Nos ancêtres les Gaulois - CNDP

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Au XIXe siècle, la IIIe République à la recherche de héros nationaux et laïques élabore une mythologie ... 00 min 30 s Les Gaulois à travers la BD Astérix : des bons vivants. 01 min 06 s Frédéric .... Gaule d'Astérix. 1965. Astérix et Cléopâtre.
L’émission du CNDP et de La Cinquième pour les écoles, les collèges et les lycées

HISTOIRE COLLÈGE

Imagerie d’histoire

Nos ancêtres les Gaulois LORSQU’EN 1959, LES PREMIÈRES

planches d’Astérix sont publiées dans le journal Pilote, l’image du petit Gaulois conforte un stéréotype tenace de la IIIe République. Mais l’archéologie montre aujourd’hui qu’il y a loin de la légende à la réalité.

Les albums d’Astérix entretiennent le mythe de ce héros gaulois. © CNDP

Au XIXe siècle, la IIIe République à la recherche de héros nationaux et laïques élabore une mythologie gauloise. Nos ancêtres sont « courageux, forts, turbulents, gros mangeurs et gros buveurs ». Le guerrier, chevelure blonde et tressée, moustaches tombantes, porte le casque ailé des cigarettes « Gauloises » pour combattre avec ardeur l’envahisseur romain. Une volonté politique est bien mal cachée derrière ce portrait : l’objectif est d’exalter la patrie. Les manuels d’écoles primaires de la IIIe République inscrivent ces images dans l’esprit des jeunes écoliers. Astérix n’est que la parodie de ces guerriers gaulois de légende. Les historiens se méfient cependant de ces représentations stéréotypées du passé. Avec les nouveaux programmes de sixième, en 1995, la BD entre officiellement dans les manuels scolaires de collège. Voici un genre aux multiples ressources, qui acquiert enfin ses lettres de noblesse. Une lecture critique des aventures d’Astérix, à la lumière des connaissances met en valeur la réalité historique. Avec Obélix, Assurancetourix et Idéfix, l’histoire des Gaulois devient une aventure que les élèves suivront avec plaisir.

Informations

DÉCOUPAGE 00 min 00 s Présentation : le sanctuaire de Ribemont-sur-Ancre. 00 min 30 s Les Gaulois à travers la BD Astérix : des bons vivants. 01 min 06 s Frédéric Sorbier du musée d’Orsay : le mythe gaulois s’élabore sous la IIIe République, laïque. La figure de Vercingétorix, anticléricale, ressurgit alors. 02 min 15 s Astérix et Vercingétorix. 02 min 22 s Les origines des Gaulois : intervention de Jean-Louis Brunaux, archéologue. Les Gaulois venaient du Rhin, par vagues successives. 03 min 10 s Les Gaulois forment-ils une nation unie ? 03 min 40 s Une activité commune aux différents peuples gaulois : le travail du fer. Philippe Andrieux, archéologue paléo-métallurgiste, explique que cette exploitation sera une révolution technologique. 05 min 40 s Le casque ailé des Gaulois est un mythe. 06 min 00 s Le parc archéologique près d’Amiens reconstitue la vie quotidienne des Gaulois. Gérard Fercoq montre leur habitat, leur alimentation et leurs activités (tissage…). 08 min 26 s La religion des Gaulois, les druides. 08 min 52 s Le sanctuaire gaulois de Ribemont-sur-Ancre. 11 min 41 s Les Gaulois d’Astérix participent à l’élaboration de l’identité française.

2 Galilée : Nos ancêtres les Gaulois © CNDP 2000

CARTE D’IDENTITÉ Disciplines, classes et programmes concernés en priorité Histoire, 6e. L’Empire romain : la romanisation à partir de l’exemple de la Gaule.

Principaux thèmes abordés La représentation des Gaulois dans Astérix. L’origine des peuples gaulois. La métallurgie du fer chez les Gaulois. La vie quotidienne : alimentation, habitat, habillement. Sanctuaire gaulois et rites funéraires.

