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Merian, & «gravés fcJus fes yeux. LE-nom de ..... mais il n'attaque palÊi&s hommes comme le Crocodile•. Lorfqu'il .... flavis infignitur ftriis , ingens ftieo tempore in Suri- & de jaune 3 faffoit dans mon temps beaucoup de dégât à namcqfium ..... tx argenteo eœrulèoqué tin&us , marginè fuleo circum- le 8 de - Mai. Il étoit d'un ...
H I ST O I RE '

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TOUTE C O N

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QUE LES DÉFECTIONS

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> DES PLANTES,

LEFQUELS OR*. /ES .%ROYVE LE. PLUS

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D E S C R I P T I O N S , LEURS F I G U R E S ,

MÊME &

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L'EUROPE

LEURS

MÉTAMORPHOSÉS, DÉ

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SURINAM

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LEURS

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, SERPTNS ,'"ARAIGNÉES ,

^IÇURS

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& FRUITS,

DIFFÉRENTES \

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DONT ILS FE NOURRIRENT ;

COMMUNÉMENT > AVEC QUELQUES DÉTAILS FUR LES & "^UTRES PETITS ANIMAUX

DE SURINAM,

PEINTS

FUR'LES LIEUÀT DAPRÈS NATURE & GRAVÉS AVEC FOIN,

• Rar Mademoifelle MAIRIE c-YBILLE" DE MERIAN, ^

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D E U X

P A R T I E S

I N - F O L I O ,

Troifîeme Edition, r | v u e , c ô f e g ê f , & confidérablemenî^augmentée, par M. BUCH'OZ, Médecin Botanifte de feue Sa Majefié le Roi de P o l o g n e , Membre . * de plufieurs Académies, ° I . .* * * M ' • A

LAQUELLE EN A JOINT UNE TROIFÎEME PARTIE-QUI TRAITE DES PLUS BELLES FLEURS ,

TELLES QUE DES

PLANTES BULBEUFES, LILIACÉES „ CARYOPHILLÉES, SIC. AVEC, LEUR DEFIRIPTION EX AILE ,

LEUR CULTURE,

. & LEURS PROPRIÉTÉS.

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OUVRAGE INTÉRESSANT POUR LES AMATEURS DE L'HISTOIRE - • ET UNIQUE EN &ON GENRE. TOME DES

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S U R I N A M . -

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DESNOS , Libraire-, Ingénieur-Géographe de Sa Majefié le Roi de Danemarck, ° rue Saint J a q u e s , au Globe.

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PREMIER.

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NATURELLE,

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M. - D. C. C.„ L ' X X I, P R I FIL E G E DU -

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D E - L'ÉDITEUR. L ' H I S T O I R E NATURELLE eft de toutes les fcieoees celle q u ' o n cultive avec le plus de foin & d'application, .dans u n fiecle éclairé c o m m e le nôtre ; aaffi, eft-elle laçplus utile. Les avantages fans n o m b r e qu'elle nous procure j o u r n e l l e m e n t , n ' o n t pais' p e u c o n t r i b u é à l'accréditer. Parmi les différent T r a i t é e qui ont paru f u r x e t o b j e t , ura ^des pius intéreffams contredit l'Hiftoire des I n i e â e s de Surinam & de t o u t e l'Europe , deflinés par Mlle Marie Sibylle M e r i a n , & «gravés fcJus fes yeux. L E - n o m de cette Natuïalifte fera toujours, cher aux amateurs de la belle.-|^ture ; mais • ils ne voyoient qu'avec l e - p l u s g r a à d o regret la p e s ^ des planches qu'elle avoit exécuîée a^ec tant de foiri, Se- don^r orun'avoit ^ n c o r e S j r é qu'un très-petit n o m b r e * d'épreuves. *Un Curieux de,Paris eiTavoit fait l'acquifitiorf'erîfHollande, & l e s confervoit depuis u n grand* n o m b r e d'années dans f o n cabinet. L e Sieur D e f n o s , Ingéniebfr G é o g r a p h e de Sa Majefté D a ' ^ o i ^ . , e n . a fait l'acquisition à la vente de ce Curieux : il les a tirées en quelque f a ç o n , d e l'oubli o ù elles é t o i t â f , p o u r les. mettre au grand j o u r : ce f o n t ces Planches qu'il offre âujourdhui au Public dans cette nouvelle édition de l'Hiftoife dés I n f e â e s de Surinam & de toute l'Europe ; c'eft un vrai préfentqu'il fait aux amateurs d e l'Hiftoire N a t u r e l l e , qui défirent inftamment de voir revivre' les Ouvrages de cette N a t u r a l i s e , & dont la plûpartjmême le follicitent depuis plufieurs . -années de les leur procurer. . Mademoifelle de Merian a publié in-4. p o u r premier de fes*Ouvrages une c ô l l e â i o n des I n f e â e s d e J 2 ï u r o p e , qu'elle a peints Se g r a v é s d l e - m ê m e : cet O u v r a g e eft divifé en deux "j)3fties ; la premiere a parue en 1679 , & ta féconde en 1683. M . M a r r e t , D o â e u r en M é d e c i n e , a d o n n é une fécondé édition in-folio de ces mêmes p l a n c h e s , & y a ajouté des notes. Après la publication de ce premier O u v r a g e , |fcette Demoifelle eft parti p o u r Surinam , elle a.peint d'après nature la plûpart des I n f e â e s qu'elle y a trouvés ; Se k fon retour en E y r a p e , elle les a fait graver en foixante Se douze planches. y voit les I n f e â e s r e p r e r a u é s avec leurs adhérentes métamorpholes & leurs attitudes rfaturelles ïiir les plantes\ les fl^re & les fruits dont ils fè n o u r r i r e n t . Elle y Ê auffi "ajouté les figures des différentes Araignées des Indes Occidentales, des Fourmilk des L é z a r d s , des Se/pens , des Crapauds Se des Grenouilles qu'elle a obfèrvés dans l'Amérique.,.Elle y a en outre rapporté les n o m s que les habitan? du pays donnent aux différentes^glantes qui s'y trouvent. Feu M. C o m m e l i n , P r o f e f f ^ i r en B o t a n i q u e , lui a f o u r n i de? 1 nptes p o u r les défigner fous les vràï§n"Stoyis Botaniques qui? leur comdertnent. L a ^tçfcription des Plantes & des I n f e â e s de Surinam a été publiée p o u r là premiere fois p a r cette Demoifelle e n l d i ô m e L a t i n & Hollandois. Telle eft la f o r m e «Sc^^cature de l'Ouvrage d o n t on donne ici-une nouvelle édition. O n l'a divifé en trois p a r l e s ; la "premiere eft l'Hiftoire p a t i n e & Françoife des I n f e â e s de S u r i n a m : elle traite de leur génération de leurs métamorpholes. Il y eft fait mention des p l a n t e s , fleurs &"ïiruits, f u r lefquels on les trouve Se. dont ils fè nourriflènt : elle contient auffi une description des C r a p a u d s , L é z a r d s , Serpens, Araignées & autres petits "animaux du m ^ m e pays ; elle eft ornée de foixante Se douze- p l a n c h e s , qui ont été* exécutées fous le&yeux de Mlle de M e r i a n , & qui fe trouvent encore dans toute leur beauté. L a feçonSe partie c o m p r e n d l'Hiftoire des I n f e â e s de l ' E u r o p e ; elle traite, ainfi ' . '' . ' . • • .b

•que l a premiere, de l'origine & Ses différens changeriiensqui arrivenfaux C h e n i t k s , aux V e r s ^ f . u x Papillons & autres InfeQeS ; mais Qfl ify conlidere que ceux qu'on trouve d qui pourront fervir . un jour à augmenter les deux Volumes précédons. Mais je n ai rien vu en Hollande de plus& curieux que les differens Infectes que ton apporte des deux Indes , fur-tout lorfque j'eus la permiffion de voir le cabinet de £illufire M. NICOLAS SÈ^^ourguemaLtre dAmflerdam ~~ & Directeur de la Compagnie des Indes Orientales , & celui .de M. JONAS WITSEN , Secrétaire-de lamême Ville, fai vu auffï le curieux cabinet de M. FRÉDÉRIC RUISCH , • célèbre Do&étfr en Médecine, & Profeffèur en Anatole & en Botanique ; enfin celui dé M. LE VIN VINCENT & de plufieurs autres , où j'ai trouvé une quantité innombrable d'Infectes, dont 'néfcimoins on ne connoijjoit ni £ origine ni la génération, cefl-à-âjre y comment les ' Chenilles Je transfbrmoient en fèves , ni les autres changemens. Cefl ce qui ma déterminé à entreprendre le long voyage de Surinam eh Amérique , pays chaud & humide > doit les jgeSjonnes , dont je viens de pœ&êh > avoient reçu plus grande partie de leurs Infecles. Je pajfai la mir^dans le mois de > &je refiai dans ce pays-là jdfqu au mois drf Juin -1701 , afin davoir It" temps de faire^frîesr remarquef avec Jvin : je repajfai alors enHeJJande où j'arrivai le 23 Septembre.. J'ai peint foigneufement en parchemin les figures dè* ces foixaitte-douye planches fur les lieux & de grandeur naturelle, ainfi quon les peut voir che^ moi avec^Ztel/fecles fecs. Il faut pourtant avouer queje n ai pas trouvé dans ce pays-là les commodités je)my étois promifes pour l'examen des Infe$M-\ car ce climat étani^jftune chaleup^ui ne coyg&ioit pas à mon tempérament, j'ai été obligée de revenir dans le-pays ~ plu(5t que je ne l&vois réfolu. A mon retour, quelques Curieux à qui je fis voir mes deffeins, mejgpsfjerent de les faire imprimer & de lesm publier, jugeant que c'étoit le plus bel Ouvrage qui eutjamais été peint en Amérique. Les di'penfes, qùil me falloit faire pour cela, me firent d abordfufpendre l'exécutif deJe'deffhn ; mais enfinje Jurmontai cette difficulté» Cet Ouvrage cofflprend donc fixante - dou^e JPlançhe^, qui repréfentent plus de cent Obfervations fur les C/unifies, les Vers & les Mites; de quelle manieraprès avoir changé 'de peau, elles changent ae douleur & de forme , & Je transforment enfin en Papillons, é;z Papillons noclurn*^, en Efcarbots, en Abeilles & en Mouches, fai repréfenté tous ces Infecles 'fur les plantes es fleurs & les fruits dont ils fe nourrirent, f y ai ajouté des remarques fur

