La transformation qu'opère la gloire de Dieu

La transformation qu’opère la gloire de Dieu Exode 34.29-35 Le Message de l'Évangile est simple. Nous avons compris rapidement que la grâce de Dieu nous pardonne de toute faute, que Dieu nous accorde la vie éternelle dans sa présence. Mais nous avons beaucoup plus de peine à réaliser que la grâce de Dieu transforme nos vies dès à présent, maintenant, et qu'elle est vraiment agissante ! Alors quand nous voyons que nous n'arrivons pas à changer intérieurement nous pensons que ce sont les autres qui doivent changer. Il sont trop difficile à vivre. "Les enfants, ma femme, les personnes dans l'église, mes voisins, les amis... se sont eux qui m'empêchent de grandir spirituellement de manière significative !" Ou alors je pense encore que ce sont les circonstances qui doivent changer. "Si j'avais un travail mieux payé ce serait encore mieux, je serai plus moi-même, si j'avais un compte en banque encore bien plus fourni, je serai encore bien plus en forme intérieurement. Si je n'avais pas tous ces problèmes de santé, je pourrais servir le seigneur encore mieux !" Dans le texte que allons lire, nous allons voir que rien ne provoque autant de transformation intérieure que la gloire de Dieu... Exode 34.29-35 : «Moïse descendit du mont Sinaï, les deux tables du témoignage à la main. Il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait parce qu'il avait parlé avec l'Eternel. Aaron et tous les Israélites regardèrent Moïse et virent que la peau de son visage rayonnait ; ils eurent alors peur de s'approcher de lui. Moïse les appela. Aaron et tous les chefs de l'assemblée vinrent vers lui et il leur parla. Après cela, tous les Israélites s'approchèrent et il leur donna tous les ordres qu'il avait reçus de l'Eternel sur le mont Sinaï. Lorsque Moïse eut fini de leur parler, il mit un voile sur son visage. Quand Moïse entrait dans la présence de l'Eternel pour parler avec lui, il retirait le voile jusqu'au moment où il en ressortait ; et quand il sortait, il transmettait aux Israélites les commandements qu'il avait reçus. Les Israélites regardaient le visage de Moïse et voyaient que la peau de son visage rayonnait ; et Moïse remettait le voile sur son visage jusqu'au moment où il entrait pour parler avec l'Eternel.» 1. La gloire de Dieu sur le visage de Moïse Rappelez-vous, le peuple d'Israël est délivré de 400 ans d'esclavage en Egypte. L'Eternel les a fait sortir d'Egypte pour qu'ils lui appartiennent. Arrivés aux alentours du Mont Sinaï, Dieu conclut une alliance avec son peuple. Et tout Israël déclare : « Oui, nous ferons tout ce que l'Eternel a dit » Exode 19.8. Pendant que Moïse passe 40 jours sur le Sinaï, Israël échoue et rejette complètement l'alliance conclue quelques jours plus tôt. Ils transgressent le premier des 10 commandements, et avec celui-là, la totalité des 9 autres ! C'est un grand échec pour tout le peuple, qui est durement sanctionné par Dieu. Et Dieu va même jusqu'à déclarer : « le cœur des Israélites est trop dur. Je ne peux pas résider au milieu de ce peuple, sinon je les détruirais... » Exode 32-33. Moïse retourne alors pour la troisième fois au sommet du Sinaï, et pour la deuxième fois pendant 40 jours et 40 nuits. L'histoire se répète. Dieu est un train de réparer l'alliance brisée. Cette présence de Dieu était tellement intense, que Moïse a subi des transformations physiques.

