Guerrir la terre et son peuple - Florestaburundi.org

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Développement durable. FLORESTA. Burundi. Bulletin Trimestriel, Volume 7, Avril 2013. Dans ce numero: Temoignages .4. Guerrir la terre et son peuple. 1.
Bulletin Trimestriel, Volume 7, Avril 2013

FLORESTA Burundi Floresta Burundi est une ONG locale basée à Bujumbura. Elle a été enregistrée par le Ministère de l'Intérieur au Burundi depuis nue par Plant With Purpose basé à San Diego, en Californie,USA. FLORESTA BURUNDI est une organisation qui a dans ses attributions, la réalisation des activités de développement durable en milieu rural (agriculture, protection de l'environnement, épargne/crédit communautaire et développement spirituel), en stricte collaboration avec les communautés de base dans toutes ses composantes. Les groupes vulnérables ont été priorisés pour leur faire arriver à une autonomie et au Développement durable.

Dans ce numero: 1. Les activités réalisées

2. Déscription de l’approche Champ Ecole Paysan 3. Témoignages

Temoignages .4

Guerrir la terre et son peuple

Ce bulletin présente l’ensemble des réalisations de Floresta-Burundi pour le 3ème trimestre de l’année 2012-2013. Le premier point est un aperçu sur les réalisations en matière agricole, protection de l’environnement, épargne/crédit et les formations dans toutes les zones d’intervention; et le second parle des grands traits de l’approche champ ecole paysan. Le troisième point concerne les temoignages de certains de nos partenaires sur notre cadre de collaboration. Ce bulletin se termine par une brève conclusion relatant quelques défis et problèmes rencontrés au cours de ce trimestre passé. Je vous en souhaite une bonne lecture.

Dr Lazare Rukundwa Sebitereko Directeur National

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I. Agriculture et protection de l'environnement

III. Formations et Ateliers

Les réalisations dans le domaine agricole ont concerné, principalement, le suivi technique des champs existants et l'installation de la saison culturalale 2013B. Pour l'installation de la saison, les activités qui étaient prévues pour le trimestre étaient: l'identi�ication des aires de cultures, la surveillance et la préparation de labours, la distribution des intrants et l'assistance technique pendant le semis. Selon le calendrier trimestriel mentionné ci-dessus, les activités qui étaient prévues ont été réalisées à environ 80%. • 90 ha de manioc ont été installés dans les 3 provinces (Rutana, Bujumbura Rural et Bubanza) où Floresta intervient • 8,6 ha de pommes de terre ont été planté, 7,6 à Bururi et 1 à Rutana. • 5,525 plants de bananes au total ont été distribués à Rutana, Bubanza, Bujumbura rural et Bururi. • 74 521 arbres ont été plantés sur 67 hectares de terres publiques à Rutana. • Grâce à un programme �inancé par la FAO 7.5 hectares de légumes ont été cultivés dont 1.75ha dans Bujumbura Rural, 3ha dans la ville de Bujumbura et de 2,5 à Bubanza. 2,92 ha sont cultivés respectivement 2,29 à Makamba et Rutana 0.63. • En plus de ces trois secteurs, 5 kg des semences maraichères et 930 kg de maïs ont été distribuées à Bururi et Bubanza. • Les engrais et les produits phyto requis pour les différentes cultures ont été donnés. • Un nouveau projet éxécuté conjoitement par l'ISABU et �inancé par l'ASARECA a également débuté.

- Un membre du Conseil d'Administration a suivi une formation organisé par MASHAV, en Israel sur le thème «Entrepreneuriat Agricole et de l'intégration des femmes dans le développement durable"

- Un agronome a suivi une formation à Arusha organisé par ECHO Seed Company sur la façon de réduire la pauvreté, et la faim en engageant les petits agriculteurs plus ef�icacement à adapter leurs systèmes de production. - 1 membre du personnel a reçu une formation sur les «chaînes de valeur agricoles" Analyse des méthodes GIFS. La formation a été prise en charge par l'IFDC. - Et dans l'aspect spirituel, 4 formations ont été organisées dans différentes églises pour un total de 171 participants: • Eglise Baptiste: 71 participants • Eglise de Pentecote de Gakwende: 33 participants • Eglise de Pentecote de Kiremba-Gitanga: 34 participants • Eglise de Pentecote de Muhweza : 33 participants

- 6 mobilisateurs ont une formation de 2 jours à Rutana sur le thème'' Les agriculteurs sensibilisation à travers les champs de démonstration''. Il a été organisé et soutenu par l'IFDC.

- En ce qui concerne l'autonomisation économique (épargne et de crédit), 3 formations ont eu lieu à Rutana, Bujumbura Rural et Bubanza pour un total de 352 béné�iciaires. - 1 membre du personnel FB a également béné�icié d'une formation sur la gestion du programme d'Epargne et Crédit (VSLA) à Lomé-Togo.