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•:/cz génération d& Araignées des Indes Occidentales, des Fourmis , des Serpens , des.LZçerds , des Crapauds, & des Grenouilles , queij'aifaites en Amérique, où foi dejjîhé ces ^ànimaijbc ai au ï JP recueilli quelque chofe du {*èzt que m ontfait les Indiens. n efl pas f- intérêt qui nia fait entreprendre cet Ouvrage / je ne cherche qiîà en retirer ÇÏ-^L il in a jyfkté ; je ri y ai rien épargné ni pour la gravure ni pour le papier • afin de faire plfcfr^auoc connoijfeurs & à •ceux qui étaient la nature des InfeSes & des Plantes , •& de répondre H leur attente ; je ferai contentefiJ'y ai réufji. . % / P0*A l'exemple de CL. B I D L O O , Profejfeur à Leyde, j'ai mis une planche entr'è* deux defcriptions , comme il afait dans fin Anatomie. J'awrois pufacilement étendre ces defcriptions; mais comme on efl aujourd'hui très-délicat les fç avants nef & trouvant point d accord fur tes fujets ? je m en fuit tenu Jlmplement à ce que j'ai obfervé, me contentant de donner frfctiere aux réflexions dh putres. Outre que plufieurs Auteurs ont amplement écrit avant mot fur le même fujet,

comme M O U F F E T , G O D A R T , SWAMMERDAM , BLANKART, &c.

f ai donné à îa premiere transformation des Chenilles le nom de fèves, & à lafécondé celui de ^PILLONS, (triplement pour ceux qui volent le jour ; & j'ai appellé avec MOUFFET Papillons ncS£h* -knes ceux qui ne volent que la nuit ? j'ai de même donné le nom de Mouches & /Abeilles \

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N A S inter omnes fru&us téflratum edules facile iprinceps, merico etiam in hujus Operis Obfervationumq u e mearum ordine ducit agmen : florentem exhibée Figura prima > qui in fequenti maturus confpiciendus erit. Parva ejufdem variegata folia quibus proximè infidec fru&us > rutilantis fiant inftàr f e r i c i , flavis maculis ornati • tencra ad latus g e r m i n a , poftquam maturus decerptus eft f r u & u s , ultcriùs excrefcunt • fblia oblonga extcriùs viridi fed g l a u c o , irifèriùs herbaceo funt colore in marginë quodammodo rubcfcéntia, validis aculcis munita. Q u o d ad e s t e r a pulcherrimum hune ïuavifli* m u m q u e f r u & u m varti doâiflfcni V i r i , veluti Pifo® & Marcgravius in Hiftor. B r a f i l . , R e c d e i n Part. X I . Horti IVJalabarici, Commelinus in Parti I . ' Hoirie A mftel odam. u t & alii uberius defciipferunt ; quamobrem ad meas nt pôint^l'aîlcsv; ce qui paroît contredire ce qu'a die Mlle, de Merian , puifqu'cile prétend que ces infectes ne fe trouvent fans aîles quSaVant qu'ils aient été méramorphofés, & quand ils l'ont une fois été.-ils deviennent^és fans diftin&ion de fexe. . -

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Les Guepes ïeiincumobès attaquent te cu'eiit Ces îniedes déftrufteurSÏ À Surinam on donne le nom de Kakerlatù ou de Ra'iiet à tes infeâes j qui font encore plus communément connus fous le nom de Blattes. Non* donnerons 4a,ffl2:urc de l'Ananas & fes différentes propriétés , dans noric Hiftoite génitale des Plantes, à laquelle nous travaillons aâueilemcnt.

H I S T O I R E E X P L I C A T I O N

G E N E R A L £

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J J ï c ANANAS eft maturus, qui aritequâm come«datur , -pelle fuâ midandus eft, quippe hase pollicem craflitie adœquans fi tenuior au£eratur,s fibrilles quafdam retinet inter "âendum lingu» cum aliquo doloris fenfti inhérentes. ^Guftu fruétus hic uvas, mala punica, •ribefia-, poma âtque pyra inter fe mifta refert,> omnium -enim horum fru&uum faporém quafi in ,yno illo fiitiul •reperies. ;^Odor ,ejus fortis eft^ac grati s , integrum conclave fuavitate fijâ replçns, fi difTecetur fru&us. Corona quâ tegituf j i ï e m germina adlatus excrefcencia, terré mandata, novas producunt plantas, qu» zizaniorum in modum latè crefcunt, tenui hujuTmodf germine fpatium fex menfium ad perfe&am maturita; tem nancifccndam requirente. Tarn crudus , quam •coctus comeditur fru&us ; & qund indè live prxlo five "igne poteft elici vinum ac fpiritus* ardcns, utraquc gra-ti/îimo fapore alia id genus omnia fuperaiit. V Eriica huic inffdens Aiiaftcc àïino 1701 , «. à .— me — in graminibus illi plrotfimis reperta eft, fub initium menfis Maji : colore gaudet fubviridiatque £er univerfam corpoiis longitudinem ftriâ nibrâ & albi^ante infignitur. Die Maji 10 % nympham transfiairata , ulteriùs die 18 Maji in elegantifïimum^pliabatur Papilionem. •diurnum , flavelcentem , pulchrîter fplendentibus vir% dibufque maculis ornatum, qualis ôc in aère volitans &: ifruétui infidens exhilfetur.

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P L A N C H E

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N VOIT DANS CETTE PLANCHE UN Ananas NUIR ; ILFAUT LE PELER POUR LE MANGER. PEAU -EFL de WÉPAIJFCUR D'UN POUCE, & FI ON NE L'ENLÈVE PAS TOUTE# ENTIERE, °IL REFLE. DE PETITS FIBRES QUI INCOMMODENT & CAUFENT DES DOULEURS PIQUANTES À LA LANGUE. LE GOÛT DE CE FRUIT EFT LE MÊME QUE CELUI QU 'OCCAJIONNEROIT %TZ MÉLANGE DE RATIONS Y DE GRENADES, DE GROFEILLES, FCIPOMMES & DE FBIRESÏ L'ODEUR EN EFT FORTE S AGRÉAFIJ-¥F& LORSQU'ON •LE COUPE IL PARFUME TOTALEMENT UNE CWAMBRE. LA COURONNE DONT IL EFT COUVERT, & LES REJELIONS QUI CROIJFENT À CÔTÉ Y ÉTANT MIS EN TERRE PRODUIFENT DE NOUVELLES PLANTES, & POUFFENT DE TOUS CÔTÉS COMME LA MAUVAIFÈ HERBE. IL FAUT AU MOINS FIX MOIS AUX REJETTONS POUR PARVENIR À UNE ENTIERE MATURITÉ. ON MANGE CE FRUIT, COMME ON. VEUT CRUD OU CUIT Y ON EN PEUT TIRER PAR LE FEU & PAR LE PREJFOIR DU VIN & DU BRANDEVIN TRÈS-AGRÉABLES , & QUI L'EMPORTENTFUR TOUTES LES AUTRES BOIJFONS DE CETTE •EFPECE. „ J'AI TROUVÉ AU COMMENCEMENT DE MAILYOT 9 DANS DES HERBES PRÈS D'UN ANANAS LA CHENILLE QUE L'ORI VOIT JUR CELUI-CI ; ELLE ÉTOIT VERDÂTRE, AVEC UNE RAYE ROUGE'B 6 BLANCHE TOUT LE LONG DE JON CORPS. LE ZÙ DE MAI , ELLE FE CHANGEA EN * Fève, CHRYFALIDE OU NYMPHÇÇP D'OÙ LE 18 DU MÊME MOIS FORTITUN TRÈS-BEAU PAGILLON > JÊTURITITRE & MARQUETÉ D'UN VERD BRILLANT, & TEL.QU'IL EFT ICI REPRÉFENTE VOLANT & EN REPOS.