Représentations préalables à prendre en compte La difficulté principale est de rétablir la vérité historique sur les Gaulois tant les clichés sont séduisants. En particulier, il faudra bien insister sur l’importance de l’héritage gallo-romain.

Vocabulaire pré-requis Archéologie.

Vocabulaire à expliquer Sanctuaire, la IIIe République.

Vocabulaire à mettre en place César, La Guerre des Gaules, Vercingétorix, Celtes, âge du fer, nation.

3 Galilée : Nos ancêtres les Gaulois © CNDP 2000

En classe

SUGGESTIONS PÉDAGOGIQUES ½ Démarche : les Gaulois ressemblaient-ils à Astérix ? Histoire, 6e. Découvrir une civilisation antique.

• La Gaule en 50 av. J.-C. On relira le préambule de tous les albums d’Astérix : « Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains… toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. » Il sera utile de préciser à l’aide d’une carte que les Romains occupent la province de Gaule Narbonnaise depuis 120 av. J.C. Du reste, province, en latin : « pro vinco », veut dire ceux que l’on a déjà vaincus. En 58 av. J.-C., les Éduens (peuple gaulois) sont favorables aux Romains. Menacés par les Germains, ils demandent de l’aide à César, qui saisit l’occasion pour conduire une expédition en Gaule et occuper le territoire. En 52 av. J.-C., le célèbre chef arverne Vercingétorix est victorieux à Gergovie, mais César l’emporte définitivement à Alésia. En 50 av. J.-C., la conquête militaire est achevée. Commence alors la romanisation. • Les Gaulois. Les Romains utilisent le terme « Gaulois » pour désigner les habitants de la Gaule à partir du IIIe siècle av. J.-C. La Gaule est en fait peuplée de nombreux groupes celtes. Arvernes, Turons, Bituriges, Rèmes, ne forment ni un empire ni une nation, mais un ensemble de tribus avec des coutumes et des chefs différents. • Les sources de l’histoire gauloise. On demandera aux élèves d’expliquer pourquoi l’archéologie est très présente dans l’émission. Cela permet de faire l’inventaire des sources dont on dispose pour comprendre l’histoire gauloise. Les travaux archéologiques enrichissent ou modifient les informations contenues dans les œuvres des auteurs antiques. La Guerre des Gaules de César est une source importante sur la société gauloise, mais elle est destinée à exalter l’œuvre de César. Les Gaulois d’Astérix, courageux mais indisciplinés, ne sont pas éloignés des guerriers décrits par César. Il est en effet plus méritoire d’affronter des « irréductibles », César ne l’ignore pas. • L’habitat, le vêtement. Astérix et Obélix vivent dans un village aux maisons de pierres situé sur un terrain plat. Les habitations sont en fait regroupées dans une enceinte fortifiée sur une hauteur : c’est l’oppidum gaulois. Les maisons sont de bois et de torchis, l’utilisation de la pierre ne se répandant qu’avec la conquête. Astérix et ses compagnons portent des braies. Les Romains en seront très étonnés, ils font la différence entre la Gaule du nord (« Gallia Bragata » : Gaule en braies) et la Gaule Narbonnaise (« Gallia Togata » : Gaule en toge). Les braies sont adaptées aux travaux des champs et aux trajets à cheval. Les braies des petits Gaulois ont perdu leur fonction première … 4 Galilée : Nos ancêtres les Gaulois © CNDP 2000

• Les activités. Les habitants du paisible village gaulois sont souvent occupés à se battre. En réalité, les peuples gaulois sont unis par des activités communes. Ils sont agriculteurs, éleveurs, artisans et commerçants. L’archéologie a permis la découverte de nombreux ossements animaux. Ils révèlent que les Gaulois pratiquent peu la chasse. Les ossements de sangliers sont très rares. Ils travaillent le fer, fabriquent des roues cerclées, utilisent le tonneau, récipient supérieur à l’amphore pour la conservation du vin. Les nombreuses pièces de monnaies gauloises qui ont été retrouvées attestent de l’importance des échanges. On est loin de l’image belliqueuse véhiculée par la BD.