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C'est en quelque sorte comme si l'Eternel avait transmis un peu de sa personne. Ce que Moïse a reçu durant ces 40 jours et 40 nuits dans la présence de Dieu, c'est un peu de la gloire de Dieu. La gloire de Dieu a imprégné Moïse au point que, de manière physique, cela transparaisse ! Il est très intéressant pour bien comprendre ce texte, de le mettre en parallèle, avec la fois précédente où Moïse a passé 40 jours et 40 nuits sur le Sinaï. Il s'agit d'Exode 32 : - Moïse descend du Mont Sinaï, après 40 jours et 40 nuits, tout comme ici, - il tient dans ses mains les tables écrites de la main de Dieu, tout comme ici (34.28), - il se rend compte que tout le peuple est en pleine orgie idolâtre, mais en Exode 34, grande différence : le peuple n'est pas en pleine idolâtrie mais dans la peur en voyant Moïse rayonner. - dernier parallèle : une des premières personnes à qui s'adresse Moïse une fois en bas, c'est Aaron, tout comme ici en Exode 34. Dans les 2 cas, Aaron a peur. En Exode 32, peur de la colère de Moïse, en Exode 34, peur du rayonnement glorieux de Moïse. L'apôtre Paul reprend cet épisode dans sa deuxième lettre aux Corinthiens. Il interprète, explique, et en tire des applications concrètes pour nos vies. Et ce que je vous propose, c'est de lire en parallèle de notre étude d'Exode chapitre 34, les applications pratiques et les conclusions de l'apôtre Paul, qui se trouvent en 2 Corinthiens 3.1-18. Le contexte de cette lettre de 2 Corinthiens est le danger de prétendus apôtres, qui enseignaient aux croyants qu'être bons chrétiens, c'est respecter la loi, c'est accomplir ses devoirs religieux. Voici la réponse de Paul. - Si l'ancienne alliance était glorieuse, la nouvelle alliance est bien plus glorieuse. Verset 6-11 Remarquez, dit l'apôtre Paul, combien cette première alliance a été extrêmement glorieuse ! Puisque les Israélites eux-mêmes n'osaient même pas porter le regard sur le visage rayonnant de Moïse ! Cette alliance était extrêmement glorieuse, et on le voit dans les termes que nous avons lus dans le livre de l'exode, au point que les israélites ne pouvait ne pas regarder le visage de Moïse qui rayonnait. Mais la nouvelle alliance est encore bien plus glorieuse que l'ancienne ! Cette nouvelle alliance est bien plus glorieuse que la précédente à tel point que l'ancienne alliance a perdu de son éclat, c'est ce qu'il dit aux versets 10 et 11 : "en effet si ce qui était passager a été marqué par la gloire, ce qui est permanent sera bien plus glorieux." La loi de Moïse préparait la venue d'une alliance meilleure, celle de Christ. Nous ne sommes donc pas appelés à vivre comme si nous étions encore sous la loi. Nous allons voir plus loin ce qu'est cette nouvelle alliance. 1. La gloire de Dieu sur le visage de Moïse 2. La gloire de Dieu perçue au travers de la loi de Dieu


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Moïse n'est pas redescendu du Sinaï pour montrer aux autres combien il est quelqu'un d'exceptionnel, ni seulement combien il est quelqu'un qui est proche de l'Eternel. Il est revenu vers son peuple après ses 40 jours avec la mission de transmettre la loi. Moïse transmet alors à nouveau les termes de l'alliance, tout d'abord à Aaron et aux chefs de l'assemblée, verset 31, puis verset 32, à l'ensemble des Israélites qui écoutent à nouveau les termes de l'alliance dans tous les détails. Revenons à 2 Corinthiens 3.6-11. - Si l'ancienne alliance révélait le péché et le condamnait, la nouvelle alliance apporte la justification et la vie nouvelle par le Saint Esprit. C'est ce qu'il dit au verset 6 : " la lettre tue, mais l'Esprit fait vivre." Et il continue en parlant de l'ancienne alliance comme étant "le ministère de la mort", verset 7, et "le ministère de la condamnation" verset 9. Il termine au verset 11, en disant que cette alliance était passagère. L'apôtre Paul emploie des termes très forts pour montrer aux Corinthiens que l'ancienne alliance plaçait la personne sous la condamnation, sous la culpabilité, sans apporter la puissance pour vivre selon ces commandements. Et pourtant, elle était glorieuse ! En opposition avec l'ancienne alliance qui condamne, la nouvelle alliance scellée par Jésus-Christ est bien différente. Il l'appelle "le ministère de l'Esprit". Ou encore "le ministère de la justice". Et cette alliance n'est pas passagère contrairement à l'ancienne, elle est permanente. Paul contraste vraiment de manière saisissante les deux régimes : - la première alliance de la loi qui est sans vie, sans puissance, apporte la mort, - la nouvelle alliance de l'Évangile de Jésus-Christ, qui, par l'Esprit-Saint apporte la vie éternelle et la libération de notre nature pécheresse. L'opposition entre ces deux alliances ne nous permet plus de vivre comme si nous étions encore sous la loi. Nous n'avons plus aucune aucune aucune obligation devant Dieu si nous sommes en Jésus-Christ. Nous sommes totalement et entièrement libres de vivre sans culpabilité, sans le fardeau écrasant du devoir, à tout prix, de respecter, connaître et obéir à la loi de Dieu. La vie dans le Saint-Esprit est une vie non de contraintes religieuses, mais de liberté. Parce que Jésus-Christ l'a vécue entièrement pour nous ! Et en lui, dans notre attachement à sa personne, nous sommes poussés à obéir à sa loi. C’est là l’oeuvre du Saint-Esprit en nous. 3. La gloire de Dieu voilée Il y a quelque chose d'insupportable pour le peuple : cette gloire de Dieu visible sur le visage de son prophète. Ils sont confrontés à ce rappel constant de la gloire puissante parfaite, rayonnante, de l'Eternel. Lorsque Moïse entre dans la présence de Dieu, il retire son voile. Et lorsque Moïse transmet les paroles de l'éternel à son peuple, il remet le voile. Ici nous sommes à l'apothéose de la relation entre Moïse et l'Eternel. Moïse est tellement proche de Dieu, il est tellement "imbibé" de la divinité, de sa présence glorieuse, qu'il va régulièrement dans le www.bn-saint-louis.org

