Maxime Le Forestier l'éternel troubadour - Pastas Party

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20 mars 2009 ... HUMOUR. LesBodin's:"Noussommesdespôv'types à qui il arrive des choses pas possibles". On connaissait déjà la Pas- tas party, ces soirées ...
AIX-EN-PROVENCE

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Vendredi 20 Mars 2009 www.laprovence.com

INSOLITE

CONCERT / Il présente son nouveau spectacle ce soir sur la scène du Pasino

Pastas party: soirée pour célibataires anticrise

Maxime Le Forestier l’éternel troubadour

On connaissait déjà la Pastas party, ces soirées de rencontres pour célibataires autour d’un plat de pâtes le dimanche soir. Le concept inventé à Paris par Héloïse Dion, ancienne journaliste reconvertie en marieuse tendance, essaime un peu partout en France avec succès, et se met à la mode de la crise. La prochaine Pastas party organisée à Aix ce dimanche s’agrémentera aussi d’un "troc-dating". "Grâce à ce troc, nos convives pourront acquérir à moindre coût un objet qu’ils souhaitent. Mais, surtout, ce troc leur permettra de communiquer encore plus facilement avec les autres célibataires présents, explique Héloïse Dion. Qui sait, après avoir troqué un bien contre un autre, puis un sourire contre un autre, ce qui peut se passer..." Le principe reste le même. Il faut s’inscrire sur internet

pour permettre à la maîtresse de cérémonie d’organiser des plans de table en fonction des profils. Vous recevez par mail à la dernière minute le lieu du rendez-vous dans un des restaurants de la ville. Et pour les novices, un "référent" par table, entendez un célibataire ayant déjà participé à une de ces soirées, est chargé de faire les présentations et de combler les blancs. Mais là, en plus, il faut venir avec un objet à troquer. À la première parisienne de la soirée, livres, CD ou accessoires techno ont été échangés à gogo. "J’ai adoré Petite philosophie de l’amour d’Alain de Botton..." peut être une bonne entrée... en matière. 3 A.D.

INSCRIPTIONS Sur www.pastasparty.com 35 euros la soirée, dîner et boissons compris.

EXPOSITION

Les talents de Perspectives chez Alain Paire

C

e 10 février de cette année-là, comme il le dit dans une de ses chansons, Maxime Le Forestier vint au monde et très vite se destina à la musique. Chanteur inoxydable qui a su passer à travers les modes, l’artiste débuta sa carrière de manière agitée. On se souvient de l’époque où ses chansons Parachutiste et Je m’en fous de la France suscitaient la controverse et, parfois même, frôlaient l’interdiction. Aujourd’hui, l’homme paraît plus sage, mais à bien écouter ses derniers titres, il n’a rien perdu de sa vigilance républicaine. Lui qui s’était intéressé au sort d’un condamné français dans La vie d’un homme, a beaucoup parlé des prisonniers américains avec Affaire d’État ou L’Oncle Tom. Auteur compositeur interprète, Maxime Le Forestier a toujours été apprécié pour ses talents d’écriture. Quand Bernard Pivot consacra une de ses émissions d’Apostrophes à la chanson française de qualité, il invita sur son plateau Pierre Perret, Maxime Le Forestier, Anne Sylvestre, Guy Béart et

0Maxime Le Forestier revient au Pasino avec son nouvel album, après la tournée sur le Cahier Brassens. / Photo Bruno Souillard

Éducation sentimentale et, bien sûr, Ambalaba où il prouve qu’il est un citoyen du monde. Ayant écrit pour Francesca Solleville, Henri Tachan, ayant composé une musique pour une chanson d’Anne Sylvestre, ayant participé aux disques pour enfants d’Aldebert, Maxime Le Forestier a coécrit avec son ami Julien Clerc quelques grandes chansons : Ami, Double enfance et dans le dernier album de Maxime et de Julien Clerc, Restons amants, Le juge et la blonde... Album très intimiste, Restons amants servira de socle à son nouveau spectacle qu’il vient présenter ce soir au Pasino. Après la tournée triomphante sur le Cahier Brassens, Maxime Le Forestier revient à ses titres. Et va montrer encore qu’il est un des grands chanteurs français actuels à l’univers poétique et très musical. 3 Jean-Rémi Barland

PRATIQUE

Serge Gainsbourg qui eurent, on s’en souvient, une altercation restée dans toutes les mémoires.

C’est dire que Maxime LeForestier a inscrit une œuvre avec quelques titres phares comme Né quelque part,

Au Pasino d’Aix, ce soir à partir de 20 h 30. "Restons amants", CD Polydor.

HUMOUR

Les Bodin’s: "Nous sommes des pôv’ types à qui il arrive des choses pas possibles" 0Florence Laude s’interroge sur la vie et la mort, en puisant son inspiration d’une photo de Laure Manaudou. / Photo C.C.

