le sens de l'aventure dans les romans de blaise cendrars

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Cendrars commence sa vie errante pendant son adolescence. Agé de seize ans, il quitte la maison familiale pour voyager. (1) Nino Frank "Blaise Cendrars, ...
Bresnehan

LE SENS DE L'AVENTURE DANS LES ROMANS DE BLAISE CENDRARS

John P. Bresnehan Le Sens de l'Aventure dans les Romans de Blaise Cendrars Department of French Literature Master of Arts

Blaise Cencmnrs, aventurier et écrivain de notre temps, s'est voué à une vie d'action. Les écrits qu'il a produits ont comme but l'éloge de cette vie d'action. Cendrars n'a pas voulu créer seulement une littérature de l'imagination mais une littérature vivante. Ses oeuvres ne sont pas les [email protected] d'un homme qui se tient dans son bureau pour imaginer et créer. Ses oeuvres rapportent les faits vécus par un homme qui a voyagé partout à la recherche de l'aventure. Le but de notre étude sera de montrer le lien entre Cendrars et son oeuvre et de déterminer le sens de l'aventure dans ses romans. Du fait que cette vie d'action se retrouve partout dans l'oeuvre de

Cendr~rs,

nous verrons que

le sens de l'aventure est le m@me dans toutes les oeuvres de l'auteur.

Mc GILL . UNIVERSITY

Thesis LE SENS DE L'AVENTURE DANS LES ROMANS DE BLAISE CENDRARS

Submitted by John P. Bresnehan In Partial Fulfillment of Requirements for the Degree of Master of Arts 1968

1; 1

) @ John

p. Bresneham

1968

CHAPITRE l INTRODUCTION : L'AVENTURE DANS LA VIE DE BLAISE CENDRARS Le th~me de l'aventure qu'on trouve dans les romans de Blaise Cendrars représente l'idée centrale de sa vie. Le goût de 1 'aventure a mené Cendrars aux quatre coins du monde. Depuis les premiers voyages avec sa famille jusqu'au moment où il revient à Paris en 1940, Cendrars répond à l'appel de l'aventure. Né à La Chaux-de-Fonds en 1887, Oendrars passe son enfance en Egypte, en Angleterre, à Paris, à Montreux et à Naples. Ces vQyages donnent à l'auteur le goût de l'aventure qui sera augmenté pendant des années et partout dans le monde. Cendrars est un homme qui ne peut pas tenir en place. La biographie de Cendrars se lit comme un de ses romans d'aventure. "Cendrars n'a guère besoin de biographie, il est tout entré dans ses romans, dans ses

po~mes

et dans ses histoires." (1)

Il ne faut pas présenter ici une biographie détaillée, mais simplement donner les épisodes de l'aventure de la vie de Cendrars pour déterminer le sens de l'aventure dans sa vie, et ensuite dans ses romans. Cendrars commence sa vie errante pendant son adolescence. Agé de seize ans, il quitte la maison familiale pour voyager. (1) Nino Frank "Blaise Cendrars, L'Homme le plus seul au monde", Les Nouvelles Littéraires (21 décembre 1929) No 375 8e année p. 5

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Il part simplement parce qu'il a envie de s'en aller. A ce momentlà il n'a pas de but défini. "Je suis parti vers l'est parce que le premier train à passer en gare m'a emmené vers l'est. Si cela avait été un train qui m'eût mené vers l'ouest, j'aurais alors transbordé â Lisbonne et j'aurais fait l'Amérique au lieu de faire l'Asie." (1) Cendrars veut quitter la vie bourgeoise. Il répétera ce geste plusieurs fois dans sa vie, comme le répéteront souvent les personnages de ses romans. L'auteur veut simplement chercher l'aventure. La vie signifie pour Cendrars l'action et l'aventure. Pendant des années il bourlinguera, il poursuivra sa vocation : l'aventure. C'est le goût du risque, l'appel

d~

l'inconnu et

l'amour de l'action qui font de Cendrars un citoyen du monde. "Il faut agir jusqu'au bout", tel était le credo de ,Cendrars. A Munich, Cendrars fait la connaissance de Rogovine, Juif varsovien qui achète et vend des perles et des diamants, et qui voyage partout en Asie. Pendant quelques années Cendrars suit Rogovine dans ses vqyages dangereux, d'abord comme employé, ensuite comme associé. Tous deux vqyagent en Russie, en Sibérie, en Chine, en Arménie, en Perse et aux Indes. Cendrars gagne et perd beaucoup d'argent et il trouve ce qu'il aime: l'aventure et le plaisir. Entre 1905 et 1908, Cendrars est témoin des premiers épisodes de la révolution en Russie, après la guerre russo-japonaise.

(1) Michel Manoll Blaise Cendrars vous parle (Entretiens à la Radiodiffusion française recueillis par Michel Manol1) Editions Deno~l Paris 1952 p. 2 et 3.