½ Activité : « Par Toutatis », la religion des Gaulois Histoire, 6e. Découvrir une religion.

• Une religion polythéiste. Les petits Gaulois invoquent souvent Toutatis. En fait, il y a beaucoup de dieux différents dans de nombreux clans. Taranis, dieu du tonnerre, a un aspect à la fois terrifiant et sublime ; il protège la tribu. Cernunnos, le dieu cerf, dont le bois symbole de sa force, renaît au rythme de la nature. • Les prêtres. Ils sont appelés druides dans la religion celtique. L’auteur latin Pline précise que druide vient du grec « drus » c’est à dire chêne. L’étymologie est, semble-t-il, celtique, et druide voudrait dire sorcier. Les druides sont instruits, ils ont souvent des connaissances en astrologie et en médecine. Les bardes sont poètes et chanteurs, les vates sont devins et médecins. • Sépulture et sanctuaires. On s’appuiera sur les découvertes archéologiques de Ribemont-sur-Ancre (Somme), présentées dans l’émission. Sous un sanctuaire romain, une structure gauloise a été découverte. Elle renferme 2000 os humains et des os d’animaux entiers ou consommés. Les Gaulois pratiquent l’incinération et l’inhumation. Il existe des sanctuaires (sorte d’enclos, comme celui qui est reconstitué à Ribemont). Les offrandes et les sacrifices peuvent s’y dérouler. Les Gaulois croient en l’immortalité de l’âme. Le fameux gui n’est qu’un symbole, il reste vert quand l’arbre perd ses feuilles, il est signe d’immortalité. Panoramix, la serpe d’or… voilà autant de clichés.

½ Piste : Astérix à l’image de Vercingétorix ? Histoire, 6e. Comparer un personnage fictif à une réalité historique.

• Terminaison en « rix ». Astérix et Vercingétorix ont en commun la terminaison « rix ». La ressemblance s’arrête là. En gaulois, « ver » a le sens de super, « cingeto » signifie guerrier, « rix » roi. Vercingétorix est le « roi des supers guerriers». La terminaison en « rix » indique qu’il s’agit d’un chef de clan, muni de pouvoirs politiques, militaires et religieux. Dans la bande dessinée, Astérix n’est pas le chef de la tribu et ses compagnons ont aussi des noms avec terminaison en « rix » ! • Caractère guerrier. César décrit Vercingétorix comme un guerrier sévère. Tout soldat qui commet une faute grave mérite la mort. Pour une faute légère, 5 Galilée : Nos ancêtres les Gaulois © CNDP 2000

Vercingétorix fait couper les oreilles ou crever un œil. Rien de tel chez le sympathique petit Gaulois. • L’épée des guerriers. Astérix utilise ses poings, mais il porte une épée. Les guerriers gaulois, frappent leur ennemis du tranchant de leur épée (au début avec la pointe). Les premières épées forgées par les artisans gaulois ont la pointe acérée. Peu à peu, elle s’arrondit.

6 Galilée : Nos ancêtres les Gaulois © CNDP 2000

FICHE ÉLÈVE 1 Découvrir l’histoire antique avec les albums d’Astérix le Gaulois [À utiliser en histoire, 6e.]