II. Renforcement Economique (Epargne et Crédit)

Au courant de ce trimestre le programme d'épargne et crédit a continué et a généré des résultats suivants: •Epargne: 36.401.700 BIF • Dépenses sociaux: 2.323.900 BIF • Remboursement: 20.334.500 BIF • Crédits: 22.917.000 BIF • Autres dépenses: 1.714.000 BIF

Photo 2: Preparation des pépinieres à Buringa, Bubanza

« Il n'y a pas d'idéal plus noble, que celui d'une société où le travail sera souverain, ...»

Photo 1: Groupes de femmes participant à la formation sur le programme VSLA

Jean Jaurès

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Démarche méthodologique du Champ Ecole Paysan. (Programme éxécuté conjointement avec la FAO)

La formation se déroule dans la communauté où les producteurs vivent, de sorte qu’ils puissent facilement et hebdomadairement participer aux activités. Les participants généralement au nombre de 15 à 30 consentent de se retrouver une fois par semaine pendant 5 à 6 heures. Le groupe se divise en de sous-groupes de 5 ou 6 producteurs a�in de permettre une meilleure assimilation et une meilleure participation aux observations, analyses, discussions, prises de décision et présentations des résultats. Chaque sous-groupe disposera d’une parcelle IPM pour les pratiques proposées et d’une parcelle FP (Farmer’s Practice) pour les pratiques paysannes en cours.

Historique

Le terme “Farmer Field Schools” (FFS) vient du mot indonésien “Sekolah Lapangan” qui signi�ie champ école. Les premiers champs écoles ont été établis dans les années 80 en Indonésie pour tester et développer une approche de formation au champ des formateurs sur les méthodes de lutte intégrée. La formation a été entreprise par le programme national indonésien de lutte intégrée sur le riz appuyé par la FAO. Le nom de "champ école" a été choisi pour re�léter le caractère éducatif de la formation, le fait qu’elle ait lieu au champ et que les conditions du champ déterminaient la majeure partie du programme d’étude. Les vrais problèmes du champ sont observés, et analysés depuis la plantation jusqu’à la récolte de la culture. Le fonctionnement de l’Ecole Champ Paysan suit une démarche méthodologique.

3. Activités pendant les rencontres hebdomadaires 3.1 Analyse de l’Agro-EcoSystem (AAES)

Le principe de l’analyse de l’Agro-EcoSystem est d’observer la plante dans son système écologique pour s’enquérir de ses problèmes ensuite chercher à comprendre et apprendre sur les causes des problèmes et les interactions entre les différents éléments du système a�in de prendre et exécuter des décisions appropriées. Les différentes étapes de l’analyse de l’Agro-EcoSystem sont : - Observation au champ et collecte de données : Des observations sont faites sur la plante et son environnement. - Enregistrement des observations et représentation graphique : A un endroit ombragé près du champ, les producteurs reportent toutes les informations sur un grand papier. La plante est représentée dans son état actuel de croissance. - Discussion, analyse et interprétation des informations collectées : Des discussions sont faites et une conclusion sur le statut du champ en général se dégage. Suite à ce constat des décisions sont prises. - Prise de décision : Le résultat �inal du processus d’analyse de l’agro-écosystème est la prise de décisions. Le groupe décide si des mesures de contrôle des ravageurs ou tout autre opération en matière de gestion de culture s’avère nécessaire.

1. Réunions préliminaires et élaboration du curriculum

L’école commence par les réunions préliminaires pour introduire les objectifs visés et pour susciter l’intérêt à sa participation. Au cours des réunions préliminaires, des participants aux écoles sont choisis par la communauté elle-même. Ils doivent accorder la priorité aux activités de l’école. Les réunions préliminaires aideront également le facilitateur à élaborer le programme d’études de la formation ou le curriculum qui devra : 1. Indiquer un calendrier pour l’élaboration et l’exécution du questionnaire de l’enquête de base 2. Indiquer l’emplacement du site d’étude sur le terrain 3. Indiquer la liste des participants 4. Arrêter le jour de la semaine pour les rencontres hebdomadaires 5. Préciser la disposition spatiale des expérimentations 6. Identi�ier et énumérez les matériaux requis pour la formation 7. Identi�ier les thèmes spéciaux liés à la phénologie de la culture, qui seront discutés pendant les sessions 8. Dé�inir le contenu des pratiques de gestion de la culture/IPM à proposer aux producteurs à la place des pratiques paysannes 9. Identi�ier les thèmes qui feront objet de recherche participative. 2. Enquête de base

3.2 Présentation des résultats et des décisions au groupe entier

En effet toute session de FFS est précédée d’une enquête de base qui permet de recueillir auprès des producteurs de la localité ciblée pour abriter l’école, des informations sur :

Les résultats des observations au champ et de la décision sont présentés à la session plénière pour commentaire amélioration.