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Cette aventure se termine par une rupture avec Rogovine. Ce dernier pour mieux s'attacher son associé, voudrait lui faire épouser sa fille unique. Cendrars refuse. En Perse, les deux hommes ont l'occasion d'acquérir une épine d'Ispahan qui contient trois perles du plus bel orient, des perles de contrebande. Rogovine refuse mais Cendrars achète l'épine et son patron est furieux. Il

••• et pour me donner une leçon, mais aussi par envie, scrupule, roublardise, désir de se venger, regret et jalousie, c'est lui qui alla me dénoncer aux autorités du bazar, une espèce d'artel des joailliers ou conseil de discipline, ce qui m'al7:ait fait fuir ••• " (1)

Après trois mois de poursuite, Cendrars se trouve à Naples. De Naples i l gagne Paris.

mm 1907, âgé de vingt ans, il

s'installe dans la banlieue de Paris et devient api cul teur. IIJe faisais huit mille francs de miel par an. J'étais "riche." (2) A cette époque Cendrars fait la connaissance de Gustave Le Rouge, romancier populaire, et aussi de

Ré~

de Gourmont. Très vite

Cendrars s'ennuie de cette vie et i l faut qu'il parte de nouveau. Il se rend d'abord à Bruxelles et ensuite en Angleterre où il devient jongleur dl\ns un music-hall : Il

••• où le fameux Charlie Chaplin, - alors un inconnu l - recevait des coups de pied au cul ••• " (3)

Les voyages continuent : 1910 la Russie, les Etats-Unis et le Canada où Cendrars travaille comme ouvrier agricole. L'année (1) Blaise Cendrars Bourlinguer, Le Livre de Poche, Editions Den6~1 Paris 1948 p. 101 (2) Blaise Cendrars L'Homme Foudrgyé, Le Livre de Poche, Editions Deno~l Paris 1945 p. 222 (3) Ibid p. 236

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suivant'e i l se trouve à Anvers, employé à l'Uraruhum steam Ship Company qui conduit de Libawa à New-York les plus misérables émigrants d'Europe. A New-York i l fait la connaissance du chanteur Caruso et de Léon Baskt, maître des Ballets Ru.sses.

En 1912, Cendrars est encore une fois à New-York où, sans argent, il erre dans les rues sous la neige : "Tous les jours je marquais plus mal, pas rasé, les cheveux longs, les chaussures éCulées, les pantalons en tire-bouchon, le veston flétri, fané, sans boutons, le chapeau, la cravate qui manquaient, que j'avais vendus un jour pour un cent pour m'acheter le cordon du plus mauvais tabac à chiquer du monde." (1) Le jour de Pâques, Cendrars entre' dans une église où l'on joue du Haendel. Pendant la nuit suivante il écrit son poème "Les Pâques à New-York". Huit jours plus tard il part pour la France. 1913 est la périOde des ,amitiés avec Chagall, Fernand Léger, Max Jacob, Picasso, MOdigliani, Soutine,

Strawins~.

En 1914, c'est la guerre, et Cendrars, poète, voyageur, marchand de perles, apiculteur, ne peut pas rester neutre. Il s'engage dans la Légion et est envoyé presque immédiatement au front. Il prend part à plusieurs combats et raconte ses aventures dans deux livres: L'Homme Foudroyé et La Main Coupée. Dans la Légion Cendrars fait la connaissance de personnages comme Sawo, le gitan, qu'il reverra après la guerre. Il est témoin de plusieurs épisodes d'hérogisme, de courage et de peur.

(1) Michel Manoll Blaise Cendrars vous parle p. 213

-5 "La peur. Ils me font rire ceux qui racontent

n'avoir jamais eu peur au front. Il. (1) En 1915, en Champagne, Cendrars est blessé par un éclat d'obus et amputé du bras droit (au-dessus du coude). Cette condition ne diminue ni la volonté ni le désir de vivre de l'auteur. Cendrars se fixe d'abord

a Paris,

mais i l n'y est pas heu-

reux : "C 'étai t durant l'autre guerre quand je rentrai à Paris, j'étais toujours entre deux vins et me mettais facilement en colère. Il est vrai que je ne mangeais pas tous les jours et que si je rencontrais à chaque pas des types qui p~aient à boire à l'amputé, personne n'invitait jamais le poète à déjeuner. Paris était d'ailleurs moche, les nouveaux riches ignobles et il y avait de quoi se foutre en rogne." (2) Cendrars renonce à la vie parisienne. En 1916, il rencontre Sawo,. son ami de la Légion. Cendrars avait déjà passé quelques soirées avec la famille de Sawo et est accepté comme un membre de la familleo Gitan d'adoption, il suit pendant quelque temps la caravane du théâtre ambulant des Sawo. Une nuit, fatigué de la vie de la caravane, Sawo a disparu, et Cendrars l'a imité. "Je ne tardai pas à suivre son exemple, en ce sens que je partis un beau jour droit devant moi à travers 1 es champs." (3 ) Une autre aventure finie, Cendrars marche jusqu'au hameau de La Pierre, dans le Loiret, qui se situe près de l'endroit où s'est installée la caravane, et là il loue une grange abandonnée. (1) Cendrars L'Homme Foudroyé p. 39 (2) Cendrars Bourlinguer p. 217 (3) Cendrars L'Homme Foudroyé p. 260