1. Voici la description de quelques personnages des Aventures d’Astérix. En utilisant les informations de l’émission, corrigez les erreurs historiques. – Astérix est un petit guerrier, il porte une longue moustache, un casque ailé, il a une force surhumaine. – Obélix est un livreur de menhirs, il aime les belles bagarres. – Panoramix, le druide, cueille le gui. 2. Les dialogues suivants comportent-ils des éléments inexacts d’un point de vue historique ? – Abraracoucix : « Je lève bien haut ma coupe… afin d’honorer avec éclat ce dernier bastion des libertés de notre grande est belle nation gauloise » (Astérix chez Rahãzade, p. 5). – Abraracourcix : « Je suis inquiet ! Son état de santé ne s’améliore pas… Va vite chercher le secours d’un druide, Astérix. » (L’Odyssée d’Astérix, p. 13). 3. Les aventures d’Astérix sont nombreuses. Recherchez des informations sur les mots ou groupes de mots soulignés dans la liste des albums suivants : Date de première édition

Titre de l’album

1962 1963 1964 1965 1965 1967 1968 1968 1972 1976

La Serpe d’or Astérix et les Goths Astérix gladiateur Le Tour de Gaule d’Astérix Astérix et Cléopâtre Astérix légionnaire Le Bouclier arverne Astérix aux Jeux Olympiques Les Lauriers de César Les Douze Travaux d’Astérix

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FICHE ÉLÈVE 2 « Nos ancêtres les Gaulois » [À utiliser en histoire, 6e.]

« La France, notre patrie, s’appelait autrefois la Gaule, du nom de ses premiers habitants les Gaulois… Ce sont nos ancêtres… Étudier l’histoire de France, c’est apprendre les longs efforts des générations qui nous ont précédés. Connaître notre histoire, c’est aimer notre patrie… Les soldats gaulois se coiffèrent de casques d’airain, ornés de cornes ou de figures en relief. » Histoire sommaire de la France depuis les origines jusqu’à 1610, rédigé conformément aux programmes officiels de 1902, classe de huitième, Librairie classique Eugène Belin, 1927.

1. Présenter le texte : – Date ? – Titre de l’ouvrage dont est extrait le texte ? – Éditeur ? – Quel était le programme d’histoire en classe de huitième ? 2. Comprendre le texte. Qui sont les Gaulois ? Donnez les définitions des mots soulignés dans le texte. 3. Mettre en relation le texte et le documentaire. L’émission donne-t-elle les mêmes informations historiques sur les Gaulois que le texte ? Les Gaulois du texte ressemblent-ils à Astérix ? À la date du texte, quel régime politique dirige la France ? Quels éléments de l’émission peuvent éclairer le texte ?

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Documentation

COMPLÉMENTS 1. Les Gaulois ne chassent pas le sanglier ! « L’histoire des Gaulois fait actuellement l’objet d’un grand nombre de travaux archéologiques, qui sont venus enrichir, compléter ou revoir les informations issues de la lecture des auteurs antiques. Parmi les chapitres bénéficiant de ces découvertes, celui qui traite des animaux reste sans doute un des plus méconnus. On sait que les Gaulois pratiquaient l’élevage, et un examen rapide des ossements exhumés lors d’une fouille mettait en évidence une liste d’animaux – bœufs, porcs, moutons, chevaux et chiens – dont la banalité n’éveillait pas l’intérêt de chercheurs davantage motivés par la numismatique, la céramique et autres objets d’art plus vestigieux et susceptibles d’être exposés. Cette conception a beaucoup évolué depuis quelques décennies, et, si la découverte de beaux ensembles d’objets conserve un attrait indéniable, l’intérêt porté aux choses du quotidien s’est considérablement amplifié. Or, parmi ces pauvres vestiges, figurent des ossements d’animaux, non pas des squelettes entiers de bêtes fabuleuses, mais bien des fragments, parfois découpés, carbonisés ou rongés par les chiens, qui par chance ont été enfouis dans des structures où ils ont pu se conserver. La collecte de ces fragments débouche sur la constitution d’échantillons parfois très riches (plusieurs dizaines de milliers), bien adaptés aux traitements statistiques dont ils feront l’objet lors de l’étude. […] L’alimentation carnée des Gaulois repose essentiellement sur l’élevage. La place des animaux chassés est des plus réduites : pour mille restes animaux, on en compte, en moyenne, huit de mammifères sauvages. Il est clair que la chasse, mode d’acquisition habituel de la viande au cours de la préhistoire, n’était plus pratiquée à grande échelle. D’autre part, l’examen des tableaux de chasse révèle la présence, à côté de mammifères que l’on connaît encore, d’animaux disparus depuis lors, comme l’aurochs, grand bœuf sauvage qui s’est éteint au XVIe siècle. Cependant, ce n’est pas parmi les grands mammifères qu’il faut chercher le gibier de prédilection des Gaulois : le lièvre. […] Les cervidés complètent le tableau des animaux chassés et consommés. Le sanglier, fort rare, est représenté par des ossements de grandes dimensions, qui proviennent d’animaux qu’on ne rencontre plus guère dans nos contrées. A côté de ces animaux réservés à la consommation, on trouve parfois des ossements d’animaux à fourrure, notamment des carnivores, en particulier des renards et des blaireaux, chassés pour leur peau, ainsi que le montrent les amas de déchets, bas de pattes et queues, retrouvés dans la zone artisanale du village de Villeneuve-Saint-Germain (Aisne, fouille J. Debort). » « Historama », Histoire magazine, n° 47, janvier 1988, p. 48. 9 Galilée : Nos ancêtres les Gaulois © CNDP 2000