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tabernacle, parler, s'entretenir avec Dieu puis transmettre les paroles qu'il a reçues à son peuple. Dans cette progression c'est évident que nous sommes ici à la fin du parcours de Moïse, d'après le livre d'Exode, et c'est le summum de la relation entre la créature et son Créateur. Mais cette gloire fait peur. Elle fait peur à Aaron, au peuple dans son ensemble. À tel point que Moïse est obligé de mettre un voile lorsqu'il est en contact avec le peuple. C'est comme si dans un certain sens, la gloire de Dieu reflétée sur le visage de Moïse, était offensante pour le peuple. C'est comme si la gloire de Dieu sur le visage de Moïse était dangereuse ! - Si La gloire de l'ancienne alliance était effrayante, la gloire de la nouvelle alliance apporte du courage et de l'assurance. 2 Corinthiens 3.12-18 L'apôtre Paul nous dit au verset 13 : "nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage pour que les Israélites ne fixent pas les regards sur la fin d'une réalité passagère." Il semble que ces versets pourraient être dit de la manière suivante : "ne faisons pas comme Moïse, qui, en mettant un voile sur son visage, empêchait les Israélites de voir et de comprendre que cette alliance n'était que passagère, qu'elle préparait une nouvelle alliance, beaucoup plus glorieuse encore !" Puis le verset 14, nous dit que de nos jours encore, comme à l'époque de l'apôtre Paul, une grande partie du peuple juif ne comprend pas que cette alliance n'était que passagère, et qu'elle préparait une alliance supérieure, qui a été pleinement accomplie par Jésus. Ce voile tombe lorsque quelqu'un s'approche de Jésus-Christ. Verset 14 : "c'est dans l'union avec le Christ que ce voile est levé." Par conséquent ceux qui réalisent la gloire supérieure de cette nouvelle alliance en Jésus-Christ entrent désormais dans un processus continu de transformation, de manière à être métamorphosés (c'est le terme grec qui est employé dans ces versets) pour ressembler de plus en plus à Jésus-Christ, dans son être intérieur. Nous qui sommes attachés à notre Maître, nous qui sommes disciples de Jésus-Christ, nous sommes dans ce privilège, cette position, de pouvoir contempler librement et sans voile la gloire du Seigneur ! Et par conséquent nous pouvons connaître une transformation : nous sommes transformés par le Saint-Esprit pour ressembler de plus en plus à Christ. Et cette relation directe entraîne pour nous, pour notre comportement, pour nos pensées, pour nos paroles, pour nos actions, pour nos motivations… une transformation progressive. Nous avons été rachetés par Christ en vue de lui ressembler de plus en plus. Romains 8.28–30 : "Du reste, nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan. En effet, ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à devenir conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier né d'un grand nombre de frères. Ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi déclarés justes ; et ceux qu'il a déclarés justes, il leur a aussi accordé la gloire." C'est déjà accompli : ceux qui ont été déclarés justes, Dieu leur a déjà accordé la gloire. C'est du passé. C'est une réalité déjà réalisée par Dieu, au travers de Jésus-Christ. www.bn-saint-louis.org

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Conclusion L'apôtre Paul conclut ces versets d'Exode en disant ceci : "Ainsi donc, puisque nous avons ce ministère, nous ne perdons pas courage !" 2 Corinthiens 4.1 Pourquoi nous ne perdons pas courage ? 2 corinthiens 4.3 : "Si notre Évangile est encore voilé, il l'est pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l'intelligence afin qu'ils ne voient pas briller l'éclat que projette l'Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu." Autrement dit, les déceptions liées à notre témoignage de l'Évangile ne sont pas à cause de nous, mais à cause de ce voile qui persiste. Et donc nous ne perdons pas courage dans notre témoignage. Si les gens refusent, alors que nous leur parlons de Jésus et nous leur annonçons l'Évangile, ce n'est pas nous qu'ils rejettent, c'est d'abord Jésus-Christ, à cause de ce qu'ils ne peuvent pas voir. Mais malgré les refus, malgré le voile qui persiste chez certains, nous voulons continuer d'annoncer Christ. Parce que c'est en Christ que réside toute la gloire de Dieu. Parce que c'est Christ qui est ressuscité et qui règne au-dessus de tous. Parce que c'est en venant à Jésus que le voile tombe. Et que nous pouvons alors contempler face à face la gloire de Dieu. Vivre dans la présence glorieuse de Dieu, c'est ce pour quoi nous avons été créés, c'est cela à quoi nous avons été destinés dès le début de la création. Vivre constamment dans cette présence glorieuse a forcément des implications sur notre comportement, sur notre vie. 2 cor 3.18 : "Nous tous qui, sans voile sur le visage, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur." Notre transformation est liée à notre manière de nous centrer sur Christ. Choisissons-donc de ne plus regarder à nous-mêmes, à nos circonstances, mais à Celui qui est revêtu de toute la gloire de Dieu. Est-ce que nous réalisons que cette présence glorieuse, qui nous accompagne quelques soient nos humeurs, quelques soient nos échecs, quelques soient nos péchés, est une présence puissamment transformatrice ?


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