape 8. P. 105 : Adamsberg trouve à Clémence une voix discordante au téléphone. P. 118 : elle porte son béret et parle sans desserrer les dents. P. 223, l. 5643-5644 : Charles dit à Adamsberg qu’elle parle comme un homme. 14 C’est L’Histoire d’un merle blanc. Ce conte expose la pénible vie d’un être marginalisé par la nature même : un merle blanc. Il est rejeté par sa particularité physique et ne peut se faire accepter. Il est enfin heureux le jour où il rencontre une merlette blanche car il a le sentiment de ne plus être isolé et seul face au monde. Tout va bien jusqu’au jour où il découvre que la merlette n’est pas vraiment blanche mais qu’elle peint ses plumes pour le tromper. 15 Le mot zoo-anthropologique est construit sur : – zoo : tiré du grec dzôon qui désigne « un animal » ; – anthropo : tiré du grec anthropos qui désigne « l’homme » ; – logique : tiré du grec logos qui désigne « le traité ».

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L’anthropologie est l’étude des diverses races des hommes. L’ajout du préfixe zoo – indique qu’on ajoute l’idée que l’homme appartient au règne animal et peut donc être étudié comme tel. 16 C’est souvent le cas chez les oiseaux (ex. : pour le paon, le perroquet, le rouge-gorge…). On trouve cette distinction aussi chez les autres espèces telles que le lion, le gorille (et plusieurs espèces simiennes), le bouc, le bélier…

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