2. Les Gaulois « La race qu’on appelle aujourd’hui dans son ensemble gallique ou galatique est passionnée de guerre, prompte à la colère et vite portée à se battre, mais au demeurant fruste de mœurs et sans vices. De ce fait, si on excite les Gaulois, ils se ruent tous ensemble dans la bataille sans se dissimuler et sans regarder à droite ni à gauche. Ils sont alors faciles à vaincre pour qui veut les combattre en manœuvrant : il suffit qu’on provoque leur colère par n’importe quel prétexte au moment et à l’endroit désiré pour qu’on les trouve prêts à tout risquer sans autre secours que leur force et leur audace. Si au contraire on agit par la persuasion, ils s’offrent sans difficulté à faire des choses utiles et on les voit même s’essayer aux arts libéraux et à l’éloquence. Leur force leur vient en partie de leur taille, qui est haute, en partie de leur nombre. Et s’ils s’assemblent si facilement aussi nombreux, c’est que leur caractère simple et droit les pousse à soutenir toujours les protestations de ceux de leurs voisins qu’ils croient victimes de quelque injustice. Aujourd’hui, sans doute, les Romains les ayant asservis, il vivent en paix en se conformant aux ordres de ceux qui ont conquis leur pays, mais la description que nous en avons faite est empruntée aux temps anciens et s’inspire en outre du spectacle des usages qui se sont maintenus jusqu’à nos jours chez les Germains. […] À la simplicité et à l’exubérance des Gaulois s’ajoutent beaucoup d’irréflexion, beaucoup de vantardise et une grande passion de la parure. Ils aiment à se couvrir d’or, portant des colliers d’or autour du cou et des cercles d’or au bras et au poignet, et les dignitaires s’habillent de vêtements teints à la cuve et pailletés d’or. À cause de leur légèreté de caractère, la victoire les rend insupportables, mais la défaite les plonge dans la stupeur. Leur irréflexion s’accompagne de barbarie et de sauvagerie, comme si souvent chez les peuples du Nord : je pense à cet usage qui consiste à suspendre à l’encolure de leur cheval les têtes de leurs ennemis quand ils reviennent de la bataille, et à les rapporter chez eux pour les clouer devant les portes. Posidonios dit avoir vu lui-même en bien des endroits ce spectacle, qui d’abord lui répugnait, mais qu’il avait fini, avec l’habitude, par supporter sereinement. Ils embaumaient a l’huile de cèdre les têtes des ennemis de marque pour les montrer aux étrangers et refusaient de les rendre contre rançon, fût-ce au prix d’un poids égal d’or. Ce furent les Romains qui mirent fin à ces coutumes, ainsi d’ailleurs qu’à toutes les pratiques de sacrifice et de divination contraires à nos usages, car ils cherchaient des présages dans les convulsions d’un homme, désigné comme victime, qu’on frappait dans le dos d’un coup d’épée. Ils ne sacrifiaient jamais sans qu’un druide fût présent. On cite aussi plusieurs formes de sacrifices humains chez eux : par exemple, on tuait certaines victimes à coups de flèches, ou on les crucifiait dans les temples, ou encore on confectionnait une effigie géante de paille et de bois et après avoir jeté dedans des bestiaux et des animaux sauvages de tout genre ainsi que des hommes, ils en faisaient un holocauste. » STRABON, Géographie, livres 2 et 5, Les Belles Lettres, 1967-69.