In Corona hujus Ànante rubicundus h»ret vernjicir'lus , tenuiffimam neéfcens telam, cui parva involuta eft nymplia : ille ipfe vermiculus eft , qui Coccinellam dévorât • cvyufniodi plures non foluiîi ipfa collegi, •verum etiam inter Coccinellam acl noftras regiones ^Melatam inveriire licet Velûti ç^iilibet nôvitatis avido m rei examine patebit. Supra teiam nunc di£tani iftius vermiculi in corona fruétûs qtfëdam h&ret &ure]ia, in ^ \ujus aperta pelle reperi Coccinellam, qu» in^TummiS ' tate coron» depiéta exliibetur , niliilque aliud eft, o quam corpus binorum Scarabseorum \ akerius Volitaïitis, alterius fedentis, qui in eâdemXabulâ repîœfentantur, •nigricante alarum aliàs rubicutidarum limbo. Atque hac ad ornamentum Figur» îfolum addidi, ex ficcatà enim Coccinellâ tantummodo collcéta funt, neque ad metamorphofes Americanas fpeébant : idemï ue ab aliis Natur» curioiis obfervatoribus notatum eft. Inter illos vid. Leuwennaekii Epiftol. 6 0 , & 28 Novemb. 1687, pag. 141 , -yf^ue ad 144 item Blankardum de Inl e â i s , pag.

15W, LA COURONNE DE CTT 'ÂNANAS , IL Y A Ufi PETIT Y ERS RC^IGE, QUIFILEUN COCON FORT MINCE QUI ENVELOPPE UNE P'EMK NYMPHE > C'ÇFT CE VERS QUI DÉVORE LA COCHENILLE. J'EN , AI PRIS TNOI-MÉME PLUJIEURS, & IL S'EN "TROUVE TÀTIS LES JOURS CDANS LA COCHENILLE QU'ON TRANFPORTE EN EUROPE ; CE DONÏ'QN PEUT TRÈS-FACILEMENT S'AF* CURER. AU-DEFFUS DU COCOI&ÔM PAR CET INFECLE FUR LA. TTYRONHZ DE CE FRUIT, EFT GRAVÉE UNE PETITE NYMPTI: > J£ LUI AI COUPÉ LA PEAU , & J'Y AI TROUVÉ LA COCHENILLE AINFI QU'ELLE EFT PEINTE AU FOMMET DE LA COURONNE ; CE N'EFT DONC AUTRE CHOFE QUE LE CORPS DE DEUX EFCARBOTS REPRÉFENTÉS DANS LA MÊME PLANCHE , L'UN VOLANT, RAUTRE EN REPOS Y DONT LES AILES ROUGES FONT BORDÉES DT NOIR. CE QUE JE N'AI AJOUTÉ ICI QUE POUR L'ORNEMENT DE LA PLANCHE, NE LES AYANT TIRÉ QUE DE LA COCHENILLE FÉCHE, COMME ONT FAIT D'AUTRES CURIEUX OBFERVATEURS DE LA NATURE, FANS QUE CELA EUT RAPPORT AUX TRANSFORMATIONS DES INFÈ3ES DE L'AMÉRIQUE. CONFULTC^ FUR CE FUJET LA SO LETTRE DE Leuwenhoek DU X 8 NBVEPIBRÛ 168Y,UEPUIS -LAPAGE 141 JUFQU'À 144, & Blankard, FUR LES INFECTES, 1$.

Quod fi oculo per imerofeopium armato Papilionem afpic'ias , farinaceus pulvifculus , quo obducuntur àlas, uti fquam® pifeium apparent ; quxlibet fquamula très quafi dentes haber longioribus pilis "înftructos,^ omnelque eo funt ordine polit», ut fine magno labore numerari pofTent : at corpus ipfum plumis featet in•terfitifque pilis.

SI L'ON CON/IDÈRÉ TE PAPILLON AVEC LE^ MICROFCOPE * ON LUI* TROUVE LÉS AILES couines D'un fine POUJJÎERE COMME DE LA FARINE , QUI Y? COMRHÉ'^S ÉCAILLES > TELLES QUI CELLES DE POIJJONS , AONT CHACUNE AÀROIS DENTS AVEC QUELQUES POILS FORT LONGS, & ELLES FONFFIÂFPOFCES DE MANIÉRÉ QU'ON PEUT 'LES COMPTER FANS PEINE." TOUT LE CORPS EFT COUVERT D'EFPÈCES DE PLUMES MÊLÉES DE POILS,

ï * Les Latins l'appellent

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Nymp^a & Aurctia, •

& les Hollandois

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y oyez fur cet. Article notre Hiftoire Générale des Plantes*

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c fruétus în regîone ^Surinamenfi Parvum Suur- VERRA LE GRAND DANS LA FIGURE XIY* LA PLANTÉ * «s J'ak0 * vocatur Bçlgico idiomate * perinde uti Kkgnum croit comme un arbre > & porte un fruit dont on nè Icône X I V . exhibebitur. . Arborum crefcunt riiodo, * connàît pas Viifage > & qui paroît être très-peu de vilem ac fere inutilem gerentes fru&um , "qui exteriùs chofe y ce fruit eji jaune au dehors, & ejl gârtii au flavefcit , interiifc nigris feminibus -medullâque albâ dedans de pépins noirs & dyune moè'le blanche» repletus eft. Au mois d'Août de Van tyo& , j'ai trouve fur Reperi în hac arbore antio 1700 menfe Âiigufto® cet avbre la belle Chenille verte que l'on voit. icu Jt pulchram iftam virâîemque Erucam, quœ foliis. illius l'ai rnourrit des feuilles du même arbre jufqu'ait nucrica ufque ad diem 18 AugufU, depofitîs exuviis in nympham punicei coloris muçgkatur ; hase vero. die 18 Août ; & après avoir changé de peau , elle s'ejf le Septembres 12 in nîgricantem iL joiodi albîcantem- transformée en une nymphe brune , d'où fortit 12, Septembre une *phalene noire & blanche , telle que Papilionem no&urnum rursùs tranfibat. Duplici lunt inftru&i probofcide hi papiliones , quam mel ex qu'elle ejt ici repréjentéz. Ces phalenes ou papillons. floribus fu&uri îta componunt ^ut unicaveluci formêtur - no Sur nés ont une double trompe q$jls difpofent dû fiftuîa, pabulo tranfmiccendo apta , quo peraélo , pro- telle façon pour fuccer le file des fleurs, qu'elle bofcidem in arâum convolutam ita fub capite iriter ne paroît qu'un tuyau par lequel éllei tirent leur pïîos recondunt , ut vix inveniri rurfus queat. Alias nourriture, aprci quoi elles replient cette trompa & la noitu folum circumvolitant , virâque gaudent fatis cachent fous lespotfls de leur tête; on a de la peine pour la découvrir. Elfes ne volent que la nuit, font tenaci. Microfcopio adhibito, alarum pulvifculus pluv nias gallinarum variegatas coloris fufci , albi & nigri viçpureufes & vivent long-temps. Lorfqu'on les exa** reprsfentat : corpus ipfum Urfi inftar hirfutum e f t , inilie avec un Microjcope „ la fine poufjîere [qui couvrt neque ocujo à pilis immuni : probofcidem Ànatis five îeufs aîles , y forme des plumes comme celles d'une Anferis tracheam eflè diceres-Ç/^fedes denique & an-' 'pffiïïe tigrée ; le corps- efi velu comme un Ours, il y a. La trompe rejfefnbte tennas tanquam longé pulchemftium»papilionis * orna- du poilrjufques fur Us yeux. la gorge d'un Canard ou d'une Oyt, fes pieds & fei. ; ipentum apparent. •• cornes font d'une grande beauté, Q J

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* Hujus planta fpeïieS vàrU in Prodrotnù Paradifi Batavl O n trouve plufieiirs fortes ^ e Zurfa^ f o ^ I e nom SAndna % fub nomine Anona proponuntur, perinde ac in Horti Malabar. jjans le Prodromus Paradifi Bghgi éH^ dans VHortus Malab. Part, lïti fub tkulo Anona'Marans £ Aftamarans. Ex America ^Part. l l l , feiTS'le titre & Anona Marans^ & Attamarans. Oit in Belgium diverfarum A n o n s fpecitrum quotannis tranfïnittantut , tranfporte tous les ans d'Amérique en Europe des fettiences femina ; earumque très in Horto Amjlelodamcnfi colufitur & prade plufieurs efpèces â^Anona. O n en cultive de trois fortes dans ftrtïm magn'uudine inttr fe difcrepantes* . le jardin des plantes d'Amîfceqiana, qui différent beaucoup fuc* tout en grandeur., «

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L e Zurfak eft un arbre qui a pour caractère diftin& un ofiiic£j)erit, «ompofé de trois pieces en forme de c œ u r , concaves & pointues j fix petales en cœur 3 feflilcs , dont les frois intérieurs font plus petits que les autres ^ d^s filamens à peine fenfibles \ un grand nombre d'anteres , n ai (Tantes des côtés de l'ovaire. L'ovaire arrondi, porté fur un réceptacle pareillement

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arrondi. Les ftigmate's o b t u s , fanS ftyle \ pour frttît une baye ovale, arrondie, très-groflè -, couverte d'une écorcë qui fetnble formée d'écaillés 3 & n'ayant qu'une feulé l o g e , qui renferme plufîeurs femences dures , pvales , oblongues, rangées en» cercle » Se entre lefquelles il y a une fubftance pulpettfe»

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] P ' L A N T A hxc ih AmencëL Manihot & Manyot, âtque panis quem ex ipfius radice eorificiunt, Cajfava • fiuncupanir. O&o vel novem pedum altitùdme -crefcit lierba, trunco five caule rubicundo ; eademqtie ut latè jmultiimque prôpagetur , in frufta longitudine palm» • confcinditur caulis, qu£e mandata., perinde ac fit de facchari arundine , paveejf.es taches couleur d'orangefur le corps» generavit. . w