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"C'est dans cette grange, où je suis resté près d'un an, que j'écrivais pour M. Doucet, le couturier de la rue de la Paix, "L'Eubage, ce voyage aux Antipodes de l'Unité" et en une nuit (c'était celle de mon vingt-neuvième anniversaire, un 1er septembre), "La fin du Monde filmée par l'Ange Notre-Dame", ma plus belle nuit d' écri ture ••• " (1) C'était son premier scénario. De 1917 à 1923, Cendrars travaille sans cesse à ses poèmes et

à ses anthologies. Pendant ce temps, il s'intéresse au cinéma. En 1921 il collabore avec Abel Gance à la réalisation du film

"La Roue". En Afrique et à Rome il travaille à la préparation d'autres films. Bient8t Cendrars se fatigue de voyager pour ses films et il veut revenir à ses livres et à ses aventures. "De 1924 à 1936, pas une année ne s'est écoulée sans

que j'aille passer un, trois, neuf mois en Amérique, surtout en Amérique du Sud ••• " (2) Au printemps de 1928 Cendrars réside dans un

ch~teau

aux en-

virons de Marseille. Il y est arrivé avec l'espoir de finir son livre Le Plan de l'Aiguille. C'est là que Cendrars a préparé un de ses voyages au Brésil. "Depuis deux ans délià j'étais sur une affaire de carburant national. L'invention, l'outillage étaient au point. Il était temps de m'em occuper sérieusement ... (3) A la même époque Cendrars fait d'autres voyages, en Argentine, au Paraguay et au Chili. Ses oeuvres suivantes ont été publiées : L'Or, Moravagine, Le Plan de l'Aiguille et Dan Yack.

(1) Cendrars L'Homme Foudroyé p. 263 (2) Ibid p. 343

(3) Thici p. 142

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De 1930 à 1937 Cendrars travaille et voyage. En 1930 il publie un reportage romanaé,

~,

où il retrace la vie de Jean Galmot qui est

devenu légendaire en Guyanne. Ce héros ressemble beaucoup aux autres héros aventmriers de Cendrars. L'auteur publie d'autres reportages sur les gangsters américains, comme Al Capone, et sur Hollywood. Ces reportages sont écrits dans un style vivant, comme ses romans. Pour lui un reportage est plus qU'une présentation des faits, c'est aussi la préseniJà.tion de l'esprit du héros. Il veut provoquer l'émotion du· lecteur. De 1937 â 1939 Cendrars se trouve à Paris et pendant cette période il publie Histoires Vraies et La Vie Dangereuse.

En 1939 il devient correspondant de guerre auprès du Grand Quartier Général Britannique. Dans sa voiture personnelle, il parcourt la Frru1ce pour faire des reportages de guerre. Mais cette activité prend fin en 1940 : "Le 17 Juin, à Barbezieux, j'étais seul, la route vidée et noire, et j'eus une impression d'asphyxie, de mort, la mort de la France." (1) C'est là qu'il apprend la nouvelle de l'armistice. Le 14 juillet il met sa voiture dans un garage aux environs d'Aix-en-Provence et il vit solitaire pendant trois ans. Il ne veut ni écrire ni lire. Ses reportages de guerre ont été publiés en 1940 dans Chez l'Armée Anglaise. Cette édition est saisie et détruite par les Allemands. Après cette pérfuode de silence, en 1943, stimulé par une conversation avec son ami Edouard Peisson, Cendrars a envie de se remet-

(1) Cendrars L'Homme Foudroyé p. 388

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mettre au travail. Au commencement de son'livre L'Homme Foudroyé l'auteur, dans une lettre à Peisson, parle de cette période, de, silence conune d'une "éclipse" de sa personnalité. Mais le besoin de s'exprimer n'à pas été diminué par cette inactivité,: "L'écriture est un inCendiequiembr~~e'Ungrand remue..:ménaged'idéeset qui faitflamboyerdes,associations d'images avant de les réduire 'en braises ' crépi tantes 'et en cendr,esretorilbantes • Mais aila, , aaiiune déèlenche l'alerte; la~spontanéi té:du.:f'eu l'es...; te mystérièuse.Car, écrirec iest:,brûler·vif"mais' c'est aussi renaître de sescentres. II (l), . .