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POUR EN SAVOIR PLUS À lire • Pour les élèves BECK Françoise, CHEW Hélène, Quand les Gaulois étaient Romains, GallimardJeunesse/Réunion des Musées nationaux, coll. « Découvertes », n° 63, 1989. GRIMAUD Renée, Sous nos pas la Gaule, Hatier, coll. « Le Grenier des Merveilles », 1995. • Pour les enseignants WARRY John, Histoire des guerres de l’Antiquité , Bordas, 1983. CITRON Suzanne, Le Mythe national : l’histoire de France en question, éditions de l’Atelier, 1989. « La Gaule de Vercingétorix », TDC, n° 670, CNDP, 1994 (à consulter dans votre centre de documentation). « La Bande dessinée : le temps des bulles », TDC, n° 708, CNDP, 1996, réf. 755 01372, 20 F. Les Villes gallo-romaines, TDC, n° 747, CNDP, 1997, réf. 755 02471, 25 F.

À voir Au temps de la Gaule romaine, émission Galilée, série « Parcours d’histoire », n° 3, CNDP/La Cinquième, 1999, cassette VHS (3 x 13) min, réf. 002 K2061, 95 F. Des dieux, des temples, des cultes, approches de l’Antiquité en Gaule romaine , CRDP, 1993, cassette VHS (23 min), réf. 690 A5049, 260 F. Des soins du corps, approches de l’Antiquité en Gaule romaine, CRDP, 1997, cassette VHS (23 min), réf. 690 A5056, 260 F.

À consulter http://www.asterix.tm.fr : site officiel des éditions Albert René. http://galliabelgica.free.fr/ : site dédié à l’archéologie antique du nord de la France (époque gauloise et gallo-romaine). Õ Les références renvoient aux productions du CNDP.

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES Diffusion Conception Auteur/Réalisateur Durée Public Indexation

Lundi 29 mai 2000 / La Cinquième / à partir de 9 h Hervé Pernot assisté de Séverine Boutin Jean-Louis Cros 13 minutes Histoire, 6e Descripteurs Motbis : Bande dessinée – Héros – Gaule – Guerre des Gaules

OBJECTIFS DE LA SÉRIE IMAGERIE D’HISTOIRE Cette série se propose d’étudier treize grands faits d’histoire de France à travers les images officielles et figées qui en ont assuré ou relayé la célébrité. Chaque objet – tableau, statue, vase, photo, extrait de film, etc. – est soumis à une enquête qui analyse la légende dont il est porteur, à travers les reconstructions, les anecdotes, les faits avérés, les vérifications sur le terrain, la confrontation des sources diverses. L’analyse de ce document patrimonial sensibilise donc les élèves à un événement historique phare, tout en mettant en évidence les représentations idéologiques qui ont pu se focaliser autour de lui.

Auteur : Pascale Autin Coordinateur pédagogique : Yvan Amar Assistantes d’édition : Elsa le Blanc, Séverine Blondeau, Amande Reboul