Appofui ad ornandam magis Tabulatfi Serpentenï, qu« naturâ ita contorta pulcherrimèque macu!ata,tumido ventre indicaj>, ova in illo contineri, iftius generis, duam in radiée Caflav» cernuntur. Ova hase non ut avium, teftâ^ veriim eodem modo ut ova Crocodilorum & animaliûm quas vocantur Sauvegarde?, five étiam Teftudinum, cute quâdam cœruleis hinc inde notatâ maculis obdu&a funt, ex oblongo rotunda»

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roûr embellir encore davantage cette planche > j'y aiJajouté un^Serpent naturellement tortillé, & bien tacheté. Son Ventre Un peu enflé marque qu'il porte fes (Sufs , qui font tels qu'on les voit far la racine de Caflave. Ces Œufs .n'ont pas une coque comme ceux des oifeaut mais comme ceux des Crocodiles & des Sauvegardes, ou même des Tortues, ils font couverts d'une peau Achetée de bleu, & font oblongs»

'•y R E M A R Q U É . m La plante gravee dans cette planche ^ e que la précédente, c'eft le Manihot ou fyfagnbt. ^ M l l e . de Merian nomme la racine Caflàve , tandis que ce qu'on appelle communément de ce nom dans le pays , eft la préparation q ^ p n ^ n fait pour manger. Voici la façon dont elle fe fait : on farçidefltther de la farine de Magnoc » jufqu a ce qu'elle foit compare j 011 la calTè pour la paflèr dans une efpèce de Tamis appellé Manaret 3 on fait chauffer pendant cette opération une platine -, qtii eft ou de refte cuite, ou de fer , on y étend la farine iufqu'au bord de tous lès côtés : lorfqu'elle fé couvre dé petites élévations, c'eft une preuve que la Caflàve eft cuite du cpté où elle touche la ' ptôtinf» *On la retourne pour la cuire également de l'autre côté j o n l'expofe enfuite au foieil pour qu'elle puiflè fe. conferver 4ong-tempsv On la garde dans un lieu chaud à défaut d'étuve. Ces

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eipcces de galettes font les pains de Caflàve ; pour en faire ufage il fuifit de les jiumeâer avec un peu d'eau claire ou de bouillon. Le Couac eft une autre préparation qu'on fait avec la racine de Magnoc ; pour le faire on jette d m s une pocle large & peu profonde de la farine de Magnoc \ on remue fut un feu lent modéré cet;ç farine durant huit heures de iiiite, on prend garde qu'elle ne fe pelotte en maflè, pendant que l'humidité de la farine s'évapore dûuceftient. L'opération eft Hnie lorfque la fumée diminue , & que le Couac en rougiflànt fe réunit en petits grains. Les Indiens de la cô&e dé Cajtenne ôréférent cette derniere préparation à la premiere < l'une & l'autre de ces préparations font rapportées' tout au lonr/dans notre Manuel Alimentaire des Plantes , tant indigènes qù$^x**jques j qui peuvent fervir de nourriture & de boiJJon aux ttifferens Peuples de la il erre. On le trouve che£ Coftard Liotaire, rue St. Jean de Beauvai*

6 HI S T O IR E (S XPLICATI

O N

G E N E R A L E

D £

LA

PLANCHE

-F t.

C L E chardon., forte ên Amérique le nom de Maccaï-: C i Rï>"truS 'Hé. in Americafi/Lacccùvocàtus-, Quatuor ulnarum excreftit altitudinem ; florem profère il croît à la hauteur de quatre aulnes , fa fleur qui cjl 'albumflavisftaininibusin medio ornatum : baccas gerit blanche, a en dedans des fibres jaunes. Son fruit efl •flavefeentes ac rubicundas , quibiis tam homines, quam jaune & noUge:; les hommeP'3 'fàsmijïaii'X en mangent, •aves vefeuntur. Truncus adeo tandem evadit magnus ac &fon tronc devient fi grand & Ji dur, qu'il faut employer la hache,pourle couper. hdurus, uc fecuri opus fit ad eundem recidendum.

La Chenille que Von voit aû haut de la plante > efl Rubicunda fkviîque infignita ftriis, quœ cernhttt^iii toute couverte de poils bruns, "iummitace Eruca, longioribus , renitentibus ac fufeis rouge rayée de jaune-, •pilis obîita eft ; foliis hujus cardui pàlcitur. Die 4 Au» longs & fermes ; elle fe nourrit des feuilles de ce Chargufti Anri 1700 apjid-me, depofitis priùs, more oir • don. Le 4 d'Août i.yoo -, je la: vis changer de peau •nium Erucarum fuès exuviis , in nympham abiit-, telâ cheç moi., comme font joutes les Chenilles, elle s'y -quâdam lignei coloris fe ipfam inv^Iventem, unde poft- transforma en Chryfalide & s'enveloppa d'un Cocon couleur de bois..; il en provint une belle Phalene. & ex eâ poftmodum die 2.2. Avril; elle fe fixa pour-lors & fe métamorphofa en. 8 Maji in Paprlionem hune venuftiflïmum mutaretur ; qui une nymphe cendrée, d'où fortit un beau Papillon $ t x argenteo eœrulèoqué tin&us , marginè fuleo circum- le 8 de -Mai. Il étoit d'un bleu argenté > bordé d'uni datus, circulilque lemilunaribufs infignis e f t , adïperlis în bande brune, chargée de demi-lunes blanches. Le défilatere oppofito, quod punieeum, maculis flavefeentibus. fous étoit brun , tacheté de jaune-. Loifqu'il vole , e'ejt Maximâ gaudet velocitate, quando circumvoîât infe&Hm. avec la plus grande vitejfe. , . • Microfcopio in ufum vocaco *, cceruleus hic Papilio En confidèrant ce Papiîlori à l'aide du Microfcopt ; tegulas ejufdem Coloris, uti te&is înftratK jàcent, exa&è on diroit qu'il eft couvert de petites tuiles bleues y commit referc ; adeo eleganti & concinno ordine latiores quidam celles dont on-couvre les maifons ; quelques-unes de feb pluma;, quales funt pavonum, alis impofitœ videntur* plumes Jes plus larges 9 font rangées dans un belordrt qu£E tanto infuper fplendore fulgent, ut dilïgentenr' îlle fur les aîles, & telles que font celles de la queue des Contemplatioftem prorfus mereatur , quippe cum non Paons ; elles jettent un grand éclat, & l'on peut dirè poffit Vel calamo exponi vel feripto eKplicari*

qu'il mérite d'être examiné, car on ne peut rii en pzin* dre ) ni en décrire toute la beauté.

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O n cultivé à Paris le Grenadier à Heurs doubles, on le mec eft caillé , & oh l'enferme pendant l'hyver dans l'orangerie ; il fait dans la belle faifon l'ornement des jardins \ il croît naturellement dans les hayes de la Provence * du Languedoc & du Roufiîlloii trois ç/pèces de Grenadiers à fleurs /impies & à fruits, que Tournefort nomme punica frucla dulci y punica fruchi acido 3 êc punica medii quajî faporls. O n fuce avec plaifir dans certains pays les grains de Grenade , leur acide nettoye la bouche & excite l'appétitj rien n'eft meilleur gour précipiter la b i l e , & pour appaifer l'ardeur de la foif dans les fièvres intermittentes, que le 4uc de ce fruit : on en fait un fyrop qu'on 4|t être très-cordial & très-aftringent. Les Pharmaciens nomment les fleurs de Grenadè Balauftes ; l'-écorce de fon fruit eft connu lous le nom de' Malicor'tum Ï Jl'un même que Ies«pepins Se le fuc des Gre•4 n a d e s , s'employent avec fuccès dans les cours, de ventre, la «

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diflênterie Se les pertes de fang j les fleurs s'ordonnent par pincées en infufion. Le Maliçorium , qu'on regarde aufli comme vermif u g e , fe mèt en poudre & fe donne depuis un gros jufqu'à deux > ou bien on le preferit en déco&ion > Se pour-lors la dofe eft d'une demi-once ; les pépins ou femences de Grenades font a(tringens * on s'en fert comme des fleurs pour arrêter les gonorrhées j on les mêle quelquefois avec les femences rafraîchi {Tantes dans les émulfions. L'illuftre Chancelier. Bacon allure que le vin que l'on pré-, pare avec les Grenades douces , eft un remède hépatiqu^ trèspropre à fortifier les nérfs. O n fait ufage de l'écorce de Malico-* rium comme de celle du Chefne , pour préparer les cuirs ; elle change en noir la folution du vitriol, & eft par conféquent trèspropre pour faire de l'encre. Quant à la defcription du Grenadier* voyez mon Dictionnaire des Plantes , Arbres & Àrbuftes de U France, àl'artielç Balan/lrur»

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H I S T-0 I R E E X P L I C A T I O N

G É N É R A L E H E

LA

P L A N C H E R .