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L'Homme Foudroyé a paru en:.1945· et

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lam~me année Cènd~ars a la' .

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grande douleur de perdre 1 'un de ses deux fils, Rémy, pilot~ de guerre. Cendrars passe les années sui vantes à écrire, surtout des livres de souvenirs .desa vie aventureuse. Cendrars, quia, déjà tant fait, donne l'impression qu 'il est touj ourspr~t à ~ecom­ mencer. De 1945 à 1950 il publie Rhapsodies Gitanes, Bourlinguer, La Banlieue de Paris et Le Lotissement du Ciel. En 1950 Cendrars se marie avec la comédienne Raymone. La

m~-

me année il enregistre, pour la radio, ses "Entretiens avec Michel Manoll ll • Pendant les dernières années de sa vie Cendrars poursuit son oeuvre. En 1959 André Malraux lui remet la cravate de Commandeur de la Légion d'Honneur dont Cendrars avait refusé de payer les droits de chancellerie en 1915. L'année 1960 est marquée par la publication aux Editions Deno~l des Oeuvres Complè~es (1) Cendrars L 1Honnnei;;Foudroyé p. 13

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de Cendrars. Le 17 janvier 1961 Cendrars reçoit le Grand Prix Littéraire de la Ville de Paris. Quatre. jours plus tard Cendrars meurt dans son appartement à Paris'. Après la lecture des épisodes de la vie de Blaise Cendrars, il est évident que ce dernier était avant tout un homme d'action. Le jeune homme qui a quitté la maison familiale pour errer dans le monde ne cherchait ni des renseignements précis sur des pays étrangers, ni la performance

d'avo~rvoyagé

partout. Il cherchaitllla

vie" et n' autai t pas. été satisfait par une existence ordinaire qui représentait pour lui "l'esclavage". A ses .yeux c'était s'emprisonner que de vivre avec des contraintes, de

n(~exercer

qu'un

seul métier, de subir la routine de chaque jour, de demeurer toujours dans le même milieu, de ne pas connaître tous les hommes et tous les coins du monde, et surtout de ne pas être libre. Ce qU'il désirait avant tout, c'était l'action "libératrice". "La vie n'est pas un dilemme. C'est un acte gratuit. Et l'action libère." (1) Vivre, c'est agir, aller jusqu'au bout. Pour Cendrars il fallait toujours aller plus loin. Les aventures de sa vie et celles de ses romans étaient les moyens d'aller plus loin que les autres. L'aventure n'était pas une profession à suivre, c'était vivre sans se soucier des conséquences :

(1) Cendrars Bourlinguer p. 231

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IIII se jette à corps perdu dans ces aventures, et comme tous les joueurs, il passe par d'incessantes alternatives de misère et de prospérité. Il (1) C'était l'aventure qui satisfaisait le grand besoin de vivre de l'auteur. Dans ces voyages il cherchait à tout connaître de la vie hillilaine, passant son temps parmi les paysans, les gens de la rue, les noirs, les grandes dames, les écrivains, les artistes, parmi tous ceux qui représentaient l'humanité. Il se trouve aujourd'hui dans un des grands hôtels et demain il fera l'expérience de la vie des gens de la rue. Il voulait savoir ce qui se passe d'ordinaire et d'extraordinaire dans le monde. Il avait un besoin de connaître et d'aimer la fraternité humaine. Comme résultat de ses expériences Cendrars possédait la possibilité de très bien parler des habitants du monde dans ses oeuvres. Ecrire c'était se souvenir. IITout ce que j'ai connu dans la vie, heurs et malheurs, m'a extraordinairement enrichi et servi chaque fois que je me suis mis à écrire. Je ne trempe pas ma plume dans un encrier, mais dans la vie." (2) L'ambition de Cendrars était avant tout de vivre, mais il avait aussi un grand besoin de s'exprimer. Dans les chapitres qui suivent nous allons examiner quelques romans de l'aventure et quelques autres oeuvres de Cendrars. Le but de cette étude sera de déterminer le sens de l'aventure dans ses romans. Il faut noter d'abord que le héros de chaque roman est, comme Cendrars, un aventurier, quelqu'un qui cherche la vie (1) Louis Parrot Blaise Cendrars, Poètes d'AUjourd'hui, Ed. Pierre Seghers Paris 1958 p. 20 (2) Cendrars L'Homme Foudrgyé p. 264

- Il

l'inconnu et l'action. Le sens de l'aventure, pour Cendrars, était, nous l'avons déjà dit, vivre, agir. Peut-on trouver les mêmes sentiments chez ses héros ?

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CHAPITRE II L'OR Cendrars a donné comme sous-titre,de, ce roman : ,

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La Merveilleuse Histoire du GénérB.J.' J ohannAugust ,Suter. ,

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Dans ce livre basé sur,la réalité, .

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