Quatre artistes de Perspectives ont accroché leurs œuvres aux cimaises de la galerie Alain Paire et c’est l’occasion de montrer l’étonnante diversité de cette association, l’une des plus anciennes du paysage aixois. Ninon Anger, Guillaume Blanche, Anne-Laure Fink et Florence Laude sont là pour démontrer, si besoin était, que la peinture se porte bien. Ninon Anger, qui avait illustré, lors de l’année Cézanne, l’aménagement des carrières de Bibemus par Philippe Deliau, vit à présent une aventure picturale saisissante sur le site de Paulilles, non loin de Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales. Une ancienne dynamiterie que le paysagiste est chargé de réhabiliter et dont Ninon capte la mémoire, tentant de dégager tout ce que le lieu recèle de puissance et de danger enfouis, de traces du passé et de potentiel à venir. Le travail de Guillaume Blanche, peintre profondément ancré dans le motif, présente un caractère résolument ethnologique : qu’il choisisse pour sujet La Jo-

liette ou les cabanons éphémères de la Camargue, il est en prise directe avec le vécu, l’homme et son environnement, l’instant à saisir. Anne-Laure Fink nous entraîne vers "ses ailleurs", une sélection de pigments travaillés selon un processus quasi-religieux, sur de beaux papiers choisis méticuleusement. Patiemment, passionnément, elle explore l’infiniment petit. Florence Laude, elle, a été interpellée par une photo de Laure Manaudou en plein effort, la tête hors de l’eau, en train de prendre sa respiration. Elle s'est approprié le sujet, dans un questionnement sur la vie et la mort : "J’aimerais que l’on y voie aussi une vanité. L’aspect lisse du bonnet qui dessine un contour lisse comme de l’os, les lunettes larges et rondes comme des orbites creuses, la bouche béante..." 3 Christiane Courbon

PRATIQUE À voir à la galerie Alain Paire, 30, rue du Puits-Neuf. Jusqu’à demain, ouvert tous les jours de 14 h 30 à 18 h 30.

Né il y a une vingtaine d’années, le personnage de Maria Bodin - interprété par Vincent Dubois - ne s’est jamais aussi bien porté malgré ses 87 printemps. Même encombrée de son fils Christian (Jean-Christian Fraiscinet), elle trimballe et défend son éternel bon sens de la campagne "à la capitale". Avant son escale aixoise, dimanche au Pasino, Maria-Vincent se livre. Sans chichi, évidemment. Comment se porte Maria ? "C’est une vieille solide de la campagne, la Maria. Et heureusement, parce que nous sommes en tournée jusqu’en avril 2010 et c’est assez physique. Faut pas oublier qu’elle a 87 ans depuis une bonne vingtaine d’années !" Comment est né ce personnage ? "La Maria Bodin m’a été inspirée par une vraie personne de mon village, en Touraine, que j’avais ramassée après un accident de Solex du temps où j’étais ambulancier. Elle avait 82 ans et elle a piqué une sacrée colère lorsque ses enfants ont voulu qu’elle arrête le Solex. Je m’y suis attaché parce que j’ai une véritable tendresse pour les anciens qui, comme s’ils n’avaient plus rien à prouver, retrouvent le naturel originel.

avec les Vamps... "Nous avons souffert de la comparaison, sans doute à cause du fichu sur la tête de la Maria. Mais nous n’avons plus besoin aujourd'hui de nous dévampiser : les Vamps écrivent des sketches, nous écrivons des pièces."

0Maria Bodin (Vincent Dubois, à droite) vit toujours avec son fils Christian (Jean-Christian Fraiscinet). / Photo DR

La vieillesse et l’enfance sont deux pôles qui finissent par se rejoindre, lorsqu’on enlève enfin nos masques de l’âge adulte. Avant qu’elle ne parte, la vraie Maria le répétait souvent : Avec tout ce foin, le fils à Robert (c’est moi !), il va me faire aussi célèbre que la mère Denis." Et c’est ce qui s’est passé. D’où tirez-vous cette notoriété, sans matraquage télé ? "Nous sommes des artisans, des fils de la campagne. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes des ploucs ! En vingt

ans, nous sommes passés des MJC aux Zénith, lentement mais sûrement, en suivant un chemin pas toujours très direct mais qui nous convient bien. Nous ne sommes pas les Vamps mais notre long-métrage, avec 15 petites copies, a terriblement bien marché. Et nous avons vendu 500 000 DVD ! Normalement, ce sont les stars qui vendent ça ! Mais ça nous convient bien, comme statut : avoir les avantages des grandes vedettes sans en subir les inconvénients..." On trace souvent le parallèle

Comment expliquez-vous le succès des Bodin’s ? "Un peu comme pour les Ch’tis, il repose sur des principes tout simples, qui se basent sur le bon sens et l’appartenance à un terroir. Les gens ont besoin de rire de choses saines, de voir gagner les petites gens, de voir que des personnes ordinaires peuvent vivre des choses extraordinaires. Un peu comme nous : nous ne sommes pas et nous ne serons jamais des héros... Mais des pôv’ types qui vivent des choses pas possibles." Imaginez-vous que Maria puisse disparaître un jour ? "Parti comme c’est parti, je pense plutôt qu’elle aura not’ peau !" 3 Propos recueillis par Nicolas Rey

PRATIQUE Les Bodin’s, "Bienvenue à la capitale", dimanche 22 mars à 15 h 30 au Pasino. 30,70 ¤.