\E Cotonier de Surinam croît très-vite- car jîzc mois x yto & arboreum Surinamenfe citô excrëfcit, àtque après avoir étéfèmc, c'eft un arbre aujji grand que font "•tempore fex menfium è féïidne in arborem, alcitudine en appli•mali cydonex noftratis jemulam ,f|jevatui-.- Foliis virenti- en Europe les CognaJJiers. Les Américains nouvelle$ $ tant •bus ad vulnera refrigeranda & fananda ucuntur Indi. F l o - quent les feuilles vertes fur les playes Cet arbriffeau , res gerit duplices, & rubicundos & fulphureos, rubicundi pour les rafraîchir que pour les guérir. porte de deux fortes de fleurs, les unes rougesles fteriles funt ac fructum nullum dant, fulphurei gofTypium ^proferunt. Scilicec poft florem fequitur capitulum , iffius autres d'un jaune de foufre : les premières ne portent loco progerminans , quod ipfum ubi fuam 'naétum eft pas de fruit.; le coton vient des jaunes. Quand la fleur & lorj qu'il" maturicatein, fufcum evadit atque dehifceri? âlbiflîmum tombe, un bouton prend fa place,., il croît, efl mûr, àl eft de couleur brune, fe fend & montre le gofTypium exhibet , tribus coriftans partibi^' ,„ quaru^i qui comprend trois parties -, quolibet nigricâns femen continet, cui gofïypium adha:- coton d'un beau blanc, cret. E x hoc goflypio fila ducunt, telafque confiçiunt pro dont chacune renferme une femence noire à laquelle le coton eft attaché. Ils le filent & ils en font de la toile, 4ectis pendulis, in quos ad quietemTe componant Indi. dont Jont faits leurs Ham?ks j ou lits fufpendus. Duplicis generb Erucam liaec arbor mihi exhibait i "ïnferiorem nigricantem ad diem ufque 2 0 Mardi viridi ejufdem fronde alui ; tum vero depofitis exuviis, in auTeliam mutata e f t , ex qup. die 28 Aprilis 1701 phahena colore gofTypium referens produ&a eft.

J'ai trouvé fur cet arbre deux fortes de Chenille Celle d'en bas qui eft noire, a vécu des feuilles vertes de cet arbre , jufqu'au 2,0 NLars. Alors après avoir changé de peau 3 elle fe31 transforma en une nymphe , 'd'où fortit le 2.8 Avril irjoi un Papillon couleur de •coton.

Superior albicans pariçer foliis hujus arborîs p a f ^ u r . Hase die 9 Junii in nympham transformata, exirr die 2 4 Julii fad-a eft Papilio, argenteis puniceifque maculis iuperbiens.

La Chenille qui eft gravée dans la figure un peu plus •hdù?;t éteit blanchâtre ; elle fe nourrit aufji des feudles du Cotonier. Le y de Juin elle fi changea en nymphe -, & le 2.4 Juillet en une phalene ou Papillon no&utne 1couvert de taches argentées & brunes.

Prior albicans phalama fi ope Microfcopii confpiciatur, Lorfqu'on examine le premier Papillon avec un Mitanquam ex albis nigrifque plumis, quœ tamen ad pilos crofcope , il paroît comme couvert de petites plumes inagis accedunt, videtui efîe cçnflata , binis ejus cora^»—< noires & blanches, qui rejfemblent beaucoup à des poils. culis binos ferpentes ex albo nigroque variegatos refè- Ses cornes ou antennes rejfemblent à un Serpent marTentibas. quêté de blanc & de noir. Alter autem ifte Papiliunculus in dorfo copiofam gerit plumam , fubtùs exiguas quafdam "protuberantias coloribus longé pulcherrimis tin&as , plumarum enim quafi funt elevati fafciculi, rubente, coeruleo, purpureo, aureo argenteoque colore fuaves, qualis eft pavonum pluma. Extremitates alarum ad caudam eminentes pariter elegantifïima; funt plumarum crift» j antenn«e bïnos reprœîentanr atros ferpentes.

L'autre petit Papillon eft tout couvert de plumes fur le dos. Deffous fes aîles on voit de petitespuftules dont les couleurs font admirables, ce font comme de petits toupets de plumes rouges , bleues , dorées, argentées comme une plume de Paon. Les extrémités des aîles s'élevent vers la queue comme dêkpetites houpes de belles ' plumes. Ses cornes paroijfent deux petits Serpens noirsf

Xylon arboreum duplïci flore gaudere, primus Hermannus in Horto Lugdunenjî obfervavit j itndc tanquam binas fpecies diverfas •arboris illud proponit ; quem fecutus efl in Jnflitut. Rei Herbar. Tournefortius. Verum Jecundàm hanc Autoris noflrk deferiptionem duplices ifli flores in unâ eâdemque arbore reperiuntur 3 hoc tanthm tum diferimine , ut cap fui A feminales nulU pofl rubiowdum -, fed Jolummodo pofl florem flavum 3 fequantur. Priorjub nomine Xylon arboreum J. B. poflerior ut Xylon arboreum flore flavo à TourneJortio proponitur 9 ubi & alix denominationes ejufdem exhibentur.

Hermannus eft le premier qui a obfervc dans fon Hortus Lug* dunenfis que le Gotonier portoïc deux fortes de fl'.vris ; c'eft pourquoi il en' a parlé comme de deux efpè~-3*tnrfbres: Tournefort l'a fuivi dans fes inftituts de Botanique. Mais fuivant notre Auteur , c'eft le m i m e arbre qui porte deux fortes de fleurs , avec cette feule différence qu'après fa chute des fleurs rougeâtres , il ne paroît aucun bouton qui renferme la femence j. ce qui arrive après la chute des fleurs blanches. J . B. parle du premier fous le n o m de Xylon arboreum, & Tournefort du fécond fous celui de Xylon arboreum flore flavo j dont il donne les divers noms.

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Prefque tous les ouvrages faits avec le Coton f o n t mouflèux 5 c'eft cette efpèce de moufle qui a fait donner le nom de Mouflèlines à toutes les Toiles de Coton fines , qui nous viennent des I n d e s , Se qui ont toutes en effet ce duvet. Les Mouflelines fines

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font les ouvrages les plus délicats & les plus beaux q u ^ l'on puifie faire avëc le Coton filé. O u : r e les Mouflèlines , on fait encore avec 1e Coton des Furaines, dw,\ Bazins, Se des Bas., qui font fouvent de la plus grande fineflè.

DES P L A N T É S ET I N S E C T E S D E y

1

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"EXPLICATION

' . . . ' . '

DE

^LA

PLANCHE

SURINAM.

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XL

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N voit dans fous celui de Ficoïdes , feu Ficus Indica 3 longiffuno lâùjjimoque folio > frucïu longijfimo j Mufa Seràptonic dicta : on peut confulter Herm. Cat.

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les pays" où croît le Bananiet on tire de fa tige du fil, après lui' avoir donné quelques p r é p a r a n t s . M . l'Abb^-Prevôt, dans foli Hiftoire Générale des Voyagesrapporte qiîeTdan» l'ifle de Madere t les habitans ont une efpèce de vénération pour la Banane ; c'eft , fuivant e u x , de tous les fruits le plus délicieux } ils le regardent même comme le fruit défendu, qui a été la fource de tous let maux du genre humain. Quelques Auteurs croyent encore que c'eft ce fruit qu'apportèrent à Moyfe les exprès qu'il envoya à la découverte dans la Terre p r o m i f e , ÔC que deux hommes ayoienc peine à porter.

DES

PLANTES

E

L I C A T I

X P

E T I N S E C T E S* D E

O N

D E

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I c ramus exhibetur PRUNI American se , quas in tanfàcn excj;efcit alcicudinem, quafltam in Belgio Nux Jugh^s arringir, ejufdemqile habitâ proportibne ferè eft çraffitiei^foliis & floribus maxime ad Sambucum vulgarem accedit, prœterquam quèd flos odore careat. Fru&us racemorum inftar pendec ex arbore , quse camen fponte crefcic , neque inférieur ; cum in iftis aregionibus Europari prêter Arundinem Saccharifèram nihil colant. Adftringic fru&us atque movet fudorem , qui perinde ac fru&us , à quo prolicitur, flavo tin&us eft colore. Quod in, Pruno continetur oïïîculum dimidiam illius confldtuit partem ; caro fru&fts eft admodum fibrofa. , Virides & fpinofaî Erucs floribus irrepentes , iifdem fummx dele&antur ; eorum autem defe&u fronde arboris pafeuntur, naturâ fegnes, totam diem non nili pabulo fe replenc. Die 5 Aprilis quiets hîerebant fifmius, atque die 7 in nymphas défigurât», poftmodum die 20 ejufdem menfis cœrulei taies fa&i funt Papiliones.

J?A

O

S Ù R I M M .

P L A N C H E

X I I I .

N VOIT DANS CETTE PLANCHE UNE BRANCHE" DE

D'AMÉRIQUE

Prunier

QUI DEVIENT AUJJI HAUT QUE FONT LES NOYERS

DANS LES PAYS-BAS

, IL EFT ÉPAIS À PROPORTION >FES FEUIL-

LES & FES FLEURS REJFEMBLCNT BEAUCOUP À CELLES DE SUREAU; EXCEPTÉ QUE LA FLEUR NJA PAS D'ODEUR. LE FRUIT PEND PAR GRAPE.

C EFT UN ARBRE FAUVAGE,

' CAR DANS ÇE PAIS-LÀ

ON NE LE GREFFE POINT ;

LES EUROPÉENS NE CULTIVENT QUE LES

FEULES CANNES DE SUCRE.