1. Les pratiques culturales (mode de semis, de labour, de fertilisation des terres etc.) dominantes de la région 2. Les contraintes rencontrées par les producteurs en matière de production, de protection, de conservation et de commercialisation du niébé 3. Les stratégies des producteurs pour faire face à ces contraintes. Il s’agit de méthodes ou de pratiques endogènes ou provenant de la recherche et adoptées par les producteurs.

« Le Champ Ecole Paysan est un cadre idéal d'apprentissage pour nous les agriculteurs rureaux. Maintenant, nous sommes avisés sur tout ce qui est du développement de la plante et les ménaces y relatives. » Jean-Marie HAVYARIMANA, Bururi.

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Témoignages sur l'impact du programme de développement sprituel (formation sur la Théologie du travail et la réconciliation)

3.3 Mise en application des décisions prises antérieurement et non exécutées Les décisions prises lors des sessions antérieures sont programmées et exécutées généralement à la séance suivante. Selon la nature et l’urgence des décisions elles peuvent être accomplies le même jour ou avant la séance suivante.

Floresta Burundi étant une Organisation chrétienne, la Théologie du Travail est un programme de formation que ce dernier dispense auprès de ses associations partenaires dont les Eglises en particulier, en vue d’analyser ensemble la place et l’importance que Dieu accorde AU TRAVAIL dans sa Parole.

3.4 Exercice de dynamisme de groupe

La Théologie du Travail est donc est des moyens de Floresta Burundi pour réduire la pauvreté par la mobilisation de tous nos partenaires au travail de production. Au cours des échanges, des avis et considérations sont relevés ainsi que des témoignages très illustratifs.

Les exercices de dynamisme de groupe permettent de développer la cohésion du groupe, l’habileté de résolution des problèmes en groupe, la solidarité au sein du groupe et l’esprit de créativité et de con�iance en soi. 3.5 Observation du comportement des insectes à travers le “zoo d’insectes”

Tenez :

• « J’ai mobilisé les �idèles et nous avons érigé à l’église une pépinière de 500 papayers dans le but d’en distribuer 2 à chaque membre pour les planter chez eux. », c’est ce que déclare Pasteur Amon Ntibategera pour exhorter les autres participants venus à la formation à mobiliser les �idèles au travail de production.

Aider les producteurs à observer et comprendre les rapports insectes-plante, à déterminer le rôle de chaque espèce et à apprécier l’ef�icacité et le mode d’action des ennemis naturels. 3.6 Recherche Participative Active (RPA)

• Intéressé et impressionné par le contenu de la Formation de Théologie du Travail, le Pasteur Pascal Nyandwi de Muyinga, cultivateur de bananiers, déclare :

Développer chez les participants, l’aptitude à pouvoir conduire des essais simples. Au cours de ces expérimentations, des technologies et des connaissances endogènes sont testées et validées.

« De mes plantations de bananes, je vous promets, vous tous mes collaborateurs Pasteurs, que je veux offrir à chacun d’entre vous 2 rejets de bananes, et je vai vous faciliter leur transport aux axes routiers qui vous sont proches. »

3.7 Thèmes spéciaux

Ce sont des forums animés par des personnes ressources sur des thèmes liés au sol, à la production et la protection de la culture du niébé. Ces thèmes tiennent compte de l’évolution phrénologique et physiologique de la plante en rapport avec son environnement. 3.8 Evaluation de la journée et plani�ication des activités de la rencontre suivante

C’est la dernière activité de la journée. Il consiste en une auto-évaluation des participants et des facilitateurs. Les points forts et les insuf�isances des différentes activités et actes de la journée sont relevés et des mesures sont prises pour leur amélioration. 3.9 Evaluation et certi�ication

Tous les programmes de formation à travers les écoles incluent dans leur programme une évaluation pré et post pour les participants.

Photo 3 : Des participants à la formation sur la théologie du travail posant pour un photo de groupe.

Les producteurs attestant d’une maîtrise de la formation se voient attribuer un certi�icat de mérite. Ceux présentant de bonnes aptitudes en plus de bonnes notes à l’évaluation �inale sont retenus comme facilitateurs.

Méditation:

L'Eternel, ton Dieu, te comblera des biens en faisant prospérer tout le travail de tes mains, le fruits de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol; car l'Eternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères Deuteronome 30:09

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Remerciements Floresta Burundi remercie ses partenaires pour leur soutien, notamment : le Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage et ses directions provinciales, les administrations locales,Plant with Purpose, FAO, l'Ambassade des Etats-Unis au Burundi, l'Ambassade du Royaume de Belgique au Burundi, BPRM/World Relief Burundi, CIALCA, Help Channel Burundi, IFDC, l’ISABU, l’ASARECA et les associations partenaires. Floresta-Burundi remercie également son personnel qui se dévoue pour la réalisation de toutes les activités précédement citées.

Floresta Burundi, BP 6070 Kinindo – Bujumbura BURUNDI Tél. +257 22278103