LE FRUIT DE CES PRUNIERS EFT

AFTRINGENF& EXCITE UNE FUEUR QUI, COMME LE FRUIT QUI TU . CAUFE , TIRE FUR LE ROUX.

LE NOYAU FAIT LA MOITIÉ DU

FFUIT 3 &LA CHAIR EN EFT PLEINE DE FIBRES?'A

LES CHENILLES VERTES TOUTES HÉRIJFÉES'DE POINTES QUE VON VOIT FUR LESFLEURS, S1EN NOURRIJJ'ENT ; & À LEUR DÉFAUT ELLES VIVENT DES FEUILLES , ELLES FONT FORT PAREJFEUFES & . MANGENT TOUTE LA JOURNÉE. LE 5 D'AVRIL

ELLES FE FIXERAIT

FUR UNE BRANCHE, & LE 7 ELLES FE TRANSFORMÈRENT EN

NYM-

PHES ; ENFIN LE XO IL EN FORTIT LES PAPILLONS BLEUS QUE VOUS ~\OYE{.

R E M A R Q U E . Linneus nomme cet arbre Spondias fàliolis nitidis, Linn. Sp. Plant. 613 ; & Rai j Prunus BrafiUcnJïs 3 fruclu raccmofo ligno intus pro ojjiculo. Le Prunier eft le Monbin, ou l'Acaja, il eft de la grandeur du Tilleul, fon bois eft rouge & \k er comme le liège ; Ton ccorce eft raboteufe & de couleur cendrée*, ; fes feuilles font oppofées, longues de trois pouces, larges de aeux; brillantes, douces au coucher , aftringentes au g o û t , & traverfées d'une grofïe cote dans toute leur longueur. Les fleurs font jaunâtres & fuivies de fruits femblables à nos Prunes , tant par la figure que

par la groflèur, jaunes, acides , à noyaux ligneux , facile à caffer y Se renferment une amacide d'un blînc jaunâtre. O n employe dans l'Ifle de Ceylan le jus de fes feuilles pour arrofer le rôti. O n exprime de fon fruit une liqueur qui approche beaucoup du vin. Le fruheft de la groflèur d'unfe Prune Impériale, & aufli faiu que la Cenfe : on le nofnme Prune de Monbain. On s'en fert en M é decine contre la fièvre & la dyflenterie, fes fleurs fe confifent en bouton.

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H I S ^ O I R E JS XP

L I C A T I O N

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l e Ta mus eft procera arboris, quze \ fru£tu in America Belgicè Zuurfak vocatur. Folia ejus pulcliriori, çquam citri arboris folia, funt tinâa viridi j flores è flavo /"viridefeunt, petalis craffis inftru&i. Fru&us Meloni ferè .lïmilis, inftar uvarum fapit acidiufculum duriori pelle cin£tus^ caro ejus alba, mollis, gtatiflïmiqueeftfaporis, "tam co&a, quam cruda edulis. Antequaiyifvert) matu-^ refeat, coquendus eft, quando cum aqua & faccharo coct u s .cibum praebet non contemnendum. I n Barbados I n #ulis'vinum q u ^ u e èfru&u hoc expripiitur.

TVons hujus arboris virens efca fuit magnas iftius & ^viridefeentis Erucaî, quse die 22 Junii immota jacuit, .^exuvias depofuit & in nympham degeneravit, unde Au,guftiFAFEMENCE EFT ROUGE, MAIS ELLE NOIRCIT-EN MÛ-* R'RFFANT. •

Quadrata Eruca foliis iftius Melonis i n f i d e t , anticâ &

#

LA CHENILLE QUARRÉE QUI EFT FUR CE MELON EFT BLEUE DE*

pofticâ corporis parte cœruîea, mediâ viridis , pedibus

VANT & DEFNHJ+S & VERTE AU MILIEU. SES PÂTES FONT COU

cute te&is vifcosâ, qualis eft coctyearum. D i e Julii ainfi nommé ab Indis Guajava vocacœ ; quantanrin Germaniâ malus ; du fruit auquel les Indiens ont donné le nom de Guajaves. altitudinem acquiric , folia cum prunorum Foliis conve- L'arbre d'où eft tirée cette branche croît aujji haut que jiiunt, flores Ia£fei multisflavefcentibusdonantur ftami- les îtymmiers en Allemagne, fis feuilles rejfemblent à nibus. Fru&us, cortice teneriore fulphiweo cinclii", car- celles des Pruniers, fe&fleurs font blanches avec 'plunem habet rubicundam, îjuas & cruda & coda g^wti eft fieurs filamens petits & jdunes ; les fruits ont une lapons : intùs femina continet exigua pluçfe rubcfcenti peau niinchO jaune, la chair en eft rougeâtri & agréa'pulpac inhazrentia , atque haec cruda afïumta pariter qui- pie an goût y & on les mange cruds ou cuits , ils font dem bona eft ; attamen ubi coquicur fru&us , quicquid rem£Hs en dedans de petits grains qui font enveloppés feminum & - tiumiditatis adeft , cochleari folet eximi, ( '^\$ne pulpe rouge qui eft excellente crue ; mais lorfqu'on atque fie ad placentas & çpnfervas inde parandas adhibe- fait cuire ce fruit, on en tire tous fis grains , & l'hutur. Facillimè crefcunt hx arbores, quia fol uni naturae mide avec une cuillere, on en fait des tourtes & de la. ipfarum congruit, lie ut copiofie , fponte & in fylvis conferve. Ces arbres croijfent très-aifément d'autant nafeentes ihveniantur. plus qu'ils font dans leur terre naturelle, aujji en trouvet-on beaucoup dans les bois & dans les campagnesv. Magnarum hujufmodi Erucarum non paucas & in pr.xdid:^ arbore repêri, & foliis ejufdem nutrivi ; ex atro ftriata candîcant, ab utroque Iatere quinquaginta pun&is rubicundis inftar corallorum fplendentibus ornatx. - Clar. Leuwenhoekius quidem hxc pun&a corallina oculos elle putat epiftola 146. à pag. 430. ad 452. verùtn mi3}j id ipfum hucufque nondum patuit, quippe cum ittâ ratione & à tergo & à lateribùs pabulism nullo negocio detegerent, quod tamen in hanc ufque diem non obfervavi, certè palpebris illas nullis, vel membranâ oculos claudente , inftru&as vidi. Cum ad juftanl pervenerunt magnitudinem, prsgrandem forma nidi telam ftruurft, ex arbore pendulam, quo fa&o in Aurelias transformant tur, An. 1699 , die 20 O&obris apud me contigifle notavi, unde 22 die Januarii ejufmodi phalamaî prodierunt, cum aigris ftriis albicantes. Nonnull» tamen Erucarum , rariore metamorphofi, candidiores fiebant a cari, poft elapfos decem dies iterum in mufeas eleganter viridefeentes pernmtati.

Jyai trouvé la grojfe Chenille, qu9on voit ici gravit fur ces» arbres , & je l'ai nourrie de leurs feuilles. Elle eft blanche % rayée de noir, & de chaque côté elle a 50 points rouges & brillans Comme du corail. M. LccuWenhq&fc prétend dans fa Lettre 146, pàg. 430 jufqu'à , que ce font des yeux. Juftm'a préfent je n'ai pû trouver que ce foient effectivement des ytux , car Ji cela étoit elles pourroientfans peine découvrir leur pâture à droite, à gauche & par derrière ; ce que je n'ai pas remarqué. Je n'y ai obfervé aujji 'aucune paupière, 4ni ae membrane qui couvre ces prétendus yeux. AuJJî-tât qu'elles ont pris leur grandeur naturelle, elles filent fort vite un gros Cocçn qu'elles pendent à l'arbre , & elles fi changent en nymphes , ainji qu'il eft arrivé che{ moi le 20 d'Oclobre 16gq ; & le zz Janvier fuivant, il en fortit un Papillon noéfcurne, ou une phalene rayée de noir & blanc; de quelques Chenilles finirent, par une métamorphofe extraordinaire des mites blanches, qui au bout de 10 jours fi changèrent en de belles mouches vertes.

J'ai nourri avec les mêmes feuilles, jufqul^p, d'Août Superiorem viridi tîn&am Erucam 'eifdem. foliis ad diem 2 AugufH An. .1700 alui, tum vero in aureliam 1700, Ici Chenille verte qui eft en haut; ellefichangea tranfiit, qlialis in uno foliorum hasret, & hinc die 1 fon bois eft blanchâtre; fes feuilles font pointues par H i d e u x bouts, d'une tiflure épaifle ; les bords en font inclinés., garnis de nervures & d'un verd foncé ; fes fleurs font jaunes, -rougeatres , inodores & un peu acides : il leur fuccédedes fruits de la groflèur d'ane orange à h u i t , neuf 6c dix côtes faillan-

tes , verts d'abord, enfuite jaunâtres &'blanchâtres lorfqu'ils font m û r s , d'un goût aigrelet 9 renfermant dans la pulpe de groflès femences oblongues, applaties & de couleur bleue. O n tire de cet arbre, par les incifions qu'on fait à fon tronc, la G o m m e Gutte y ce fuc eft d'abord laiteux > il s'épaiffit enfuite au foleil, & l'on en fait de gros bâtons ou de groflès mafles, telles qu'on les reçoit dans le commerce.

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DES PXAXTES fi\XPL.i

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C A T I O N

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Q V i A A S d t t i r iïi America hic Èuâus> precedens eundem flos eft i los P&ffîonis ; npftris tamen in Europâ crefcentibus multo majb', qui odorem fpirat fuaviflïmum , è longinquo olfaclum gratiâ fuâ pernindentem. Planta ipfa uti Convolvulus fcandit, ad frondeas cafas in hortis veftiendas aptilïima, licec illâ Suriiîamenfes Belgœ non multum ucancur, fi£ ut binorum annorum fpatio integram crefcendo tegat viridem cafarti, qu£E variis animalculis alatis fuavitatc odoris eô alle&is poftmodum dulce prœbet habitaculum. -Fruçtus nigrum continet femen, albo glutine circumdatum, quod refrigerantis & pergrati faporis eft.

5 E C T E S

LA

D E

PLANCIJE

S U R I N A M .

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XXL

Q N appelle 'en Amérique ce frâit jaune MarquiaâS \ la fleur qui le précédé , eft celle que nous nommons Fleur de la Paffion, mais elle eft beaucoup plus grande que celle que nous voyons en Europe. VodeUr en eft très-agréable & on la j'ent de loin. La Plante qui donne cette fleur monte comme leLifiron > & f croit très-propre, à couvrir les Cabinets de Verdure ; néanmoins les Hollandois établis à Surinam , ne s'en fervent point, quoiqu'en deux ans de temps cette plante pourrait couvrir entièrement un Cabinet, elle attire par fin odtur un^mMtade de petits InJeÛes ailés. Le fruit renferme une fentknce noire > environnée d'une efpèce de mucilage blantVqui eft très-agréable au goût , & en même temps rafraîchira nt.

Frima majufculo folio Kuidens Eruca -, eodem etiam „ ' La Chenille que l'on voit fur la plus grande feuille, vefcitur : An. 1701 die 28 Maji texture inclufa in au- s'en nourrit. Le 28 de Mai ijoi elle s'enferma dans reliam, qualis juxta Erucam depiâa cernitur, & ex iftâ fin Cocon, & s'y métamorpkofa en une nymphe teïlt porro die 7 Junii mutata eft in Papilionem diumarn exi- qu'on la voit fur la même feuille. Le 7 de Juin il guam, uti volancem cxhibui. en firtit un pçtit Papillon tel que je l'ai repréfétuivolant» - Secunda, cauli inhkrens Eruca, viridi tin&a colore, ultimo die Maji in floribus prxdiâis à me reperta fuit, eôfdem depafcens. Raro admodum gaudebat domicilio, quod ex variis tubulis fuper cava lignorum fruftula erêcfcis çompofîtum erat, hinc indc domum fuam multis inftruéfcam capfulis percurrente Erucâ , & jam ex uno tubulorum, mox iterum ex altero.profpiciente , veluti » comme on la peut voir dans cette Planche. Le 10 de Juin elle fe transforma en un petit animal tel qu 'on l: vqjt fur la tige, tacheté de tyuge & de brun.

Erucula tertia, cujufmodi in fru&'u hsret, etiam foliâ planta: pro efcâ habet. D i t 4 Junii apud me tel» fe involvit iftius forma , ac in caule pofita confpicitur ; undè porro die 14 tam pulchrè variegata prodiit mufca, quam in caule fedet., pedibus fiffis, atque tenerrimis, adeo, ut ad leviflimum atca&um deciderent.

On trouve une troifieme Chenille fur le fruit y elle fi nourrit aujji de la feuille de cette Plante ; le 4 de Juin elle s'enferma dans un Cocon, tel qu'on le voit ici 3 d'où firtit le 14 la Mouche tachgée qui eft près du Cocon, & qui a les pâtes f enduis fi délicates qu*eU les tombent dès qu'on tes touche.

H te planta ejl Murucuia GUacu Maregfavii , & Murucuia quarta Pifonis y item Clematis Indica tru&u citriformi, foliis oblongis Plum. £4. Tab. 80. A Tournefortio etiam in Injlituti Rci Herbar. voc!:cur. Granadilla fruéfcu citriformi , foliis oblongis, & ab HermannJ m Catalogo Horti Academici Cucumis Flos Pailionis didtus, GaJfavx folio major. Hermannus pojlquam hanc plantam ïn Catalogo Horti Academici fuo in ter plantas retuliffet 3 quA à florum forma Flores Paffionis dicuntur j eandem •nikilominus in Prodromo Qaradifi Batavi inttr Clematicum fpecies ( quibufeum neque floris, neque capfulét feminalis refpeclu convenu ) rurfus locavit j ac Jî antea in Catalogo longe aberrajjee : hoc ipfum tamen idem Hermannus denuo in ipfo Par adi/o Batavo pag. 177 emendavit. 41

Cette Plante eft nommée Murucuia. Guacu dans Marggrave t Marucuia quarta dans Pifon, ÔC Clematis Indica fruclu cicriformi j foliis ôblongis dans Plum. 64. Tab. 80. Tournefort dans fes inftituts de Botanique l'appelle Granadilla fructu cieriformi 3 foliis oblongis ; & Hermann dans le Catalogue du Jardin de l'Académie , lui donne le nom de Cucumis Flos Pajfionis diclus j Gua java folio major. Après l'avoir mis dans fon Catalogue au rang des Plantes, à qui la figure de leur fléUr fait donner le nom de Fleurs de la Paffion j il la m e t , dans fon Pradromus Paradifi Ba=tavici y dans la clafle des Clématites j auxquels elle ne refTemble ni pour la Heur ni pour la goufle qui renferme la femence \ ce qui pouvoir faire croire qu'il s'imaginoic s'être trompé dans fon Ca-_ talogue ; cependant il a corrige cette faute dans fon Paradifus Bataxus page 177."

R Ë M A R Q Û & J'ai parlé d'une efpèce de Grenadille dans mon Traité Hiftorique des Plantes de la Lorraine » & j'en ai donné la Planche gravée. » w

4A

G E N E R A

H I S T O I R E

DE LA

E X P L I C A T I O N

I^E

P L A N C H E

- X X I / : .

ex albicarite bulfto pifïim

^Ls

NE

f p o n t e p r o g e r m i n a n t , viridi folio fericum fplendore f u o

dans

la cajjipagne f£is

J^UBICUN»

A LISE

iiîid

Bulbe, blanche

ponZ

ce L y s rouge qui

croitv

être, cultivé , Jes feuilles

qui

imitante : vires eorum tamen f u n t ignorai Bulborum font vertes ont un^lufue comme le fatin > on en ignore J'en ai apporté quelques Bulbes en Hol-*ionnuIIas inde m e c u m a t t u l i , qui in Hortis Belgicis les qualités. lande,-au elles ont porté leurs fleurs avant les feuilles. p r i u s flores, 4 e i n folia protulerunt. La Chenille

Q u a m virenti cernis irrepere Folio E r u c a m , pilis hirta èft nigris, ferrea fila duritie œmulantibus, jpapite ac p e -

de poils

iâibus

pâtes

rabet,

maculas

corpore ex cœruleo maculata ,

circulo

flavefeente.

cÀgente

Foliis liHorum virtntîmis

.pafta, die 4 Junii t e x t u m oviforme c o n t e x ï t , cJu i n -

que Von voit fur

la feuille

efl

couverte

noirs aujji durs que le f e r , elle a la tête & les

rouges,

environnées

& le corps

les vertes de ce Lys.

clufa in f u f e a m transfigurabatur aureliam, ^ualem p l a n t »

qui avoit

tnedio appofui : ex ifta die 3 0 Junii elegans prodiit nocr

ferma

efl couvert

d'un cercle jaune. la forme

Le q de Juin d'un

de taches

Elle f e nourrit

feuil-

elle fila un

œ u f , dans

& elle s'y changea-en

bleues

des

Cocon

lequel elle

une nymphe

s'en-

brune ,

telle

turnus Fapiliunculus, cujus a l » anteriores 4rgneo feu ex* que je l'ai peinte au milieu de cette Plante. Le 30 du f u f c o p a l l e n t e , pofteriores aurantio maculis nigris i n - même mois il en fortit un beau Papillon noéhirne ou dont les aîles par-devant étoient couleur de terftin&o c o l o r e , t i n d » e r a n t , ceu in volante hic repra> phalene, bois ou d'un brun clair , & par

fentatur..

rangey senté

;^ hxc

verd

couleur

d'orepré-

volant.

J'ai

E x i g u a v e t o ifthœc E r u c a , cum viridi & albicante î b i â rubens , in agro Surinamenfi graminibus ad

derriere

chargées de taches noires , ainfi qu'il ejl

trouvé

Vautre petite

Chenille rouge > rayée

& blanc , dans des herbes auprès de ce Lys.

Lilia proximis inhxfit. D i e Augufti 10 telam lîbi ftruxit

10 d'Août

c a n d i c a n t e m , uti folio impoflta cernitur, unde ejufdem

r&*réfenté9

elle fila un Cocon blanchâtre

mentis die 2 4 mufea ex atro fulphurea , qualem hic pa~

x^ij- du même

â'ou cette Mouche

jaune

tel qu'il

de Le

efl ici

& noite fortit

le

mois,.

riter vides -, p r o d u i s eft. an» ' E r u c a hxc a b i f t a , cui Fol. 12 Banana efca efle dicit u r , prorfus' difFert, quajsi'vis inter utriufque phalstras nullum f e r è diferimen interçedat.

* Cette Chenille eft tout-à-fait a dit fe nourrir Papillons

de la Banane

qui en font fortis

différente de celle que Von , fol.

i z , cependant

les

, ne différent en rien.

Planta htc Lilionarcii-js Polyanthos flore incarnato ; fundo Sloane dans le Cat. Jamaic. nomme cette Plante LilionarciJJus ex luréo albefcente yocatur apud Sloane in Cat. Jamaic. & ai Polyanthosflore incarnato * fundo ex luteo albefcente j 8c Hermaim Hcrmapno in Paradif. Batav. appellatur Liliom Americanum pu- dans fon Paradif. Batav. l'appelle Lilium Americanum puniceo niceo flore, Bella dona di&um. flore j Bella dona diclum.

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Cette plante efl vîvace \ elle a fur chacune de fes tiges un fpathe qui renferme plusieurs fleurs , les pétales font en cloche Se égaux, leur extrémité eft recourbée en dehors j les étamines & le pyftile font inclinés vers la terre. Une pareille plante mérite d'être cul-

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tivée pour la. beauté, il y en a peu qui faflènt un plus bel effet 1 elle eft commune à Florence & en même temps très-recherchée, on l'y vend dans les marchés pour orner les appartement.

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R U C T U S hic pjailiâè flaVefcens Baccoves 'dicirur, eftque fpecies Banance Icône A i l exhibitç., cujus folia eciam cùrii his plané conveniunt. Fruefcus ^aud aliter > quam in Europâ poma & pyra, diferepant, Jftu^ov'es tamen carne quodammodo gâudent teneriore, quam Banance. Iifdem uterque ufibus infervit, prœterquam quod hic fru&us aceto, ex aquâ & 'kcch?rp parato -, indi foS leat, quo citius acefcat» . >V

5 fruit d'une couleur jaune pâle fe hbmthe Ëaccô-» Ves. Oejl une efpèce de Bananes telles qu'elles font repréfentées dans la Planche XII. Les feuilles en font femblabiés ; leurs Jruits+ne différent que comme en Eu-* rope nos Pommes différent des Poires. La chair de ces Baccoves eft plus tendre que celle des Bananes. Les unes & les autres fervent aux mêmes ufages ; on met aujji dfi. ce fruit dans le vinaigre > qu'on fait avec de l'eau. & le fucre? pohr qu *il devienne plutôt aigr elle a la queue fendue & les pâtes rouges. S'étant tenue en repos, le 3 de Décembre elle fe transforma en une nymphe couleur de bois, qui fur chaque coté avoit deux taches argentées. Le ho du même mois il en fortit un beau Papillon, dont les deux ailes fupérieures font en dejfous de couleur d'ocre clair > & Us deux autres d'un beau bleu ; le dejfous de tout le Papillon ejl rayé de jaune s de brun , de blanc & de noir, on le nomme en Hollandais le Petit-Atlas.

Cœruleatam cum ovulis fuis Laceftam ideo maxime Pour garnir cette Planche, j'y ai ajouté de Lézard âppofui, ut majus iconi accederet ornamentum. Domi bleu qu'on y voit avec fes oeufs-, Il avoit fait J'on nid m e s in terra nidificaverat, quatuor ovis rotundis & albi- en terre dans ma maifon, & il y a pondu quatre œufs cantibus in nidulo pofit i s , veluti tria, funt illa caudici blancs & ronds} tels qu'on en voit ici trois. Je les em— impofita. Iter in Belgium parans eadem mecum in naverp portai avec moi lorfque je revins en Hollande > & étant deportavi ova, unde tenell» in mari excludebantur La- fur Mer, il en fortit dej7cti. & noirciffent peu-àpeu , à mefure que le Scarabé parvient àfon vrai état; ces Scarabés pondent, & de leurs œufs naiffent des wrstdsquejeles airepréfentés au milieu du Chardon.

vers

Planta hdc eft Papaver Spinofum Gajpar. & Joh. Bauhini ; Cette Plante eft le Papaver Spinofum de Gafp. Se de Jean ex quo tamen^Tomnef®r tius in lnftitut. Rei Herb. non fine rat'mne Bauhin ; dont Tournefort fait avec raifon un nouveau genre dans novuni conftituit genus, plantam proponens fub nomine Argemone fes inftitucs de Botanique , où il la propofe fous le nom •Mexicanse. " d1Argemone Mexicana.

R E M A R Q U E .

O n donne communément à cette Plante le nom de. Chardon 'Bénit des Américains , on lui attribue une vertu anodine & pectorale , fa racine eft fibreufe } elle poufTe une tige haute de fept à huit pouces,.rame^O»^ garnie de pentes épines & remplie de înoele cpmeufe ; fes feuilles font déchiquetées comme celles du Pavot cornu 8c font armées en leurs bords de pointes jaunâtres fort aiguës ; fes fleurs font compofées de cinq grands pétales ar-

rondis , foutenus par un calice à trois pièces concaves} lepyftile de la fleur eft accompagné d'un grand nombre d'étamines & fe change après la floraifon dans une Capfule ovale , épineufe _> Se qui n'a qv'ffné. loge relevée par cjnq angles qui s'ouvrent par leurs fommCts : chaque angle eft garni d'un placenta étroit, auquel font attachés des femences rondes Se noires.

DES

P L A N T E S

ET

Ï N S l 'C T E S Ï ) Ë

E X P L I C A T I O N

DE

LA

PLANCHÉ

SU&ÏNAM; X X V \

H JE c Vanillœ fpecies eft màxima , ex binis, rouge & brun avec des taches argentées, tels qu'on les voit ici repréfentés l'un volant & l'autre en repos..

Qyix prxterea in foliorum infimo adhuc confpicitur Erucula viridis , die 12 Februarii An. 1700 , apud me in exilem degeneravit aureliam virore perfufam , urîde fequenti die exigua Phalsna cineritii coloris prdSu&a eft, volando velocifïïma*

La petite Chenille verte qui eft fur la feuille d'en bas , fe changea che[ moi le ix de Février 1700 en une petite nymphe verte, d'où. Jbrtit le lendemain un Papillon no&urne 'ou Phalène, couleur de cendre, qui voloit fort vite»

Biîrgf Volubilis Iiliquofa Mexicana , foins plantaginis Raji ab Hernandc in Hiflor. Mexic. Flilxochitl, flos niger Se aracus aromaticus> & à Plumerio in traclatu cui thulas Nova plantar. American, gênera, Vanilla flore viridi ôc albo, fruttu nigrefeente Vocata. Diverjîs adhuc aliis planta à diverjîs aucloribus injignitur nominibus 3 qus collecta wyeniuntur apud Plucktnct, in Almagejlo Botanico , pag. 38x1

C'eft le Volubilis JîliquoJ.a Mexicana 3 foliis plantaginis de Rai qu'Hernandes nomme Flilxochitl, flos niger & aracus aromaticiQ dans fon Hiftoire du Mexique j Plumier nomme cette plante Vanilla flore viridi & albo j fruclu nigrefeente > dans un Traité qui a pour titre Nova Plantarum Americ. généra. D'autres Auteurs lui donnent d'autres noms que l'on trouve dans Pluckenet, in Almageflo Botanico j pag. $81.

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O n donne dans les Boutiques le nom de Vanille à une Goufîe d'une odeur très-fuave & très-aromatique , dont on fait ufage , ainfi que l'a très-bien obfervé Mlle de Merian , pour la préiaration du Chocolat. O n fait la récolte de la Vanille pendant es mois de Novembre 6c de Décembre j on lie les Goufles par le bout & on les met à l'ombre pour les faire fécher : après quoi on les applatit doucement, Se on les oint foigneufement avec un peu d'huile de Coco ou dç C a l b a , pour les rendre fouples & empêcher qu'elles ne fe brifent & ne rident trop. O n les met eniuite par paquets de cinquante, de c e n t , & même de cent cinquante Goufles. Si on laifle trop long-temps ces Goufles fur la plante, lorfqu'elles font m û r e s , elles crèvent & il en diftille une

f

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petite quantité de liqueur baliamïque, noire, odorante, & qui fe condenfe. O n la ramaflè au pays dans de petits vafes de terre qu'on place fpds les Goufles , & on l'y garae. O n attribue à la Vanille une vertu ftomachique , digeftive, carminative, emmenagogue & diurétique , elle facilite auffi l'accouchement 5 c'eft un fpécifique , félon les Anglois, dans les affe&ions mélancholiques ; mais, il en faut ufer modérément. Quelques cuillerées de l'effence de Vanille, qu'on obdent par le moyen de la diftillation , donnent aux liqueurs fpiritueules une odeur Se une faveur des plus agréables. Voyez ce que nous avons dit de la Vanille dans noue Manuel Médical & ufuel des Plantes.

ÏÏ Ï S T 0 1 ÏT Ë £

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L I CATI

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DE

E X H I ^ B T ramiîm àrbôris fi**. cujus folia funt ^dura, rigida & gramminei coloris. Crefcunt hae arbores altitudine mali, fimul flores & fru&us, tam maturos , •quam immaturos ferentes : rubicundi flores utrinque ex 4igno progerminant : iruâus tenerîores cum rubore viri•defcunt ; maturi vefo tanquam citri flavefcunt, cortice ïe&i craflîore, qui ad folum pingue reddendum loco £mi adHibetur. Seminà feu Faba, antequam in alias peïegrè tranfmittantur regiones, in umbrâ probè ficcaneur.